Chapitre 4
Le premier jour de cours me laissa très peu de temps pour penser à Drago. McGonagall vint nous distribuer nos emplois du temps dès le petit-déjeuner, s'assurant que chacun s'était inscrit aux bonnes classes pour leurs ASPIC. Les notes que j'avais reçues pour mes BUSE me permettaient de continuer à suivre la plupart des cours, sauf Histoire de la Magie et Botanique. Notre directrice de Maison était ravie que je continue les cours avec elle, ainsi que les cours d'Étude des Runes, que je suivrais seulement avec Hermione cette année. Sally-Anne avait abandonné la matière malgré son Acceptable aux examens. En revanche, nous étions les deux seules de notre groupe d'amis à avoir continué les cours de Soins aux Créatures magiques.
Bien que les cours de sixième année s'annonçaient réellement intéressants, la charge de travail me déprimait d'avance. J'avais quelques facilités, il aurait été hypocrite de le nier, mais je ne comptais pas me reposer sur mes lauriers. J'étais toujours perdue quant à mon avenir professionnel, et je comptais bien mettre toutes les chances de mon côté. Ainsi, dès la première heure, je pris la direction d'un cours d'Etude des Runes en compagnie d'Hermione. Notre classe avait sérieusement diminué depuis l'année dernière, mais Mrs Babbling ne semblait pas s'en soucier. Hermione prit une tonne de notes, recouvrant au moins trois parchemins d'encre noire. Un peu à l'ouest, je dus me faire violence pour être pleinement concentrée sur le discours de notre professeure. À l'issue de l'heure, celle-ci nous donna une montagne de devoirs, qui me fit écarquiller les yeux et retenir un long soupir. Peut-être aurais-je dû faire comme Sally.
Nous retrouvâmes Harry et Ron devant la salle de Défense contre les Forces du Mal. Rogue arriva bientôt, nous permettant de nous installer à l'intérieur. Je pris place à côté d'Harry, qui tirait déjà une tête de trois kilomètres de long. Je tentai de lui remonter le moral avec une grimace, en vain.
— Arrête de bouder, ou Rogue va se faire un plaisir de t'enfoncer encore plus, lui dis-je par la pensée.
— Au point où j'en suis, répondit Harry en haussant les épaules.
Je roulai discrètement des yeux, et préparai mon manuel...
— Je ne vous ai pas demandé de sortir vos livres, fit remarquer Rogue.
... que je rangeai immédiatement en crispant la mâchoire. L'entendre parler avait le don de saper toute ma bonne humeur, mais je m'étais promis de ne pas lui laisser cette satisfaction, cette année. Alors je restai silencieuse.
Je connaissais par cœur les méthodes de Rogue, mais sa manière d'enseigner les forces du Mal était à l'opposé de ses cours sur les potions. On comprenait bien vite pourquoi il rêvait du poste depuis des années. Il était véritablement passionné par ce qu'il racontait, tant et si bien que je m'étais sentie légèrement déstabilisée, au premier abord. Harry, bien sûr, n'avait pas pu s'empêcher de trouver ça louche et je m'étais sentie obligée de lui rappeler qu'il était question de réussir nos ASPIC.
Nous avions une courte récréation ensuite, juste avant le déjeuner. Je profitai de cette pause pour suivre Hermione à la bibliothèque afin de m'avancer dans mes devoirs. Après manger, Sally et moi avions notre premier cours de Soins aux créatures magiques de l'année. J'avais insisté pour arriver plus tôt que prévu, afin de lui présenter Buck —ou plutôt, Vendebout, désormais. Nous descendîmes tranquillement le chemin de terre, livre à la main. Buck, attaché à l'entrée de la cabane d'Hagrid, leva sa tête en nous voyant arriver. Je ne savais s'il me reconnaissait, aussi je pris bien soin de m'incliner au plus bas devant lui, intimant à Sally de faire de même. Quelques instants plus tard, Buck de pencha à son tour et nous laissa nous approcher.
— Salut, mon grand, dis-je à voix basse en caressant sa large encolure. Tu te souviens de moi ? Je te présente une amie.
Je me tournai vers Sally, qui se tenait toujours en retrait.
— T'es sûre de toi, Liz ?
— Bien sûr ! Tant que tu es respectueuse avec lui, il le sera avec toi.
À peine eus-je fini de prononcer ces mots que Buck mordilla mes doigts du bout de son bec pointu.
— Aouch ! grinçai-je en retirant ma main. Je n'ai rien à manger !
Buck me bouscula légèrement de sa tête, poussant un cri insistant.
— Qu'est-ce qui se passe, ici ? questionna Hagrid de sa voix bourrue, sortant de sa cabane. Oh, c'est toi, Lizzie.
— Bonjour, Hagrid ! saluai-je avec enthousiasme. Je suis venue présenter Bu- euh Vendebout, à Sally.
Celle-ci agita la main.
— Bonjour, professeur ! Nous avons hâte d'assister à votre cours.
— Eh bien, c'est très gentil, répondit le demi-géant en rougissant. Vendebout a l'air content de te revoir, Lizzie. Tu aimerais lui donner une friandise ?
— Je pense qu'il m'en voudrait si je partais sans rien lui offrir, m'amusai-je.
Hagrid farfouilla l'intérieur de sa cabane avant de ressortir, un furet à la main. Il me le tendit et ébouriffa mes cheveux. Mes genoux fléchirent sous le poids de son énorme main, et je mis quelques secondes à recouvrer mon équilibre. Buck suivit mes mouvements, essayant d'attraper le furet. Son bec claqua près de ma main, que je ramenais à ma poitrine dans un réflexe. Finalement, je lui lançai son casse-croûte et le laissai l'attraper au vol. Avant de l'avaler, il cligna des yeux dans ma direction. Je m'inclinai à nouveau, sans briser notre contact visuel, et tournai les talons afin de suivre Hagrid et Sally aux abords de la Forêt interdite.
— Harry, Ron et Hermione ne sont pas avec toi, Lizzie ?
— Hm... je crois qu'ils ne participent pas aux cours, cette année.
Hagrid s'arrêta net, visiblement peiné.
— Ah... Je vois. Très bien.
Il reprit son chemin, les épaules basses. J'échangeai un regard embarrassé avec Sally.
Peu d'élèves avaient maintenu l'option des Soins aux créatures magiques, mais je fus ravie d'y retrouver Neville, qui se tenait debout au milieu des autres avec son habituel air malhabile. Lorsquil nous vit s'approcher de lui, son visage s'illumina.
— Salut ! s'exclama-t-il en nous rejoignant. Je suis content de vous voir. J'étais persuadé d'être seul.
— Eh bien, plus maintenant, répondit Sally.
Neville lui offrit un sourire.
L'heure suivante passa à la vitesse de l'éclair. Pour commencer l'année, Hagrid nous présenta les Augureys, ou phénix irlandais; de grands oiseaux maigres au plumage vert foncé, dont le chant mélancolique avait longtemps été considéré comme un présage funeste. Les études avaient finalement prouvées qu'il ne chantait qu'à l'approche de la pluie. Leurs nids en forme de goutte pendaient aux arbres, ainsi nous pûmes les étudier tranquillement. L'un d'entre eux abritait même des œufs, que nous évitâmes d'approcher de trop près.
À la fin du cours, je m'empressai de regagner le château. Sally et Neville avaient Botanique, quant à moi j'enchaînais avec deux heures de Potions. Je savais que Drago serait également présent. J'appréhendai énormément de me retrouver dans la même pièce que lui. Mon frère n'avait pas abandonné ses théories et la pression qu'il me mettait à ce sujet m'empêchait de penser correctement. Heureusement, Ron et lui n'avaient obtenu qu'un Effort Exceptionnel à leur BUSE et n'avaient pas pu continuer les cours de Potions.
Je descendis les nombreux escaliers qui menaient aux cachots, et me dirigeai directement vers la salle de classe longtemps occupée par le professeur Rogue. Je me demandais comment allait se dérouler les cours de Slughorn, et s'il parviendrait à rendre ceux-ci passionnants. Lorsque j'arrivai, Hermione attendait déjà devant la porte en compagnie d'une autre élève de Serdaigle que je reconnus comme étant Elaine Marsh, du cours de runes. J'aperçus également Ernie Macmillan et Michael Corner, anciens membre de l'AD, et Drago et Blaise en compagnie de Pansy Parkinson et Theodore Nott. D'un regard, je fis comprendre à Hermione que je viendrais la rejoindre après et m'approchai des quatre Serpentard, dont les visages se tournèrent vers moi. Drago m'offrit un sourire qui me parut légèrement crispé. Pansy l'observait du coin de l'œil avec gêne. Blaise était légèrement en retrait, la mine grave, mais il me fit tout de même un clin d'œil. Nott fut le premier à venir me saluer d'une brève accolade.
— Lizzie ! Ravi de te revoir. Les vacances ont été bonnes ?
— On peut dire ça. Et toi ? expédiai-je avec impatience.
— J'imagine que ça ne t'intéresse pas beaucoup, plaisanta-t-il, interceptant les coups d'œil que je jetais à Drago. Alors on en rediscutera plus tard.
Je lui répondis d'un simple sourire reconnaissant et m'avançai vers mon petit-ami, qui m'embrassa tendrement le front.
— Bonjour, ma personne préférée, murmura-t-il, assez bas pour que personne ne puisse l'entendre.
J'étirai mes lèvres en un large sourire, me blottissant contre lui.
— Salut, répondis-je sur le même ton, avant de hausser légèrement la voix. Bonjour, Pansy.
Elle parut étonnée, mais me salua à son tour d'une voix rauque.
— Vos cours de ce matin se sont bien passés ? leur demandai-je en prenant la main de Drago.
— On a eu qu'une heure de Métamorphose, expliqua ce dernier en haussant les épaules.
— La charge de travail est déjà énorme, ajouta Pansy en écarquillant les yeux.
— Pour moi aussi, surtout en Défense contre les forces du Mal.
— Alors, qu'est-ce que ça donne avec Rogue ? questionna Drago, les yeux brillants.
Je fis mine de réfléchir.
— Mh... il va falloir du temps pour m'y habituer, c'est sûr. Mais ça promet d'être intéressant.
Notre discussion fut interrompue par l'arrivée de Slughorn, qui ouvrit la salle. Je promis à Drago de le retrouver plus tard et m'éclipsai pour rejoindre Hermione. Nous nous installâmes toutes les deux sur l'un des plans de travail. Trois chaudrons bouillonnants étaient déjà exposés au centre de la pièce. Celui au plus proche de nous dégageait une légère fumée dorée. Soudainement, l'odeur de l'eau de Cologne de Drago emplit mes narines. Je me tournai, persuadée de le trouver derrière moi, mais il était déjà installé au fond de la pièce. Je fronçai les sourcils, confuse.
— Bonjour à tous et toutes, et bienvenue dans votre premier cours de Potions de sixième année ! Sortez dès à présent vos balances et vos nécessaires à potions, sans oublier votre exemplaire du Manuel avancé de préparation des Potions...
À cet instant, deux silhouettes familières franchirent la porte et je me raidis sur ma chaise.
— Ah ! s'exclama Slughorn en se tournant vers eux. Harry, mon garçon, je commençais à m'inquiéter. On est venu avec quelqu'un, je vois.
— Ron Weasley, monsieur, se présenta mon meilleur ami. Mais je suis nul en potions, et même un danger public, alors...
— Fadaises ! Nous vous ferons progresser. Les amis de Harry sont mes amis. Sortez vos livres.
— Excusez-moi, Monsieur, mais ni Ron ni moi n'avons de livres, ou même de matériel... Nous n'avions pas prévu de continuer les Potions cette année.
— Oh, eh bien servez-vous dans l'armoire. Vous trouverez de quoi dépanner en attendant de pouvoir commander ce dont vous avez besoin. Je vous disais donc, reprit le professeur en se tournant vers le reste de la classe. J'ai préparé quelques mixtures ce matin, pour que vous y jetiez un coup d'œil. C'est le genre de choses que vous devriez être capables de réussir après avoir obtenu vos ASPIC. Vous en avez sûrement entendu parler, même si vous ne les avez jamais faites vous-mêmes. Quelqu'un peut-il me dire le nom de celle-ci ? demanda-t-il en désignant le premier chaudron, contenant un liquide transparent qui ressemblait à de l'eau bouillante.
Hermione leva la main plus vite que son ombre.
— Oui, Miss... ?
— Granger, monsieur. C'est du Veritaserum. Ça oblige quiconque en boit à dire la vérité.
— Très bien ! À présent, celle-ci est très connue, dit-il en désignant le deuxième, un peu plus grand, contenant une substance semblable à de la boue.
J'eus une grimace de dégoût en reconnaissant la potion. La main d'Hermione se dressa à nouveau, et je ne pus m'empêcher de sourire en repensant à ce qui lui était arrivé en deuxième année.
— C'est du Polynectar, monsieur.
— Excellent ! Excellent, félicita Slughorn.
— Tu vas ronronner, Mione ? je chuchotai discrètement à son oreille, tandis que les garçons nous rejoignaient avec tout leur nécessaire à potions.
Mon amie me jeta un regard noir mais je décelai au coin de ses lèvres un rictus amusé.
— Et la dernière ? questionna le professeur en désignant celle aux reflets dorés. Oui, Miss Granger ?
Hermione avait de nouveau levé la main.
— C'est de l'Amortentia. Le plus puissant philtre d'amour au monde. On dit qu'elle a une odeur différente pour chacun, selon ce qui l'attire. Moi, je sens une odeur d'herbe fraîchement coupée, et de parchemin neuf et de... dentifrice à la menthe.
— C'est excellent, Miss Granger, félicita Slughorn. J'accorde vingt points à Gryffondor pour vos réponses.
Je me penchai légèrement, et l'odeur de Cologne parvint plus forte à mes narines. Je jetai un coup d'œil à Drago, qui regardait la potion avec un drôle d'air.
— Qu'est-ce que tu sens ? me questionna discrètement Harry.
Je reniflai une nouvelle fois, décelant de nouvelles odeurs.
— Les Patacitrouilles et l'odeur de ta lessive, lui dis-je alors.
Il fit une moue qui se voulait touchée et posa une main sur son cœur.
— Tu es adorable.
— Ferme-la, marmonnai-je, amusée malgré tout. Qu'est-ce que tu sens, toi ?
Il se pencha pour capter les effluves de la potion.
— L'odeur du bois des manches à balai et la tarte à la mélasse.
— Intéressant.
— Évidemment, reprit Slughorn, l'Amortentia ne peut créer l'amour, c'est impossible. Mais elle cause une forte attirance ou un puissant sentiment d'obsession. Pour cette raison, c'est sans aucun doute la potion la plus dangereuse de cette pièce...
Il déposa un couvercle au-dessus du chaudron aux volutes dorées, et nous parûmes tous•tes sortir d'une torpeur involontaire. À côté de moi, Hermione fixait Ron avec un drôle de regard. Discrètement, je la poussai du coude afin de récupérer son attention. Visiblement embarrassée, elle esquissa un sourire pincé et se pencha sur ses notes.
— Monsieur, vous ne nous avez pas dit ce qu'il y avait dans celui-ci, fit remarquer Ernie Macmillan en désignant un petit chaudron rempli d'un liquide semblable à de l'or fondu.
— Oh, celle-ci... Il s'agit là d'une étrange petite potion que l'on appelle Félix Felicis, ou plus communément...
— De la chance liquide, compléta Hermione.
— C'est exact, Miss Granger, dix points de plus pour Gryffondor. Très compliquée à préparer, et désastreuse si elle est mal faite... Mais si on la mélange correctement, comme l'a été celle-ci, une simple goutte vous permet de réussir tout ce que vous entreprenez... du moins, jusqu'à ce que les effets se dissipent.
— Pourquoi les gens n'en boivent-ils pas tout le temps, Monsieur ? questionna Terry Boot avec curiosité.
— Parce que si on en prend trop, elle provoque des étourdissements, une tendance à l'imprudence et un excès de confiance en soi qui peut s'avérer dangereux.
— C'est marrant, ça me rappelle quelqu'un, marmonnai-je à l'attention d'Harry. T'es sûre que t'en as pas vidé dans ta gourde par inadvertance ?
— Je vois pas de quoi tu parles, répondit mon frère, un rictus au coin des lèvres.
— Vous en avez déjà bu, Monsieur ? s'enquit Blaise.
— Deux fois, quand j'avais vingt-quatre et vingt-sept ans. Deux journées parfaites... et c'est cela que je vais vous offrir comme récompense à la fin de ce cours. Un tout petit flacon de Félix Felicis.
Il sortit de sa poche une toute petite bouteille de verre munie d'un bouchon en liège.
— Une dose suffisante pour douze heures de chance. Pour la remporter, il vous suffit de vous rendre à la page 10 de votre Manuel avance de préparation des Potions. Nous avons un peu plus d'une heure devant nous, ce qui devrait vous suffire pour tenter de réaliser à peu près convenablement un philtre de Mort Vivante. Je ne m'attends pas à ce que vous obteniez un résultat parfait, mais celui ou celle qui aura le mieux réussi gagnera le flacon de Félix. Allez-y !
Tous s'agitèrent immédiatement, réunissant leur matériel, feuilletant fébrilement leur livre. Drago s'était précipite si vite que je m'étais arrêtée quelques secondes pour l'observer, avant d'être rappelée à l'ordre par Hermione, qui semblait déjà au comble de l'angoisse. Ouvrant mon livre devant moi, je pris soin de lire toutes les consignes avant de commencer quoi que ce soit. Je réunis devant moi de la racine d'asphodèle en poudre, de l'armoise, des racines de valériane et des fèves soporifiques. Alors que mon armoise infusait a feu doux, je coupais grossièrement les racines de valériane et les ajoutai dans le chaudron. Couper les fèves soporifiques se révéla être la partie la plus compliquée, et même Hermione sembla se débattre avec les siennes. En face de moi, Harry avait plutôt l'air serein. Curieuse, je me penchai vers lui. Du plat de la lame de son couteau, il écrasait une fève. La quantité qui s'en écoula m'étonna tellement que je ne pus m'empêcher de tester à mon tour. À mon grand ravissement, je pus passer à l'étape suivante dans la minute. Je remerciai Harry d'un regard, auquel il répondit d'un simple clin d'œil.
— Qu'est-ce que vous faites ? interrogea Hermione, l'air complètement dépassé.
— Il faut l'écraser, conseilla Harry. Le jus s'en extirpe mieux.
— Non, il faut la couper ! C'est ce qui est écrit.
— Essaie, Mione, je t'assure, lui glissai-je. Tu n'arriveras pas à les couper, ces fèves sont aussi dures que les gâteaux d'Hagrid.
Fronçant les sourcils, Hermione relut les instructions avec minutie. J'échangeai un regard avec Harry.
Finalement, après avoir mélangé dans le sens contraire des aiguilles d'une montre pendant quelques minutes et obtenu un liquide rose pâle, Slughorn annonça la fin de l'heure et nous demanda d'arrêter.
Il passa dans les rangs sans rien dire, observant les chaudrons, remuant quelques potions. Lorsqu'il arriva près de nous, il salua la mixture d'Hermione d'un signe de tête approbateur et eut un sourire navré devant celle de Ron, qui ressemblait à du goudron. La mienne parut l'étonner et il sembla réfléchir avant de se pencher sur le chaudron de Harry.
— Par la barbe de Merlin ! s'extasia-t-il. Nous avons notre incontestable vainqueur ! Excellent, Harry ! Il est évident que vous avez hérité du talent de votre mère, elle avait le don pour les potions, Lily, sans aucun doute...
Sortant à nouveau le flacon de Félix Felicis de sa poche, il le tendit à Harry, qui le récupéra avec fierté.
— Alors comme promis, voici. Faites en bon usage.
Je fus la première à l'applaudir, suivi par la plupart des autres élèves.
La classe se vida peu à peu et tandis que Slughorn rangeait son bureau, Harry prit mon bras et m'entraîna vers lui.
— Professeur ?
— Oui, Harry, mon garçon ?
— Je voulais vous présenter ma sœur.
Slughorn me détailla le temps d'une seconde, avant de m'offrir un large sourire.
— Mais bien sûr, Elizabeth, comment ai-je pu ne pas vous reconnaître ? Vous vous ressemblez tellement !
Il me serra la main avec enthousiasme.
— Ce premier cours était vraiment passionnant, Monsieur, j'ai hâte d'en apprendre plus, lui dis-je.
— Avec plaisir, ma chère. Quel fierté de vous avoir tous les deux dans ma classe ! Surtout avec les dispositions que vous avez. Je suis sûr que vous saurez encore m'impressionner.
Harry et moi échangeâmes un sourire et, après l'avoir salué, quittâmes notre Professeur de potions. Hermione et Ron nous attendaient dehors.
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