Chapitre 7
Mot de l'Autrice : Et voici votre cadeau de noël !
Chapitre 7
Pendant que ses camarades jouaient à faire les grands frères/grandes sœurs des petits nouveaux, Norbert observait attentivement la table des professeurs.
À la place la plus à gauche se trouvait Ingrid Rondepierre, la professeure de Potions stricte et carrée. Elle portait toujours ses lunettes en triangles qui dissimulaient ses yeux mordorés et rendaient son visage encore plus pointu. Cette dernière discutait avec une femme que Norbert n'avait jamais vue. Replète et joyeuse, elle portait au-dessus de sa lèvre supérieure un grain de beauté. Ses cheveux étaient coiffés d'une manière que Norbert ne pouvait décrire, c'était une œuvre d'art à eux tous seuls. À côté se trouvaient Dumbledore qui attendait avec impatience le discours du directeur et Irène Ganelpis, qui ne pipait mot. La professeure d'Astronomie lui semblait toujours aussi antipathique.
Norbert passa en revue Pussy Pavardine et Roland Brisby, qu'il trouva fort proches dans leur langage corporel, puis Herbert Beery, le professeur de Botanique qui conversait avec Ruper Graind'orge. Il remarqua également Silvanus Brûlopot tant il ressemblait à sa fille. Norbert n'aurait le plaisir d'assister à ses cours que l'année prochaine. Inutile de préciser que l'étude des soins aux créatures magiques était ce qu'il attendait le plus en venant s'instruire à Poudlard.
Le jeune Poufsouffle regarda également ceux qu'il ne connaissait pas et s'étonna de ne pas trouver Répus Griploup. Ce dernier était remplaçant l'année passée comme professeur de Sortilège et aurait dû le rester vu que l'ancienne au poste se trouvait sûrement à Azkaban.
– Mes chers élèves, reprit Everard Adcock. Vous allez tous trouver une deuxième maison parmi Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Mais n'oubliez pas que vous êtes avant tout des élèves de Poudlard. Un établissement millénaire qui a formé des générations et des générations de sorciers. Pour nos septièmes années, une période de leur vie s'achèvera en juin. J'espère que vous prendrez plaisir à apprendre ce qu'il vous reste à apprendre et que nous pourrons vous orienter du mieux qu'on le peut vers la vie qui vous attend. Pour nos premières années, c'est une nouvelle vie qui commence. Certains n'ont jamais entendu parler de magie avant de recevoir leur lettre, certains y croyaient, d'autres non. Certains ont vu leurs frères et sœurs partir dans le Poudlard Express en attendant leur tour. Certains ont écouté avec envie les souvenirs de leurs parents... Vous êtes tous différents et par conséquent, uniques. Soyez fiers de vos racines, soyez fiers de votre parcours et soyez fiers de ce que vous allez devenir.
Norbert était heureux de voir que ce professeur au teint cireux et aux rouflaquettes blanches était pour l'intégration de tous. Il n'était plus tout jeune, pourtant il semblait être particulièrement ouvert d'esprit. Norbert se plaisait à croire que c'était un ancien Poufsouffle. Tout en ce personnage lui semblait sympathique.
– Pour les autres, poursuivit Adcock, la vie à Poudlard continue, entre apprentissage, rire et amitié. Travail, entraide et assiduité. Je clos ce discours pour vous permettre de vous restaurer, enfin. Et pour cela, quoi de mieux que de vous souhaiter : bon appétit !
Adcock leva les bras et des centaines de plats se remplirent devant les yeux émerveillés des élèves. Et comme si le directeur avait lancé le signal d'entrée, les fantômes traversèrent les murs et firent leur apparition.
– Bonsoir Moine Gras, s'écria Mattyu, ravi de retrouver les fantômes de Poufsouffle.
– Bonsoir, bonsoir à tous. Comme je suis ravi de voir que vous êtes si nombreux à rejoindre nos rangs cette année, déclara-t-il en s'adressant aux nouveaux élèves.
L'un d'entre eux, qui devait avoir des parents Moldus, faillit s'évanouir. Heureusement, Eustace Osbert était là pour le rassurer.
– Mes chers amis, la fondatrice de notre maison est Helga Poufsouffle, notre animal totem est le blaireau. Les valeurs de notre maison sont : la loyauté la gentillesse, la patience, la tolérance, la modestie, la justice, l'amour de la nature, la persévérance, le fair-play et bien sûr le travail acharné ! Je compte sur vous pour les respecter !
Les premières années acquiescèrent, la majorité était particulièrement impressionnée.
– Heureux de vous voir cette année, déclara Norbert quand le fantôme passa au-dessus de lui.
– Oh le jeune Dragonneau. Figure-toi que je suis bien mieux ici qu'enfermé sous ma propose maison, répondit-il en riant de bon cœur, ce qui fit trembler son énorme ventre.
Le Moine Gras continua à survoler la table en saluant les élèves. Le Baron Sanglant, la Dame Grise et Nick Quasi-Sans-Tête en faisaient de même.
Norbert remarqua alors que d'autres fantômes étaient aussi présents. Surpris, il héla Mattyu pour en savoir davantage.
– C'est vrai qu'ils n'étaient pas là l'an passé, se souvient le Préfet. Celui qui a un balai en main est Edgar Cloggs, un ancien joueur de Quidditch qui hante souvent le terrain. Celui qui est grassouillet et plus petit que le Moine Gras c'est Edmond Graille. Il est mort dans le réfectoire après avoir mangé des baies empoisonnées. Quand j'étais en première année, il n'arrêtait pas de nous bloquer l'entrée de la grande salle. Je me demande où ils étaient passés l'an dernier.
Norbert imaginait sans mal la raison de leur absence. Contrairement aux fantômes des maisons, ils avaient sûrement fui en comprenant que l'ancienne professeure de Sortilège en voulait à leur essence fantomatique.
Un cri résonna du côté de Gryffondor, une première année avait eu le malheur d'approcher son visage trop près de sa soupe. L'esprit frappeur en avait profité pour lui mettre le nez dedans !
– Peeves ! s'exclamèrent de nombreux élèves.
Seuls Leta et Norbert avaient prononcé son nom avec enthousiasme
Les étudiants mangèrent avec appétit dans un silence relatif et furent invités par les préfets à rejoindre leur maison respective. Norbert s'éclipsa quelques secondes pour parler avec Leta.
– On sort ce soir ? murmura-t-elle.
– Non, pas cette fois. Les autres risquent d'être trop excités de se revoir pour dormir tôt.
– Pfouah, c'est vrai, Milty, France, Elisabeth, Phyllis, Abigail et Scarlett vont être insupportables ! grommela-t-elle.
– Ça ne se passe pas bien dans ton dortoir ?
Norbert ne s'était jamais posé la question. Il ne connaissait même pas ces filles, il avait déjà entendu leur nom de la bouche des professeurs lors des cours, mais c'était tout. Le jeune Poufsouffle se rendit compte que Leta n'avait pas la chance d'avoir des camarades qui l'acceptaient aussi bien que lui.
– On va dire que nous avons une paix tacite entre nous. Ne t'inquiète pas, la première qui me cherche je lui lance un sortilège que j'ai travaillé cet été, il permet de faire disparaitre la bouche des enquiquineurs ! Je sens que je vais bien l'aimer celui-là.
– Leta !
– Pardon, Newt, j'avais oublié à qui je parlais. Donc pas de sortie cette nuit. Bon, on se retrouve demain en cours de Métamorphose alors. Il parait qu'on a les mêmes emplois du temps que l'an passé.
– Les Serpentards, suivez-moi ! ordonna Rick Avery.
– Allez, je te laisse. Bonne nuit et à demain matin.
– À demain, Leta.
Son amie retourna dans son groupe et resta seule. Personne ne lui adressa la parole. Cela ne semblait pas la déranger, mais cela blessa Norbert. Il avait de la peine pour elle. Une nouvelle année s'approcha de Leta, mais elle fut vite rembarrée par le regard noir de la jeune Lestrange. Vinda ne s'en offusqua pas, bien au contraire, un sourire se dessina sur ses lèvres.
– Norbert on t'attend ! l'appela Jacob. Dépêche-toi, j'ai hâte de retrouver mon lit moelleux et ma bouillotte !
Il rejoignit ses camarades,conscient qu'il était privilégié. Malgré sa nature introvertie et un peuparticulière, des personnes s'intéressaient à lui et se montraient courtoiseset agréables. Leta, dans sa maison, n'avait pas cette chance.
Image de couverture tirée du film.
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