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CHAPITRE 15 ✓

Matt s'éloigne à contrecœur et moi, stoppé dans son élan et je tourne la tête vers la personne qui a parlé, intriguée et gênée.

- Sheela, professeur de combat, se présente-t-elle.

Je comprends alors pourquoi Adam l'a qualifiée de "canon". Dotée d'une peau bronzée juste comme il faut, la jeune femme a des traits fins et de magnifiques cheveux noirs qui lui arrivent aux fesses. Ils sont extrêmement lisses. Ses yeux presque noirs brillent d'une lueur intelligente. Elle doit avoir environ vingt-cinq ans.

Je reste bouche bée. J'étais tellement prise par le combat que je ne l'ai pas vue arriver. Je me demande bien depuis combien de temps elle est là... Oh zut ! Qu'est ce qu'elle a vu ? Normalement Matt et moi n'avons rien dit qui laisse entendre que nous nous connaissons, mais maintenant je ne suis plus sûre...

Sans le vouloir, Sheela me rassure tout de suite.

- Alex, Alex... Ça ne se fait pas de détourner l'attention comme ça pour gagner un combat ! C'est déloyal ! remarque-t-elle en secouant tristement la tête.

Le principal concerné lui fait un grand sourire.

- Désolé... Mais, j'y peux un rien, elle avait qu'à résister !

- Elle ne le pouvait pas. Pas avec toi en face, réplique-t-elle en le désignant du doigt.

Je rêve où ils sont entrain débattre sur la légitimité de Matt à me draguer ? Après quelques minutes d'échange, je me rends compte que c'est vraiment le cas. Je n'aurais jamais pensé qu'un débat sur ce sujet puisse être aussi animé.

Je comprends au fil du dialogue que Sheela pense, à mon grand soulagement, que Matt m'a dragué en plein combat, et non que nous sommes ensemble depuis plusieurs années. Puis, sans préambule, elle tourne la tête vers moi :

- Tu es Sky, c'est ça ? demande-t-elle soudainement.

Je hoche la tête, appréhendant la suite de la conversation.

- Très joli style de combat. Assez ancien, je dois dire. Tu es avec Lorin ?

Je la remercie intérieurement.

- Oui, approuvé-je, ne sachant trop comment me comporter avec elle.

- Fais attention à lui. Il est jeune et a tendance à faire des avances à toutes les filles qu'il croise, à condition qu'elles sachent se battre. Mais je n'ai aucun doute sur le fait que tu lui cloueras le bec ! s'exclame-t-elle. Enfin, je ne vais pas t'embêter avec ça, j'étais venue voir si quelqu'un avait besoin d'aide. Mais bon, Alex, tu as suivi mon conseil, alors c'est parfait !

Cette fille a un débit presque aussi rapide qu'Ashley, ce qui n'est pas peu dire. Je soupire de soulagement en entendant ses propos qui me confirment que je ne suis pas la seule que Lorin a déstabilisé : le professeur a vraiment l'air d'avoir une mauvaise réputation. Et même si je ne fais pas partie de ces gens qui sondent les autres au plus profond de leurs âmes, j'en sais assez pour affirmer que ce dernier a l'air franchement dérangé.

- ... N'est ce pas, Sky ?

Je me rends compte que Sheela attend une réponse et sors de ma réflexion.

- Excusez-moi. Vous m'avez demandé quoi ? demandé-je

- Je t'ai dit que si tu as un problème, avec Lorin, n'hésites pas à passer me voir, répète la professeur de combat.

- Oui, bien sûr ! Il n'a rien fait de mal pour l'instant, à part me lancer des regards noirs, éludé-je, décidant de cacher notre petite altercation dans son bureau.

- Parfait. Allez, maintenant retournez dans vos chambres, il se fait tard. Le couvre feu ne va pas tarder à sonner, nous somme notre interlocutrice.

Nous acquiesçons et elle s'en va, non sans avoir jeté un regard d'avertissement à Matt. J'observe ce dernier avant de faire mine de m'en aller.

- Tu t'enfuis ? demande soudain le garçon aux cheveux noirs en me retenant pas le bras.

- Tu as entendu le professeur, le mendiant, ou non ? Il faut se coucher ! m'impatienté-je, même si tout au fond de moi, j'espère qu'il proposera de me raccompagner.

- Si je me souviens bien, pour aller à ma chambre, je suis obligé de passer devant la tienne. Tu vas devoir me supporter un peu plus longtemps ! rit Matt avant de m'entraîner vers l'escalier du fond.

- Quel dommage... soupiré-je.

Après quelques pas, je reprends :

- Autant en profiter pour débriefer l'entraînement. Tu l'as trouvé à ton goût ?

- Ça me fait mal de le dire, mais tu t'es vraiment bien débrouillée, avoue-t-il. Je ne l'aurai pas parié.

- Je vais passer outre ta dernière phrase. Merci, alors. De mon côté, dis-je, tu combats mieux que ce que j'avais prévu. Surtout ton corps-à-corps, qui est plutôt bon.

Matt sourit.

- Effectivement, je t'ai même battu ! se vante-t-il. Et j'ai beaucoup apprécié la dernier partie...

Je serre les dents. Bien sûr que c'était agréable. Mais me faire battre de la sorte, alors nous savons tous les deux que d'habitude, lorsque nous ne nous retenons pas, je le vaincs presque tout le temps, m'énerve. Je suis faible face à lui.

- Nous aurons notre revanche, assuré-je en m'apercevant que nous sommes arrivés devant mon dortoir. Et bien, au-revoir, le mendiant !

- Au-revoir la peste, sourit-il avant de s'éloigner, non sans avoir frôlé ma joue de sa main.

Je ne réponds pas mais ne peux m'empêcher de sourire. La sonnerie du couvre-feu retentit soudain, alors que je pousse la porte de la chambre. Les triplettes et Elena sont assises sur leurs lit, les premières écoutant d'une oreille attentive le récit de leur idole. Quand à Elena, elle me gratifie d'un regard noir.

Je soupire de soulagement. Ça veut dire qu'elle n'a rien trouvé. Si la caverne et le combat avec Matt m'avaient fait oublier ses paroles, elles me reviennent maintenant de plein fouet. Mais pourtant, je ne peux m'empêcher de sentir la jeune fille honnête. J'ai vraiment l'impression qu'elle est de mon côté, alors que je ne devrais pas...

Je soupire. Pourquoi tout est toujours si compliqué ? Il n'y a vraiment que dans les combats que je me sens libre. Libre de m'exprimer, de laisser s'évader mon énergie.

Bianca bouge sur son lit. Elle a fini de parler de son combat et me regarde fièrement, comme une provocation. Mais perdue dans mes pensées je ne réagis pas et cela la met hors d'elle.

- Hé ho ! Regarde-moi dans les yeux !

D'un coup, je lève la tête et darde sur elle un regard de feu.

- C'est quoi ton problème ? dis-je d'une voix sifflante.

La blonde me regarde bizarrement. Un éclat de peur passe dans ses yeux clairs mais disparaît presque immédiatement.

- Qu'est ce qui te prends, la nouvelle ? ricane-t-elle.

Voyant son regard innocent devenir moqueur, j'explose.

- Mais pour qui tu te prends ? T'es pas la chef, il me semble ! Ah moins que ton air supérieur te suffise à te proclamer comme tel ?

- Mais... commence-t-elle.

- Il n'y a pas de mais ! je la coupe. Tu es écoeurante ! Jamais j'ai vu quelqu'un d'aussi repoussant. Tu crois que tu es la meilleure, que tu dépasses tout le monde, mais tu n'es rien ! Arrête de te prendre pour la reine !

Je ne pèse plus mes paroles, qui fusent sans que je prenne le temps d'y réfléchir. Il n'y a plus que mes yeux qui lancent des éclairs et ma voix, basse et menaçante.

- N'ouvre pas la bouche comme ça ! Je sais que tu me hais parce que je te résiste ! Mais, vas-y, continue. Il n'y a aucun problème. Ça m'amusera un peu, au moins. Ça va être drôle de voir jusqu'où tu es prête à aller...

Je me sens tout de suite mieux. J'ai dis ce que j'avais sur le cœur, et peu importe si je me suis fait une ennemie. Je lui résisterai autant qu'il faudra.

Pour conclure ma tirade, je me lève, prends des affaires propres dans mon armoire et passe devant Bianca qui me regarde bouger, bouche bée, pour rejoindre la salle de bain. Une fois la porte claquée et fermée à clé, je sors mes poignards de leurs fourreaux et me déshabille.

Je passe sous la douche et pousse un soupir de bien-être quand l'eau froide entre en contact avec ma peau. Je laisse les saletés quitter mon corps puis me frictionne dans une serviette noire trouvée dans l'un des nombreux placards de la salle de bain.

Je m'habille, calmée, et alors que je m'apprête à sortir, on toque à la porte. Je l'ouvre, intriguée et une jeune fille aux yeux violets apparaît dans mon champs de vision.

- Je retire ce que j'ai dit, me lance-t-elle. Enfin, pour le moment. Tu as prouvé que tu avais un minimum de bon sens. Alors...

Elle tend une main et je la serre, rassurée. Je suis contente qu'elle arrête de s'acharner sur moi. Mine de rien, je la trouve plutôt sympa. Et puis, comme ça, j'aurais fait d'une pierre deux coups.

Elena hoche la tête, ayant pour la première fois un petit sourire au coin des lèvres, puis sort et je la suis hors de la pièce.

- D'ailleurs, est-ce qu'il y a de quoi affûter les armes ici ? je lui demande avant qu'elle ne s'éloigne.

- Bien sûr. C'est dans l'armoire commune, me répond-elle en désignant la grosse armoire trônant sur le côté de la pièce. Il y a un peu de tout dedans, tu trouveras sûrement ton bonheur.

Je la remercie et me dirige vers l'imposant meuble en bois sombre. En l'ouvrant, je découvre une quantité phénoménale d'objets allant du maquillage aux livres, en passant par de petits jeux. En fouillant un peu, je dégote une pierre lisse ainsi que d'autres matériaux utiles.

Je m'assois en tailleur sur mon lit et sors mes poignards. Je commence par huiler le métal pour le nourrir. Après l'avoir bien astiqué, je commence à l'affûter. D'un geste expert, je passe la pierre sur la lame de manière à ce qu'elle devienne de plus en plus tranchante.

Je passe un doigt sur les extrémités de l'arme et une fine ligne rouge se dessine immédiatement. Parfait. Je recommence la même opération sur le deuxième puis les range. Autour de moi, les filles commencent à s'assoupir.

Je décide de les imiter et me blottis dans mes draps. Je ne tarde pas à sombrer dans un sommeil profond, épuisée par la longue journée passée.

***

Matt se tient devant moi, tenant Bianca par la main. Ils échangent un regard et la blonde hoche la tête en me lorgnant méchamment.

Je lui retourne le regard tout en gardant un œil sur Matt. Pourquoi est-il à côté d'elle ? Lorsqu'il s'aperçoit de mon incompréhension, il éclate d'un rire sonore.

- Vas-y, chéri. Après s'en ira tous les deux, loin d'ici, ronronne Bianca.

- Bien sûr, mon ange, bien sûr, lui répond Matt du même ton.

Je les regarde tour à tour. Pourquoi est-ce qu'ils sont si proches ? Et qu'est ce que Matt doit faire ? Je recule doucement, incapable de parler. Je ne comprends plus rien.

Soudain, Matt se jette sur moi et me percute de plein fouet. Je bascule en arrière et me relève immédiatement, tous les sens en éveil. L'énergie des combats envahit peu à peu mon corps.

Il s'avance et engage le combat. Qu'est ce qui se passe ? Ses yeux sont emplis de haine et il frappe avec violence, comme si il voulait me briser les os. Je riposte du mieux que je peux, mais les forces de mon adversaire semblent décuplées, et je ne veux le blesser.

Alors je fais de mon mieux pour esquiver et me bats comme je peux. C'est très étrange. Alors que je pourrais le battre en temps normal, là, c'est comme si mes forces avaient diminuées. Je ne suis plus capable de rien.

Un coup de poing particulièrement puissant dans ma tempe m'envoie rouler sur le sol. Je m'affale par terre et je bouge plus : je n'ai plus de force. Deux mains m'enserrent le cou et se pressent contre ma gorge.

Je tousse, cherchant de l'air, en vain. J'essaie de parler à mon adversaire, de lui rappeler nos moments passés ensemble, mais rien ne semble l'atteindre. Impuissante, je cesse de me débattre.

Je vais mourir. Cette affirmation tourne en boucle dans mon esprit. Je me rends compte que j'ai peur. Pas de la mort elle-même, mais de partir
Sans avoir résolu le mystère qui entoure mon enfance. J'ai peur pour Léo et Ashley, qui vont devoir se relever face à la trahison de Matt.

Tout oxygène a déserté mon corps. Je lutte de toutes mes forces mais rien y fait. Je n'arrive pas à me dégager. Et, tandis que je sombre, une dernière pensée traverse mon esprit :

"Pardonne-moi, Léo. Je n'ai pas su être à la hauteur."

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