Chapitre 2
Post de l'auteure : Bonjour à tous, pour fêter le mois de décembre je vous annonce qu'il y aura deux chapitres par semaine. Le lundi et le jeudi.
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S.A. William
Chapitre 2
− J'ai tellement faim, se lamenta Leta en s'avachissant sur la banquette.
Comme pour confirmer ses dires son ventre se mit à gronder.
− Une personne doit passer avec des friandises, tu pourras t'acheter quelque chose, proposa Newt qui commençait à se détendre en compagnie de son amie au fort caractère.
− Pfeuh, voler oui.
Les yeux de Norbert s'écarquillèrent. Leta regretta aussitôt ses paroles. Même si elle était sincère, elle préférait que son camarade de classe n'ait pas une mauvaise image d'elle. Même si ça allait forcément arriver quand ses futurs amis lui raconteraient les histoires horribles qui circulent sur la famille Lestrange...
− Détends-toi mon gars, c'était une blague. De toute façon la sorcière au chariot est bien trop terrifiante pour oser lui subtiliser quelque chose. Il parait qu'elle existe depuis l'invention du Poudlard Express et qu'elle peut se transformer en monstre à trois têtes si on essaye de sauter en cours de route.
− Ah bon, répondit simplement Norbert qui imaginait avec joie la créature ainsi décrite.
Un tintement de cloche se fit entendre. La porte de leur cabine s'ouvrit et laissa place à une sorcière d'un certain âge avec de jolies fossettes. Elle souriait de toutes ses dents et montra d'un signe de main toutes les merveilleuses friandises qui se trouvaient sur son chariot. Elle n'avait rien de bien effrayant.
− Je n'ai pas une Noise de bronze sur moi, révéla d'un ton virulent Leta avant de reporter son attention sur le paysage.
Norbert n'aimait pas vraiment les sucreries, mais sa mère lui avait donné de l'argent, et il ne savait pas vraiment ce qu'il pourrait en faire à Poudlard. Il décida donc de l'utiliser pour faire plaisir à sa camarade.
− Je souhaiterai deux jus de citrouille, deux Chocogrenouilles, deux baguettes magiques à la réglisse et une boite de dragées de Mabelle Crochue, s'il vous plait.
− Quel jeune garçon bien élevé, ça fait plaisir à entendre, apprécia la sorcière en mettant dans un sachet les friandises. Cela fera 12 Mornilles d'argent et 4 Noises de bronze.
Norbert sortit de sa longue veste bleue une bourse en cuir et en sortit la majorité des pièces. Il tendit le tout à la femme au sourire maternel et elle quitta la cabine en faisant résonner dans le reste du wagon sa clochette. Le jeune garçon se tourna vers Leta, mais elle ne daigna pas s'arracher à sa contemplation. Norbert chercha alors dans sa tête ce qu'il pourrait lui dire pour attirer son attention et lui offrir la moitié de ses achats. Il avait beau réfléchir, toutes les phrases d'accroche lui semblaient bêtes. Tout aurait été bien plus simple si Leta était un Hippogriffe, il n'aurait eu qu'à tendre la main, paume bien ouverte avec la nourriture en son centre.
Le silence continua, et Norbert décida de ne pas le rompre. Il en profita pour observer plus attentivement sa camarade. Leta Lestrange n'avait rien de la fille fragile, mais son apparence pouvait être trompeuse. Son visage était fin et doux, il semblait être fait en porcelaine, et ses longs cheveux épais et noirs auraient pu accentuer sa ressemblance avec une poupée s'ils n'étaient pas arrangés comme si elle sortait d'un voyage en poudre de Cheminette. Son front était grand et plutôt large, des cicatrices qui devaient dater de sa plus tendre enfance avaient laissé quelques marques subtiles. Ses sourcils étaient épais, donnant plus de force à son regard quand celle-ci s'énervait. Norbert l'avait remarqué lors de leur première rencontre. Il lui avait même envié ce trait, lui n'étant qu'un garçon fade et sans charisme avec sa masse de cheveux roux ondulés, ses tâches de rousseur bien trop présentes et sa bouche trop large qui lui barrait le visage dans une expression idiote.
Un grondement sans précédent s'échappa du ventre de la petite sorcière, la faisant grimacer. Elle soupira et secoua mollement la tête avant de se retourner vers Norbert avec une expression réprobatrice.
− Écoute Newt, c'est gentil d'avoir eu pitié de moi, mais je déteste être redevable ! déclara-t-elle en fronçant ses jolis sourcils.
Norbert pensa de nouveau que tout ça aurait été bien plus facile avec un Hippogriffe, l'animal aurait pris la nourriture, aurait remercié son bienfaiteur d'une caresse de sa tête et aurait continué sa vie.
− Ce n'est pas pour toi, répondit-il du tac au tac, c'est pour Josyane.
Leta éclata de rire, mais Norbert n'ajouta rien, il se contenta, le rouge aux joues, de tendre une baguette en réglisse à l'Acromentule naine. Elle s'approcha de la friandise, mais s'en désintéressa aussitôt.
− Arf, j'ai mal choisi, s'attrista Norbert. Josyane n'aime pas. Tu en veux du coup ? Je n'arriverai jamais à manger tout ça.
De nouveau Leta se mit à rire. Le son était très agréable aux oreilles de Newt. Ni trop aigu ni trop grave.
− Tu es vraiment un drôle d'Horglup toi ! s'amusa la sorcière. Allez, j'accepte tes cadeaux, en échange je transformerai en Lutin de Cornouailles tous ceux qui profiteront de toi, car tu es trop gentil.
Elle engloutit sa Chocogrenouille après l'avoir attrapée au premier bond, siffla son verre de jus de citrouille frais et se mit à mâchonner son bout de réglisse. Norbert quant à lui mangeait doucement sans se formaliser des bruits provenant de la bouche de Leta.
− Par le caleçon de Merlin, mon ventre va exploser ! lâcha-t-elle, apparemment satisfaite de son repas. Ce soir je dormirai comme un bébé dans mon futur lit à Serpentard !
− Serpentard ? s'étrangla Norbert.
− Bah oui, que veux-tu d'autres pour moi ? Je suis prédestinée à cette maison... toute ma famille de sang pur y est. Et toi qu'est-ce que tu es ?
− Sang mêlé, je crois, du côté de ma grand-mère.
− Mais non, ça, je m'en fous ! Mais si tu le répètes à quelqu'un, je jurerai que je n'ai jamais dit ça ! ajouta-t-elle directement. Ma famille est prosang pur. Ils veulent créer des dégénérés... Je te jure, ma famille elle craint.
− Cette possibilité n'est pas viable, en effet, répondit Norbert.
− Newt, comment parles-tu ?! À onze ans on ne peut pas parler ainsi, ça fait vieux, s'esclaffa Leta.
Au moins il avait chassé la tristesse qui voilait son visage. Il n'aimait pas que Leta soit triste, même s'il ne la connaissait pas vraiment, même si elle devait aller chez Serpentard...
− Et toi alors, tu iras dans quelle maison ? Hum, ne me dis rien, laisse-moi deviner. Tu n'as pas l'air d'être une grande gueule qui fonce sur le danger tête baissée, donc tu n'iras pas à Gryffondor , et puis des cheveux roux n'iraient pas avec leurs couleurs.
Norbert acquiesça, malgré sa famille qui était passée par cette maison, il n'était pas un Gryffondor dans l'âme, très loin de ça même... Ce qui le rendait triste. Il aurait aimé répondre aux attentes de son père.
− Serpentard, n'en parlons pas, tu es bien trop gentil pour cette maison. C'est écrit sur ton front, tu n'as rien d'un roublard assoiffé de pouvoir, reprit Leta qui s'amusait beaucoup à prédire la maison de Norbert. Ensuite, Serdaigle, hum... ils sont pompeux et condescendants. Ils se croient plus intelligents que la norme, donc tu seras sans aucun doute à Poufsouffle, s'exclama-t-elle, triomphante.
Le visage de Norbert se crispa violemment. Il voulait tout, mais pas ça... La honte suprême pour son père...
− Bah ! Allez quoi, ne fais pas cette tête Newt ! Poufsouffle c'est la meilleure maison !
− Ah bon ? marmonna-t-il tristement.
− Bien sûr ! C'est tout ce que les autres n'ont pas ! Ils sont gentils, loyaux, honnêtes et travailleurs. C'est sûrement la seule maison qui ne contient pas de petit merdeux.
Il réfléchit à l'argumentation de Leta. Elle n'avait pas tort... ce n'était peut-être pas si mal. Et de toute façon, il savait qu'il se sentirait bien dans cette maison.
− Voilà, je préfère quand tu souris. Allez, c'est la meilleure maison pour toi, tu sais pourquoi ?
− Non.
− Si tu étais un Gryffondor tu serais devenu mon pire ennemi, si tu étais un Serdaigle je t'aurai snobé sans la moindre hésitation... Par contre un Poufsouffle, ça me plait bien. Avec un Poufsouffle je veux bien être ami les sept ans à venir, déclara-t-elle d'une voix solennelle en mettant la main droite sur son cœur.
Pour la première fois, Norbert Dragonneau pria pour que le Choixpeau magique annonce haut et fort qu'il était un Poufsouffle.
(image de couverture prise sur : https://boudoirdeladamoiselle.wordpress.com/2015/06/30/the-making-of-harry-potter-mai-2015/)
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