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Le véhicule tremble un moment, et je lâche celui qui, je le sais maintenant, partagera ma vie. Il rattrape brusquement le volant et continue de conduire, les joues rouges, un sourire sur le visage.

La secousse a réveillé Aden et Helen, qui dormaient à poing fermés à l'arrière. Ils se redressent, un peu ensommeillés, remarquent le soleil doré et mon sourire béat, mais ne font pas de commentaires.

Aden s'étire tel un félin, alors qu'Helen tente de se reconnecter à la réalité en se frottant le visage.

- Sommes nous bientôt arrivés ? questionne t-elle en se levant pour observer le paysage.

Je constate alors que je n'en sais rien, pas plus que je ne sais où nous sommes. Et que je m'en fiche totalement, moi qui jusque là paniquait pour un rien. Cela m'étonne, mais j'en suis heureuse. Savoir que nous quittons Walville me rend sereine, avec l'espoir d'en avoir fini avec la violence.

Du regard, je questionne Aden. Il hausse les épaule en recoiffant ses cheveux blancs. Cette pigmentation peu commune ne me dérange plus, pas plus que la couleur de ses yeux. Helen m'a appris que ces particularités étaient le résultat de sordides manipulations génétiques, qui n'avaient heureusement pas eu d'autres conséquences que de modifier certains caractères physiques. J'avais, ce jour là, fait le lien avec les terribles cicatrices aperçues sur le torse d'Aden le jour de mon arrivée à l'ATM.

Il n'en parle jamais, même à Léo. J'espère seulement qu'il n'en souffre plus, même si je me doute que ce sont des blessures qui ne guérissent jamais totalement, car il n'existe pas de fil assez solide pour recoudre les plaies de l'âme.

- Lios, tu sais où on va ? demande Helen, un sourcil levé.

- Regarde à deux heures, se contente de répondre notre chauffeur.

Je plisse un instant les yeux, pour tenter d'apercevoir ce qu'il veut nous montrer. La lumière dorée du soleil baigne tout d'un clarté féerique, mais je ne vois rien. Helen toussote.

- De l'autre côté, Sasha, me précise t-elle, montrant du doigt la bonne direction.

Confuse, je tourne la tête de l'autre côté, suivant son doigt tendu. Une masse grise, assez proche, se dessine à l'horizon. Nous nous tournons tous vers Léo.

- Qu'est ce que c'est, chef ? demande Aden, sourcils froncés.

Le jeune homme sourit, les mains sur le volant, ses yeux gris pétillants de joie.

- Ca mon pote, c'est le dernier bâtiment de Walville, répond t-il un sourire dans la voix. Le dernier avant la liberté... ajoute t-il ensuite doucement.

Puis il attrape ma main. Je le laisse faire, la sensation de sa peau contre la mienne me remplissant d'une bienfaisante chaleur.

- Alors nous partons vraiment... marmonne Aden en se laissant tomber contre le dossier de son siège. C'est bien... C'est très bien... continue t-il en souriant, commençant peu à peu à réaliser.

Je suis la seule à remarquer qu'Helen se tord nerveusement les doigts, une moue inquiète sur le visage. Mes sourcils se froncent alors que j'interroge doucement :

- Tout va bien Helen ?

Elle relève la tête vers moi, sous le regard inquiet d'Aden qui note enfin sa tête angoissée. Elle paraît chercher ses mots, torture ses doigts, puis prend une inspiration... Avant de se faire couper par Léo.

- Tu ne veux pas partir d'ici ? demande t-il, un peu inquiet.

Helen sursaute, les yeux écarquillés, comme si cette idée ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Elle nie, à grand renfort de gestes, avant de devenir plus hésitante, puis de se jeter à l'eau, ses pommettes rosissant peu à peu :

- Non ! Non, ce n'est pas ça du tout ! Je veux partir, justement ! C'est que... Walville, c'est... Ce n'est pas un endroit convenable pour élever un enfant, alors c'est une bonne chose.

L'information met quelques instants à arriver à nos cerveaux. Helen s'est transformée en feu de signalisation, le visage incroyablement rouge. Elle baisse la tête pour tenter de le cacher avec le rideau de ses cheveux.

J'ouvre la bouche pour parler, mais Léo, d'une pression sur ma main, m'en empêche. Il désigne Aden d'un signe de tête, et je sourit doucement.

Le jeune homme aux cheveux blancs paraît avoir du mal à réaliser. La manière de l'apprendre est brutale, c'est sûr. Il ferme un instant les yeux, comme pour rassembler ses idées ou trouver ses mots.

Aden finit par se tourner vers Helen, qui a toujours la tête baissée, mortifiée par le silence qui s'est abattu sur le véhicule depuis sa déclaration.

D'une tendresse que je ne lui connaît pas, Aden prend doucement le visage d'Helen entre ses paumes. Perdue, elle le regarde sans trop savoir quoi faire. Il lui embrasse doucement le front, avant de l'attirer à lui.

Il n'y a pas de mots, juste leur étreinte. Il la berce doucement, et elle se laisse faire en souriant. Aden finit par demander :

- Depuis combien de temps le sais tu ?

- Un mois environ, répond la jeune femme, la tête sur son épaule.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu avais peur que je me comporte comme un connard ? sourit il, amusé.

- Hum... Si je te dis que j'ai oublié, tu me crois ? tente Helen, rouge, en se grattant l'arrière du crâne avec un ricanement nerveux.

Aden éclate de rire, la serrant de plus belle contre lui.

- T'es pas croyable, toi ! s'amuse t-il, en partant dans un rire haut et clair.

Je ne peux m'empêcher de faire de même, et Léo nous rejoint très rapidement.

Nous franchissons le dernier bâtiment de Walville ainsi, sur un éclat de rire, sans un regard en arrière.

Jamais nous n'aurons de réponses sur les questions que nous nous posions à propos des Puissants. Jamais nous ne sauront pourquoi exactement l'ATM a été prise pour cible. Jamais nous ne pourrons rendre justice aux centaines de pauvres gens morts pour rien.

Mais tout ça n'a plus vraiment d'importance.

Le jour se lève, un autre jour où le soleil brille haut et fort.

C'est une nouvelle vie qui commence, baignée dans la lumières des rayons de l'astre du jour.

Une seconde existence, une renaissance, appelez ça comme vous le souhaitez.

Elle sera heureuse.


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