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11. Diel


Il existe une bibliothèque universelle, dans laquelle tout le savoir est venu s'accumuler, dans laquelle l'histoire de toutes les civilisations s'est déposée, siècle par siècle.

Mais de cette bibliothèque, l'écrasante majorité est superflue. Car si l'univers s'arrêtait de tourner, si tous les almains perdaient la mémoire en même temps, d'autres civilisations renaîtraient aussitôt. Elles seraient subtilement différentes des nôtres, mais à peine ; tout ce que nous croyons savoir de l'univers, elles finiraient par le retrouver.

Si la bibliothèque contenait des vérités, celles-ci seraient si simples qu'elles tiendraient en un seul livre, en une seule page. Mais ces vérités, les nôtres, celles de l'univers, sont par leur nature même, impossibles à écrire. C'est pourquoi la bibliothèque ne les contient pas. Elle les entoure. C'est pourquoi l'âme almaine restera pour nous un mystère qui ne peut être écrit dans un seul livre, et qu'il faut en lire cent, ou mille, pour approcher son dessin.

Livre des Sages


La première fois que Crysée avait rejoint la bibliothèque de Caelus, cette île solitaire cachée au milieu d'un océan de rêves, elle avait nagé dans ces eaux tumultueuses avec grâce, car la tempête ne l'atteignait point.

Cette fois, elle traversa le décor sans même y penser. Elle flotta par-dessus les vagues noires et se laissa tomber sur la plage de sable fin, parsemée de zébrures turquoises. Le phare de Caelus, la bibliothèque universelle du dieu-savant, était planté à quelques centaines de mètres à peine, fidèle à son souvenir.

La solaine passa une main sur son visage pour vérifier que son apparence humaine était encore en place. Les taches orangées de sa peau frétillaient comme un effet de bioluminescence. Elle attendit quelques minutes. À sa précédente visite, la tour lui avait paru incomplète, mais son sommet semblait avoir convergé, ou atteint la limite de ses possibilités ; peut-être s'enfonçait-elle désormais dans les profondeurs de l'île.

« Caelus ? »

Contrairement aux Mille-Noms, Crysée ne détestait pas l'univers. Il était entier, avec ses qualités et ses défauts, du plus insignifiant détail à la plus criante injustice. Elle appartenait à cet ordre de choses, et le haïr, cela aurait été se haïr elle-même ; haïr son monde natal de Sol Finis, disparu depuis longtemps, haïr le peuple solain, disparu lui aussi, mais qui gardait toute sa place dans son cœur.

Elle avança de quelques pas, surprise que le bibliothécaire ne vienne pas l'accueillir en son domaine, un livre à la main, prêt à noter ce qu'elle avait à lui dire. Ou peut-être à la juger pour ce qu'elle était devenue, le bras de la volonté divine, l'Annonciatrice du Second Déluge. Caelus avait regardé l'Histoire de trop près, avec trop de curiosité, pour ne pas s'être entiché de ces civilisations qui prospéraient encore dans l'Omnimonde, comme un vieil homme qui nourrit tous les chats du quartier. Ses grands yeux couleur d'océan rouleraient dans leurs orbites, il s'écarterait tel César frappé à mort, s'exclamerait : vous, Crysée ! Pourquoi ! Elle avait déjà préparé quantité de réponses.

Vous avez tout vu, Caelus, vous avez tout entendu, vous êtes le dieu-savant. Vous savez donc que lorsque des hommes tuent un million d'hommes, c'est une atrocité. Mais lorsqu'une épidémie tue un million d'hommes, c'est une fatalité.

Comment avez-vous pu haïr à ce point l'univers ?

Je ne vous hais pas ! Je n'ai même aucune rancune envers vous, envers tous les autres. Je dis que votre heure est venue, elle n'a que trop tardé. Je ne dis pas que vous n'auriez jamais dû exister. Il faut prendre les choses comme elles sont.

Mais Caelus ne vint pas.

Surprise, Crysée croisa les bras et fit un pas en direction de la bibliothèque.

À ce moment, une forme astrale émergea des flots. Une silhouette almaine se détacha des vagues, dont la surface opaque avait la même couleur que les yeux de Caelus. Une eau teintée coulait encore de ses bras informes, dont les mains tardaient à se concrétiser. Car elle hésitait entre cinq et six doigts. Cette forme astrale ne faisait que copier la sienne, mais Crysée était vêtue de mensonge, et cet être curieux n'acceptait, ou ne pouvait comprendre ce mensonge.

Par pitié pour cette forme hésitante et fragile, Crysée ôta son apparence humaine ; sa peau retrouva sa teinte d'un rouge amer, ses yeux gardèrent leur éclat doré. Elle fit jouer ses pouces symétriques avec amusement.

« Dis-moi, petit être bleu, es-tu un dieu, ou l'envoyé d'un dieu ?

— Je suis un dieu.

— Tu n'en parais pas vraiment un.

— C'est que j'ai de nombreuses formes. »

Crysée pointa ses doigts en direction du phare solitaire. On entendait d'ici bruisser l'agitation des livres, tels des élèves dissipés dont le professeur s'est absenté quelques minutes, et qui se transmettent des petits mots, font des blagues ou se racontent les aventures de Socrate.

« Sais-tu où se trouve Caelus ? Je n'ai jamais entendu un tel désordre émanant de sa grande œuvre.

— Caelus est mort. »

Crysée fronça du nez. Elle aurait pu, elle aurait dû le prévoir. Dernier des Dragons, Caelus appartenait à une époque révolue. La mort avait tardé à venir le cueillir, mais elle devait un jour frapper à sa porte ; simplement, il avait eu la chance de se trouver en bas de sa liste.

« C'est dommage. J'aurais bien aimé le voir. Et toi, qui es-tu donc ?

— Je suis... »

Cette fausse solaine lisse et sans aspérité étendit un bras en tournant la tête sur le côté.

« Je ne veux qu'un nom, indiqua Crysée.

— Je suis Diel. Je suis l'océan.

— Intéressant. Je me suis demandée comment la bibliothèque de Caelus, alors qu'elle se trouve dans la Noosphère, ne s'était pas effondrée sous le poids de ses livres. C'est donc ton rêve. Tu dois être une très grande forme de vie, Diel. Ou peut-être es-tu faite de l'agrégation de millions d'êtres.

— Je suis un peu des deux.

— Mais jusqu'ici, tu étais en sommeil. Tu t'es pleinement éveillée lorsque Caelus est parti, c'est cela ?

— J'ai rêvé de milliers de mondes...

— Oui, il les archivait dans ton inconscient. À ton insu, peut-être. »

Crysée se mit à marcher en direction du phare, s'éloignant de l'avatar de Diel, qui gardait les pieds dans l'eau.

« Je sais qui tu es, dit la femme bleue. Tu es Crysée, la solaine qui est partie trouver le Stathme de Jupiter. La dernière de ton peuple.

— C'était il y a si longtemps » dit-elle avec un demi-sourire.

Elle s'habituait à ce sentiment doux-amer ; celui d'un homme qui revient, après dix ans de voyages, dans son village natal, qui se découvre étranger à ce monde pourtant fidèle à ses souvenirs. Crysée ne détestait pas cet univers, mais cet univers la détesterait pour ce qu'elle était devenue.

« Qu'as-tu trouvé, Crysée ? As-tu trouvé ta place ?

— Oui. Je suis celle qui apporte le Déluge. »

La solaine ouvrit une torsion d'espace et traversa la plage en un bond. L'entrée de la bibliothèque, une simple percée dans son mur épais, lui parut encore plus étroite. À l'intérieur, les étages s'étaient effondrés les uns sur les autres. Les étagères avaient craqué sous leur poids ; des livres ouverts étaient tombés au sol, qui prenaient racine et engendraient d'autres livres. Ainsi, des traités de philosophie paraissaient s'écrire tout seuls, tandis que les mathématiques de plusieurs mondes tentaient de s'assembler pour produire une grande théorie unificatrice, tels des bretteurs de cent royaumes rassemblés en symposium, convaincus qu'ils peuvent, ensemble, concevoir la botte ultime, alors que leurs techniques sont antagoniques, et non complémentaires.

Ces assemblages spontanés formaient des cathédrales de papier bringuebalantes, qui bruissaient néanmoins de mille pensées vivaces et persistantes, souvent sans queue ni tête, parfois d'une précision confondante, comme ces vers que le poète insomniaque écrit entre deux et trois heures du matin.

Tandis qu'elle grimpait sur une colline de livres, Diel apparut de nouveau derrière elle.

« Tu ne peux pas arrêter le Temps maintenant. Nous n'avons pas terminé.

— Terminé quoi ? La bibliothèque tombe en ruines.

— La bibliothèque est vivante. Elle n'a pas besoin d'entretien. »

Crysée dérangea un nid de traités d'algèbre, qui s'envolèrent à son approche ; leurs pages alourdies d'équations absconses battaient lentement et sévèrement, comme un maître d'orchestre fatigué. Craignant que la montagne ne s'effondre sous son poids, elle referma sa main sur l'Histoire des Armes Légendaires.

« Je suppose que ça dépend de ce que tu veux en faire, en effet.

— Ce n'était que le début, Crysée. Je vais relier entre elles toutes les choses de l'univers, et l'univers deviendra conscient. C'est ma mission. »

Elle s'assit au sommet de la colline, épousseta le livre et le parcourut brièvement.

« Vu ce qui est installé au fond de ton esprit, ça ne m'étonne pas que tu te sois fait cette idée.

— Ne crois-tu pas que c'est possible ?

— Je crois que c'est trop tard. Les dieux ont disparu. Tu n'es pas une déesse... juste une enfant égarée. »

Crysée atterrit enfin sur la page qui l'intéressait, imprima ces quelques lignes dans son esprit, referma le livre, le jeta derrière elle et se laissa glisser sur la colline de papier.

« Hélios voulait détruire l'univers, et il n'y est pas parvenu, intervint Diel en la regardant s'en aller.

— Ce n'était qu'une folie passagère. Il a échoué parce que ce n'était pas son rôle, et ce n'était pas le moment. Et j'ai participé à la lutte contre lui, en mon temps, et je le referai encore mille fois. Mais puisque toute la science de l'univers est entreposée ici, tu dois savoir que le Temps est compté. Je ne suis qu'un élément du mécanisme. Les Mille-Noms ont attendu que l'univers devienne ce qu'ils souhaitaient ; ce ne fut pas le cas ; l'univers doit prendre fin. D'autres verront le jour.

— Oublions ces dieux. Créons notre propre destin. Jamais les consciences n'ont été aussi nombreuses, aussi reliées entre elles. L'univers est en train de s'éveiller.

— Ta résolution est admirable. Mais les choses sont mieux ainsi, crois-moi. »

Crysée fit grandir des ailes dans son dos, pour s'envoler de l'île sans avoir à traverser l'océan, dont l'hostilité à son égard montait de minute en minute.

« Nous serons donc ennemies, proclama Diel alors que la solaine reculait de quelques pas pour prendre de l'élan.

— Je n'ai pas d'ennemis, rétorqua-t-elle.

— Tu es la déesse de la mort.

— Exactement. La mort fait partie de tout processus. Elle n'est pas plus ton ennemie que le ciel n'est l'ennemi de la plaine, pourtant quand le ciel cesse de répandre la pluie, la plaine s'assèche et meurt, et quand le ciel déverse ses trombes, la plaine est inondée et meurt. »

Ses ailes transparentes aux teintes mordorées étincelèrent lorsqu'elle se retourna une dernière fois.

« Il est déjà venu, n'est-ce pas ? Christophe-Nolim ?

— Il recherchait Aléane.

— C'est sa définition même. »


***


La bibliothèque universelle frémissait, parcourue d'un souffle, comme en ces nuits d'automne où les forêts deviennent mouvantes. Les livres se détachaient de leurs étagères et flottaient dans l'espace. Shan traversait ces allées encombrées sans y toucher, car ils ne lui appartenaient pas.

En ces temps-là, Shan était un très vieux voyageur. Sa forme astrale était un homme aux cheveux argentés, vêtu d'une toge blanche, qui allait pieds nus d'un rêve à l'autre, traînant ses doutes et ses regrets. Il avait survécu au dieu Kaldor, dont il avait été le médiateur, en d'autres temps plus glorieux. Il n'était plus certain que l'univers eût encore besoin d'un Kaldor ou d'un Shan ; il observait la course de l'Omnimonde depuis ses rêves, sautant de l'un à l'autre avec l'agilité propre aux arpenteurs de mondes.

Shan était vieux et fatigué, mais jamais il ne cesserait de voyager. En ses jeunes années, il marchait vers l'inconnu avec confiance, fasciné par les mystères infinis que lui offrait l'univers, sûr de pouvoir braver ses nombreux dangers. Désormais, il lui semblait qu'il ne faisait que revenir sur ses pas. Il goûtait aux aubes des mondes déjà explorés avec un étrange sentiment d'amertume, conscient que ses plus belles découvertes se trouvaient derrière lui. Il ne faisait plus le décompte des choses à découvrir, mais de tout ce qu'il avait abandonné sur son passage, de tout ce qu'il avait perdu.

C'était son premier et son dernier voyage, le voyage de son existence qui prendrait bientôt fin, comme les étoiles filantes qui n'atteignent jamais le sol.

Il circula dans les infinis rayonnages qui matérialisaient le savoir accumulé en ce lieu. Tout l'univers convergeait vers cette bibliothèque. L'Omnimonde des conscients, traversé par les pensées de Diel et les entrelacs d'information tels que le Réseau Aleph, imprégnait ces livres ainsi qu'un fleuve en crue.

L'Imperium Draconis avait été détruit. L'Imperium Justitiae, oublié. Hélios avait été englouti dans la bouche sombre de Sagittarius A*. La sagesse de Kaldor n'éclairait plus qu'une poignée de proverbes provinciaux. La bibliothèque de Caelus était la dernière grande œuvre divine, une œuvre qui avait survécu à son bâtisseur, car Diel en assurait la régence.

Pourquoi cette bibliothèque ?

Diel, lui, connaissait la réponse.

Caelus avait raconté à Shan comment son esprit, échappé de la guerre féroce que menaient les Dragons, s'était échoué sur les rivages de la planète Danion. Un sable cristallin réfléchissait la lumière d'une petite naine rouge que l'on nommerait plus tard Odin. Le Dragon mourant s'était construit un corps avec ce sable. Il avait marché sous ce ciel. L'océan qui se tenait face à lui, d'un bleu courant vers l'indigo, était animé de puissantes marées.

L'une d'entre elles, une vague galopant telle un cheval de course, s'était arrêtée à ses pieds, inclinée, écrasée comme un accueil respectueux fait à un seigneur étranger. Caelus avait vu dans cet océan le repos qu'il cherchait. Les Dragons disparaissaient, leur empire s'étiolait, le crépuscule s'étendait sur l'Omnimonde. Il ne voulait pas assister à cet immense gâchis.

Il s'était assis et avait attendu que les vagues dévorent sa forme fragile.

Près d'un siècle s'était sans doute écoulé. Odin poursuivait sa course tel l'aiguille d'une horloge cosmique. La mer semblait ne pas vouloir porter jusqu'à lui. Les vaincus n'avaient-ils donc pas le droit eux aussi à une mort honorable ? Qu'importe. Une marée exceptionnelle viendrait tantôt. Or, elle était venue ; la vague s'était arrêtée devant lui, hésitante. Elle était repartie en arrière, comme le chien de chasse regagne sa niche, et une forme avait émergé des eaux opaques. Une illusion entrée dans l'esprit de Caelus. Le visage de l'océan.

Diel.

L'océan unique de ce monde enfermait un trésor. Des millions, des milliards de tonnes de biomasse organisée en un seul être, massif et conscient ; Diel, dont les filaments accrochés aux fonds marins, secoués au gré des puissantes marées, vibraient de concert avec les astres.

Chose unique dans l'histoire de la vie, Diel avait cheminé seul vers la conscience et acquis la volonté de connaître tous les autres mondes. Il avait disséminé des spores microscopiques dans l'Omnimonde, qui formaient déjà une vaste toile d'information. La connaissance accumulée convergeait en désordre vers le centre, le cœur de Diel, cet océan, comme les marchands itinérants revenant à l'oasis après de longues expéditions.

Caelus avait alors pris conscience que l'Omnimonde, même après les Dragons, avait un avenir, et il avait refusé de mourir.

Comme le principe de son corps déclinait et ne pouvait être sauvé, Diel avait accueilli le principe de son esprit au cœur de cet océan. C'était un monde abstrait où se côtoyaient d'abondants fantômes, qui se racontaient les mémoires de leurs vies comme des grand-oncles gâteux sur un banc, au fond de la salle de bal. Ces fragments d'esprits stockés par Diel répétaient sans cesse les mêmes dialogues, sans prendre conscience qu'ils avaient déjà disparu.

Car Diel avait une immense mémoire, mais il n'en prenait pas soin.

Caelus avait organisé cette mémoire. Cette trame complexe, il l'avait décousue et tissée de nouveau. Il avait bâti la bibliothèque, un nœud d'Arcs où convergeait tout l'Omnimonde connu de Diel, et il avait étendu cette connaissance par de patientes recherches.

Mais il ne savait pas pourquoi.

Diel, lui, le savait.

Les consciences devaient se multiplier dans cet univers, jusqu'à ce que l'on puisse dire que l'univers était devenu conscient. C'était un mouvement inévitable ; de même qu'il était peut-être inévitable que, de la première peuplade humaine ayant maîtrisé le feu, naissent des civilisations millénaires.

Diel n'était pas le dernier dieu de l'univers, mais il en serait le catalyseur. Le socle qui permettrait à ce dieu ultime, né de la conscience, de s'élever vers des savoirs jusqu'ici inaccessibles, d'abolir la souffrance et de contrôler le Temps.

Mais c'était un projet de grande ampleur, même pour Diel, et cela lui posait d'immenses difficultés.

Il faisait maintenant face à une expansion sans précédent de son esprit. À cause des distances astronomiques séparant les mondes, Diel se morcelait. Il se décomposait en une multitude d'avatars, dont les échos revenaient des siècles plus tard comme des bouteilles échouées sur le rivage.

Son esprit se perdait en contradictions et dialogues cacophoniques sans fin. Malgré ses efforts, Diel ne pouvait pas devenir l'univers à lui tout seul. Il ne pouvait pas s'étirer sur toute la carte de l'Omnimonde sans disparaître. Sa nature était unique, et non plurielle. De ce chœur polyphonique n'émergerait qu'un état de perpétuelle hésitation.

Pour l'heure, Diel s'était tu et rêvait ; de là les livres qui se déplaçaient dans les allées. Des bribes de pensées et de mots volaient, comme un agrégat de chants oubliés.

« Pourquoi m'as-tu appelé ? » demanda Shan dans un souffle.

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