Chapitre 20
Je ne dormis pas longtemps, en vérité. Je fus brutalement réveillée aux alentours de cinq heures du matin par un cauchemar horrible. J'étais dans ma forme d'Animagus, et je survolai la scène. En bas, Mr Weasley se faisait attaquer par un gigantesque serpent. Il y avait du sang partout, et Mr Weasley était à moitié mort...
Tremblante, je m'assis sur mon lit. J'étais couverte de sueur, et j'avais le souffle court. J'hésitai à réveiller Hermione, mais une nouvelle vision me vrilla le crâne. Harry, dans son lit, dans un état pire que le mien. Avait-il fait le même rêve que moi ? M'avait-il envoyé toutes ces visions contre son gré ? De nous deux, il était celui qui faisait les rêves bizarres. Pourquoi, cette fois, j'y participais ?
Lorsque ma respiration se fut calmée, je décidai de descendre dans la salle commune pour ouvrir une fenêtre et prendre un peu l'air.
J'aurais mieux fait de rester couchée. Alors que je respirais de l'air frais à la fenêtre, je vis Neville entrer dans la salle commune en trombe, le professeur McGonagall sur ses talons.
— Lizzie ??
— Qu'est-ce que vous faites debout, Miss Potter ? questionna McGonagall, plus inquiète qu'autre chose.
— Je... Je... balbutiai-je.
— Liz, toi aussi tu as fait un cauchemar ?? me demanda Neville en s'approchant de moi, prenant mes mains dans les siennes.
Je ne pus qu'hocher la tête. Neville se tourna vers notre professeur de Métamorphose. Elle avait les lèvres pincées et le visage anxieux.
— Viens avec nous, Harry ne va pas bien du tout.
Sans un mot, je me laissai entraîner dans les escaliers menant au dortoir des garçons. Derrière la porte, Harry était là, assis sur son lit, entouré de Ron, Dean et Seamus. Il parut immédiatement soulagé en nous voyant. Je me précipitai, et m'agenouillai devant lui. Je posai une main sur sa joue. Il tremblait de tous ses membres, son regard était fuyant, et il semblait sur le point de tomber dans les pommes.
— Harry ? Regarde-moi, Harry !
Son regard croisa le mien le temps d'une seconde. Je pus apercevoir toute la peur qui en débordait.
— Mr Weasley, il est en danger... marmonna-t-il. Il faut aller le chercher...
— Qu'est-ce que vous dites, Potter ? questionna McGonagall d'une voix blanche.
— Je l'ai vu ! s'exclama Harry. Le père de Ron... Il a été attaqué par un serpent, et c'est grave. Je l'ai vu.
— Qu'est-ce que vous voulez dire par "je l'ai vu ?"
— Je ne sais pas... Je dormais, et je me suis retrouvée là-bas...
— Vous voulez dire que vous avez rêvé ?
— Non ! répliqua immédiatement Harry. Au début, c'était un rêve, un rêve stupide qui n'avait rien à voir... Et puis tout à coup, c'est devenu réel. Je ne l'ai pas imaginé. Mr Weasley était endormi par terre, et il a été attaqué par un serpent gigantesque, il y avait plein de sang, et il s'est évanoui. Il faut absolument savoir où il est.
Un lourd silence lui répondit. McGonagall le regardait comme si elle avait vu la mort elle-même.
— Je ne suis pas fou ! hurla Harry, me faisant faire un mouvement de recul. Je vous le dis, je l'ai vu !
— Je vous crois, Potter, répliqua sèchement McGonagall. Mettez votre robe de chambre, nous allons voir le directeur. Miss, vous venez aussi. Mr Weasley, il vaudrait mieux que vous descendiez avec nous également...
J'hochai la tête. Nous quittâmes les dortoirs et sortîmes de la salle commune. Ron et moi soutenions Harry pour qu'il marche droit, tandis que McGonagall éclairait le chemin à l'aide d'une bougie.
Nous arrivâmes bientôt devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau de Dumbledore.
— Fizwizbiz, prononça McGonagall.
La statue de pierre s'écarta, nous laissant le passage dans les escaliers. Nous nous empressâmes de grimper. McGonagall frappa à la porte du bureau à l'aide du heurtoir. Celle-ci s'ouvrit toute seule et nous entrâmes en trombe.
Le Professeur Dumbledore était tranquillement assis derrière son bureau. Il leva les yeux vers nous derrière ses lunettes en demi-lune.
— Oh, c'est vous, professeur McGonagall, et... ah...
Il ne semblait pas ennuyé. Juste intrigué.
— Professeur Dumbledore, Mr et Miss Potter ont eu... enfin... un cauchemar, expliqua le professeur McGonagall.
— Ce n'était pas un cauchemar, la coupa Harry.
McGonagall le dévisagea, les sourcils froncés.
— Très bien, Potter, dans ce cas je vous laisse le raconter vous-même.
— Alors, je... Voilà, je dormais, c'est vrai... Mais ce n'était pas un rêve ordinaire. C'était réel... J'ai vu ce qui arrivait... Le père de Ron, Mr Weasley, a été attaqué par un serpent géant.
Le silence lui fit écho. Je n'osai dire un mot. Cependant, Dumbledore n'était pas de cet avis.
— Vous aussi, Miss ? me demanda-t-il. Vous avez vu la même chose ?
J'hochai la tête, la gorge serrée.
— Et comment l'avez-vous vu ? Étiez-vous à côté de la victime, ou regardiez-vous la scène du dessus ?
— Ni l'un, ni l'autre... commença Harry. J'étais le serpent. J'ai tout vu par l'œil du serpent.
J'écarquillai les yeux, choquée, et jetai un regard en coin à mon frère.
— Vous aussi, Miss ? questionna Dumbledore à mon attention.
Je ne pus que secouer négativement la tête. La boule qui obstruait ma gorge était trop grosse pour que je ne puisse prononcer un seul mot.
— Est-ce qu'Arthur est gravement blessé ? demanda alors Dumbledore.
— Oui, répondit Harry, la voix tremblante.
Je pris discrètement la main de Ron. Il était si pâle que j'avais peur qu'il ne tombe dans les pommes. Le directeur resta silencieux un instant, avant de se lever d'un bond et de se diriger vers les portraits accrochés sur son mur.
— Everard, s'adressa-t-il à l'un d'eux. Arthur Weasley est de garde cette nuit. Veillez à ce qu'il soit découvert par les gens qu'il faut.
L'homme dans le tableau acquiesça et disparut. Dumbledore s'avança vers un deuxième.
— Phineas, il faut que vous alliez dans votre portrait Square Grimmaurd. Dites leur qu'Arthur Weasley est grièvement blessé, que ses enfants arriveront là-bas très bientôt par Portoloin.
Également, l'homme dans le tableau disparut.
— Minerva, il faudrait que vous alliez réveiller les autres enfants Weasley.
— Bien sûr, répondit notre Professeur de Métamorphose, avant de se dépêcher de quitter le bureau.
Dumbledore se retrouva seul à faire les cent pas en travers de son bureau. Il nous offrit des sièges. Je pris place à côté de Ron, mais Harry préféra rester debout.
— Lizzie, raconte-moi, dit soudainement Dumbledore. Comment voyais-tu la scène ?
— Je... J'étais au-dessus, je... Je survolais... Je crois que j'étais dans ma forme d'Animagus...
— Tu le crois, ou tu en es sûre ?
— ... J'en suis sûre. Pourquoi ?... Ça change beaucoup de choses ?...
— Je ne pense pas. Du moins, ce n'est pas ce dont je me préoccupe le plus.
Je compris qu'il voulait parler d'Harry. Je ne sus quoi répondre.
— Ils l'ont trouvé Albus, annonça Everard, de retour dans sa toile. Il était temps, mais il devrait s'en sortir. Il est transféré à Sainte Mangouste de toute urgence. Et par ailleurs, le Seigneur des Ténèbres n'a pas pu s'en emparer...
De quoi parlait-il ?
Les mots ne purent franchir mes lèvres. Soudain, McGonagall réapparut dans le bureau, suivie de Fred, George et Ginny.
— Harry... fit cette dernière, inquiète. Qu'est-ce qui se passe ?? Le Professeur McGonagall nous a dit que tu avais vu Papa blessé...
— Votre père a été attaqué pendant qu'il accomplissait une mission pour l'Ordre du Phénix, expliqua Dumbledore. Il a été transféré à l'hôpital Sainte Mangouste pour les maladies et blessures magiques. Vous allez tous retourner dans la maison de Sirius qui est beaucoup plus pratique que le Terrier pour se rendre à l'hôpital. Vous retrouverez votre mère là-bas.
— Comment on y va ? demanda Fred, complètement à l'ouest. Par la poudre de Cheminette ?
— Non, répondit Dumbledore. Trop risqué, le réseau des cheminées est surveillé. Vous allez prendre un Portoloin. Vous avez tous déjà voyagé avec un Portoloin ?
Je fus surprise de voir que Dumbledore nous regardait également, Harry et moi. J'hochai machinalement la tête. Dumbledore disparut dans l'arrière-salle derrière son bureau, et revint avec une vieille bouilloire noircie entre les mains.
— Très bien, approchez-vous.
Nous obéîmes et posâmes chacun un doigt sur la bouilloire.
— Attention, à trois... Un... Deux...
J'entendis à peine le trois. Nous fûmes happés par un tourbillon, et la seconde d'après nous étions dans la cuisine du Square Grimmaurd. Le silence était assourdissant, et seul le crépitement du feu dans la cheminée dégageait quelque chose de chaleureux. Sirius apparut soudainement dans l'encadrement de la porte.
— Comment ça va ? s'inquiéta-t-il. Phineas Nigellus a dit qu'Arthur était gravement blessé...
— Demandez à Harry, répondit Fred.
— Oui, moi aussi j'aimerais bien savoir, reprit George.
Harry pâlit et pinça les lèvres. Je me raclai la gorge.
— Ce qui se passe, c'est... c'est que nous avons vu Mr Weasley se faire attaquer par un serpent, dans une sorte de vision nocturne, dis-je pour lui éviter de parler.
— Comme un rêve ? demande Sirius.
— Non, justement... pas comme un rêve. Ça paraissait terriblement réel, et c'est pour ça... C'est pour ça qu'on s'est inquiété.
Ginny se laissa tomber sur une chaise, épuisée.
— Bon... dit Sirius. Le mieux, c'est d'attendre des nouvelles de votre mère. Quelqu'un veut boire quelque chose ?
Sa proposition fut accueillie à l'unanimité. Nous prîmes place autour de la table. Sirius nous servit à tous une bouteille de Bièrraubeurre. Je bus une gorgée avant d'abandonner. J'avais la bouche trop pâteuse pour ce genre de boisson.
Les discussions fusaient autour de moi, mais je n'avais pas le cœur d'y participer. J'avais trop de choses en tête. Au bout d'un long moment, je posai ma tête entre mes bras et m'endormis. Mon sommeil fut léger, j'entendais les voix des autres en arrière-plan, mais il me permit de me reposer. Du moins, jusqu'à ce que Mrs Weasley n'arrive, aux alentours de dix heures et demie. Je redressai immédiatement la tête, alertée par le bruit de la porte d'entrée. Peu de temps après, Mrs Weasley apparut dans la cuisine. Elle nous fit un léger sourire. Nous restâmes silencieux, pendus à ses lèvres.
— Il va s'en sortir, assura-t-elle.
Je poussai un soupir de soulagement.
— On pourra tous aller le voir un peu plus tard. Pour l'instant il dort, mais Bill est resté avec lui.
George et Ginny se levèrent pour aller embrasser leur mère. Fred prit son visage entre ses mains. Je posai une main réconfortante dans son dos.
Sirius annonça ensuite le petit-déjeuner. Harry et moi allâmes l'aider. Je m'occupai des œufs au plat, tandis qu'il faisait frire le bacon.
— Merci d'avoir prit soin des enfants cette nuit, Sirius, reprit Mrs Weasley en prenant place sur une chaise.
— Ravi d'avoir pu me rendre utile, répondit le concerné. Et d'ailleurs, vous pouvez rester aussi longtemps que vous le souhaiterez.
— Oh, Sirius, je te suis tellement reconnaissante... Arthur devra rester un petit moment à l'hôpital, et ce serait merveilleux d'être un peu plus près... Bien sûr, ça signifie qu'on passera peut-être Noël ici.
— Plus on est de fous, plus on rit ! s'exclama Sirius avec un grand sourire.
Mrs Weasley parut vraiment touchée. Elle murmura un "merci" sincère et leva ensuite les yeux vers mon frère.
— Je me demande ce qui se serait passé sans toi, Harry, lui dit-elle. Arthur serait resté là des heures avant qu'on le découvre, et alors, il aurait été trop tard. Mais grâce à toi, il est vivant, et Dumbledore a pu inventer une histoire plausible pour justifier la présence d'Arthur là-bas. Sinon, tu ne peux pas imaginer les ennuis qu'on aurait eus...
Harry répondit seulement avec un sourire crispé. Après quoi, Mrs Weasley vint nous aider à préparer le petit-déjeuner. Harry en profita pour s'éclipser avec Sirius. Je sentis qu'il avait besoin de lui parler, alors je terminai de cuire les œufs sans rien dire.
Nous mangeâmes rapidement. L'ambiance était détendue. Nous étions tous soulagés de savoir que Mr Weasley allait s'en sortir. Seul Harry avait l'air vraiment inquiet. Je le regardai du coin de l'œil. Il ne toucha presque pas à son assiette. Après manger, nous montâmes tous pour nous coucher. Mais je ne parvins pas à fermer l'œil. L'état de Harry me préoccupait trop.
Au bout de presque trente minutes passées à cogiter, je décidai de me lever pour aller le voir. Je me dirigeai à pas de loup vers la chambre qu'il partageait avec Ron et entrouvrit la porte. Harry se redressa immédiatement.
— C'est moi ! chuchotai-je.
— Lizzie ? Qu'est-ce qu'il y a ?
— J'arrive pas à dormir.
Sans un mot, il se décala pour me laisser de la place dans son lit. Je m'empressai d'entrer dans la pièce et refermai doucement la porte, avant de le rejoindre. Nous nous serrâmes l'un contre l'autre. Sans avoir besoin de parler, nous savions très bien que nous étions tracassés par les mêmes choses. Sa présence à côté de moi m'aida à m'endormir en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
☆★☆★☆
je suis choquée
il est minuit et moi je vous poste ça comme ça
dites vous ça fait des MOIS qu'il est en brouillon mais il me manquait la fin genre
et là je regarde les reliques de la mort part.1 pour la première fois depuis loooongtemps et ça m'a trop donné envie d'écrire sur cette histoire (Lizzie me manquait trop)
par contre je vais zapper une longue période que j'ai la flemme d'écrire, je sais pas à quel passage je vais reprendre pour le prochain chapitre mais sinon j'arrive pas à écrire c'est horrible :(( je vais direct passer à un moment qui m'inspire
j'espère que vous m'en voulez pas de mon énorme retard :( j'ai énormément d'autres projets en cours (allez voir sur mon profil, certains pourraient vous intéresser :) ) et d'autres histoires en brouillon, dont une sur l'époque des Maraudeurs !! je vous préviendrai dès sa sortie évidemment
en attendant, j'espère pouvoir poster la suite assez rapidement
merci infiniment pour les 114k, c'est juste énorme
je vous aime fort ❤
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