Chapitre 25
Rogue et McGonagall revinrent rapidement Lorsqu'ils découvrirent, ils eurent la même réaction que nous.
— Croupton !, s'exclama Rogue. Barty Croupton !
— Mon Dieu !, ajouta McGonagall, stupéfiée.
— Severus, avez-vous amené la potion ?, demanda Dumbledore, décidant qu'il ne fallait pas perdre plus de temps.
Rogue s'empressa de lui tendre un flacon en verre que Dumbledore saisit fermement dans sa main. Avant de retirer le bouchon, il releva le fils Croupton pour l'asseoir contre le mur. Il versa ensuite trois gouttes de liquide translucide que contenait la fiole dans la bouche de Barty Croupton. Il sortit finalement sa baguette et dit :
— Enervatum.
Barty Croupton Jr cligna des yeux plusieurs fois avant de reprendre totalement conscience. Il avait un regard vide, embrouillé. Dumbledore s'agenouilla devant lui.
— Vous m'entendez ?, demanda-t-il.
— Oui., répondit Croupton d'une voix traînante.
— Je voudrais que vous me disiez comment il se fait que vous soyez ici., dit alors Dumbledore. Comment vous êtes-vous enfuis d'Azkaban ?
Croupton prit une profonde inspiration et récita :
— C'est ma mère qui m'a sauvé la vie., avoua-t-il. Elle savait qu'elle allait bientôt mourir et elle a demandé à mon père, comme dernière faveur, de m'arracher à ma prison. Il l'aimait profondément. L'amour qu'il ne m'avait jamais donné, il l'éprouvait pour elle. Et il a fini par accepter. Ils sont venus me voir à Azkaban et m'ont donné à boire une gorgée de Polynectar qui contenait un cheveux de ma mère. Elle-même a bu une gorgée qui contenait un de mes cheveux. Nous avons échangé nos apparences. Les Détraqueurs sont aveugles. Ils ont senti une personne saine et une personne mourante entrer à Azkaban, ils ont senti une personne saine et une autre mourante en sortir. J'avais mis les vêtements de ma mère pour que les autres prisonniers ne se doutent de rien en me voyant passer devant leurs cellules et c'est ainsi que mon père m'a fait évader. Ma mère est morte peu de temps après à Azkaban. Elle avait pris soin de boire du Polynectar jusqu'à et on l'a enterré sous mon nom et sous mon apparence. Tout le monde pensait qu'elle était moi.
— Est qu'est-ce que votre père a fait de vous après vous avoir ramené à la maison ?
— Il a fait croire que ma mère était morte dans son lit et un enterrement a eu lieu dans la plus stricte intimité. Mais le cercueil était vide. C'est notre elfe de maison qui m'a soigné et m'a rendu la santé. Ensuite, il a fallu me cacher. Et me surveiller. Mon père a eu recours à divers sortilèges pour me faire obéir. Après avoir retrouvé mes forces, je ne pensais plus qu'à rejoindre mon maître... à retourner auprès de lui pour me mettre à son service. Mais mon père m'a soumis au sortilège de l'Imperium. J'étais sans cesse sous son contrôle. Je devais porter nuit et jour une cape d'invisibilité et l'elfe de maison ne me quittait pas. Elle était chargée de me garder et de prendre soin de moi.
— Quelqu'un d'autre a su que vous étiez toujours vivant ?
— Oui. Une sorcière que travaillait dans le service de mon père. Bertha Jorkins. Un jour, elle est venue à la maison pour faire signer des papiers à mon père. Il n'était pas là et notre elfe, Winky, l'a fait entrer puis elle est retournée auprès de moi, dans la cuisine. Mais Bertha Jorkins a entendu Winky me parler et elle est allée voir ce qui se passait. Elle en a entendu suffisamment pour deviner qui se cachait sous la cape d'invisibilité. Lorsque mon père est rentré à la maison, elle lui a aussitôt parlé de ce qu'elle venait de découvrir et il lui a infligé un très puissant sortilège d'Amnésie pour lui faire tout oublier. Si puissant que sa mémoire a subi des dommages irréversibles.
— Parle-moi de la Coupe du Monde de Quidditch.
— Winky a convaincu mon père de me laisser y aller. Elle lui en a parlé pendant des mois. Depuis des années, je n'avais pas quitté la maison. J'avais toujours beaucoup aimé le Quidditch. Elle lui a dit que c'est ce que ma mère aurait voulu. Qu'elle était morte pour que je sois libre. Qu'elle ne m'avait pas sauvé pour que je passe ma vie enfermé. Et finalement, il a accepté. Tout a été méticuleusement organisé. Mon père nous a emmené, Winky et moi, dans la loge officielle. Winky devait dire qu'elle gardait une place pour mon père tandis que je restais assis à côté d'elle. Mais Winky ne savait pas que je devenais de plus en plus fort. J'avais réussi à lutter contre l'Imperium que mon père m'imposait. Par moment, je retrouvais ma vraie personnalité. Je parvenais à échapper à son contrôle. C'est arrivé dans la loge. J'ai eu l'impression de me réveiller d'un profond sommeil. J'ai vu une baguette magique dépasser de la poche de quelqu'un, alors je l'ai prise. Winky n'a rien vu. Elle a tellement peur de l'attitude qu'elle ne faisait plus attention à moi. De retour sous la tente, nous avons entendu les Mangemorts. Ceux qui étaient libres. Ceux qui n'avaient jamais souffert pour mon Maître. Ils lui avaient tourné le dos, mais eux n'étaient pas réduits à l'état d'esclave comme moi. Eux, ils pouvaient le chercher. Mais ils ne faisaient rien. Ils se contentaient de s'amuser avec des Moldus. Lorsque je les ai entendu, j'ai senti la colère monter en moi. J'ai eu envie de les punir pour leur déloyauté envers mon Maître. J'avais une baguette magique, et mon père avait quitté la tente pour aller libérer les Moldus. Winky a eu peur en me voyant aussi en colère. Elle a utilisé ses propres pouvoirs magiques pour m'attacher à elle. Ensuite, elle m'a amenée jusqu'à la forêt. Je me suis débattu, je voulais à tout prix retourner au camping. Elle a pu me retenir jusqu'à ce que les Mangemorts soient partis et que les Moldus et Sorciers soient à l'abri. Ensuite, elle a brisé le lien. Elle pensait que je m'étais calmé. Mais j'ai profité d'un moment d'inattention de sa part pour la Stupéfixer et repartir au camping. Il n'y avait plus personne. J'ai retiré ma cape d'invisibilité et j'ai fait apparaître la Marque des Ténèbres. Après, je suis retourné dans la forêt. Mon père avait deviné que c'était moi qui avait jeté le sort. Lorsqu'il nous a retrouvé, il m'a encore une fois soumis au sortilège de l'Imperium pour me ramener à la maison. Il a renvoyé Winky, rejetant la faute sur elle. À partir de ce moment-là, nous sommes restés seuls à la maison, mon père et moi. Et alors...
Croupton eut un sourire démoniaque.
— Alors, mon maître est venu me chercher. Il avait appris que j'étais toujours vivant. Il est arrivé chez nous un soir, très tard, dans les bras de son serviteur Queudver.
Toujours ce rat...
— Il avait capturé Bertha Jorkins en Albanie et l'avait contrainte à révéler beaucoup de choses en brisant le sortilège d'Amnésie de mon père. Elle lui avait tout raconté, le Tournoi des Trois sorcier, Maugrey, l'ancien Auror qui avait l'air enseigner à Poudlard, et aussi mon évasion d'Azkaban. Elle lui avait également dit que mon père me gardait enfermé pour m'empêcher de le rejoindre. Ainsi, mon maître a su que j'étais reste son fidèle serviteur, peut-être le plus fidèle de tous. Il a alors conçu un plan, grâce aux révélations de Bertha. Il avait besoin de moi. Il est arrivé chez nous peu avant minuit. C'est mon père qui a ouvert la porte.
Son sourire de dément s'élargit.
— Les choses se sont passées très rapidement. Mon maître a immédiatement soumis mon père au sortilège de l'Imperium. C'était lui qui était sous contrôle, désormais. Mon père l'a forcé à poursuivre ses activités habituelles, à se comporter comme si de rien n'était. J'ai enfin été libéré. Je me suis réveillé. Je suis redevenu moi-même. Après toutes ces années la vie était revenue en moi.
— Qu'est-ce que Lord Voldemort vous a demandé de faire ?, demanda Dumbledore.
— Il voulait s'assurer que j'étais prêt à tout risquer pour lui. Je l'étais depuis longtemps. Ma seule ambition, mon rêve, c'était de le servir et de faire mes preuves à ses yeux. Il m'a dit qu'il avait besoin d'un fidèle serviteur à Poudlard. Un serviteur qui guiderait Harry Potter à travers les épreuves du Tournoi des Trois Sorciers sans que personne ne s'en rende compte. Un serviteur qui veillerait sur Harry Potter et qui l'amènerait à être le premier à mettre la main sur le trophée. Un trophée qui aurait été transformé en Portoloin de telle sorte que quiconque poserait une main dessus se verrait transporté auprès de mon maître, au cimetière. Mais d'abord...
— Vous aviez besoin d'Alastor Maugrey., comprit Dumbledore dont les yeux lançaient des éclairs.
— Je m'en suis occupé avec Queudver. Nous avions préparé le Polynectar à l'avance. Nous sommes allés ensemble jusque chez lui. Il a résisté. Il y a eu une bagarre et nous avons réussi à le neutraliser juste à temps. Nous l'avons enfermé dans sa propre malle magique après avoir prit quelques uns de ses cheveux pour les ajouter au Polynectar. Ensuite, j'ai bu la potion et je suis devenu le double de Maugrey. Je lui ai prit sa jambe de bois et son œil magique. J'étais ainsi prêt à recevoir Arthur Weasley lorsqu'il est arrivé pour s'occuper des Moldus alertés par le vacarme. J'ai déplacé les poubelles dans le jardin et j'ai dit à Weasley que quelqu'un s'y était introduit et avait déclanché la réaction des poubelles magiques. Après son départ, j'ai pris les vêtements de Maugrey et ses détecteurs d'ennemis que j'ai mis dans sa malle avec lui, puis je suis parti à Poudlard. Je l'ai gardé vivant, en le soumettant au sortilège de l'Imperium, pour pouvoir l'interroger. Je voulais tout savoir de lui : son passé, ses habitudes... Je voulais être sûr que même Dumbledore n'aie aucun soupçon. De plus, j'avais besoin de ses cheveux pour le Polynectar. Il n'était pas difficile de se procurer les autres ingrédients. J'ai volé la peau de serpent d'arbre du Cap dans le bureau de Rogue. Quand il m'a prit sur le fait, je l'ai ai simplement dit que j'avais reçu des ordres pour fouiller tout le château.
— Comment votre père a-t-il réussi à revenir à Poudlard ?
— Mon Maître et Queudver était resté chez nous pour le surveiller mais au bout d'un moment, il a réussi à résister et s'est défait du sortilège de l'Imperium. Mon Maître a alors estimé qu'il était plus prudent de le garder enfermé. Il le faisait envoyer toutes ses instructions par hibou. Il l'a obligé à écrire qu'il était malade. Mais Queudver s'est montré négligent et ne l'a pas surveillé d'assez prêt. Mon père a réussi à s'échapper. Mon Maître savait qu'il se rendrait directement à Poudlard pour prévenir Dumbledore alors il m'a dit de l'arrêter à tout prix. J'ai donc utilisé la carte que j'avais prise à Harry Potter, celle qui a failli tout gâcher.
— La carte ?, interrogea Dumbledore. Quelle carte ?
— La carte de Poudlard que possédait Potter. Il avait vu mon nom s'y inscrire une nuit où j'étais dans le bureau de Rogue pour y voler d'autres ingrédients. Il a cru que c'était mon père puisque nous avons le même prénom. Je me suis alors arrangé pour lui prendre sa carte. Je lui ai dit que mon père détestait les mages noirs et Potter a cru qu'il fouillait le bureau de Rogue parce qu'il le soupçonnait d'en être un.
Rogue devint livide.
— J'ai attendu l'arrivée de mon père à Poudlard pendant une semaine., reprit Croupton. Enfin, un soir, la carte a montré qu'il avait pénétré dans le parc. J'ai aussitôt mis ma cape d'invisibilité et je suis allé à sa rencontre. Je l'ai trouvé à la lisière de la forêt mais Potter et Krum sont arrivés. J'ai donc attendu. Je ne pouvais pas attaquer Potter, mon Maître avait besoin de lui. Quand il a couru chercher Dumbledore, j'ai stupéfixé Krum et j'ai tué mon père.
J'écarquillai les yeux. Je m'en doutais, mais cela ne m'empêchait pas d'être choquée par cette révélation. Surtout par le ton qu'il avait employé pour le dire... Un ton calme, comme si cela avait été normal qu'il tue son père.
— Vous avez tué votre père., répéta Dumbledore calmement. Qu'avez-vous fait du corps ?
— Je l'ai transporté dans la forêt et je l'ai recouvert de la cape. J'avais la carte avec moi. J'ai suivi le trajet de Potter jusqu'au château. Il est tombé sur Rogue, puis Dumbledore est arrivé. J'ai vu ensuite Potter amener Dumbledore dans le parc. Je suis alors sorti de la forêt, je les ai contournés puis je les ai rejoints en arrivant derrière eux. J'ai fait croire à Dumbledore que c'était Rogue qui m'avait averti de la situation et qu'il m'avait indiqué où ils étaient. Dumbledore m'a demandé de partir à la recherche de mon père. Je suis donc revenu auprès de son cadavre et je l'ai métamorphosé. Je l'ai réduit à un os unique que j'ai enterré, caché sous la cape, dans le carré de terre fraîchement retournée, devant la cabane d'Hagrid.
Il y eut un grand silence. Dumbledore reprit la parole :
— Et ce soir...
— Avant le dîner, j'ai proposé d'aller placer le trophée dans le labyrinthe. Je l'ai transformé en Portoloin et le plan de mon Maître a marché. Il a retrouvé le pouvoir et me récompensera au-delà de tous mes rêves.
Sa voix semblait sortir d'outre-tombe.
Dumbledore se leva et ligota Croupton à l'aide d'un sortilège, un profond dégoût ancré sur le visage.
— Minerva, puis-je vous demander de monter la garde pendant que j'emmène Harry et Elizabeth là-haut ?
— Bien sûr., répondit McGonagall, le teint pâle.
Elle sortit sa baguette et la pointa sur Croupton, sûre d'elle.
— Severus, pourriez-vous demander à Madame Pomfresh se descendre ici ? Il faut amener Alastor à l'infirmerie. Vous irez ensuite chercher Cornelius Fudge dans le parc et vous le ramènerez dans ce bureau. Il voudra très certainement interroger Croupton lui-même. S'il a besoin de moi, dites-lui que je serais à l'infirmerie dans une demi-heure environ.
Rogue hocha gravement la tête et quitta la pièce.
— Harry, Elizabeth, j'aimerais que vous veniez dans mon bureau. Sirius nous y attend.
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J'espère que ce chapitre vous plaît, malgré le retard 😅 en ce moment je n'ai pas trop le temps d'écrire, j'ai beaucoup de contrôles importants, j'ai eu mon conseil de classe, etc donc voilà... J'espère avoir plus de temps prochainement, normalement oui 😊 à bientôt 💚
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