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Chapitre 3

Je passai le reste de l'été à me morfondre entre les murs du Terrier, et ce malgré les efforts des autres pour me remonter le moral. J'avais reçu une dernière lettre de Drago qui me disait à quel point il avait hâte de me revoir, mais je n'avais pas eu la force d'y répondre. Mon cerveau était sans cesse en ébullition, à la recherche de réponses que je n'aurais probablement jamais. J'avais soigneusement évité le sujet, bien que Harry y revenait souvent. Lui aussi se posait des questions, et je n'avais pas envie d'avoir à m'y confronter. La rentrée me terrorisait. Qu'allais-je bien pouvoir dire, lorsque je me retrouverais en face de Drago ? Comment se comporterait-il avec moi ?

Le 1er septembre, après avoir dit au-revoir à Bill et Fleur, je suivis les autres sur le quai en traînant des pieds. Tous mes sens étaient en alerte, et mon cœur s'affolait à chaque chevelure blonde que j'apercevais. Alors que Ron et Hermione durent nous quitter pour se rendre dans le compartiment des préfets, et que Ginny partit à la recherche de Dean, je m'accrochai au bras de Harry, qui semblait d'une humeur égale à la mienne. Nous échangeâmes un sourire forcé et partîmes à la recherche d'une place tranquille.

Une fois installés, chacun vaqua à ses occupations. Je me plongeai dans un livre tandis que mon frère regardait par la fenêtre, l'air songeur.

— Je peux te demander quelque chose ? m'interpella-t-il au bout de quelques minutes.

Je sentis un nœud se former dans ma gorge.

— Oui, répondis-je d'une voix étranglée en levant les yeux de ma lecture.

— Il ne t'a rien dit concernant cette histoire ? Malefoy ?

— Harry, soupirai-je. Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas en parler.

— Je sais. Excuse-moi.

Son visage se ferma à nouveau. Je posai mon livre à côté de moi, et le rejoignis dans sa contemplation du paysage.

— Il ne m'a rien dit du tout, repris-je après un instant, au bord des larmes. Je vous en aurais parlé, sinon.

Ses yeux se posèrent à nouveau sur moi. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose au moment même où Hermione et Ron pénétrèrent le compartiment et s'installèrent à côté de nous.

— Hey, lançai-je. Comment ça s'est passé ?

— Comme d'habitude, répondit Ron en haussant les épaules. Quoique, Malefoy n'était même pas là.

— Vraiment ? demandai-je en fronçant les sourcils.

Hermione acquiesça. Harry me lança un regard empli de soupçons.

— Harry, je t'en prie... soupirai-je à nouveau.

— Qu'est-ce qu'il y a ? questionna Hermione. Ne me dis pas que c'est encore à propos de cette armoire ?

— On n'a pas tiré de conclusions, répondit Harry.

— On s'était mis d'accord pour dire qu'il pouvait y avoir beaucoup d'explications !

— Peut-être, mais il y en a une qui me paraît plus plausible que les autres.

Je sentis mon cœur s'accélérer. Le regard de mon frère était braqué sur moi. Je tâchai de l'ignorer du mieux que je le pus.

— De quoi est-ce que tu parles ? questionna Ron.

Hermione hésita.

— Harry a l'impression que Malefoy est devenu un Mangemort, dit-elle rapidement, en baissant la voix.

Je fermais les yeux. Le voilà enfin, le mot auquel je refusais de penser. Cela devait arriver.

— Pardon ? s'esclaffa Ron. Mais il a seize ans ! Qu'est-ce que Tu-Sais-Qui ferait d'un petit con comme Malefoy ?

Je fronçai les sourcils, le visage sombre. Il le remarqua immédiatement.

— Désolé, Liz...

— Ça va, répondis-je d'une petite voix.

— On devrait arrêter d'en parler, intervint Hermione.

— Réfléchissez ! insista Harry. Son père est un Mangemort. Maintenant qu'il est enfermé à Azkaban, il a forcément pris sa place ! Dans la boutique, il a montré à Barjow quelque chose qu'on a pas pu voir. Quelque chose d'assez terrifiant pour laisser Barjow sans voix. C'était la Marque ! J'en suis certain. Vous avez bien vu la tête de Barjow !

— Harry, s'il te plaît... je suppliai entre mes dents serrées.

— Ça suffit, maintenant, Harry, coupa Hermione avec fermeté. Ce n'est pas le moment.

Harry serra la mâchoire et se leva, visiblement agacé.

— J'ai besoin d'air, dit-il avant d'attraper son sac et de sortir.

Je n'essayai même pas de le retenir et sursautai au fracas de la porte qu'il claqua en partant. Hermione déposa une main sur mon genou, échangeant un regard avec Ron.

Nous ne revîmes plus Harry avant le banquet. J'étais tellement contrariée que son absence ne me posa pas de problème. Le trajet jusqu'au château fut bien silencieux. La présence des Aurors, censés nous fouiller à l'entrée, rendait l'atmosphère bien plus pesante que d'habitude. Je savais que ma sœur avait été affectée à Pré-au-Lard avec quelques-uns de ses collègues, pourtant cela ne me réconfortait pas vraiment. Tout était radicalement différent, cette année, et je sentais que j'allais avoir du mal à m'y faire.

Devant la Grande Salle, j'aperçus Sally-Anne et Blaise en grande conversation. Par automatisme, j'accélérai le pas. Lorsqu'elle croisa mon regard, ma meilleure amie ouvrit les bras pour m'y accueillir. J'enlaçai également Blaise, qui me souleva légèrement du sol.

— Tu n'es pas avec... avec... commençai-je, fébrile.

Je fus incapable de prononcer son nom. Pourtant, Blaise comprit immédiatement.

— Je t'en parlerais, Eli.

Sally-Anne semblait vraiment contrariée.

— Il a à peine répondu à nos lettres, ce mois-ci, expliqua-t-elle.

— Moi non plus, je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles, dis-je en secouant la tête.

Nous observâmes les derniers élèves entrer dans la Grande Salle et s'installer à table. Seuls les première année demeurèrent en groupe devant les portes.

— On aura l'occasion d'en discuter plus tard, reprit Sally avant de m'enlacer à nouveau. À plus tard, ma Liz.

Blaise caressa rapidement ma joue et ils s'éloignèrent ensemble. Je sentis à nouveau les larmes me monter au yeux et je m'empressai de rejoindre Ron, Ginny et Hermione à table.

— Harry n'est toujours pas là, fit remarquer cette dernière, visiblement angoissée.

Fronçant les sourcils, je sondai la pièce du regard.

— Vous ne l'avez pas revu ? demandai-je.

Ils secouèrent la tête. Soudain, Hermione devint livide. Je tournai mon visage vers les portes, et aperçus la mince silhouette de Drago, qui s'avança comme une ombre jusqu'à la table des Serpentard. J'eus à peine le temps de détourner le regard avant qu'il ne lève les yeux vers moi.

— C'est un cauchemar, marmonnai-je, prenant ma tête entre mes mains.

Hermione tenta de me réconforter en posant une main sur mon bras. Heureusement, je tournais le dos à la table des Serpentard. Je n'aurais pas réussi à affronter son regard.

Nous eûmes le temps d'assister à toute la Cérémonie de Répartition, et d'arriver jusqu'au dessert avant de voir Harry s'asseoir avec nous. Encore blessée par son comportement, je gardai un air impassible.

— Il est encore couvert de sang, remarqua Ginny. Pourquoi il est toujours couvert de sang ?

En effet, Harry épongeait à l'aide d'un mouchoir son nez ensanglanté. Je secouai la tête.

— On dirait que c'est le sien, cette fois, répondit Ron.

— Ou étais-tu passé ? agressa Hermione à l'instant où il posa ses fesses sur le banc, juste à côté de moi. Que t'est-il arrivé ??

— Plus tard. Qu'est-ce que j'ai manqué ?

— Le Choixpeau nous a conseillé d'être forts et courageux en ces temps de trouble, expliqua Ron. C'est facile pour lui de dire ça, c'est un chapeau !

Harry acquiesça. Je sentis son regard se poser sur moi. Il m'adressa quelques légers coups de coude dans le bras pour attirer mon attention. Je grognai et le repoussai.

— Tu es toujours fâché contre moi ? murmura-t-il.

— Non.

— Attention, ou je dénonce à Ombrage que tu dis encore des mensonges, plaisanta-t-il.

Je ne pus m'empêcher de sourire.

— Tu m'emmerdes, tu le sais ça ?

Satisfait, il déposa un baiser sur ma joue.

— Je sais.

— Qu'est-il arrivé à ton nez ?

Il se renfrogna.

— Je suis tombé sur le quai, en descendant du train.

— Bravo, champion.

Soudain, Dumbledore prit place derrière son pupitre, et le silence l'accueillit.

— Je vous souhaite à tous et toutes le bonsoir. Tout d'abord, permettez-moi de vous présenter le tout nouveau membre de notre équipe : Horace Slughorn.

Une salve d'applaudissements salua l'homme qui se leva. C'était un grand homme bedonnant, arborant une épaisse moustache semblable à celle d'un morse.

— Le professeur Slughorn, et j'en suis heureux, à accepté de reprendre son ancien poste de maître des Potions. Quant aux cours de Défense contre les Forces du Mal, ils seront assurés par le Professeur Rogue.

Un murmure surpris parcourut l'assemblée. Seule la table des Serpentard applaudit la nouvelle. J'échangeai un regard confus avec Hermione.

— Comme vous le savez, chacun et chacune d'entre vous a été fouillé, ce soir, à son arrivée. Vous avez le droit de savoir pourquoi. Jadis, il y avait d'un jeune homme qui, comme vous, s'est assis dans cette salle, a emprunté les couloirs de ce château, à dormi sous son toit. Aux yeux de tous, il semblait être un élève comme un autre. Il s'appelait Tom Jedusor.

Des chuchotements s'élevèrent un peu partout dans la Grande Salle.

— Aujourd'hui, bien sûr, il est connu dans le monde entier sous un autre nom. Et c'est pourquoi, ce soir, tandis que je me tiens devant vous, je me rappelle une chose importante. Chaque jour, à chaque heure, à l'instant même, peut-être, les forces du Mal essaient de pénétrer les murs de ce château. Mais en fin de compte, leur meilleure arme, c'est vous. Gardez cela à l'esprit. De nombreuses restrictions ont été mises en place cette année, aussi je vous demanderais de les respecter, aussi détestables qu'elles puissent vous paraître. Je vous supplie, au cas où vous remarqueriez quelque chose de suspect à l'intérieur ou à l'extérieur de ce château, d'en informer immédiatement un professeur. Je compte sur vous pour accorder, dans votre conduite quotidienne, la plus grande attention à votre sécurité et à celle des autres.

Machinalement, je me retournai vers Drago. Celui-ci semblait plongé dans ses pensées et ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour de lui.

— Et maintenant, tous au lit !

La Grande Salle se vida peu à peu. Lorsque je m'approchais de la sortie, j'aperçus Drago, appuyé contre le mur. Il semblait m'attendre. Je jetai un regard à mes amis. Si Harry et Ron semblaient pressés de retrouver le dortoir, je croisai le regard incertain d'Hermione, qui finit par me faire signe de le rejoindre. Je la remerciai silencieusement et me dirigeai vers Drago. Celui-ci se redressa en me voyant arriver. Une étincelle sembla s'allumer dans son regard. Le voir sourire me réchauffa instantanément le cœur.

— Hey, me salua-t-il avant de me prendre dans ses bras. Tu m'as manqué.

— Toi aussi, murmurai-je contre son torse.

Il ne sembla pas remarquer ma raideur et m'embrassa tendrement, posant une main sur ma joue. Mon cœur battait à mille à l'heure.

— Je suis désolé d'avoir été distant, cet été, reprit-il, l'air penaud. Depuis que mon père est à Azkaban, c'est... compliqué.

— Je comprends, lui répondis-je doucement.

— C'était dur de ne pas te voir. J'ai pensé à toi tous les jours.

Je lui offris un sourire, soulagée de retrouver le garçon que j'aimais tant. Pourtant, ma petite voix intérieure continuait de hurler à l'intérieur de ma tête que quelque chose ne tournait pas rond.

— Est-ce que tout va bien ? me demanda-t-il.

— Je... je suis juste très fatiguée. Mais je suis heureuse de te retrouver.

Il déposa des lèvres sur mon front.

— Alors va vite te coucher. On se verra demain.

J'acquiesçai silencieusement. Nous échangeâmes un dernier baiser avant de nous séparer. Après quelques pas, je regardai par-dessus mon épaule, espérant le voir me regarder. Mais il avait déjà disparu. Étrangement, mon cœur se serra.

Je rejoignis finalement la Tour de Gryffondor. Dans la Salle Commune, Dean et Ginny étaient en pleine conversation. Vu qu'ils me tournaient le dos, je m'empressai de monter dans mon dortoir. Hermione m'y attendait, sa lampe de chevet allumée. Elle posa directement sur ses genoux le livre qu'elle tenait dans ses mains.

— Tout va bien ?

J'haussai les épaules et me dirigeai vers mon lit. J'enfilai mon pyjama sans un mot, ignorant les regards curieux de Parvati et Lavande, et me glissai immédiatement sous mes couvertures.

— Bonne nuit, Liz, murmura Hermione.

— Bonne nuit, marmonnai-je en retour.

La lumière s'éteignit. Enfin seule, dans le noir, je laissai libre court à mes larmes, priant pour qu'aucune de mes camarades de dortoir ne m'entende renifler.

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