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47. La cité de cristal


« Es-tu prête ? » demanda Fréya.

Léna hocha la tête.

Le système de contrôle de Mjöllnir tendit la main vers l'horloge de l'Interface Mentale. Le monde intérieur du vaisseau n'avait pas de frontières, et elles semblaient toutes les deux flotter dans un espace infini, où les limites réelles de l'aiguille de métal n'apparaissaient qu'en transparence, comme un rideau diaphane.

Tout était calme. La plupart des contrôles holographiques, des panneaux faits de lumière rouge qui assaillaient Léna comme une armée de conseillers zélés, s'étaient éteints ou dérivaient au loin, plongés dans leurs boucles de rétroaction habituelles. Seule la propulsion principale demeurait à portée de main, tandis que Fréya trafiquait le décompte du temps.

Pensive, Léna laissa retomber sa tête contre le dossier de son siège. Ce mobilier, comme le reste de l'Interface Mentale, n'existait qu'à l'intérieur de son esprit. L'IM était une porte ouverte sur tous les mystères de Mjöllnir, mais Léna n'en avait qu'effleuré la surface. Non que Fréya se montre particulièrement secrète. Mais une vie n'aurait pas suffi à tout explorer.

« Je dois te dire une chose » lança Fréya en interrompant son geste.

Sa main en suspens, prête à saisir les chiffres rouges écrits dans ce langage qu'elle était la dernière à parler, elle semblait pointer du doigt vers une étoile.

« Lorsque j'aurai mis en route ce plan de vol, aucun retour en arrière ne sera possible. Nous allons avancer de plusieurs siècles dans le temps standard de l'univers.

— Je sais. Je ne reviendrai pas de la cité de cristal. »

Fréya secoua la tête.

« Je ne comprends pas ce que tu fais. Tout au long de notre voyage, j'ai cru qu'à un moment donné, je le saurais. Je trouverais la finalité de ton plan. Mais ce plan est un mystère pour moi. Même si la cité de cristal que tu m'as indiquée existe vraiment, je ne comprends pas pourquoi tu tiens à t'y rendre et ce que tu vas faire là-bas.

— Ce n'est que notre première rencontre, dit Léna. Nous nous reverrons encore deux fois ; je l'ai vu dans mes rêves. J'aurai peut-être alors de meilleures explications à te fournir. »

Fréya retourna un des chiffres. Le temps accéléra alors. Plusieurs jours passèrent, qui ne furent que quelques secondes pour Léna. L'intérieur de l'IM était comme un rêve, et le temps y était aisément manipulable. Elle vit les étoiles s'écarter tandis que Mjöllnir accélérait au maximum de ses capacités, abandonnant derrière lui Stella Ciner. Les astres lointains devinrent des traînées de lumière, qui semblèrent se concentrer devant elles, comme en un puits de lumière dans lequel plongeait Mjöllnir. Mais ce n'était qu'une illusion relativiste.

Le vaisseau se déplaçait maintenant à une vitesse proche de celle de la lumière, et à chaque minute, des années entières s'écoulaient pour l'Omnimonde. Attentive, Fréya enclencha la phase de décélération. Elle inversa la force de poussée des propulseurs. De décennie en décennie, le vaisseau regagna son état de repos, à ceci près qu'il s'était arraché au cours naturel des choses.

Léna fit quelques pas dans cette salle sans sol, sans plafond et sans frontière avec l'espace extérieur. La lumière devant elle formait comme un soleil pâle ; derrière elle s'étendait un puits de ténèbres insondables. Fréya l'avait prévenue de cette étrange illusion d'optique, qui ramenait au-devant du vaisseau toute la lumière provenant des alentours, qui fusionnait toutes les étoiles dans le même creuset.

« L'univers est étrange, vu d'ici » nota la femme aux cheveux d'or.

Une fenêtre d'informations surgit à côté de Léna, l'informant de perturbations inconnues qui secouaient l'espace autour du vaisseau, comme les courants agités d'un fleuve en crue. Elle interrogea sa guide du regard. Fréya lui parut étrangement mutique, comme si elle avait atteint la limite de ses connaissances.

« Ce sont les fleuves du Temps, dit-elle. À cette vitesse, leur débit est si dense qu'ils en deviennent perceptibles. Je me contenterai de les écarter. »

Deux flots parallèles roulaient de chaque côté de Mjöllnir, comme des bancs de dauphins accompagnant un navire. Peut-être étaient-ils dotés de vie, car le Temps emporte avec lui les rêves envolés et les souvenirs oubliés de chaque jour. Des mondes parallèles naissaient dans le courant, dont on pouvait entendre les échos, les messages, sans jamais en comprendre le langage.

Là-bas, peut-être, se trouvaient des êtres nés à la fin des temps, et qui parcouraient l'histoire à rebours. De l'autre côté de ces surfaces envoûtantes, de l'autre côté de ces miroirs, peut-être une autre Léna l'observait-elle, ou mieux encore, une Aléane complète et indivisible, une Aléane éternelle.

« Elle est ici, comme tu me l'as indiqué, comme te l'a indiqué le Stathme. »

Fréya posa une main sur son épaule et désigna un point singulier, un rocher bloqué dans ce courant, enfermé dans une coquille nacrée.

« Merci, Fréya. Je dois y aller seule.

— En es-tu sûre ?

— Je n'ai plus besoin de ton aide pour le moment. Mais nous nous reverrons dans le futur et, si notre pacte tient toujours, tu pourras m'aider de nouveau.

— Tu m'intrigues, Léna. Tu as laissé toute une vie derrière toi, tout ça pour rejoindre cette cité plongé dans un temps ralenti. Qui se trouve là-bas ?

— Quelqu'un que je connais trop bien, mon amie. L'un des rares que je peux peut-être sauver. »

Sortie de l'Interface Mentale, Léna crut voir la silhouette de Fréya persister au coin de son champ de vision. Puis, alors que le vaisseau s'approchait de la cité de cristal, elle sortit rencontrer le roi Ozymandias.

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