Chapitre 13
Chapitre 13
Il lâcha Leta pour voler vers Yaxley. Cette dernière s'empressa de révéler l'équipe aux élèves encore installés dans les gradins.
– Et voici les participants de la maison Serpentard : Junior Krom, Barberus Clagg et Elfrida Bloomsbury pour les poursuiveurs. Ryck Avery et Leta Lestrange pour les batteurs, Brandon Tomkink pour l'attrapeur, et pour finir, le capitaine et gardien Valandrey Skeeter.
La jeune Serpentard chercha son ami du regard, inquiète que sa démonstration ait choqué Norbert. Elle vola plus près des gradins et remarqua le garçon en train de griffonner sur son carnet. Quand il releva la tête, il lui adressa un large sourire et se replongea aussitôt sur son dessin.
Leta fut rassurée. Ce fut le cœur léger qu'elle plana jusqu'aux vestiaires. Avant qu'elle n'atteigne celui des filles, un cinquième année lui fonça dessus et l'attrapa par le col de sa cape.
– Alors comme ça tu fais ta maligne ! Tu crois franchement que ta misérable prestation valait quelque chose ? cracha le Serpentard.
– Scorpius, comme c'est étonnant, se moqua-t-elle avec un sourire sarcastique.
– Si Valendrey t'a acceptée dans l'équipe, c'est qu'il a peur de ta famille de sauvage !
Leta fulmina, quoi qu'elle fasse on lui mettait toujours son nom sur le dos. Oui elle était une Lestrange et elle le resterait pour le restant de sa vie !
– Scorpius, tu sais ce qu'on apprend aux filles Lestrange dès le plus jeune âge ? susurra-t-elle en glissant sa baguette le long de la joue du 5e année.
Son coup de bluff marcha aussitôt, son agresseur blanchi à vue d'oeil et desserra son emprise. C'était la preuve de son idiotie. Il avait trois ans d'expérience en plus et il craignait une gamine qui venait à peine d'entrer en deuxième année. Pitoyable.
– On leur explique comment avec un simple sort on peut rendre eunuque les hommes qui nous posent problème. Pour être franche, je n'ai jamais essayé. Tu serais un cobaye intéressant. J'ai hâte de savoir si ça fait mal.
Elle entama un mouvement de poignet et Scorpius s'empressa de la relâcher pour fuir la queue entre ses jambes. Un sourire mauvais barra le visage de Leta. Elle détestait se servir de son patronyme, mais elle devait bien admettre que cela lui évitait pas mal d'ennuis.
À peine entra-t-elle dans le vestiaire qu'une autre personne l'interpella.
– Salut Leta, bienvenue dans l'équipe, je m'appelle Elfrida.
Leta observa sa camarade. Une fille gigantesque de 6e année avec des yeux globuleux et un nez trop petit.
– Elfrida, comme Elfrida Clagg ? se contenta-t-elle de dire.
– Oui, mes parents étaient fans...
– On ne choisit pas ses parents.
– À qui le dis-tu ! s'esclaffa-t-elle avant de se rendre compte que se tenait devant elle une Lestrange. Oui, enfin, voilà, je voulais te dire que j'étais contente qu'une autre fille intègre l'équipe. J'espère qu'on pourra s'entraider.
Ses yeux de crapaud se posèrent avec espoir sur Leta. Mais la jeune Serpentard n'était pas là pour se faire des amis. Malgré tout, cette fille ne lui donnait pas envie de vomir. Alors elle accepta de se montrer cordiale.
– Pourquoi pas.
– Je prends ça pour une réponse encourageante ! Ton tir sur Val était spectaculaire ! Franchement, je n'en reviens pas. J'aurai tellement voulu faire pareil...
Leta regretta presque son choix, car sa camarade était déjà trop volubile.
– Tu ne l'aimes pas ?
– C'est une véritable enflure ! Un sadique hors pair. Je le hais tellement que je me sers d'une de ses photos comme sac de frappes !
– Rien ne t'empêche de le faire en vrai.
– Impossible, je ne veux pas me mettre ses groupies à dos... J'ai subi beaucoup de brimades quand je suis rentrée dans l'équipe. Ses admiratrices m'en ont voulu. Elles pensaient que j'étais rentrée dans l'équipe pour le séduire. J'en ai bavé avant qu'elles ne comprennent que je m'en moquais de lui comme de ma première cape !
– Tu es en train de sous-entendre qu'elles vont aussi s'en prendre à moi ?
– Malheureusement...
Leta sourit. Si ces filles sans cervelles décidaient de l'attaquer, elle répliquerait avec plaisir. Ce serait de la légitime défense.
– C'est moi ou ça te fait plaisir ?
– Ce qui est sûr, c'est que ça ne me fait pas peur, éluda Leta.
– Que j'aimerais avoir autant confiance en moi, se lamenta Elfrida avant de quitter le vestiaire.
La jeune fille profita du calme retrouvé et alla prendre sa douche. Norbert devait l'attendre à la sortie du stade, alors elle se pressa et ne profita de l'eau chaude que quelques minutes.
Une fois fin prête, elle retrouva comme prévu son ami. Ce dernier était toujours en train de dessiner.
– Alors Newt, tu as survécu aux sélections ?
– Oui, vu que j'étais dans les gradins. On ne peut pas en dire de même de ceux qui ont reçu un mauvais coup, déclara-t-il sans comprendre l'ironie de la question. Je suppose que je dois te féliciter pour ton entrée dans l'équipe.
– Tu peux, mais...
– Mademoiselle Lestrange ! la héla une étudiante blonde de sa maison.
– Bridget Richardson, 4e année et journaliste en herbe. J'ai quelques questions à te poser.
– Jamais tranquille ! s'exaspéra Leta en levant les bras en l'air.
Bridget s'empressa de griffonner sur son parchemin, ce qui mit en rogne la deuxième année.
– Ton soudain accès à la popularité te monte déjà à la tête ? questionna la journaliste très sérieusement.
– Popularité ? Je suis juste rentrée dans une équipe de quidditch.
– Tu dénigres donc ce sport ?
Leta plissa les yeux. Norbert quant à lui ne comprenait pas l'intervention de la 4e année.
– Je n'ai pas dit ça. Mais je ne vois pas en quoi être sélectionnée me rend populaire. Reviens quand on aura gagné la coupe !
– À peine sélectionnée que tu penses déjà remporter tous les matchs ?
– Je n'ai pas dit ça, espèce de greluche sans cervelle ! s'énerva Leta. Si tu continues à déformer mes propos, je vais te faire bouffer ton parchemin !
Bridget, nullement impressionnée, continua de faire danser sa plume sur le papier. Quand Valandrey sortit à son tour du vestiaire, elle s'empressa de fausser compagnie aux deux jeunes élèves pour se jeter sur le capitaine.
Son attitude fut à l'exact opposé avec le gardien. Au lieu de l'invectiver, elle minauda sans aucune retenue.
– Quel drôle de personnage, déclara Norbert.
– Drôle je ne sais pas. Insupportable, sans aucun doute !
– Le mieux c'est de l'ignorer.
Leta leva les yeux au ciel, ce n'était pas la meilleure solution pour elle.
– Newt, ça te dit d'aller faire un tour cette nuit ? J'en ai marre de respecter le règlement.
– Hum...
– Je suis persuadée que Josyane a besoin de se dégourdir les pattes, reprit Leta en espérant que ce soit un meilleur angle d'attaque.
– Tu as raison, ça lui fera plaisir. Et puis, ça nous donnera l'occasion d'enquêter sur la créature dont Méridia nous a parlé.
Leta avait complètement oublié ce détail. Mais qu'importe la raison, tant qu'ils s'échappaient pendant quelques heures.
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