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16. La vallée des morts-vivants

Agathe se tint droite comme un I devant cette ouverture béante qu'était l'entrée des mondes de son équipe, ou plutôt « équipe ». Ses seuls coéquipiers étaient Marco et John. La jeune femme ne ressentait pas de peur, à peine un peu d'appréhension. Ce qu'il y avait là-dedans ne pouvait pas être pire que ce qu'elle avait déjà vu. Elle se tourna vers la foule qui s'était agglutinée autour d'elle ; les gens la regardaient, intrigués, apeurés. Et en même temps il y avait un soupçon d'espoir, une folle envie de croire qu'ils allaient s'en sortir, qu'elle allait les sauver.

— Ce ne sont pas les plus forts mais les plus malins qui survivront, déclara Agathe d'une voix forte, travaillez ensembles et vous aurez une chance de vous en sortir !

Disait celle qui allait partir en solo... Sur ces mots elle tourna les talons et courut à travers l'ouverture. Elle ne freina pas lors de sa traversée du couloir, ni même celle du portail. La guerrière stoppa néanmoins sa progression brutalement lorsqu'elle arriva dans l'antichambre des mondes d'Hadès. C'était une plaine, une grande vallée désertique. Tout n'était que nuances de gris et de marron. Quelques touches d'herbes vertes coloraient l'ensemble et attiraient l'œil par le contraste qu'elles créaient. Mais ce qui jaillit devant la jeune femme n'était ni vert ni marron. Par réflexe Agathe chercha son bouclier mais il n'était pas attaché dans son dos. Elle pesta et eut à peine le temps de bondir sur le côté pour échapper à la créature qu'elle reconnut avec horreur : un uniforme gris, des bandes rouges... C'était l'un des joueurs d'Arès. Mais il avait un œil et un bras en moins ainsi que de nombreuses traces de morsures. Son uniforme était pratiquement en lambeaux et du sang avait coagulé le long de son corps. Il n'avait pourtant pénétré le monde que quelques minutes avant elle. Agathe voulut prendre la fuite mais les autres joueurs, ou ce qu'il en restait, étaient partout. De la bave coulait de leurs bouches abîmées, leurs yeux étaient exorbités et ils ne s'exprimaient plus que par des râles aussi sonores qu'inintelligibles. Agathe tira sa lance et repoussa ses premiers assaillants mais elle savait que ce combat était perdu d'avance. Ils étaient trop nombreux et elle était trop peu équipée.

Elle frappa une fois, deux fois, et reconnut la mort qui avançait vers elle. Mais Agathe secoua la tête et continua le combat, elle ne voulait pas mourir, pas maintenant. Elle voulait quitter ce jeu maudit mais pas comme cela, pas dévorée par des joueurs morts-vivants.

— Hypérion ! hurla-t-elle désespérée, Hypérion !

Elle criait à s'en déchirer les cordes vocales, le suppliait et lui promettait monts et merveilles s'il la sortait de là. Une créature la mordit au bras, une autre à la jambe. Agathe hurlait de douleur mais continuait d'appeler encore et encore le titan dans l'espoir qu'il apparaisse comme par magie. Puis elle ne tint plus et mit un genou à terre. Une créature lui tomba sur le dos et ce fut le noir absolu.

***

— C'est une honte ! Un scandale ! Maudit titan tu vas tâter de mon épée !

Arès vociférait avec puissance, il débarqua en furie dans les appartements d'Hypérion l'épée au poing et avec une forte envie de lui enfoncer dans le corps. Cent morts en moins de trois minutes, record absolu, toutes versions confondues, d'Olympus, le jeu du temple. L'explication était d'une simplicité enfantine : la vallée des morts-vivants, qui sommeillait depuis l'activation de la nouvelle version, avait été brusquement éveillée par l'arrivée du héros d'Arès. Les morts-vivants les plus proches avaient convergé vers le malheureux, l'avaient mordu et ainsi transformé de manière quasi-immédiate. Une fois que le cerveau s'arrêtait c'en était fini de l'humain. Par conséquent, lorsque les quatre-vingt-dix-neuf autres étaient arrivés, une bonne douzaine de morts-vivants étaient devant les portes. Festin !

Arès était dans une rage noire, les autres dieux, même certains de son équipe, riaient de sa déconvenue, tout son groupe. Athéna avait seulement esquissé un sourire mais il valait plus que les rires gras de Poséidon et Zeus réunis. Et pourtant ses joueurs allaient bientôt subir le même sort, eux qui allaient se retrouver dans le même endroit.

— Meurs titan ! A cause de toi je suis la risée de tout l'Olympe !

Mais Hypérion ne l'écoutait pas, trop occupé qu'il était à essayer de sauver Seize. Ces maudits morts-vivants ne voulaient pas obéir. Il pianotait avec frénésie sur sa console de commande, le cœur déchiré par les cris implorants qu'il entendait. En désespoir de cause il plongea lui-même dans le jeu, repoussa les morts-vivants à l'aide de rayons solaires qui les brûlèrent violemment. Il n'était pas Hypérion le soleil pour rien, saisit Seize sous les épaules et la ramena sur l'Olympe, dans ses appartements. Il la déposa sur son lit puis, toujours sans un regard, hurla après Peitho afin qu'il vienne l'aider. Il ordonna à l'esprit de soigner la jeune femme. Peitho réagit prestement, il s'en fut chercher potions et sortilèges avec lesquels il n'eut aucun mal à panser ses blessures et annihiler le poison des morts-vivants.

— Et mes joueurs ?! vociféra Arès, peu heureux d'être ainsi ignoré.

— Je vais t'en donner d'autres, répondit Hypérion alors qu'il fermait les accès aux mondes et bloquait ainsi les joueurs dans la caverne.

Il assura au dieu que tout serait rétabli, le jeu serait remis en marche sous peu et personne ne serait lésé. Mais pour l'heure il avait plus important à faire. Arès partit, toujours en colère mais assuré d'avoir ses chances lors du début de la prochaine partie.

Hypérion vint s'asseoir près de Seize, toujours inconsciente, et examina ses plaies pansées.

— J'ai fait du bon boulot tu sais ? glissa malicieusement Peitho, elle est sauvée ta protégée.

— Va-t'en.

L'esprit obéit et s'éclipsa tandis qu'Hypérion murmurait des excuses à Seize. L'entendait-il ? Il ne saurait le dire mais il ne pouvait s'empêcher de parler encore et encore. La jeune femme respirait faiblement, elle lui sembla apaisée. Il lui saisit la main et l'embrassa tendrement avant de faire de même sur son front tiède. Elle choisit ce moment pour ouvrir les yeux, alors qu'il était au bord des larmes.

— Hypérion... murmura-t-elle doucement.

— J'ai cru te perdre, avoua-t-il sur le même ton.

— Je vais te tuer, déclara la guerrière.

Puis elle l'embrassa. 

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