Chapitre 6
Nous arrivâmes au Quartier Général environ une heure et demi après notre décollage. Le bout de mes plumes était presque gelé à cause de la température en altitude. J'étais heureuse d'être enfin posée au sol. J'attendais patiemment de pouvoir me réchauffer près de la cheminée.
Nous atterîmes sur un petit carré de pelouse en face du Quartier Général, qui n'était pas encore visible. Je repris ma forme humaine.
— Où sommes-nous ?, demanda Harry.
— Attends un instant., répondit Remus en chuchotant.
Maugrey sortit le Déluminateur de sa poche et éteignit tous les lampadaires de la rue. Il avait dit lors de la réunion à propos d'Harry qu'il l'avait emprunté à Dumbledore pour plus de sûreté.
— Comme ça, les Moldus ne pourront rien voir par leur fenêtre. Maintenant, viens vite., dit-il à Harry en le prenant par le bras.
Nous traversâmes la rue.
— C'est là., dit Maugrey à voix basse.
Il tendit un parchemin à Harry, qui était toujours invisible, et éclaira l'inscription avec sa baguette.
— Lis ça, et tâche de t'en souvenir.
Je ne pus voir ce que je faisait Harry mais je suppose qu'il lisait le papier.
— Qu'est-ce que c'est, l'Ordre du-
— Pas ici, mon garçon !, le coupa Maugrey. Attends d'être entré.
Maugrey prit le parchemin dans les mains d'Harry et le brûla.
— Mais où est le-
— Pense à ce que tu viens de lire., lui glissa Remus.
Harry s'exécuta et rapidement, le 12, Square Grimmaurd apparut entre le 11 et le 13.
— Viens, dépêche-toi., le pressa Maugrey.
Remus monta après eux, s'assurant que je les suivais. Il donna un petit coup sur la porte et elle s'ouvrit en un grincement.
— Entre vite, Harry., dit alors Remus.
Maugrey nous laissa tous passer. Une fois tous dans le hall, il rouvrit le Déluminateur et les boules de lumières rejoignirent leur réverbère. Il entra ensuite, et referma la porte. Il alla désillusionner Harry et nous avançâmes tous les uns derrière les autres, le couloir n'étant pas assez large.
Mrs Weasley apparut au bout du couloir, sortant de la salle à manger — accessoirement la salle de réunion.
— Oh, Harry !, s'écria-t-elle en ouvrant les bras.
— Mrs Weasley !
Elle vint l'enlacer. Elle se tourna ensuite vers moi.
— Grâce au ciel, vous allez bien tous les deux. Dis-moi, Lizzie, comment s'est passé le voyage pour toi ?
— Ça a été, Mrs Weasley. Un peu fatiguant, mais ça a été.
— Tant mieux, tant mieux... Vous m'avez l'air affamés ! Nous allons bientôt passer à table. Vous n'avez qu'à monter en haut avec les autres. Attendez la fin de la réunion, je viendrais vous chercher.
Harry chercha à protester.
— Non, non, Harry, les réunions sont réservées aux membres de l'Ordre. Je vous laisse rejoindre les autres. Lizzie, tu lui montres sa chambre ?
— Avec plaisir, Mrs Weasley ! Viens, Harry., dis-je en le tirant par le bras.
Il finit par me suivre, à contrecœur.
— Évite de faire trop de bruit, dans le hall...
— Pourquoi ?
— Je t'expliquerai.
Nous montâmes les nombreuses marches. Le mur qui longeait l'escalier était décoré de tableaux sombres et poussiéreux, et je ne parle même pas des têtes réduites exposées sous verre. Cela me donnait des frissons à chaque fois que je passais à côté.
Nous arrivâmes bientôt devant la porte de la chambre des garçons. Hermione m'avait dit qu'elle y serait aussi. Je tournai la poignée et fis signe à mon frère de me suivre. Nous fûmes à peine entrés que nos amis nous fondaient déjà dessus. Alors qu'Hermione s'était jetée au cou d'Harry, Ron était brièvement venu m'enlacer.
— Tu vas bien ?, demanda immédiatement Hermione. Nous les avons entendu parler des Détraqueurs, il faut tout nous raconter !, s'écria-t-elle en nous regardant tour à tour Harry et moi.
— Hermione, laisse-les respirer !, fit Ron.
— Et l'audience au Ministère !, reprit Hermione sans se soucier de lui. C'est... C'est scandaleux ! Ils ne peuvent pas te renvoyer, j'ai vérifié ! C'est totalement injuste !
— Oui..., soupira Harry en s'avançant dans la pièce.
Je m'occupai de fermer la porte et me dirigeai à mon tour vers le centre de la chambre.
— Il y a beaucoup de choses injustes, en ce moment., reprit mon frère. C'est quoi cette maison ?
— Le Quartier Général., dit Ron.
— De l'Ordre du Phénix., précisa Hermione. C'est une société secrète. Dumbledore l'a fondé la première fois qu'ils ont combattu Tu-Sais-Qui.
— Papa, Maman, Remus et Sirius, Emmeline Vance, ils en faisaient tous partie., ajoutai-je. Comme beaucoup d'autres, mais-
— Et vous ne pouviez pas me le dire dans une lettre, j'imagine ?!, questionna Harry d'un ton plein de reproches.
J'échangeai un regard avec Hermione. Je me doutais bien qu'il allait nous en vouloir.
— J'ai passé l'été sans la moindre nouvelle !
— On voulait t'écrire, tu sais, seulement..., commença Ron.
— Seulement quoi ??
— Dumbledore nous a fait jurer de ne rien te dire !, avoua Hermione.
— On aurait voulu t'écrire plus, ajouter plus de détails, mais c'était dur de raconter ce que l'on faisait sans citer l'Ordre..., expliquai-je.
Harry fronça les sourcils.
— Dumbledore a dit ça ?...
Je voyais bien qu'il était blessé, Dumbledore lui avait toujours tout confié et là, il était le dernier à être au courant de ce qui se passait.
— Mais pourquoi il voudrait me garder dans l'ignorance ? Je pourrais aider. Après tout, c'est moi qui ai vu Voldemort revenir, moi qui l'ai combattu, moi qui ai vu Cedric se faire tu-
Alors que sa voix laissait entendre une pointe de tristesse, il fut interrompu par Fred et George qui avait transplané juste à ses côtés, me faisant sursauter.
— MAIS VOUS ÊTES DES GRANDS MALADES !, m'écriai-je alors qu'ils riaient à en perdre haleine. C'est ça, riez, riez...
— Lizzie, surtout ne change jamais., lâcha George.
Je ne pus m'empêcher de rire à mon tour lorsque je vis des larmes perler au coin de leurs yeux.
— Harry !, s'exclamèrent-ils après s'être calmés. On a entendu ta douce voix., fit George.
— Ne refoule pas ta colère, mon vieux., continua Fred. Laisse-la s'exprimer ! Sinon, il y a peut-être deux ou trois personnes dans un rayon de cinquante kilomètres qui risquent de ne pas t'entendre.
— Enfin, si tu as fini de hurler...
— Tu veux entendre des choses un peu plus intéressantes ?
— Attendez, deux minutes... Vous avez réussi vos examens de Transplanage ?
— Avec mention., répondirent-ils en chœur. Mais, là n'est pas le sujet.
— Nous te présentons notre toute nouvelle invention, les Oreilles à Rallonge !, s'exclama Fred fièrement en tendant sa main.
Il tenait les fameuses Oreilles qu'ils m'avaient montré la dernière fois.
— C'est pour essayer de savoir ce qui se passe en bas. Viens, on va te montrer.
Ils quittèrent la pièce, nous trois sur leurs talons et lancèrent une oreille par dessus la balustrade, gardant l'autre dans la main.
— Vous devriez faire attention..., conseilla Ron. Si Maman en voit encore une...
— Ça vaut la peine de prendre le risque., répondit Fred. Ils tiennent une réunion très importante.
Soudain, la porte de la chambre des filles s'ouvrit et Ginny apparut.
— Oh, salut Harry ! Je pensais bien avoir entendu ta voix.
Harry lui sourit. Ginny se tourna vers les jumeaux.
— C'est fichu, pour les Oreilles à Rallonge, Maman a jeté un sort d'Impassibilité sur la porte.
— Comment tu le sais ?, demanda George, l'air déçu.
— Tonks m'a appris comment s'en apercevoir. Il suffit de jeter quelque chose contre la porte suspecte et si le contact est impossible, cela signifie qu'elle a été impassibilisée. J'ai lancé des Bombabouses sur la porte de la cuisine depuis le haut de l'escalier et à chaque fois, elles sont reparties dans l'autre sens. Donc, les Oreilles à Rallonge ne pourront pas passer dessous.
Fred soupira lourdement.
— Dommage... J'aurais bien aimé savoir ce que le vieux Rogue a fabriqué ces derniers temps.
— Rogue ?, s'étonna Harry tandis que nous regagniions la chambre. Il est ici ?
— Oui., acquiesçai-je en m'asseyant en tailleur sur l'un des deux lits. Il participe parfois aux réunions.
George vint s'asseoir à côté de moi.
— Il est en train de faire un rapport top secret.
— Sale bonhomme., siffla Fred.
— Il est de notre côté, maintenant !, s'opposa Hermione.
— Il n'empêche que c'est quand même un sale bonhomme., répliqua Ron avec mépris. Il faut voir comment il nous regarde quand il nous croise.
— Bill ne l'aime pas non plus., dit George.
— Bill est ici ?, demanda Harry. Je croyais qu'il travaillait en Égypte.
J'hochai la tête. Les jumeaux me l'avait déjà dit, mais je ne l'avais pas souvent vu depuis que j'étais ici.
— Il a fait une demande pour un emploi de bureau., expliqua Fred. Comme ça, il a pu rentrer et travailler pour l'Ordre. Il prétend que les tombeaux égyptiens lui manquent, mais... il y a des compensations., ajouta-t-il avec un sourire malicieux.
— Comment ça ?
— Tu te souviens de Fleur Delacour ?, demandai-je.
Harry acquiesça.
— Elle a trouvé un travail chez Gringotts., expliquai-je alors.
— Tou speaker un betteur Anglish..., se moqua George en imitant son accent.
— Et Bill lui donne beaucoup de leçons particulières., ricana Fred.
Cela arracha un sourire à Harry.
— Charlie aussi est membre de l'Ordre.
Mon cœur s'emballa à l'entente de ce nom. Il me manquait beaucoup.
— Mais lui, il est toujours en Roumanie. Dumbledore veut recruter le plus possible de sorciers étrangers, alors Charlie essaie d'établir des contacts pendant ses jours de congé.
— Et Percy, il ne pourrait pas faire ça ?, demanda Harry.
Je jetai un regard aux Weasley. Je savais qu'il s'était passé quelque chose avec Percy, mais ils ne m'avaient pas expliqué quoi. Ils échangèrent un regard sombre.
— Quoi qu'il arrive, ne prononce jamais le nom de Percy devant maman ou papa., dit Ron.
— Pourquoi ?, demanda Harry, véritablement surpris.
— Parce que chaque fois qu'on a le malheur de parler de Percy, papa casse quelque chose et maman se met à pleurer., répondit Fred.
— C'est une histoire affreuse., soupira tristement Ginny.
— On en a tous assez de lui., siffla George.
— Qu'est-ce que s'est passé ?, questionna Harry, interloqué.
J'avoue que j'étais moi-même très surprise de la réaction des Weasley.
— Percy et papa se sont disputés., expliqua Fred. Je n'avais jamais vu papa aussi énervé. D'habitude, c'est maman qui se charge de crier.
— Ça s'est passé à la fin de l'année scolaire., reprit Ron, voyant que Fred s'égarait dans ses propos. Nous devions rejoindre l'Ordre. Percy est arrivé à la maison et nous a annoncé qu'il avait eu une promotion.
— Tu plaisantes ?, s'étonna Harry. Après tout ce qui s'est passé ?
— Oui, nous avons tous été surpris., dit George. Percy s'était attiré beaucoup d'ennuis dans l'affaire Croupton. Il y a même eu une enquête. Ils ont dit que Percy aurait dû se rendre compte que Croupton déraillait et en informer ses supérieurs. Mais tu connais Percy, Croupton lui avait confié la direction du département, il n'allait pas ? en plaindre.
— Alors comment se fait-il qu'il ait eu une promotion ?, demandai-je. Ça ne tient pas la route...
— C'est précisément la question que nous nous sommes posée., répondit Ron. Il était très content de lui quand il est revenu à la maison — encore plus que d'habitude, si c'est possible — et il a annoncé à papa qu'on lui avait offert un poste dans le bureau même de Fudge. Un excellent job pour quelqu'un sorti de Poudlard depuis seulement un an : assistant du Ministre. Il pensait que papa serait impressionné.
— Mais il ne l'était pas du tout., dit Fred.
— Pourquoi ?, nous demandâmes en chœur, Harry et moi.
— Apparemment, Fudge avait visité pour s'assurer que plus personne n'avait de contact avec Dumbledore., fit George.
— Ces temps-ci, le nom de Dumbledore est haï au Ministère., ajouta Fred. Ils sont persuadés qu'il cherche à semer la pagaille en prétendant que Tu-Sais-Qui est de retour., dit Fred.
— Papa dit que Fudge a bien fait comprendre que les alliés de Dumbledore, quels qu'ils soient, pouvaient prendre immédiatement la porte., ajouta George.
— L'ennui, c'est que Fudge soupconne papa. Il sait qu'il est ami avec Dumbledore et il a toujours pensé que papa était un peu bizarre à cause de sa passion pour les Moldus.
— Mais quel rapport avec Percy ?, demanda Harry.
Je ne le voyais pas très bien non plus.
— J'y viens. Papa pense que Fudge veut prendre Percy auprès de lui dans le seul but de s'en servir pour espionner la famille — et Dumbledore par la même occasion.
Je fronçais les sourcils.
— Percy serait capable de faire ça ?, les interrogeai-je.
— Sa carrière au Ministère passe avant nous., dit Ron avec une rancœur non feinte. Il serait capable de tout pour conserver cette place auprès de Fudge.
— J'imagine que ça n'a pas trop plu à Percy que votre père pense ça., dit Harry.
— Il est devenu fou de rage., ricana nerveusement Ron. Il a dit... Il a dit tout un tas de choses horribles. Du genre, que depuis son arrivée au Ministère, il avait dû se battre contre l'exécrable réputation de papa, que papa n'avait aucune ambition et que c'était pour ça que nous avions toujours été... enfin, qu'on avait jamais eu beaucoup d'argent.
— QUOI ?!, m'écriai-je, hors de moi. MAIS DE QUEL DROIT IL OSE DIRE ÇA ?? À SON PROPRE PÈRE ??
— Chut, Lizzie, calme-toi..., souffla Fred. Évite d'alarmer toute la maison...
— Désolée, mais... C'est incroyable, cette non-reconnaissance envers sa propre famille !
— Je sais..., soupira Ron. Et c'est devenu encore pire. Il a dit que Papa était idiot de fréquenter Dumbledore, que Dumbledore allait avoir de graves ennuis, qu'il entraînerait Papa dans sa chute et que lui — Percy — savait où était la loyauté, qu'elle était du côté du ministère. Et si Maman et Papa devaient trahir le ministère, il s'arrangerait pour que tout le monde sache qu'il n'appartenait plus à notre famille. Juste après, il a fait ses valises et il est parti le soir même. Maintenant, il vit ici, à Londres.
Harry laissa échapper un juron. Jamais je n'aurais cru que Percy oserait dire de telles choses à son père. J'étais sidérée.
— Maman était dans un sale état., ajouta Ron. Elle n'arrêtait pas de pleurer. Elle est allée à Londres pour essayer de parler à Percy mais il lui a claqué la porte au nez. Je me demande ce qu'il fait lorsqu'il croise Papa dans les couloirs du ministère... Il doit l'éviter comme la peste.
— Attention, Maman arrive., prévient Fred à voix basse.
Les jumeaux recupérèrent leurs Oreilles à Rallonge et transplanèrent.
Quelques secondes plus tard, Mrs Weasley apparut dans l'encadrement de la porte.
— La réunion est terminée, vous pouvez venir dîner., nous dit-elle. Tout le monde meurt d'envie de te voir, Harry. Et, au fait, qui a laissé traîner toutes ces Bombabouses devant la porte de la cuisine ?
— Pattenrond !, répondit immédiatement Ginny, l'air sûre d'elle. Il adore jouer avec.
— Ah, je pensais que c'était peut-être Kreattur., dit Mrs Weasley. Il n'arrête pas de faire des choses bizarres dans ce genre-là. Bon, venez vite en bas. Et n'oubliez pas de parler à voix basse quand vous serez dans le hall ! Ginny, vas laver tes mains, s'il te plaît.
La benjamine des Weasley soupira discrètement et suivit sa mère.
— Qui est Kreattur ?, demanda Harry.
— L'elfe de maison qui vit ici., répondit Ron. Un vrai dingue. Jamais vu ça.
— Ce n'est pas un dingue, Ron., répliqua Hermione.
— L'ambition de sa vie, c'est qu'on lui coupe la tête et qu'on l'accroche sur une plaque comme celle de sa mère. Tu trouves ça normal, toi ?
— Euh... Ce n'est pas de sa faute s'il est un peu étrange., le défendit encore Hermione.
— Oui, c'est ça., marmonna Ron en roulant des yeux. Venez, je meurs de faim.
Nous sortâmes sur le palier.
— Attendez !, nous arrêta Ron. Ils sont toujours dans le hall. On va peut-être entendre quelque chose.
Je me penchai par-dessus la rampe. Une foule de sorcières et sorciers se pressaient dans le hall pour rejoindre la porte d'entrée. Parmi eux, il y avait le Professeur Rogue que j'avais vu plusieurs fois ici.
— Rogue ne mange jamais ici, Dieu merci., dit Ron lorsque tout le monde fut sorti. Viens.
— Et ne parle surtout pas à voix haute., murmura Hermione.
Au lieu de chuchoter, j'avais une solution plus simple : ne pas parler du tout. Je l'avais déjà entendu hurler, et je n'aimerais pas que ça recommence.
— De qui tu parles ?, me demanda Harry par la pensée.
— J'ai pensé trop fort ?, demandai-je.
— Oui. Alors ?
— Vaux mieux pas que tu le saches. Moins on en parle, mieux on se porte. Je t'assure.
Harry laisse échapper un soupir, mais ce dernier passa inaperçu.
Nous descendîmes les escaliers. Remus, Nymph et Mrs Weasley.
— Nous dînons dans la cuisine., expliqua Mrs Weasley à Harry. Traversez le hall sur la pointe des pieds jusqu'ici..., nous dit-elle en pointant du doigt la porte de la cuisine.
Soudain, un vacarme assourdissant retentit. Je sursautai et je me retournai vers la source de bruit. Nymphadora était étalée par terre, à côté du porte-parapluie en forme de pied de troll. Je dus me retenir d'éclater de rire.
— Tonks !!, s'écria Mrs Weasley.
— Je suis désolée !, s'exclama Nymph. C'est ce stupide machin, ça fait deux fois que je me prends les pieds dedans...
La fin de sa phrase fut recouverte par un hurlement à glacer le sang. Les rideaux qui la dissimulait aux yeux de tous s'écartèrent, et le tableau qui représentait Walburga Black apparut, vociférant comme une détraquée.
Je me bouchai immédiatement les oreilles. Ses cris strident m'étaient insupportable. Elle semblait être torturée par le sortilège Doloris. Ses yeux roulaient dans leurs orbites et sa peau semblait sur le point de craquer. Harry avait eu le même réflexe que moi. Il ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Remus et Mrs Weasley se précipitèrent pour fermer les rideaux mais ils refusaient de se refermer. Nous dûmes supporter les horribles cris de cette vieille mégère quelques secondes de plus.
— VERMINES !! SALETÉS !! RÉSIDUS DE POURRITURE ET D'ABJECTION !! BÂTARDS, MUTANTS, MONSTRES, QUITTEZ CETTE MAISON !! COMMENT OSEZ-VOUS SOUILLER LA DEMEURE DE MES AÏEUX ??
Entre les insultes de la Mère Black, les efforts de Remus et Mrs Weasley pour la faire taire et Nymphadora qui se confondait en excuses, culpabilisant atrocement, il régnait un grand bazar dans le hall du Quartier Général. Soudain, Sirius sortit de la cuisine.
— Tais-toi, espèce d'horrible vieille harpie !, rugit-il avec haine TAIS-TOI !!
Mrs Weasley s'écarta du rideau, la main sur le cœur.
— AAAAAHH !!, reprit le tableau. TRAÎTRE, ABOMINATION !! HONTE DE MA CHAIR ET DE MON SANG !!!
— JE T'AI DIT DE TE TAIRE !, répéta une nouvelle fois Sirius.
Au bout de quelques secondes de lutte intensive, Remus et Sirius parvinrent à refermer les rideaux. Les cris de Walburga Black s'évanouirent et le calme revint dans le hall. Remus et Sirius reprirent leur souffle. Ce dernier se tourna vers Harry avec un grand sourire
— Salut Harry., dit-il.
Mon frère se jeta dans ses bras.
☆★☆★☆
ET APRÈS UN MOIS D'ABSENCE, ME REVOILÀ AVEC LE CHAPITRE 6 !!!! ON APPLAUDIT BIEN FORT 👏👏👏
Non plus sérieusement, je suis EXTRÊMEMENT DÉSOLÉE DE N'AVOIR RIEN POSTÉ PENDANT UN MOIS :((( j'avais décidé de prendre une petite pause pendant les vacances, mais au final ça s'est prolongé sans que je le veuille forcément. J'avais envie d'écrire mais je n'arrivais jamais à me poser et à me concentrer pour 😔 j'ai eu mes bacs blancs pendant toute une semaine, alors ça n'a pas aidé... mais maintenant je suis de retour !!
J'espère que ce chapitre vous a plu, merci d'avoir été actifs sur cette histoire même si je ne postais plus 💚💚 on a les 29k et c'est juste incroyable !! J'arrive pas à croire tellement ça paraît surréaliste... Jamais je n'aurais pensé que ça irait aussi vite. Alors merci, du fond du cœur. Je vous aime 💚
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