Chapitre 14
Chapitre 14
Lundi 13 septembre
Herbert Beery, le professeur de botanique, amena ses élèves dans la serre numéro trois qui contenait des plantes plus intéressantes, mais aussi plus dangereuses que celles qu'ils avaient vues l'an passé. Norbert retrouva le sourire, lui qui était déçu de l'échec de leur escapade nocturne. Avec des yeux émerveillés, il entra dans cette pièce composée de verre laissant filtrer une douce lumière. Au-dessus de sa tête se trouvaient des fleurs gigantesques qui diffusaient un parfum capiteux. Le jeune professeur anima ses deux heures de cours avec une passion communicative. Ses iris d'un bleu profond se posaient avec une affection profonde sur chaque végétal qu'il présenta à ses élèves.
– Il a la même tête que toi quand tu parles des animaux, murmura Leta en appuyant sa tête dans ses mains.
Même si elle commençait à s'ennuyer, elle enviait la ferveur du professeur et se demandait si un jour une telle flamme pourrait briller dans ses yeux.
Quand il fut l'heure de quitter la serre, monsieur Beery leur demanda de rester à leur place.
– Avant de vous laisser rentrer au château, j'ai une annonce importante à vous faire !
Les élèves, curieux, cessèrent aussitôt de ranger leurs affaires pour écouter leur professeur.
– Pour fêter la fin d'année, nous allons réaliser pour Noël une pièce de théâtre. Oui, vous avez bien entendu ! Tous les deuxième année y participeront d'une manière ou d'une autre.
Des exclamations enthousiastes et d'autres plutôt négatives s'envolèrent.
– Nous n'avons pas notre mot à dire ? grommela Milty Macgiver.
– Non, pas vraiment, avoua en toute franchise le professeur.
– Et pourquoi uniquement les deuxième année ? interrogea Victor Marchombre.
– Parce que les première année découvrent tout juste Poudlard et que les autres iront à Pré-au-lard.
– C'est une punition ? questionna Phyllis Parkinson. On ne peut pas encore avoir des autorisations de sorties et en plus nous sommes de corvée de théâtre !
– Pas du tout ! C'est même un honneur !
Le bruit de fond se fit plus important. Chacun y allait de son commentaire.
– Je sens beaucoup d'inquiétude dans votre groupe, mais ne vous en faites pas, nous allons beaucoup nous amuser ! Nous allons jouer un conte de Beedle le Barde : « La fontaine de la bonne Fortune ».
Monsieur Beery laissa un temps après sa révélation. Il pensait sûrement que cette nouvelle ferait mouche, mais la majorité des élèves grimacèrent.
– Samedi prochain auront lieu les auditions. Comme vous le savez, il y a quatre rôles principaux. Les trois sorcières : Asha, Altheda et Amata et le chevalier Moldu, Sir Sanchance. Je laisse à disposition les textes à apprendre par cœur pour l'audition. Je compte sur vous !
Il ne fut en rien démotivé en voyant seulement quatre Poufsouffles et deux Serpentards prendre les parchemins.
– Il y aura tout un tas de rôles secondaires, et ceux qui ne monteront pas sur scène seront chargés des décors, des costumes et de la régie, expliqua-t-il tandis que les élèves s'enfuyaient presque de la serre.
Ni Leta ni Norbert n'avait pris de texte. L'une n'était pas le moins du monde intéressée, l'autre était bien trop timide pour monter sur les planches. Mais cette initiative ne lui déplut pas. Il était curieux de voir ce que cela donnerait tant qu'il se trouvait bien à l'abri dans les coulisses.
– Pfiou, quelle idée il est allé chercher ! grogna Leta. Je n'ai pas la moindre envie de passer mes temps libres sur un projet pareil !
– Tu seras peut-être exemptée, imagina Norbert. Après tout, tu as déjà une activité extrascolaire avec le Quidditch.
– Par le caleçon de Merlin, tu es un génie, Newt !
La Serpentard bondit presque de joie à cette hypothèse.
– Et toi, tu vas trouver une excuse ? demanda-t-elle.
– Non, je ne pense pas qu'il oblige ceux qui ne le souhaitent pas à monter sur scène.
– Tu as raison, il n'empêche, je te vois bien te déguiser pour jouer le rôle du ver.
Norbert se remémora l'histoire. C'était un conte dans lequel trois sorcières et un Moldu partaient à l'aventure pour trouver une fontaine magique qui une fois par an offrait la bonne fortune. Sur le chemin, les quatre personnages étaient confrontés à trois obstacles. D'abord un ver leur demandait de payer avec la preuve de leur douleur, puis une pente raide les invitait à payer avec le fruit de leur labeur et, pour finir, un cours d'eau requérait le trésor de leur passé. Grâce à ces trois péripéties, les trois sorcières ont trouvé leur bonne fortune et par conséquent, elles laissèrent le chevalier profiter des bienfaits de la fontaine. Fou de joie, il demanda en mariage une des sorcières et tous finissent heureux sans se douter qu'aucune magie n'avait été utilisée.
C'était un joli conte, plein de bons sentiments et avec de belles valeurs.
– Ou alors un arbre. Tu ferais un très bel arbre, continua Leta qui se trouvait d'humeur taquine.
– Je penche plus pour l'idée du ver.
Norbert répondit avec tant de sérieux que son amie éclata de rire.
Soudain, un cri de terreur pur surgit du couloir menant au hall. Les deux amis n'eurent pas besoin de se regarder. Tous deux sortirent leur baguette et coururent jusqu'à l'élève qui avait poussé ce hurlement.
Evangelyn Wildsmith, une Serdaigle de première année, se trouvait affalée contre le mur de pierre. Elle était blanche comme la mort.
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