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chapitre 7: vampires ou mutants?

Une dose de produit plus tard, Athénaïs était fermement maintenue contre son lit d'hôpital par quatre sangles de métal extrêmement solides. Ils n'avaient pas le choix, elle ne se calmait toujours pas... et même le tranquillisant ne semblait guère réussir à venir à bout de la colère qui habitait la jeune vampire. Enfin, ce n'était pas vraiment de la colère : Athénaïs était particulièrement vexée à l'idée de s'être faite avoir si facilement par Cali, et plus encore en sentant qu'elle était entravée. L'impuissance s'ajoutait donc au panel d'émotions qui la traversaient, et alimentait également les réactions violentes de la jeune femme. Le groupe attendit donc patiemment qu'elle se calme d'elle-même. Ce n'était qu'une question de temps... Enfin, si l'on en croyait Paracelse. Le gamin semblait sûr de lui, mais les réactions d'Athénaïs semblaient remettre en cause ses affirmations, ce qui irritait passablement la gothique.

- T'es sûr qu'elle va se calmer ? demanda-t-elle, vaguement inquiète.

Paracelse soupira.

- Oui, j'en suis sûr, insista-t-il. Comme tout jeune vampire qui se fait légèrement contrarier par une vieille...

Le regard que lui lança Cali le fit sourire.

- Dis pas le contraire, t'as presque huit cents ans...

Son air insolent lui valut une remarque acerbe de la gothique :

- Toi, t'en as cinq cents. T'es un gamin, Para...

Il haussa les épaules.

- Je suis plus vieux qu'Athénaïs...

Cali lui lança un regard amusé.

- Physiquement, tu restes un gamin.

Paracelse lui tira la langue, ce qui fit rire la jeune femme.

- Tu vois ? T'as des réactions de gamin !

Le garçon préféra ne pas répondre. César riait sous cape, il le voyait bien, tandis qu'Apollon tentait désespérément de calmer Athénaïs. Cali, qui aurait d'habitude enfoncé davantage le petit vampire, reporta son attention sur Apollon. Elle était stupéfaite qu'il ait pu changer aussi radicalement à cause d'une simple transformation : d'habitude, il était bien moins enclin à la gentillesse, et aurait sans hésité déjà agressé Athénaïs pour la calmer. Là... il semblait se faire du souci pour elle. Et, bien que Para ait exagéré auprès d'Athénaïs lorsqu'il en avait fait un Don Juan des ténèbres, elle devait reconnaître qu'il n'avait pas tors lorsqu'il disait à la jeune femme qu'en temps normal, il ne s'intéressait même pas au nom de celles qu'il séduisait pour en faire son dîner. Elle se doutait qu'il s'agissait là de l'étrange lien qui unissait un vampire à celui qu'il avait transformé, mais elle n'imaginait pas que ce lien puisse autant changer quelqu'un. Et moins encore un vampire aussi âgé qu'Apollon, qui était lui-même plus âgé qu'elle...

César sembla lire dans ses pensées. Il en aurait probablement été capable, si elle lui laissait ne serait-ce qu'un léger accès à son coeur... Il savait qu'elle n'avait jamais pu sentir ce lien unique qui unissait vampire et nouveau-né. Pendant un instant, il vit une lueur fugace de curiosité briller dans ses prunelles, avant de disparaître dans la noirceur profonde de son regard habituel, qu'elle voulait froid et indifférent. Son visage, quant à lui, ne trahissait rien de ses pensées : il en avait l'habitude, depuis le temps qu'il la connaissait. Un sourire naquit toutefois sur ses lèvres : il savait qu'elle haïssait les humains plus que tout au monde, et que c'était en partie la raison pour laquelle elle détestait la compagnie des jeunes vampires, trop proches des humains à son goût. Toutefois, cette minuscule lueur brillait pour lui comme un espoir, très faible, qu'elle se décide finalement à prendre un jeune vampire sous son aile et s'occuper personnellement de sa transformation. Il n'y croyait pas trop, car en huit cents ans d'existence, elle avait davantage tué d'humains qu'elle en avait sauvés, et pas seulement par soif de sang. Mais il espérait toujours qu'elle change en bien, et se décide finalement à accepter de transformer quelqu'un pour lequel elle se serait prise d'affection...

Plongés dans leurs pensées, les deux vampires remarquèrent avec du retard que leur jeune consœur s'était un peu calmée. Apollon avait fini par s'approcher d'elle en lui parlant doucement, puis l'avait prise dans ses bras. Athénaïs avait fini par arrêter de gronder et de se débattre, lui permettant de la libérer sans trop de risques de finir déchiqueté. Il la tenait toutefois fermement contre lui, prêt à l'attacher à nouveau si elle recommençait à se montrer dangereuse. Mais pour le moment, Athénaïs semblait plus effrayée qu'autre chose : elle revenait peu à peu à la raison, et son agressivité démesurée la terrifiait. La jeune femme ne se reconnaissait pas : elle qui, d'habitude, réussissait à garder son calme malgré les insultes venait de s'en prendre violemment à Cali, alors qu'elle tentait de lui faire comprendre ce qu'elle était... Elle devait se rendre à l'évidence, désormais : elle était un vampire. Un vrai de vrai, comme dans ces légendes dont elle riait tant quelques jours plus tôt... Son esprit s'éclaircissait à mesure que sa colère se calmait. Et, comme à son habitude, son cerveau reprit le pas sur son instinct et elle se mit à réfléchir à toute vitesse afin de comprendre ce qu'il lui arrivait. Elle était devenue une vampire, soit. Mais ses ravisseurs, car c'était comme cela qu'elle les voyait, avaient parlé de virus et de mutation et non de magie. Etait-il possible que la créature mythique, le Dracula de Bram Stocker, soit issu non pas d'une malédiction mais bien d'une maladie ? Finalement, la cause du vampirisme était-elle naturelle ?

Comme s'il lisait dans ses pensées, Apollon lui murmura :

- Tout va bien, Athénaïs. Je sais que c'est dur à croire, mais tu es comme nous, désormais. Une sorte de mutante sauvée de la mort par un virus étrange qui habite chacune de tes cellules.

La jeune femme releva la tête vers lui.

- Alors... il n'y a vraiment aucune magie derrière tout ça ? C'est vraiment... un virus ? Rien que ça ?

Para toussota légèrement pour rappeler sa présence. Une fois qu'il eut capté l'attention d la jeune vampire, il répondit :

- En fait, c'est un peu plus compliqué que ça... Je pense que tu connais le fonctionnement des virus normaux, enfin... la façon dont ils se reproduisent en tuant leurs cellules-hôtes ?

Cali sortit son téléphone en comprenant que le garçon allait faire un petit cours à Athénaïs. Elle savait déjà tout ça, et ne s'intéressait pas du tout à l'aspect biologique de sa nature. Pas de manière aussi poussée. Para ne sembla pas le remarquer, et continua à l'attention d'Athénaïs :

- Il semblerait que le virus vampire, vampirus sanguinus de son nom latin, soit capable de fusionner son ADN avec le nôtre. Enfin, c'est encore plus complexe que ça, mais... pour faire simple, c'est à peu près comme ça que ça se passe. C'est une sorte de symbiose, si tu veux... On lui permet de vivre via nos cellules, et en échange, on obtient vie éternelle, capacités physiques et intellectuelles améliorées... enfin, ce que tu sais des vampires, quoi.

Athénaïs fronça les sourcils.

- Vous pouvez vous transformer en chauve-souris et vous dormez dans des cercueils grâce à un virus, si j'ai bien compris ?

Cali lui lança un regard noir. Apollon pouffa, Para aussi. Le plus âgé des vampires répondit :

- Oh, non. Ça serait amusant, mais... on n'est pas des magiciens, alors tous les pouvoirs un peu idiots dans ce genre, tu peux oublier. Et c'est pareil pour l'ail, l'eau bénite et tout ce que tu veux, ça ne sert à rien contre nous...

Para ajouta :

- Et franchement, quand j'ai fini ma journée, j'aime bien m'endormir sur un matelas bien confortable, sous une couette toute douce... Pourtant, j'ai cinq cents ans.

Athénaïs sembla rassurée.

- Et... les pouvoirs mentaux, comme la lecture dans les pensées ? demanda-t-elle d'une voix curieuse.

L'homme et le garçon se regardèrent. Apollon commença maladroitement :

- Heu... c'est compliqué.

- On peut lire dans les pensées de quelqu'un dont on a bu le sang, expliqua froidement Cali en s'approchant. Enfin, toi, tu peux pas le faire, et Para non plus. Faut pas mal d'expérience, et un âge assez avancé... Ne me demandez pas comment ça se fait, c'est comme ça. Mais sache qu'Apollon connaît toute ta vie et est capable de deviner le fond de tes pensées juste en te regardant, vu qu'il a dû boire un peu de ton sang pour te transformer. Il n'est pas lié à toi pour autant, attention. S'il veut connaître tes pensées actuelles, il devra boire une autre goutte de ton sang, mais pour l'instant... il devine juste à tes expressions faciales ce que tu ressens et à quoi tu peux penser.

Athénaïs jeta un regard étrange au vampire, qui baissa les yeux d'un air un peu honteux.

- Désolé, fit-il. Mais je n'avais pas le choix pour que tu survives...

Cali et Para lancèrent un regard étrange à leur comparse, ce qui n'échappa pas à Athénaïs. La jeune vampire les regarda sans comprendre.

- Alors vous m'avez vraiment sauvée... souffla-t-elle.

Para hocha la tête. La nouvelle transformée avait du mal à se faire à cette idée, car elle pensait qu'ils l'avaient enlevée, et, après tout, elle avait toujours été méfiante en présence de Cali... elle demanda dans un murmure à peine audible :

- Mais... Pourquoi ?

Para ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais fut devancé par Cali.

- Justement. Pour ça, j'aurais besoin de te parler.

Para demanda le plus naturellement du monde, avec un petit sourire innocent :

-C'est un peu ce que tu es en train de faire, non ?

Le regard que lui lança Cali le dissuada de continuer. Athénaïs frémit. Cali ferma les yeux un instant et inspira profondément avant de reporter ses iris noirs sur elle.

- Si je te demande, là, comme ça, de me sortir une démonstration de maths, tu saurais le faire ?

Athénaïs ne comprit pas la question. Enfin, si, elle la comprenait, mais elle ne voyait pas ce que Cali lui voulait.

- Heu... fit-elle avec un air perdu, je pense que oui, mais...

Cali alla immédiatement chercher un tableau et un feutre, qu'elle glissa entre les doigts d'Athénaïs.

- Tu peux me redonner la preuve que tu as eue à la dernière colle ?

Visiblement, Apollon et Para semblaient aussi perdus qu'Athénaïs. Toutefois, aucun d'entre eux ne semblait avoir envie de contrarier ou arrêter la gothique, car ils la laissèrent faire et s'écartèrent même d'Athénaïs le temps qu'elle fasse sa démonstration. La jeune femme regarda le tableau pendant quelques instants avant de poser maladroitement la pointe du feutre sur la surface blanche, et écrivit une première phrase mathématique, visiblement peu sûre d'elle. Cali la laissa faire. Athénaïs relut ce qu'elle avait écrit, effaça d'un geste quelques symboles, puis en réécrit d'autres à la place. Elle jeta un regard à Cali, dont le visage était totalement fermé, puis commença sa démonstration, en commentant à voix basse ce qu'elle écrivait. Cali l'observa avec attention, Paracelse aussi. Apollon tentait, lui, de comprendre ce qui lui semblait être un charabia sans nom. Il souffla au petit vampire :

- T'y comprends quelque chose, toi ?

Para haussa les épaules.

- C'est évident, fit-il. Ça se voit bien que... heu...

Apollon lui donna une petite tape sur le crâne.

- En fait, tu comprends pas non plus, fit-il remarquer.

Para lui lança un regard agacé.

- Mais si, je comprends ! Pas tout, mais je sais déjà que tout ça ça veut dire la même chose !

Cali les fit taire d'un regard. Athénaïs, elle, était trop concentrée sur son tableau pour faire attention aux deux hommes. Elle corrigea une assertion, puis réécrivit quelques lignes supplémentaires avant de se tourner vers Cali.

- Je crois que c'est ça, fit-elle. J'ai un doute sur le théorème, mais...

Cali sourit.

- Non, répondit-elle, c'est bien ça. T'as fait à la mémoire ou au raisonnement ?

-Un peu des deux, expliqua Athénaïs. Pourquoi ?

Para fronça les sourcils.

- Et... tu saurais l'expliquer en français ? Parce que là... à part des chiffres et des signes, y'a pas grand-chose de compréhensible pour moi...

Cali coupa court aux explications de la jeune vampire.

- On s'en fiche, fit-elle. L'important, c'est qu'elle soit encore capable d'utiliser sa tête et de réfléchir comme elle le faisait avant l'accident.

Athénaïs fronça les sourcils.

- Comment ça ? demanda-t-elle.

Cali fit un vague geste de la main.

- Ce n'est pas l'important pour l'instant, répondit-elle. Nous avons besoin de toi, mais je t'expliquerai pourquoi plus tard. Avant, on aurait quelques tests à te faire faire pour être sûrs que tu es vraiment en pleine santé. Et il faudrait aussi que tu te nourrisses. Pour l'instant, tu as l'air de bien tenir, mais d'ici peu, tu risques d'avoir bien soif et de devenir ingérable...

Apollon et Para hochèrent la tête. Le plus âgé des deux proposa aux deux femmes :
- Si vous voulez, je peux m'occuper de l'emmener chasser...

Cali secoua la tête.

- On y va à cinq. Elle, moi, vous deux, et César lorsqu'il sera revenu.

Apollon tiqua à ces mots.

- Il est où, au fait ?

Cali haussa les épaules.

- Je l'ai envoyé faire quelque chose pour moi pendant que vous contempliez les équations d'Athénaïs. Je sais qu'il aime à peu près autant les maths que j'aime les humains, alors... vaut mieux qu'il soit ailleurs.

- Pourtant il aurait tué personne s'il était resté... fit remarquer discrètement Paracelse.

-Comment ça ? questionna Cali en levant un sourcil lourd de questions et de menaces.

Le jeune vampire afficha un air d'ange.

- Rien, rien... répondit-il.

Apollon les laissa se chamailler entre eux. Il reporta son attention sur Athénaïs, qui semblait définitivement perdue. Il ne put s'empêcher de remarquer que, malgré la couleur sanglante de ses iris, elle était adorable avec sa peau pâle et ses longs cheveux blonds. Il ne s'était jamais réellement attaché à qui que ce soit, auparavant ; il connaissait le vide terrible que provoquait la perte d'un être cher, et s'était juré de ne jamais plus s'attacher à qui que ce soit. Hormis, peut-être, le roi des vampires. Toutefois, il avait peu à peu changé d'avis en travaillant aux côtés de Cali, puis de César et Para. Il s'était attaché à leur petit groupe, même s'il s'efforçait de garder une certaine distance avec eux afin de ne pas ressentir à nouveau ce vide si l'un d'eux venait à se faire tuer. S'il avait accepté de mordre Athénaïs, c'était avant tout pour les besoins de la mission, car ils doutaient tous de retrouver un jour quelqu'un d'aussi intelligent et passionné par la science qui pourrait les aider. Seulement, il n'avait jamais imaginé que cette fille si menue, en apparence frêle mais à l'esprit si vif, réussissait à obtenir une telle importance pour lui. Il avait déjà entendu parler de la légende des transformations, qui tisserait un lien puissant entre un vampire et son créateur, mais il n'avait pas pensé une seule seconde que ce lien puisse être si puissant, au point que cette fille à l'apparence si banale devienne comme sa fille. Toutefois, à bien y réfléchir, il devait se rendre à l'évidence : quelque part, en acceptant de la mordre pour la transformer, puis en lui donnant son sang à boire pour achever sa transformation, il avait accepté de lui donner une seconde vie, une existence que, sans lui, Athénaïs n'aurait pas eue. Il était plus ou moins son second père, non pas celui qui l'avait conçue, mais bien celui qui avait instillé en elle le virus capable de la sauver d'une mort qui aurait dû être atroce, mais qui avait pu lui être épargnée par son intervention. Il tendit les bras vers elle en demandant doucement :

- Tout va bien, Athénaïs ?

Question stupide, se dit-il. Il voyait bien qu'elle avait l'air perdue, et qu'elle se posait des tonnes de questions sans pour autant que qui que ce soit ici veuille bien lui répondre. La jeune femme tourna la tête vers lui et se laissa aller à se blottir contre lui pour trouver un peu de réconfort dans son étreinte. Elle ne comprenait pas tout, mais si elle avait bien saisi une chose, c'était que sur les quatre vampires qui l'avaient enlevée, Apollon était sans doute le plus protecteur envers elle. Elle devait le reconnaître, elle se sentait en sécurité dans ses bras, un peu comme un jeune enfant se sentirait en sécurité dans les bras de son père. Elle soupçonnait le lien entre eux d'en être à l'origine, mais elle n'avait aucune preuve de ce que son esprit avançait. Après tout, il était également celui qui avait le visage le plus avenant, Paracelse mis à part, puisqu'il avait encore un visage d'enfant. Une apparence complète d'enfant, en fait. Apollon caressa doucement son dos en remarquant l'inquiétude qui se peignait sur ses traits.

- ça va aller, murmura-t-il en la serrant un peu plus fort contre lui.

Elle ne répondit rien. Pas tout de suite, car malgré son affirmation, elle avait peur : peur d'être devenue un monstre, peur de cette nature qu'elle ne comprenait pas, peur également de ce que voulait réellement Cali, dont elle avait toujours aussi peur... Finalement, quelques mots quittèrent ses lèvres, tout naturellement :

- J'ai soif.

Apollon sourit.

- On va aller chasser, promis.

Elle releva un regard apeuré vers lui.

- Chasser... souffla-t-elle. Ça veut dire qu'on va... tuer ?

Apollon hocha gravement la tête, sans cesser de caresser les cheveux de la jeune femme. Cali et Para étaient sortis après leur avoir lancé un petit regard discret, autant pour leur laisser un peu d'intimité que parce que le ton avait commencé à monter entre eux et qu'ils n'avaient pas franchement envie de les déranger en sachant qu'Athénaïs avait besoin de calme et d'être rassurée. Et puis, c'était Apollon son père vampire, après tout. C'était à lui qu'incombait la tâche de tout lui expliquer, de l'art de la chasse à ses nouvelles capacités physiques et psychiques...

- C'est l'idée, acquiesça-t-il. Mais ne prends surtout pas ça comme un meurtre : de une, ils ne sentent pas grand-chose lorsqu'on y va doucement, et de deux... c'est pour te nourrir. Un peu comme un chat tue un oiseau pour se nourrir, si tu veux.

Athénaïs frissonna.

- C'est glauque, dit comme ça...

Apollon lâcha un petit rire nerveux.

- Maintenant que tu le dis... mais après mille ans d'expérience, tu ne le remarques plus, tu sais. Et puis, rien ne te force à tuer des femmes et des enfants innocents. Tu peux parfaitement t'en prendre à un voyou ou un cambrioleur... Tu n'as pas à chercher longtemps pour les trouver, en général. En plus, maintenant qu'on doit aussi faire attention aux caméras de sécurité...

La jeune vampire demanda d'une petite voix :

- Et on ne peut pas tuer un loup ou un chevreuil ?

Apollon secoua la tête.

- Le sang animal est infect. Mais je te le promets, la première fois, ça rebute un peu, mais après... Tu finis par passer au-dessus de tes états d'âme. Un peu comme quand tu comprends que la viande vient d'animaux tués mais que tu continues d'en manger parce que tu sais que tu en as besoin et que tu aimes le goût.

Athénaïs n'était clairement pas d'accord. Tuer un animal, soit. Mais un humain ? Quelqu'un de la même espèce qu'elle ? C'était du cannibalisme pur et simple, même si elle ne faisait que boire du sang ! Elle ne s'en sentait vraiment pas capable. Apollon le devina à sa grimace et aux frissons de dégoût qui lui parcoururent la peau. Il soupira légèrement, puis la força à se lever sans pour autant la lâcher.

- Allez, Athénaïs... tu vas voir, une fois que tu auras l'odeur de l'hémoglobine dans le nez, tu laisseras de côté toutes tes craintes. Je te le promets.

- Il n'y a pas d'autre solution ? demanda-t-elle avec un regard suppliant.

Apollon secoua la tête.

- Non, malheureusement... tu demanderas à Para pour les détails, mais je sais qu'on est obligés de boire du sang humain parce qu'on ne digère plus les aliments normaux. Et, en plus du goût infect, le sang animal nous rend malades et nous affaiblit... Enfin, je ne me suis pas trop intéressé aux détails, c'est ce que j'ai compris de ce qu'il m'a expliqué.

Athénaïs parut encore sceptique, mais ses quelques mots avaient réussi à raviver sa curiosité. Elle hocha la tête en se détachant de son père vampirique. Apollon sourit.

- Tu es prêt à y aller ? demanda-t-il en la voyant se relever.

Elle hocha la tête en soupirant.

- Si c'est vraiment obligé...

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