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8. Dédale de feu


Après avoir accompli sa bonne action de la partie, Agathe ne trouva plus d'échappatoire et se résolut à pénétrer dans le volcan. Elle entra dans le couloir sombre et traversa le passage magique. Elle arriva dans une petite grotte à l'atmosphère étouffante. Les lieux sentaient le soufre et la fumée. D'emblée elle haït ce monde. Tout était si étroit. Elle commença à avancer, une dague à la main. Tout n'était que bruits étranges et lointains. Agathe n'avait pas fait dix mètres qu'elle arrivait déjà à un embranchement et ne savait où aller. Elle vérifia qu'il n'y avait pas de danger imminent puis sortit le parchemin qu'elle avait emmené. Elle marqua l'intersection sur ce qui devint une carte puis grava une petite marque au bas de l'un des murs de roche. Marco lui avait de le faire si d'aventure elle tentait ce monde. Il avait déjà cartographié le monde des vents, partiellement du moins. Pour cela, l'homme futé avait créé un système de marquage qu'il avait enseigné aux deux autres. John et Agathe avaient sa carte incomplète et ils avaient fait de même pour chaque monde qu'ils visitaient depuis. Cela ne semblait pas grand-chose mais ces cartes annotées et les repères dans les mondes leur procuraient un sérieux avantage sur les autres joueurs.

Etait-ce le fait de n'avoir été que vingt au début ? Ou bien celui d'avoir été les premiers ? La génération d'Agathe s'était toujours plus serré les coudes que la seconde génération. Et la troisième semblait malheureusement sur la même lancée que la précédente. Ils n'avaient aucune cohésion et s'entraidaient à peine. Ils n'agissaient qu'égoïstement et étaient prêts à s'entretuer pour une ration. A l'inverse, avec deux infirmes et des joueurs de tous âges, les vingt heureux élus avaient tout misé sur la coopération. Cela leur avait relativement bien réussi, enfin disons qu'ils n'étaient pas morts stupidement.

Agathe poursuivit son chemin et chercha à s'enfoncer vers le cœur du volcan. Elle descendait toujours plus profondément dans la terre. La chaleur s'était accentuée et la raison en fut simple. Elle arriva dans une vaste caverne où coulait une rivière de lave. De petits ponts de pierre faisaient passerelle entre des entrées de couloirs et des plateformes. De petites créatures, des insectes rouges de la taille d'une main rampaient le long des murs. Ces monstres ne paraissaient guère hostiles mais valait mieux ne pas trop s'en approcher. Seulement Agathe était en bas de la caverne, proche de la rivière. Si elle désirait un meilleur point de vue elle allait devoir grimper parmi ces bestioles fumeuses.

Elle entreprit son ascension et s'arrêta une dizaine de mètres plus haut, sur une petite zone plane. Elle balaya son regard sur toute la caverne et repéra avec soulagement les pierres gravées synonymes de sécurité. Néanmoins y parvenir ne serait pas une chose aisée : la plateforme était située en plein milieu de la caverne à flanc de l'un des nombreux pics qui faisaient la jonction entre le sol et le plafond. Des escaliers creusés à même la roche permettaient de d'y accéder à partir du sol mais pour cela il fallait traverser une bonne partie de la caverne. Agathe prit une gorgée d'eau et redescendit. Elle entreprit de s'approcher le plus possible de la zone de paix mais une branche de la rivière l'empêcha de traverser. Il n'y avait que trois mètres pourtant. La jeune femme ne tenta pas de sauter, ce serait risquer de mourir pour rien. Agathe obliqua donc et chercha un point d'accès différent. Au détour d'un rocher elle sursauta en croisant une femme d'une trentaine d'années, cachée derrière qui hurla.

— Ne me tuez pas ! Pitié ! Ils sont tous morts là-bas !

Sa voix tremblait, elle était couverte de sang, échevelée. Elle n'avait aucune arme, son sac avait disparu et ses vêtements étaient déchirés. Quoiqu'il se soit passé un peu plus loin, cela avait été violent. Agathe prit son arc en main, y plaça une flèche et avança, prête à tirer à tout instant. Elle pénétra dans un couloir, court, qui menait à une grotte. Elle y découvrit le carnage. Il y avait six corps à terre, déchiquetés, entourés de flaques de sang. Et au fond, accroupis, dévorant à pleines dents un bras se tenait ce qui fut un homme. Le joueur, un troisième génération, avait sombré dans une folie meurtrière. Lorsqu'il vit Agathe il lâcha sa proie et fonça sur elle en hurlant. Elle lui décocha une flèche en plein cœur sans faillir. Il n'était plus humain depuis un moment. Elle marcha jusqu'à lui et l'examina. De la bave verte mousseuse sortait de sa bouche, c'était étrange. Agathe s'attarda sur les autres corps, tous avaient cette même caractéristique verdâtre bien peu naturelle. La jeune femme sortit et partit rejoindre la survivante. En revenant sur ses pas elle la vit au loin et lui fit signe de s'approcher mais la femme restait recroquevillée sur elle-même. Agathe s'approcha encore mais alors la femme la regarda d'un air mauvais. Elle se jeta sur Agathe qui eut le réflexe de se baisser et de se pousser sur le côté. Emportée par son élan la femme bascula et tomba une trentaine de mètres plus bas dans la rivière de lave. Cela contraria Agathe, ce groupe avait subi quelque chose et elle allait devoir découvrir quoi.

Avant de se mettre à énumérer les diverses causes possibles, elle reprit son chemin vers la zone de paix. A chaque recoin des insectes se montraient hostiles mais elle les tuait systématiquement. Le problème était qu'elle ne parvenait pas à arriver au bas de ces fichus escaliers. A chaque fois qu'elle pensait s'en rapprocher elle arrivait dans un endroit éloigné de la caverne. Cela commençait sérieusement à lui taper sur le système d'ailleurs. Elle errait et errait encore sur les passerelles, montait et descendait, gravait des indications un peu partout mais elle était perdue. Elle vit bien trois hommes passer au-dessus d'elle et leur demanda s'ils savaient comment parvenir à cette zone mais en la voyant ils sursautèrent et s'enfuirent sans demander leur reste.

— Pathétique Deux-lâches, soupira-t-elle alors que les deuxièmes générations étaient désormais hors de sa vue.

— Elle n'est pas simple à trouver cette zone hein ? rit franchement un homme derrière elle.

Agathe était au beau milieu d'une passerelle, loin des deux extrémités et jetait régulièrement des regards dans son dos. Si un joueur s'était approché par un bout ou l'autre elle l'aurait entendu et vu. Par conséquent l'identité de l'individu était connue.

— Tu n'as pas d'autres joueurs à embêter Hypérion ?

— Ça fait combien de temps que tu cherches à y aller ?

Seize avoua que cela devait faire plusieurs heures, elle était fatiguée et sur les nerfs. Elle voyait des insectes partout à présent. Chaque ombre était un insecte et elle sursautait régulièrement avant de tuer les responsables. Elle avait besoin d'entrer dans cette zone pour ne pas devenir folle.

— Comment atteindre ces fichus escaliers ?

— On ne peut pas, répondit Hypérion avec un large sourire, c'est là toute la subtilité de cette caverne.

Agathe se releva et voulut le gifler mais ses forces s'amoindrissaient et il la contint sans trop de peine. Il enserra ses poignets et de l'autre l'aida à garder son équilibre. S'ils tombaient dans la lave c'en était fini d'eux, enfin d'elle.

— Vous êtes des monstres !

— Qui donc ?

— Toi ! Et surtout le créateur de ce jeu ! Si je croise cet enfoiré je le tue de mes propres mains !

Il lui restait quelques forces, la colère avait souvent cet effet stimulant sur le corps humain. Hypérion sentit qu'il pouvait perdre pied alors il fit une immense faveur à Seize en les transportant magiquement jusqu 'à la zone de paix avant de la lâcher.

Par tous les dieux qu'il faisait bon ici, Agathe sentit la douceur d'un air pur s'infiltrer dans ses narines et ses poumons. Elle se délecta du frisson qui parcourut sa peau à cause de la différence de température. Il y avait même une fontaine qui offrait une eau fraîche. La jeune femme s'y précipita et en but longuement.

— Pas trop vite ton estomac ne va pas aimer.

Elle l'ignora et plongea même son visage dans l'eau.

— C'est le moment de te dire que c'est moi le créateur.

— Quoi ?! s'écria Agathe en se redressant brusquement. C'est toi quoi a créé cet enfer ?

— Hum, n'avais-tu pas les oreilles dans l'eau ?

— Réponds !

— Oui, c'est moi.

Il n'avait pas mis ses mains dans ses poches mais c'était tout comme, Agathe était stupéfaite non seulement de la nouvelle mais elle était aussi choquée par son air suffisant. Il était fier de lui ?

— Prends des forces et je t'explique l'astuce.

Agathe hésitait entre deux choses : le tuer et se tuer. Elle aurait plus de chances de succès avec la seconde mais la première lui apporterait une certaine satisfaction. Hypérion avait commencé un monologue qu'elle ne comprenait pas, elle l'entendait mais les mots restaient coincés quelque part entre ses oreilles et son cerveau qui ne les interprétait pas. Elle s'en fichait à vrai dire, elle avait mille questions pour lui. Non, en fait elle n'en avait qu'une.

— Pourquoi ?

— Parce que sinon c'était trop facile d'atteindre la zone de paix...

— Pourquoi as-tu créé cet enfer ?

— Ah ça, répondit Hypérion avec un air gêné. Si je te le dis tu vas me haïr.

Elle lui rétorqua qu'elle le haïssait déjà mais pas assez selon lui. Il reprit son explication mais elle l'interrompit en le frappant et réitéra sa question. Il recula sous le choc, incrédule, et para une seconde attaque.

— Pourquoi ?

Elle répéta la question et réitéra ses attaques encore et encore jusqu'à ce qu'il en ai marre.

— Parce que j'étais saoul !


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