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Chapitre 54


Chapitre 54

Norbert errait en dessous du terrain à la recherche d'une piste ou d'un indice. Il essayait de faire abstraction du bruit venant dans les gradins à chaque fois qu'un joueur lançait le Souaffle dans un des anneaux. Dix points par-ci, dix points par là. Il ne savait pas qui était en train de mener, et pour une fois il aurait presque aimé savoir.

D'un côté sa meilleure amie gagnait le match, et il en serait heureux pour elle, de l'autre, sa maison perdait et il ressentirait tout de même quelque chose pour ses camarades qui mettaient tant d'énergie dans cette compétition.

Une heure fila sans que le jeune Poufsouffle ne mette la main sur quoi que ce soit. Il avait monté et descendu une bonne partie des gradins, dont celui inoccupé où il avait vu pour la première fois le Feu Follet. Il ne lui restait plus grand-chose.

Il regarda alors l'une des tours barricadés. Elle nécessitait un gros entretien, car les planches n'étaient plus en état de soutenir le poids des supporters. Si le Feu Follet avait conscience de ça, il s'étaient sans aucun doute cachés au sommet.

Le petit rouquin ferma les yeux et inspira doucement. La peur de tomber semblait toujours présente au fond de lui. Sa chute de l'hippogriffe, enfant, restait au fond de lui malgré le travail qu'il avait accompli avec Madame Pomfresh. Néamoins, il avait réussi à monter sur un balai, et même à faire un match de Quidditch. Grimper sur une tour branlante ne devait pas être un problème. Sûr de cette décision, il sortit son petit calepin et chercha une formule entre deux dessins.

– Arresto Momentum, souffla-t-il.

Il répéta ces deux mots avec sa baguette à plusieurs reprises. Puis il essaya en lançant une petite pierre.

– Arresto Momentum !

Le caillou réfréna sa chute, mais tomba tout de même par terre.

Il recommença jusqu'à stopper complètement la dégringolade de la pierre. Quand il réussit, des hurlements de joies se firent entendre de toute part. Norbert écouta attentivement et entendit l'arbitre hurler avec Passion que les Poufsouffles reprenaient l'avantage du match. Il espérait avoir encore du temps pour mettre à bien sa mission. Armé de sa baguette, il commença à grimper les escaliers, dont certaines marches manquées.

– J'espère juste que je peux lancer le sort à moi-même, pria-t-il après que son pied gauche fut passé à travers une des planches.

Avec courage, il continua son ascension. Il avait la certitude que le Feu Follet se trouvait au sommet... et il avait raison.

Tremblant comme une feuille à fin de l'escalier, Norbert releva son visage blanc cadavérique vers une fumée bleue qui le dévisageait.

– Pourquoi es-tu venu ? interrogea le petit être.

– Je te l'ai dit. Je suis ton ami.

Le Feu Follet scintilla. Ses deux iris noirs se plissèrent. Mais aucune colère ne semblait si trouver.

– Je ne sais pas ce que c'est d'avoir un ami.

– Il faut une première fois à tout...Il n'y a pas si longtemps, je ne savais pas non plus ce que c'était...

Il y avait bien sûr Josyane, et d'autres animaux fantastiques dont Norbert s'occupait chez lui, mais la véritable amitié, il ne la connaissait que depuis sa rencontre avec Leta. Ils s'étaient apprivoisés, malgré leur différence. Le jeune sorcier devait en faire de même avec le Feu Follet.

– Être amis c'est avoir de l'affection pour l'autre et réciproquement. Un ami c'est une personne qui veut ton bonheur et ta réussite, quelqu'un qui veut le meilleur pour toi et qui est là pour te soutenir et te protéger sans rien attendre en retour.

L'être scintilla de plus belle et se balança sur place.

– Si je suis ton ami, je dois te protéger et t'empêcher de m'approcher, conclut le Feu Follet.

– Non ! Justement. C'est à moi de te soutenir, car tu es seul, et que cela te fait souffrir !

La fumée bleutée se retourna vers le match de Quidditch et observa la foule en liesse.

– Seul. Je suis seul. C'est vrai.

– Et tu n'aimes pas être seul...

Norbert le savait. Il était comme lui. La solitude était un poids. Il aimait s'isoler, prendre du temps pour lui, pour ses protégés... mais l'isolement complet était néfaste. Il le comprenait maintenant qu'il y avait dans sa vie Leta.

– Non, je n'aime pas, avoua Feu Follet d'une voix tremblante. Mais je n'ai pas d'autre choix.

– Si ! Nous allons trouver !

Dans les yeux de Norbert brilla une détermination sans faille. Feu Follet ferma ses paupières et se laissa aller à espérer une solution.

– Mais... comment ?

– Dis-moi tout ce que tu sais sur toi !

– Je... Je fais peur, je me nourris de la peur.

– Et toi, as-tu peur ?

Norbert avait envie de s'approcher de son nouvel ami. Mais des effluves effrayants émanés toujours de lui.

– Oui... je crois. Au fond de moi... Je ressens une épouvantable frayeur... mais je ne la comprends pas.

– Comme si elle venait de ton enfance ?

– Mon enfance ?

– Du tout début de ton existence, se reprit l'écolier.

– Oui, je crois.

Norbert croisa les bras et réfléchit un instant. Comment pouvait-il orienter ses questions pour que la créature puisse les comprendre ?

– Combien de lunes entièrement rondes as-tu vues ?

– Je... Je me souviens de treize lunes. Mais j'existe depuis un peu plus longtemps. Il a fallu que je, que je, que je me constitue.

– Que tu te constitues ? répéta Norbert qui ne saisissait pas le concept.

– Oui. Je n'ai jamais été un enfant. Je suis une chose. Une création.

– Tu as un créateur ?

– Non. Je ne pense pas. Quand j'ai pris connaissance j'étais seul...

– Et où étais-tu ?

– Dans un tunnel.

– Au quatrième étage ! termina Norbert.

Le jeune sorcier venait de comprendre. Les liens venaient de se faire dans son esprit ! Il savait enfin ce qui était Feu Follet. Et s'il avait pu, il l'aurait pris dans ses bras...

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