Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

La morale

J'observais la rue dans la vitrine de ma boutique. La douceur de l'automne commençait à prendre place et un vent de changement soufflait sur mon visage. L'absence de Clélia se ressentait, le manque de sa présence tout autant.

Dès le premier jour, je ne pus m'empêcher de saisir le bocal, d'en retirer le capuchon et piocher non pas un, mais plusieurs de ses mots doux.

Ces petites attentions manuscrites étaient à la fois surprenantes et apaisantes. Je ne croyais pas la jeune femme capable de fabriquer une telle capsule à sentiments. Lors des premiers mots, un large sourire se dessina sur mon visage, un sentiment de béatitude m'envahît et se mélangea au manque naissant de ma dulcinée. Ses mots me touchaient d'autant plus qu'ils me confirmaient la distance désormais colossale entre nous.

Mon père se réjouissait de son départ. Plus que jamais, il ne pouvait dissimuler son soulagement. A cette distance, Clélia n'avait plus cette emprise physique sur moi. Pensant que seule la proximité pouvait me rendre si accro à la jeune femme, mon père prédisait une fin inéluctable et proche.

Dès les premiers jours, lassé de ces discours, un certain froid s'installa entre mon père et moi. Je ne pouvais ignorer ses prédictions du fait qu'elles étaient toujours avérés, ce qui me rendais craintif. Dans le même temps, la découverte de son nouvel environnement donna à Clélia une nouvelle occasion de me faire passer au dernier plan.

***

« Le début de la descente aux enfers, ajouté-je en allumant une énième cigarette.

Au loin, le crépuscule tombe. De la même manière que commence à se conclure l'histoire rocambolesque de mon vécu avec Clélia, la nuit efface petit à petit l'éclat de soleil.

— Donc si je comprend bien, récapitule Seth, elle est partie. Ton père s'en réjouit et ça fout la merde entre vous. Et, pour rien arranger, Clélia se la joue distante à des milliers de kilomètres, si tu me passe l'ironie de la situation.
— En gros, répondé-je catégorique, oui. Il s'était passé une poignée de jours depuis le départ de Clélia et tout commençait à chavirer autour de moi.

Seth se rappelle alors mon voyage dans le Nord-Est.

— Tu t'étais porté volontaire pour la déménager, non ? Ajoute-t-il.
— Exact, rétorqué-je sobrement. Il était prévu depuis son retour de là-bas que j'y aille pour lui emmener ses affaires.
— Pourquoi toi spécifiquement ?
— Tout simplement parce que personne d'autre n'avait accepté de faire un millier de kilomètres pour lui ramener tout son appart, répondé-je. Faut y voir une manière de lui faire comprendre que sa décision de partir si loin ne plaisait qu'à elle. »

***

L'annonce de son admission à l'école de Strasbourg ne m'avait pas uniquement contrarié moi. Ses proches n'étaient pas en reste. Une telle distance pour des études qu'elle aurait pu poursuivre bien plus près ne fit que conforter ses parents dans l'idée que leur fille devait se débrouiller pour s'en aller. Un millier de kilomètres était bien trop important pour envisager un quelconque déménagement.

C'est alors qu'au lendemain de notre réconciliation, je me proposais pour le faire. Cela me permettait de justifier un voyage pour aller la voir dans son nouvel environnement. Une telle distance impliquait une certaine organisation entre finances et congés. Tout fut rapidement bouclé et le voyage acté. Clélia comptait d'ailleurs beaucoup sur ma venue, étant le seul à me dévouer pour lui ramener toutes ses affaires.

Une chose que mon père tourna rapidement en conspiration et que je tournai allègrement en dérision. Ma meilleure amie en conclut exactement la même chose. Clélia se comportait peut être d'une façon hasardeuse envers moi, mais un intérêt purement matériel de sa part semblait tout de même abusif. L'étais-ce réellement ?

Entre son départ et mon voyage, trois semaines défilèrent. Trois semaines d'une distance qui, non seulement présente, se faisait de plus en plus ressentir. La rentrée dans sa nouvelle école, les rencontres, la visite de sa ville, plus que jamais, Clélia laissait derrière elle son ancien monde pour se consacrer entièrement au nouveau.

Cette période fut celle d'un basculement fatal de mon comportement. Lorsqu'elle était encore présente, Clélia n'avait de cesse de ne pas comprendre mes réactions face à son égoïsme et exigeait un changement de comportement de ma part. Une telle chose se produisit lorsqu'un pays entier vint subitement nous séparer. Contraint par la crainte de perdre l'être cher, je me conformais à son comportement en donnant l'illusion de faire preuve de détachement. La réalité était bien évidemment toute autre.

Ma jalousie explosa, ma méfiance tout autant. Une certaine paranoïa m'envahit et mon quotidien à un millier de kilomètres d'elle devenu une épreuve de souffrance. Rendu à surveiller ses moindres faits et gestes grâce à la localisation Snapchat ainsi que toute information mise à disposition, chaque mouvement suspect provoquait en moi une peur béante. Le stress étant omniprésent, je tentais vainement de me rassurer en gardant espoir sur sa sincérité.

Cette paranoïa finit par provoquer une dispute à une semaine de mon supposé voyage. Déjà bien ancrée dans sa nouvelle vie étudiante Strasbourgeoise, Clélia ne comprenait pas mes craintes et encore moins la dépression et le manque affectif qui grandissaient de jour en jour en moi. Une quelconque considération de sa part n'était pas au goût du jour, bien au contraire. Au bord d'une coupure de contact, je me taisais dans le silence pour faire passer la pilule.

***

Seth s'accoude à la rambarde. Derrière lui, le vide. Mais qu'importe, il allume une énième cigarette en attendant le dénouement de cette histoire.

« Malgré la dispute, lance-t-il présomptueux, tu y es allé.
— La dispute s'est calmée le lendemain, rétorqué-je. Heureusement pour moi, d'ailleurs. Mon voyage était prévu quelques jours plus tard.
— Quelles étaient tes attentes par rapport à vos retrouvailles ? Demande-t-il.
— Franchement ? Plutôt importantes. Des semaines passées avec un pays entier entre nous, un dialogue amoindri, un manque énorme, il s'agissait de retrouvailles plus qu'importantes avant un nouvel éloignement long de plusieurs mois. »

***

Le jour du grand départ arriva. Après avoir chargé ma voiture du maximum d'affaires possible, je réglais mon GPS sur la capitale alsacienne. Décision fut prise de faire le voyage de nuit pour faciliter le trajet, préférant le calme nocturne à l'agitation de la journée.

Il s'agissait de mon premier grand voyage au volant d'une voiture. Seul, affrontant les intempéries et la nuit, je sillonnais la France de bas en haut pour arriver à la seule chose qui m'importait plus que tout : Clélia.

A mi chemin, je fis escale sur une petite aire de repos vétuste de la RCEA, la célèbre grande route nationale réputée pour sa dangerosité. Au beau milieu de la nuit, verrouillage des portes actif, je prenais une petite pause en essayant de trouver la tranquillité dans un endroit des plus lugubres.

Malgré mon cours repos nocturne, la réalité du temps de trajet me rattrapait. Treize heures de voyage pesait très lourd sur le moral, le physique et le mental. Ainsi, je le découvrait pour la première fois et la récompense à la clé se devait d'être à la hauteur d'un tel dévouement.

Le résultat ne se fit pas attendre. Lessivé par la route, l'Alsace se profilait devant moi a la fin de la matinée. Au zénith de la journée, je découvrais la fameuse grande ville de l'Est qui m'avait arraché à ma dulcinée. Rapidement, un sentiment de haine me gagna à propos de cet endroit.

A mon arrivé, Clélia me montra un minimum de joie avant de rapidement procéder au déchargement du véhicule. Implanté au cœur du quartier de la Krutenau, son appartement jouissait d'une bonne desserte. Quant à moi, épuisé, je ne pu avoir un seul moment de répit pour tout le reste de la journée.

Après trois magasins, à la tombée de la nuit, nous nous arrêtions enfin chez elle, pour mon plus grand plaisir et celui de ma voiture largement sollicitée. Malgré cela, mon état mental et physique, rejoint par ma grande fatigue, furent mis à rude épreuve. Ne faisant ni preuve d'empathie ni compréhension, Clélia ne fit qu'éloges de mauvaises remarques envers mes gestes ralentis. Une seule chose ne me tardait : M'allonger et ne plus me lever.

Ce qui finit par arriver en fin de soirée. Rapidement, je me rendis compte que la jeune femme ne me portait plus autant d'intérêt qu'avant son départ. Dénigrant systématiquement les efforts fournis pour sa petite personne, Clélia se gardait fréquemment d'agir dans notre intérêt plutôt que le sien.

Le lendemain, en visitant le centre ville de Strasbourg, je pris réellement conscience du remplacement qui s'installait dans sa vie. À peine un mois après avoir quitté le Sud, son incorporation dans le nord-est semblait se dérouler on ne peut plus mieux. Je faisais connaissance avec quelques uns de ses nouveaux amis en pensant à toutes les opportunités qui pouvaient s'offrir à elle, à une telle distance.

« Voici Charlye, me dit-elle en me présentant une jeune femme aussi grande qu'elle. Elle est en cours avec moi ! »

Clélia semblait heureuse de me la présenter mais semblait plus enthousiaste à revoir un autre nouvel ami, Blake, connaissance commune avec Charlye. Dès lors qu'un homme s'immisçait dans les conversations, ma crainte d'un remplacement à long terme m'horrifiait. Mes pensées se confondaient, mes questions s'accumulaient et mon moral s'effondrait.

Je n'étais pas en très bonne posture pour faire comme si de rien n'était et cela se ressentait. Pour ne rien arranger, Clélia n'entreprenait aucune approche envers moi. Les baisers se faisaient rare, la proximité de nos corps également. Nos rapports charnels n'étaient pas non plus au goût du jour. Tous ces signes me mirent en alerte et l'inévitable discussion en résulta.

La veille de mon départ, la mise en lumière de son éternel égoïsme et sa distance notoire transformèrent la discussion en dispute. La communication n'était pas son fort, accepter des remarques véridiques l'étaient encore moins. Clélia se contentais de rire aux reproches, jugeant mes attentes pourtant justifiés totalement hors normes. Une énième fois, elle exigeait de moi une prise de recul alors qu'elle ne donnait que très peu de signes de sentiments à mon égard.

Dans un bouillon indescriptible de reproches, nous finîmes néanmoins par trouver un terrain d'entente menant à un rapprochement. Mes capacités de persuasion n'étaient pas toutes inopérantes. De fil en aiguille, nos corps se rapprochèrent pour ne former qu'un.

Je n'en avais probablement pas conscience sur le moment, malgré des circonstances criantes d'inquiétude, mais il s'agissait alors de notre dernière relation sexuelle. Jusqu'ici, il s'agissait alors de la dernière et seule chose à ne pas souffrir du dysfonctionnement global de notre relation. Pourtant, ce jour-là, même cela ne se passait plus convenablement. Constatant l'absence effroyable d'enthousiasme de la part de Clélia, j'allais néanmoins au bout des choses sans retenir plus longtemps un plaisir que ni elle ni moi ne prenions.

Je ne pris pas la peine d'en parler après coup, le message semblait clair. Il s'agissait d'un signe avant coureur de la fin inéluctable que mon père prédisait depuis le début. Mon esprit se transforma dès cet instant en un glaçon stoïque, refusant de croire à ce qui se profilait tout en se préparant au dénouement.

Clélia me donna néanmoins encore quelques signes éparses d'affection avant le grand départ. Malgré l'adversité, le week-end s'était écoulé très rapidement. Avec le recul, je me rendis compte que cela avait largement suffit. En partant, je pris soin d'accompagner la jeune femme à son école. Une dernière cigarette, une conversation formelle sur le déroulé de mon trajet, et l'heure était aux salutations.

Ni sanglots ni câlins affectueux, Clélia se contenta de déposer une poignée de baisers sur mes lèvres et m'observa une dernière fois. Avant de tourner les talons, elle m'étreint et me tint ses dernières paroles de vive voix de notre relation.

« Merci d'avoir fait tout ce chemin pour moi, dit-elle en me tenant le bout de la main.
— Tu sais bien que je ferais n'importe quoi pour toi, répondis-je de facto.
— Oui je le sais.. Confirma-t-elle en baissant ses yeux vers mon torse.

Elle lâcha ma main et, avant de se diriger vers le bâtiment d'accueil de l'école :

— Je t'aime chaton, lança-t-elle d'un air sincère. Fait attention.
— Oui. Je t'aime aussi » , répondis-je de toute ma sincérité.

Mon regard se figea sur Clélia marchant en direction de son établissement. Sa démarche n'avait rien de particulière, mais un pressentiment vint effleurer ma peau comme une brise glaciale d'hiver.

Le pressentiment que je la voyait pour la dernière fois.

***

« Ton instinct ne t'a pas joué de tour, lance Seth.
— Non en effet, répondé-je sombre. Le plus gros devait encore être fait, mais il n'allait pas tarder à avoir un gros coup de pouce.
— La vrai fin, déduit-il sans détour.
— La vrai fin, confirmé-je en contenant mes émotions au maximum. Je me suis rendu compte que j'avais fais tout ce chemin uniquement pour que madame ai ses affaires. De l'argent et du temps jetés par les fenêtres. 
— A-t-elle songé à t'en dédommager ? Demande-t-il. 
— Dans un premier temps oui, rétorqué-je amer, mais elle s'est ravisé juste après. »

Je rejoins Seth, accoudé à la rambarde. Tous deux regardons les vagues lécher les falaises en contrebas. Les yeux brillants mais l'esprit fier, je conclus mon récit en retenant la boule de nerfs au fond de ma gorge.

— Son comportement ne s'est pas amélioré lorsque je suis rentré, continué-je. La distance était on ne peux plus marquée, je n'étais plus qu'une personne lambda à qui elle répondait lorsque l'envie lui prenait. J'ai très vite compris, et souffert de cette compréhension d'ailleurs, que je ne lui servais plus à rien.
— Elle avait ses affaires donc il n'y avait plus aucune utilité à rester avec toi ? S'interroge Seth.
— Mes proches ne cessaient de me le répéter, continué-je la voix tremblante, mais j'ai fini par me rendre à l'évidence qu'ils avaient raison. Je ne cesse de le dire, ils avaient raison.

Seth n'ajoute pas un mot.

— Lorsque tu te fais malmener de bout en bout et, qu'après d'ultimes actions et sacrifices, tu te fais remercier de la sorte, ça remet les choses en perspective.
— Que s'est-il passé alors ? Demande-t-il.
— J'ai tenté l'ultimatum, rétorqué-je le visage fermé. Je lui ai laissé une journée pour réfléchir à son comportement envers moi et ce qu'il lui restait de sentiments à mon égard.
— Vu où tu en es aujourd'hui, ajoute-t-il, ce n'est pas compliqué de comprendre ses égards.
— Effectivement, validé-je. J'en était arrivé à un tel point de dépression, de manque affectif et de surmenage psychologique, je ne pouvais plus supporter cette relation. Je la portais seul et je n'avais clairement plus de force pour y arriver. Ses propres meilleures amies ne comprenaient pas son comportement, et encore moins pourquoi j'étais encore là. Moi non plus, je ne savais pas pourquoi je restais la.
— Tu as tenu tes engagements, pense-t-il.
— Quand elle m'a répondu ne pas vouloir changer ou réfléchir, mais ne pas vouloir non plus prendre la décision de rompre, je l'ai fait pour elle. Je lui ai dis que je n'en pouvais plus et que j'arrêtais.
— Sa réaction ? Demande Seth, curieux.
— Insipide, répondé-je en laissant échapper un rire jaune. Aucune résistance, aucune tentative de récupération. Elle a complètement laissé faire.
— Elle le voulait, en conclut Seth.
— Mais préférait me malmener plutôt qu'y mettre un terme » , rétorqué-je amer.

Un long moment de silence s'installe. Je me remémore les instants qui ont suivi cette rupture comme s'ils s'étaient produits la veille.

— Tu as alors roulé jusqu'ici, déduit Seth en me voyant fixer la mer en contrebas.
— J'ai pris son bocal avec moi, poursuis-je. Je l'ai saisis, je l'ai regardé une dernière fois sous toutes ses formes. Puis, je l'ai jeté en y mettant toutes mes forces. Je l'ai regardé couler et lentement prendre le large 20 minutes durant.

Seth fait signe de compréhension. Puis, il se tourne vers moi.

— Qu'elle est la morale de cette histoire ? » Me demande-t-il.

La morale est impressionnante. La remise en question est colossale. Toute cette histoire ne tient qu'à une banale rencontre sur mon lieu de travail et, dénotant l'innocence de cette interaction, je n'imaginais pas tout ce que ça allait engendrer. J'ai fini par me faire à l'idée que mon père disait vrai.

La sensation d'avoir été utilisé et manipulé est grande. Le sentiment d'avoir été malmené ne me quitte plus depuis que j'ai ouvert les yeux, ce week-end là, dans sa nouvelle vie. Lorsque ma venue ne fut que d'une banalité extraordinaire, j'ouvris les yeux sur un mois et demi de mensonge et des semaines de tentative de récupération de sa part lorsqu'il ne me restait plus grand chose pour tirer un trait.

Avec la réflexion, les regrets s'accumulent, les interrogations trouvent une explication et puis vient la conclusion.

Celle d'avoir été trouvé par hasard, un jour de balade, par quelqu'un. D'avoir été à son goût et d'être devenu l'enjeu d'un éventuel défi entre meilleures amies qui a pris des proportions inégalées. Une relation naissante, satisfaisante dans sa nouveauté et sa simplicité, mais devenant sérieusement contraignante avec le temps.

C'est l'histoire d'une jeune femme manquant cruellement de maturité qui échoue à vivre une relation normalement, car incapable de se remettre en question et banalisant le malmenage qu'elle fait subir à quiconque, y compris celui qu'elle dit aimer.

Une indécise n'étant pas capable de tirer un trait sur de sombres souffrances sentimentales et/ou psychologiques passées et pensant pouvoir allègrement maintenir une relation amoureuse en laissant ses séquelles dominer sa personne.

Une égoïste n'ayant que peu de considérations pour la personne qui partage vraisemblablement sa vie, la reléguant systématiquement au dernier plan et n'ayant que faire de ce qu'elle peut bien penser ni de la souffrance que cela pourrait lui infliger.

Une incompréhensive pensant agir normalement dans son comportement nocif et semant le doute sur la normalité des autres, considérant que son goût subversif à l'indifférence et au mépris est un état d'esprit normal.

Une manipulatrice ne supportant pas que sa proie se détache de son emprise, remuant ciel et Terre pour la reconquérir y compris en adoptant le comportement adéquat pour ainsi berner les plus réfractaires à ses avances, le tout à des fins d'intérêts personnels.

Une femme volatile semant le trouble sur ses principes moraux, sa totale liberté d'agir envers et contre tout rendant forcément sa moitié méfiante quant à ses relations douteuses avec d'autres personnes. Toute confiance est rendue bancale lorsqu'elle n'objecte pas face aux avances d'autres personnes et ne se contente que d'y tendre des perches.

Une femme d'une complexité effroyable poussant sa proie dans ses derniers retranchements, remettant systématiquement la faute sur cette dernière lorsque tout indique le contraire. D'une telle personne peut naître à la fois un bonheur considérable mais inéluctablement une relation toxique, la jeune femme devenant un poison addictif qui nous ronge de l'intérieur mais dont il nous est difficile de nous détacher.

Mais enfin, le silence assourdissant et l'inaction effarante de son entourage, qui assistait à notre histoire sans confronter la jeune femme à son comportement de manière radicale. De simples mises en gardes informelles et bien trop euphémiques comparé a son comportement nauséabond. Dans la finalité, même si Méline et d'autres de ses amies rejoignaient mon point de vue, personne ne sermonna fermement Clélia à propos de son attitude. « Elle est comme ça, on y peut rien » disaient-ils, et qu'importe les dégâts qu'elle pouvait faire à autrui. Une manière de normaliser sa perversion narcissique sans dissimulation, ce qui, encore aujourd'hui, me reste en travers de la gorge. 

« Tu te sens mieux, maintenant ? Lance Seth alors que nous rejoignons la voiture.
— Ces derniers mois ont été durs, avoué-je. Tu vois, cette histoire me revient régulièrement en tête. Pendant un bon moment, je sais qu'elle m'a observé sans se manifester, sans doute pour voir si elle avait encore de l'importance pour moi. Aujourd'hui, je m'en remet. Tout raconter était un grand pas vers la guérison

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro