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17. Considération

Une petite mélodie au son étouffé ainsi qu'un bruit de rideau de douche violemment tiré sortirent Agathe de son sommeil. Elle se tourna sur le côté et enfonça sa tête dans l'oreiller. Il sentait bon, l'odeur lui rappelait l'adoucissant parfumé aux fleurs des champs qu'utilisait sa mère. Agathe ouvrit un œil, puis le second, et vit un verre d'eau posé sur une table de chevet à côté d'une petite lampe de chevet dont l'abat-jour était décoré d'un petit lapin. Agathe reconnaitrait l'animal entre mille pour l'avoir vu tous les matins pendant des années. Elle se redressa brusquement et observa la pièce d'un air ébahi. Son bureau était toujours un fatras de papiers et de livres, des vêtements sortaient de son armoire, il y avait même sa dernière toile encore inachevée sur son chevalet. Tout était familier à la jeune femme, et pour cause, elle était dans sa chambre. Agathe écarta les couvertures à la hâte et posa les pieds par terre. Elle sentit ses chaussons en dessous, baissa les yeux pour vérifier que c'était bien eux puis les enfila. Ils étaient un peu plus petits qu'avant mais elle n'y prêta pas attention. Elle sortit de la chambre, se retrouva dans le couloir de la maison familiale qu'elle traversa en courant tout en hurlant.

- Maman ! Maman !

Elle arriva en trombe dans la cuisine aussi vide que le reste de la maison. Personne ne semblait être là mais sur la table trônait une assiette de pancakes et un bol de chocolat maison. Agathe s'approcha doucement et vit une petite feuille de papier pliée en deux. Elle la saisit d'une main tremblante et l'ouvrit. Quelques mots y avaient été inscrits avec soin : « bon appétit ». Les larmes qui coulèrent sur les joues d'Agathe furent le reflet de sa joie. Elle voulait y croire de tout son cœur.

Elle passa la journée à ne rien faire, elle passait ses doigts sur le canapé, sentait le bouquet sur la table du salon, regardait toutes ses photos d'enfance. Tout était comme avant, rien n'avait changé. Pour la centième fois Agathe huma l'odeur des vêtements dans l'armoire de sa mère puis elle décida d'arrêter de souffrir. Si tout était comme avant alors ses parents n'allaient pas tarder et elle ne voulait pas subir cela.

- Hypérion, arrête cela, ordonna-t-elle.

Elle ferma les yeux, attendit quelques instants, puis les rouvrit. Elle était de nouveau couchée dans un lit mais celui-là n'avait plus rien de familier. Agathe se redressa et découvrit une chambre qui ressemblait vaguement à celle qu'elle occupait auparavant dans le jeu, à quelques différences près. La jeune femme tira le drap afin de le libérer et s'en enroula avant de se lever. Elle alla directement à la fenêtre et tira le grand rideau couleur crème qui dissimulait l'ouverture. La vue qu'elle découvrit lui coupa le souffle : une grande plaine d'un vert argenté de laquelle émergeait des arbres aux feuilles violettes s'étendaient dans toutes les directions. En bas la vie s'agitait. Agathe vit des joueurs, de la quatrième génération, luttant contre trois morts-vivants qui tentaient de passer de l'autre côté de la palissade de fortune. Derrière eux un autre groupe de joueurs avançaient vers eux sur une barque. Une rivière séparait la double porte, qu'Agathe reconnut sans peine, du reste de la plaine. Elle se trouvait dans le monde où elle avait manqué de mourir. Ce constat ne la rassura pas, bien au contraire. Agathe prit soudain conscience de sa vulnérabilité, alors qu'un joueur au dehors était saisi par les morts-vivants et condamné. Elle se retourna brusquement et chercha des yeux une arme. Elle vit son épée posée sur une table et la saisit rapidement avant d'avancer avec prudence vers la porte dont elle vérifia le verrouillage. Tout était en règle, elle souffla un peu. Agathe tendit l'oreille mais aucun son proche ne lui parvint. L'endroit était calme.

- C'est une zone sûre tu sais ? rappela une voix qu'elle ne connaissait que trop bien.

Agathe se retourna et fit face à un Hypérion soucieux. Le titan s'était changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait réellement vu. Son sauvetage ne comptait pas, elle n'avait pas pris le temps de détailler le titan, trop occupée à survivre. Il portait une tenue de combat qu'elle rêvait d'avoir, faite de cuir principalement mais également de quelques pièces de métal, plus décoratives qu'autre chose dans son cas mais toujours utiles. Il remarqua l'attention qu'elle lui témoignait et n'en fût que flatté, jusqu'à ce qu'elle le fasse redescendre sur terre en la critiquant ouvertement.

- Cela t'amuses de me torturer ?

Elle ne pouvait pas être plus dans le faux, certes, héroïne parmi les héros elle avait été l'une des vingt élus du premier jeu et de fait sa présence dans le temple était une torture mais jamais il n'avait souhaité qu'elle souffre spécifiquement.

- Tu pensais que j'apprécierais l'illusion ? Que voir tout ce j'avais perdu me rendrait heureuse ?

- Oui, répondit-il simplement, ce fut le cas non ? Je t'ai vue dans l'illusion.

En effet, Agathe l'admit, ces quelques heures à volontairement oublier que cela ne pouvait pas être vrai lui avaient fait le plus grand bien.

— Pour mieux tout détruire, acheva la jeune femme dans un souffle.

Elle se détourna du titan et partit vers l'armoire ne quête d'une tenue confortable. Agathe eut le plaisir et le soulagement de constater que tous les effets qu'elle avait obtenus lors des précédentes parties n'étaient pas perdus.

— Surtout ne me remercie pas d'avoir créé une illusion qui a permis à ton cerveau de ne pas sombrer dans la folie. Tu étais à deux doigts de sombrer lorsque je t'ai sauvée.

— Merci Hypérion, répondit Agathe qui n'avait guère prêté attention aux propos du titan, occupée à réfléchir à une tenue optimale compte tenu des nouveaux mondes.

Elle abandonna le titan et se rendit dans ce qu'elle espéra, à raison, être une salle de bains et réapparue habillée quelques instants plus tard. Elle avait opté pour la simplicité, fort peu élégant mais c'était loin d'être une priorité. La combattante continua ainsi sa préparation sous le regard anxieux du titan qui restait là, les bras ballants, indécis. Il fallut attendre qu'Agathe soit sur le départ pour qu'il se décide enfin à cracher le morceau.

— On va finir par en parler ou non ? s'agaça-t-il irrité par si peu de considération.

Agathe se tourna vers lui et daigna enfin s'arrêter un instant. Elle lui jeta un regard étonné qui le peina plus qu'il ne l'énerva.

— Tu m'as embrassé, rappela-t-il doucement, comme un aveu murmuré.

La guerrière confirma d'un signe de tête, elle s'en souvenait tout aussi bien.

— Cela ne voulait rien dire, ajouta-t-elle, c'était le surplus d'émotions du moment, la décharge d'adrénaline. Mon cerveau était submergé par les nerveux, je suis désolée Hypérion.

— Désolée de m'avoir embrassé et de me briser le cœur. 

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