Je n'avais jamais prit l'avion de ma vie. J'avais été élevée par des Sorciers capables de transplaner alors l'avion était une chose très superflue... Mais Hermione était née-Moldue alors sa famille utilisait des choses inconnues pour les Sorciers. Lorsque mon amie m'annonça que nous allions nous rendre en France en avion, j'avoue m'être demandé ce que c'était... Elle m'a alors expliqué que c'était un engin doté de deux grandes ailes capables de voler. Nous, nous volions grâce à des balais individuels alors que les Moldus étaient complètement avancés sur leur temps et avaient inventé une machine capable de transporter plusieurs personnes à la fois. C'était totalement fascinant.

   Les Granger m'avaient accueilli la veille du départ. J'avais dormi avec Hermione, dans un matelas posé à côté de son lit. Le lendemain, ses parents, William et Anne, nous avaient réveillé assez tôt, le vol décollant vers dix heures du matin. Une fois à l'aéroport, ils durent tout m'expliquer sur le fonctionnement des embarquements. Je me sentais un peu perdue mais ils furent adorables avec moi et cela me rassura un minimum. Hermione étaient tout excitée de m'emmener avec elle en vacances, et je partageai son enthousiasme. C'était la première fois que je partais en vacances aussi loin de chez moi et sans mes parents. Comme on dit, il y a une première fois à tout. Une fois bien assise et attachée à ma place attitrée, à côté de mon amie, je ne fis que regarder par le hublot sur ma droite. Lorsque l'on nous annonçâmes que nous allions bientôt décoller, je m'accrochai à mon siège comme par réflexe. Hermione émit un petit rire. Une jeune femme en uniforme bleu, une hôtesse d'après les Granger, s'approcha de nous.

   — Est-ce que tout va bien ?, demanda-t-elle avec un grand sourire.

   Je me retournai vers elle, paniquée. Hermione répondit à ma place.

   — C'est la première fois qu'elle prend l'avion. Elle est un peu stressée.

   — Ah, je comprends. Est-ce vous aimeriez un chewing-gum pour le décollage ?

   — En quoi un chewing-gum m'aiderait à me calmer ?, demandai-je un peu sèchement, sans cependant le faire exprès.

   La panique prenait le dessus sur la politesse.

   — Durant le décollage ou l'atterrissage, il y a un changement de pression atmosphérique qui bouche vos oreilles et fait ressentir une douleur plus ou moins aiguë. Mâcher un chewing-gum vous permettrait d'atténuer cette douleur.

   OK, alors complètement rien à voir avec mon stress.

   — Je veux bien., dit Hermione. Pour Lizzie aussi, s'il vous plaît.

   — Je vous apporte ça tout de suite.

   L'hôtesse avait un léger accent français. Elle repartit et revint quelques minutes plus tard avec deux chewing-gum qu'elle nous tendit. Je le mis dans ma bouche précipitamment.

   — Le décollage est imminent, Mesdemoiselles. Je dois retourner m'asseoir. Je vous prierai de vous attacher, s'il vous plaît. Pour votre stress, jeune fille, je vous conseille de souffler un bon coup. Vous arrêterez de paniquer lorsque nous aurons décollé, je vous le garantis.

   — Bien sûr. Merci beaucoup., répondit Hermione.

   Elle avança vers la rangée devant nous et fit aux occupants des sièges. les mêmes recommandations qu'à nous. Hermione me prit la main.

   — Arrête de stresser, Lizzie, ça va bien se passer. Regarde dehors, tu vas voir, c'est magique.

   Je soufflai un bon coup et jetai un coup d'œil dehors. Soudain, l'avion se mit à bouger. Je retins une exclamation de surprise. L'avion avança sur quelques dizaines de mètres et quitta la terre ferme. Nous décollions. Hermione avait raison. C'était magique de voir le sol s'éloigner de plus en plus, jusqu'à ce que les autres avions inutilisés deviennent de petits points blancs impossible à discerner. Je souris malgré moi. Bye bye, l'Angleterre !

   Le vol ne dura qu'une heure environ, un peu plus peut-être. Ce fut une heure pour discuter avec Hermione du début de nos vacances. Nous parlâmes également de la rentrée, des matières supplémentaires et nous fîmes des hypothèses sur l'identité du nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal. J'espérais qu'il soit mieux que Lockhart mais ce n'était, à mon avis, pas très difficile. Bien que ce dernier soit déjà mieux qu'un professeur cachant Voldemort derrière son turban. Harry m'avait raconté en détail sa première année, et je regrettais beaucoup d'avoir fait ma tête de mule et d'être restée chez moi. Alors que j'allais faire ma rentrée en première année tranquillement, on m'avait annoncé du jour au lendemain que j'avais un frère jumeau caché, et qu'il était le jeune sorcier le plus connu de sa génération. Ce fut un gros coup dur pour moi. J'avais découvert que ma famille me mentait depuis toujours. Je les ai vite pardonnés mais je leur en voulais toujours un peu de m'avoir éloignée d'Harry. Ils m'avaient annoncé que c'était Dumbledore lui-même qui m'avait confiée à eux. Je ne possédais ni cicatrice étrange, ni marque susceptible de venir du Seigneur des Ténèbres alors il avait préféré m'éloigner d'Harry, pour ne pas que Voldemort ne devine que j'étais sa sœur.

   — Lizzie ! On est arrivé !

   Dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué que l'avion s'était arrêté. Je suivis Hermione et ses parents dans le couloir entre les rangées de sièges et nous sortîmes de l'avion. Il faisait plus beau qu'en Angleterre. Nous allâmes dans le hall de l'aéroport et attendîmes près d'un tapis roulant qui devait nous ramener nos bagages. Je fixai attentivement le rideau à frange qui libérait les valises des Moldus une par une. Je fus tentée d'aller voir ce qui se passait derrière mais je risquais une fois encore de ne pas comprendre.

   En parlant de valises, la mienne m'avait été offerte par mon père. Comme il était né-Moldu, il en possédait une assez passe-partout. Ma mère avait tout de même jeté un de ses fameux sorts d'extension pour la rendre plus spacieuse. Elle les réussissait très bien, ces sorts-là.

   Je viens de me rendre compte que je ne parle pas souvent de mes parents, les Tonks, ceux qui m'ont recueillie. Ma mère, Andromeda Tonks née Black est issue d'une famille de sorciers au sang-pur et à l'esprit très étroit. Elle était un peu le mouton noir de sa famille. Elle a deux sœurs, Bella et Cissy, avec qui elle a perdu contact peu avant son mariage. Il paraît qu'elles ont mal tournées mais elle n'aime pas que je lui pose des questions. Elle dit que, désormais, nous sommes sa famille et que sa vie d'avant n'a plus aucune importance. Je sais aussi que sa famille l'a reniée lorsqu'elle a rencontré mon père, Ted Tonks, né-Moldu. Ils étaient très amoureux et ils se sont enfuis de chez eux pour se marier, puis ils ont ma sœur, Nymphadora.

   Lorsque ma mère a été rejetée de ses proches, seul son cousin Sirius l'a soutenue. Mais elle n'a pas eu de nouvelles depuis sa fugue. De personne. Sirius avait un frère plus jeune que lui, Regulus. Ma mère espérait plus que tout au monde qu'il ait suivi la voie de la lumière et qu'il avait tourné le dos aux Ténèbres, comme l'avait fait Sirius. Ce dernier avait été le seul Black à aller à Gryffondor. Lui aussi avait été renié, à cause de ça. Il avait trouvé refuge chez mon père biologique, James. Ils étaient meilleurs amis. Andromeda et lui communiquaient encore à cette époque. Il a arrêté de lui envoyer des lettres après la mort de James et de Lily. Ma mère s'inquiétait. Je le voyais dans ses yeux quand elle m'en parlait. À chaque fois, elle coupait court à la discussion avec un "De toute manière, c'est le passé. Aujourd'hui le plus important, c'est vous.", comme si elle s'apprêtait à dire quelque chose et qu'elle se retenait au dernier moment. Et son regard fuyait, ensuite. Je ne pouvais m'empêcher de penser à Sirius. Que lui était-il arrivé pour couper tout contact avec la seule personne qui le soutenait ?

   Moi, je ne le savais pas. Ma mère, elle, le savait. J'en étais sûre et certaine. Et elle me le cachait.

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Chapitre très court, à nouveau. J'espère que ça ne vous dérange pas, la taille habituelle (+1500 mots) reviendra bientôt. Je le poste maintenant parce que j'ai cinq chapitres d'avance (avec celui-ci). J'espère que ça vous plaît toujours, je suis personnellement très contente d'entamer la troisième année (qui est une de mes préférées :D).
À bientôt.