Chapitre 14
Tout se passait très très vite avec les jumeaux. Tellement vite qu'avant que je n'ai le temps de réaliser, j'avais déjà rempli l'entièreté de mon emploi du temps de retenue.
J'avais également rencontré le meilleur ami de Fred et George, Lee Jordan, un grand mec avec des dreadlocks, avec lequel je m'entendais à merveille. Fort heureusement, on se soutenait l'un et l'autre contre les jumeaux, parce qu'ils étaient des plus difficiles à gérer.
Mais bon, si nous on était déchaîné sur les blagues, Ombrage elle était déchaînée tout court. Elle s'était auto nommée Grande Inquisitrice de Poudlard - oui ça existe apparement - et du coup, elle se permettait à peu près tout. Elle faisait pleuvoir les décrets comme des petits pains, et régnait d'une main de fer sur Poudlard.
Autant vous dire que ça commençait à faire chier la gallerie, cette histoire.
Ce qui nous amenait donc à la première sortie à Pré au Lard de l'année. L'école était en effervescence, c'était apparement un grand événement.
Si c'était ça, un grand événement, leur vie devait pas être hyper remplie.
- Allez ! Dépêche toi ! Me cria Ginny.
Elle avait décidé de s'incruster à la table des Poussoufle sans aucune gêne, simplement pour me stresser et m'intimer très subtilement de me grouiller, si je ne voulais pas subir un sort impardonnable. Je crois que l'idée d'aller à Pré au Lard lui retournait le cerveau.
La rousse était maintenant en train de faire la queue pour remplir un papier, alors que je finissais difficilement mon petit déjeuner.
- Fiona Granger, marmonnai-je, une fois devant Rusard.
Espérons qu'il me laisse passer.
- Toi... Je ne sais pas si je veux bien te faire sortir.
Défends toi Fiona, montre lui ton innocence.
- J'ai encore rien fait qui pourrais vous nuire.
- Ce qui nuit à Madame Ombrage me nuit.
Il était pas sorti d'affaire.
Il me lança un dernier regard noir, avant de me tendre la feuille que je signai. Je rejoignis Ginny et on se dirigea vers Pré au Lard.
- Bon, Fiona, il faut que je te parle d'un truc, amorça Ginny en passant son bras autour du mien.
Gloups.
- De quoi ?
- Tu vois ta main ? Je crois qu'elle a fait réfléchir pas mal de gens... Dont moi d'ailleurs... Et même Harry Potter. Je crois en tout cas.
J'avais fait réfléchir Potter ? La bonne blague.
- En tout cas, il y a une réunion à la Tête de Sanglier tout à l'heure, où Harry va parler d'un projet pour qu'on apprenne à se défendre. Je pense que tu devrais venir. Surtout avec tes talents en magie. Tu vas en avoir besoin.
Potter ? Le méchant de l'histoire qui m'apprendrai à me défendre contre lui même ? Intéressant.
- Ah ouais d'accord, c'est sympa merci.
Elle se mit à rire.
- C'est juste des faits.
Elle n'avait pas tort. C'était une très bonne idée même.
- Bah écoute, réfléchis-y, on se rejoint plus tard, je crois que Cédric voulait te parler, bisous ! Me lança Ginny avant de partir.
- Oui à toute ! Attends, comment ça Cédric voulait me parl-
Ce fut à ce moment là qu'un homme, m'attrapa le bras et me tira sans problème le long du petit village. Je ne voyais pas son visage, caché par sa grande capuche, mais il était grand. Puis, quand on commença à s'éloigner de la foule, je me mis à m'inquiéter.
- Au secours ! On m'enlève ! Au voleur ! Je meurs ! La maison brûle ! Criai-je, en tentant d'attirer l'attention.
- Tu peux pas la fermer ? Me coupa l'homme.
Il se retourna, et je vis Cédric dans toute sa splendeur.
Il était vraiment beau quand même.
On s'arrêta au milieu de nul part.
- Qu'est ce que tu veux, petit ? Lui demandai-je.
Il haussa un sourcil mais ne releva pas. Le revenant mit sa main dans sa poche, farfouilla quelques instants, avant d'en sortir un collier que je ne connaissais que trop que bien. Je ne pus m'empêcher de lâcher un hoquet de stupeur.
Il avait trouvé mon pendentif. Comment ?
Je m'approchai doucement, pour mieux le voir. Un boulon rouillé, des aiguilles d'horloge et des boulons en métal. C'était lui.
Je tentai de lui prendre des mains, mais il l'éleva au dessus de sa tête, hors de portée.
- Qu'est ce que tu fous ? Donne le moi ! M'exclamai-je.
Le collier était si proche, et il devait encore compliquer la chose ?
- Non, pas tout de suite. Tu devras faire deux trois trucs pour moi, répliqua-t-il.
- C'est pas très Poufsouffle tout ça.
- Tu peux parler.
Connard.
- Comment tu l'as trouvé ? Lui demandai-je, en espérant qu'il détournerait son attention, et que je puisse lui arracher le collier des mains.
- Pas tes affaires.
Puis, il rangea le bijou dans sa poche.
- Maintenant, Fiona, que fait ce collier ? Demanda-t-il, en gardant ses mains dans ses poches comme pour m'empêcher d'avoir accès à ce fichu truc.
- Pas tes affaires, grommelai-je.
- Pas de réponses pas de collier.
Je restai murée dans mon silence.
- Ok, de toute façon tu reviendras, c'est trop important.
Et il s'éloigna.
C'était quoi ce comportement si peu Cédric ?
Et puis comment l'avait-il trouvé ?
Et de toute façon, j'avais vécu la moitié de ma vie sans, alors pourquoi maintenant j'en aurai besoin ?
Peut être parce que tu étais censée le protéger, débile !
N'empêche que si je répondais à ses questions, ça n'aiderai pas non plus dans la protection du collier.
Mais il me le fallait, alors je répondrai à ses questions.
Mais pas par la vérité.
- Attends ! Criai-je au revenant, qui commençait à disparaître sous la neige.
Il se retourna, un sourire aux lèvres.
Je le rejoignis en courant, et le suivis jusqu'au Trois Balais.
- Deux Bièràbeurre s'il vous plaît, commanda-t-il.
On s'assit sur une tables un peu à l'écart de tout les clients.
Celle parfaite pour commettre un crime et s'en tirer discrètement.
- Qu'est ce qu'il fait ton collier ? Me re-demanda Cédric.
Trouve un truc.
- Il contrôle le corps.
Hé mais c'est crédible.
- Hein ?! Fit le revenant, un peu trop fort, nous attirant des regards courroucés.
- Ouais, il a dû tomber sur ta tombe, et puis ça a contrôlé ton corps, et ça t'as fait revivre.
Hum, hum.
- Mais... C'est pas une personne qui est censée dire quoi faire à ton collier ?
- Non, il a sa propre conscience.
Cet homme était tellement naïf... C'en était presque fatiguant.
Un objet avec sa propre conscience ? Autant dire que Harry Potter était sympa.
- Et pourquoi tu dois le protéger ?
- Les anciens ont vu en moi une grande puissance, et m'ont confié la tâche ultime de le protéger.
- Ah ouais, quand même, s'émerveillai Cédric.
Est ce qu'il faisait exprès ? C'était quand même bizarre qu'il avale tout comme ça, non ?
Non ?
Non. Tant mieux.
- Merci d'avoir répondu, je suis désolée de t'avoir fait chanter, je voulais juste quelques réponses.
- De rien. Tu peux me le rendre maintenant s'il te plaît ?
Il parut hésiter pendant un millième de seconde.
- Oui bien sûr.
Et il me tendit. Je m'empressai de lui arracher des mains, avant de sortir en trombe du bar.
Fini. Je ne lui parlerai plus jamais. Il m'avait déjà assez fait chier comme ça.
Dans la rue en face, il y avait Ginny et une grande blonde qui semblait en grande discussion, je les rejoignit, sur les nerfs.
- Salut Fiona ! S'exclama la rousse en me voyant, l'air amusée.
- Traîtresse ! Tu m'as laissée seule avec ce psychopathe !
Elle leva les mains, comme pour plaider son innocence.
- Ça va il est pas fou furieux non plus. Il est très gentil, je vois pas le problème que t'as avec lui.
- Tu ne connais pas sa face sombre c'est tout ! Ne refais plus jamais ça !
Pour toute réponse, elle m'envoya un sourire adorable.
- Bref, je te présente Luna, Luna, c'est Fiona.
- Bonjour, me fit la blonde.
Je lui fis un coucou de la main. Je n'aimais pas les inconnus.
Même si elle avait l'air complètement à l'Ouest, donc, par conséquent, peu dangereuse.
- Allez faut qu'on y aille, nous pressa Ginny, Fiona t'as pris ta décision ?
- Non.
- Bah viens à la réunion et vois après.
Sur ce, elle prit le bras de Luna, puis le mien, et elle nous tira vers un vieux bar tout miteux. Je supposai que c'était ça, La Tête de Sanglier.
Ça promettait.
Luna salua le mec à l'accueil, tandis que la rousse montait un escalier. Je la suivi, pour trouver tout un tas de gens dans une trop petite salle. Parmi ces gens, se trouvaient Hermione, son mec le roux, les jumeaux, Neville, Cédric, et d'autre personne non identifiée. Je remarquai qu'un cercle s'était formé autour du trio et plus particulièrement du binoclard à lunettes.
Ma sœur m'aperçu et me lança un regard interrogateur. J'haussai des épaules.
C'était que ça avait presque l'air sérieux leur histoire.
- Hum, hum, toussa Hermione.
Tout le monde se tut.
- Je... Nous avons besoin de nous défendre, commença la brune, Les cours de défense contre les forces du mal ne servent plus à rien, nous sommes faibles, alors que dehors, Voldemort nous attend pour nous tuer.
Quelques hoquets choqués retentirent dans la salle. Dont le mien. C'était une grosse folle de prononcer son nom. Et si jamais il décidait de débarquer maintenant, parce qu'il avait entendu son nom ? Hein ? HEIN ?
- Alors, Vous-savez-qui est de retour ? Demanda un petit blond.
- Oui, et le seul moyen de nous défendre, c'est Harry. Harry qui l'a combattu chaque année à Poudlard et qui a chaque fois gagnait. Harry qui connaît bien plus de sort que nous.
Pffff, n'importe quoi cette histoire.
Potter se leva, hésitant, avec un air un peu constipé.
- Hermione, je ne suis pas un héros, je suis juste un gars normal qui a eu de l'aide.
- Il est modeste, justifia la brune.
Il ment surtout.
- Non Hermione ! Ce n'est pas de la modestie, à chaque fois c'était de la chance. Vous vous êtes déjà retrouvé en situation de danger ? Les os paralysés par la peur ? Sans aucun moyen de vous défendre ? Moi oui, et je m'en suis sorti grâce à la chance, rien d'autre.
L'art de gâcher l'ambiance par Harry Potter.
Il y eu un blanc durable lequel l'audience eu le temps de mesurer ce qu'il était en train de dire. Des grosses conneries.
- C'est vrai que tu sais créer un Patronus ? S'exclama une jolie chinoise.
- Oui ! Même qu'il a vaincu cent mangemorts ! Répondis le rouquin à côté du binoclard.
- Il paraît que t'as vu un Loup garou, c'est vrai ? Demanda un garçon.
Les questions et l'espoir grandissaient de plus en plus parmi les rangs, si bien qu'à la fin, tout le monde faisait la queue pour s'inscrire à l'armée de Dumbledore.
Allez savoir pourquoi, je m'inscrivais.
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