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Chapitre 19

   Après la deuxième épreuve, j'eus brusquement des centaines d'amis venant me demandant les détails de ma participation. D'autres venaient me voir uniquement pour approcher Harry, mais ce n'était pas vraiment nouveau. Je racontais — généralement d'un ton sec — que j'avais bu une Potion de Sommeil et que je m'étais réveillée en revenant à l'air libre.

   Arriva alors le mois de mars et ses giboulées. Nous sortions dans le parc grâce au soleil, puis il se mettait à pleuvoir d'un seul coup. Il tombait parfois même à tomber de la grêle. À cause de ces changements de météo soudains, pas mal d'hiboux étaient retardés.

  Vendredi matin, Harry reçut une lettre de Sirius. Elle ne contenait pas plus de trois lignes. Je me penchai par-dessus son épaule pour la lire avec lui.

   Trouve-toi devant la clôture, au bout de la route de Pré-au-Lard (après Derviche & Bang) samedi après-midi à deux heures. Apporte autant de provisions que tu pourras.

   Harry haussa les sourcils et tendis la lettre à Ron et Hermione pour qu'ils la lisent à leur tour.

   — Il n'est quand même pas à Pré-au-Lard ?, demanda Ron tout bas lorsque il eut fini sa lecture.

   — On dirait que si., répondit Hermione en relisant la lettre.

   — Je n'arrive pas à y croire..., souffla Harry du bout des lèvres. S'il se fait attraper...

   — Ne t'en fais pas, Harry, je pense que Sirius sait ce qu'il fait., le rassurai-je. Il ne viendrait pas s'il savait qu'il prenait un risque. Enfin, bien sûr, il y a toujours un risque mais il saura l'éviter.

   — Lizzie a raison., me soutint Ron. Jusqu'à maintenant, il s'est très bien débrouillé et il n'y a plus de Détraqueurs pour surveiller le village.

   Harry fit une grimace.

   — J'espère que vous avez raison.

///

   Le lendemain, la sortie à Pré-au-Lard était organisée après le déjeuner. Durant celui-ci, nous avions réussi à dérober quelques cuisses de poulet, une miche de pain et une bouteille de jus de citrouille, tout ça rangé discrètement dans le sac de Harry.

   Mon frère insista pour entrer chez Gaichiffon acheter un cadeau à Dobby. Je l'aidais à choisir différentes paires de chaussettes amusantes, dont une avec des étoiles lumineuses et une autre qui hurlait lorsqu'elle commençait à sentir mauvais.

   Nous reprîmes le chemin vers une heure et demie. Nous suivîmes la grande-rue, passâmes devant Derviche & Bang et sortîmes du village. Un petit chemin nous conduisit vers la campagne écossaise qui entourait Pré-au-Lard. Au bout d'un moment, nous tombâmes sur une vieille clôture. Un grand chien noir nous attendait. Sirius avait perdu pas mal de poids depuis que nous l'avions aidé à s'enfuir l'année dernière. Malgré son apparenve squelettique, un sourire illumina immédiatement mon visage. Il semblait même que le chien souriait.

   — Bonjour, Sirius., dit Harry en arrivant près de lui.

   Le chien vint renifler le sac en remuant la queue puis se retourna et se mit en route. Nous escaladâmes la clôture et le suivîmes sur plusieurs mètres avant d'atteindre le pied de la montagne. Sirius commença immédiatement à monter la pente. Nous marchâmes à sa suite. Je fus rapidement essoufflée. Je n'avais jamais été très endurante et cette pente était vraiment très abrupte. Au bout d'un moment, n'en pouvant plus, je m'arrêtai et me laissai tomber sur les fesses, le souffle court.

   — Je vais mourir., lâchai-je entre deux respirations.

   Harry se pencha au-dessus de moi.

   — Eh bien, dis-donc, il t'en faut peu.

   — Tu peux pas comprendre, Harry. Continuez sans moi, c'est pas grave.

   Sirius nous rejoignit et tira sur ma manche avec ses dents.

   — Mon t-shirt, Sirius ! Tu vas le déchirer !

   Il se mit à aboyer. Je me redressai.

   — Ça va, ça va... J'arrive.

   Je me levai avec toute la lenteur du monde. Harry me pris la main et m'aida sur les derniers mètres.

   Sirius disparut ensuite dans une faille sur le flanc de la montagne. Curieuse, j'accélérai le pas et me faufilai à mon tour. C'était une grotte circulaire, assez sombre. Attaché à un gros rocher, il y avait Buck. L'hippogriffe me toisa du regard. Je m'inclinai, suivie des autres qui venaient d'entrer. Il sembla hésiter un moment, nous scrutant de ses yeux oranges perçants puis nous reconnut et s'inclina à son tour. Hermione, heureuse de le revoir, alla directement lui caresser l'encolure. Je regardai Sirius effectuer sa transformation, toujours aussi fascinée. Harry se jeta dans ses bras, un grand sourire plaqué sur le visage. Sirius le serra contre lui, ému. Lorsqu'ils eurent fini leur étreinte, je m'avançai timidement vers eux. Sirius me fit signe de venir. Je n'hésitai plus un instant pour aller l'enlacer aussi.

   — Je suis content de vous revoir.

   Il se tourna vers Ron et Hermione qui restaient un peu en retrait et leur dit de s'approcher.

   — Comment allez-vous ?, demanda-t-il en nous regardant tous à tour de rôle.

   — Très bien et toi ?

   — Mieux.

   — On t'a apporté à manger., dit Harry en levant le sac devant Sirius.

   Sirius le prit en regarda à l'intérieur. Ses yeux s'illuminèrent.

   — Du poulet !, s'exclama-t-il.

   Il s'assit sur le sol et sortit la serviette qui enveloppait les pilons de volaille et le pain. Il la déplia et commença à dévorer une cuisse de poulet sans ménagement.

   — Merci., dit-il lorsqu'il eut fini sa première bouchée.

   — Alors, euh..., commença Harry. Qu'est-ce que tu fais ici ?

   — Mon devoir de parrain., répondit Sirius en s'attaquant à un deuxième morceau. Ne t'inquiète pas, je fais semblant d'être un gentil chien errant.

   Harry fit la moue.

   — Je tiens à être sur place, Harry., continua Sirius. Ta dernière lettre me laisse penser qu'il se passe de plus en plus de choses bizarres. J'ai volé La Gazette à chaque fois que quelqu'un la jetait et, d'après ce que j'ai vu, je ne ne suis pas le seul à m'inquiéter.

   Il désigna du menton la pile de journaux contre la paroi de la caverne. Ron s'accroupit devant et commença à lire certains gros titres.

   — Et si tu te fais prendre ?, dit Harry.

   — Vous êtes les seuls avec Dumbledore à savoir que je suis un Animagus., assura Sirius en me regardant d'un air entendu. D'ailleurs, comment avance le tien, Lizzie ?

   Je pris un air paniqué et secouai négativement la tête.

   — Comment ça ?, demanda Harry d'un ton suspicieux.

   Sirius s'arrêta un instant, posant son regard sur moi et mon frère alternativement.

   — De quoi tu parles, Sirius ?, insista Harry.

   J'interrogeai Hermione du regard. Elle hocha la tête. Je soupirai.

   — Je voulais garder ça secret jusqu'à ce que ce soit accompli, mais bon... Finalement, c'est pas si mal comme ça.

   — Qu'est-ce qui se passe ??, s'inquiéta Harry.

   — Rien qui puisse me mettre en danger de mort, rassure-toi. En fait, l'année dernière, je me suis prise de passion pour les Animagi et j'ai... moi-même décidé d'en devenir un.

   Harry écarquilla les yeux.

   — Sérieusement ? Tu pourras te transformer en animal ? Comme Sirius et Papa ?

   J'acquiesçai.

   — C'est super !, s'exclama mon frère.

   — C'est génial, Lizzie, vraiment, mais vous devriez jeter un coup d'œil., dit Ron en nous mettant les journaux sous le nez.

   Le premier parlait de la "mystérieuse maladie de Bartemius Croupton" et le deuxième avait pour titre "La sorcière du ministère reste introuvable — Le ministre de la Magie personnellement impliqué". L'article sur Croupton indiquait qu'il n'avait pas été vu depuis novembre, que la maison paraissait déserte, que l'hôpital Sainte Mangouste pour les maladies et blessures magiques s'abstenait de tout commentaire et que le ministère refusait de confirmer les rumeurs de maladie grave.

   — Quand on lit ça, on dirait qu'il est sur le point de mourir., s'étonna Harry. Mais il ne doit pas être si malade que ça s'il a réussi à venir jusqu'à Poudlard...

   — Percy est l'assistant de Mr Croupton et d'après lui il souffre de surmenage., expliqua Ron.

   — Ce serait bien possible., réfléchit Sirius. Mais ce qui me surprend, c'est qu'il ait travaillé si dur pour réintégrer le Tournoi des Trois Sorciers pour au final ne pas y assister... Ça ne lui ressemble pas du tout. Si au cours de sa carrière il n'a manque ne serait-ce qu'une seule journée de travail, je suis prêt à manger Buck.

   — Tu connais Croupton ?, s'intéressa Harry.

   Le regard de Sirius s'assombrit immédiatement.

   — Je le connais très bien., répondit-il d'un ton dur. C'est lui qui a donné l'ordre de m'enfermer à Azkaban... sans procès.

   — Quoi ?, nous nous exclamâmes tous en chœur.

   Buck sursauta.

   — Tu plaisantes ?, continua Harry, abasourdi.

   — Pas du tout., dit Sirius en levant les yeux vers nous. Croupton était directeur du département de la justice magique, à l'époque. Vous ne le saviez pas ?

   Nous secouâmes négativement la tête.

   — On le disait favori comme prochain Ministre de la Magie., reprit Sirius. C'est un grand sorcier, Barty Croupton. Il a un grand pouvoir magique et le pouvoir, il en est avide.

   J'interrogeai Harry du regard.

   — Oh, il n'a jamais été partisan de Voldemort, si c'est ce que vous vous demandez. Non, Croupton a toujours été hostile à la magie noire. Mais, en fait, beaucoup de gens qui étaient contre la magie noire... Non, vous ne comprendriez pas. Vous êtes encore trop jeunes...

   — Essayez tout de même de nous expliquer, on verra bien si on comprend., lança Ron.

   — Très bien... Je vais essayer.

   Il reprit son souffle et se lança :

   — Imaginez que de nos jours, Voldemort soit au sommet de sa puissance. Vous ne savez pas qui sont ses partisans, mais vous savez qu'il est capable d'exercer son pouvoir sur des gens qu'il oblige à commettre des actes abominables contre leur gré. Vous avez peur pour votre famille, vis amis et surtout pour vous-même. Chaque semaine, de nouvelles morts, de nouvelles disparitions sont annoncées. Le Ministère de la Magie est en plein désespoir et ne sait plus quoi faire. Il essaie de tout cacher aux Moldus mais les Moldus sont eux-aussi les cibles de Voldemort. La terreur, la panique et la confusion règnent partout. C'était comme ça, à l'époque...

   Je reste silencieuse, imaginant la vie qu'avaient pu avoir mes parents en ce temps de peur constante.

   — Les périodes comme celle-là peuvent inciter les gens au meilleur comme au pire. Les principes de Croupton étaient peut-être admirables, au début. Son ascension au Ministère a été très rapide et il a immédiatement pris des mesures plus que radicales contre les partisans de Voldemort. Les Aurors étaient désormais autorisés à tuer plutôt qu'à capturer vivant. Je n'ai pas été le seul à avoir été livré aux Détraqueurs sans procès. Croupton a combattu la violence par la violence... et a même autorisé l'usage des Sortilèges Impardonnables sur certains suspects. Beaucoup pensaient que c'était la meilleure méthode et de plus en plus de gens étaient derrière lui. Lorsque Voldemort a disparu, tout le monde pensait qu'il deviendrait Ministre de la Magie. Mais il s'est passé quelque chose d'assez malheureux... Le propre fils de Croupton a été arrêté en compagnie d'un groupe de Mangemorts qui avaient réussi à convaincre les juges de ne pas les envoyer à Azkaban. Apparemment, ils cherchaient Voldemort pour le ramener au pouvoir. Un sale choc pour ce vieux Barty... Enfin, s'il avait quitté son bureau un peu plus souvent, ça lui aurait permis de connaître son propre fils.

   Il entreprit de manger un morceau de pain.

   — Est-ce que Croupton a essayé de faire sortir son fils de prison ?

   Sirius s'esclaffa.

   — Croupton, faire sortir son fils de prison ? Ah, non, tout ce qui pouvait menacer de ternir sa réputation devait disparaître. Il consacrait sa vie entière à son unique ambition : devenir Ministre de la Magie. L'affection paternelle de Croupton l'a tout juste conduit à assurer un procès à son fils mais, en réalité, c'était juste pour montrer aux gens qu'il haïssait ce garçon... Après, il l'a envoyé directement à Azkaban.

   — Il a livré son propre fils aux Détraqueurs ?, demanda Harry d'une voix étranglée.

   — Exact. J'ai vu les Détraqueurs l'amener. Ils sont passé devant la porte de ma cellule. Il ne devait pas avoir plus de dix-neuf ans. Ils l'ont enfermé dans une cellule voisine de la mienne. Je l'ai entendu hurler en appelant sa mère toute la nuit. Mais au bout de quelques jours, il s'est tu. Tout le monde finit par se taire...

   Son regard s'assombrit à nouveau. Cela devait évoquer de douloureux souvenirs pour lui...

   — Il est toujours à Azkaban ?, demanda Harry.

   — Non., répondit Sirius, le regard perdu dans le vide. Non, il est mort environ un an après son incarcération. Croupton et sa femme ont pu venir lui rendre visite sur son lit de mort. Elle, elle était tellement effondrée qu'il était obligé de la porter à moitié. Elle est morte aussi, morte de chagrin peu après. Elle s'est laissée dépérir comme son fils. Croupton a perdu d'un seul coup sa femme, son fils et sa promesse de réussite. D'ailleurs, pas mal de gens ont été pris de pitié devant cette histoire et ont rejeté la faute sur lui. C'est comme ça que Fudge est devenu Ministre.

   Sirius sembla réfléchir un moment.

   — Tu dis que ton frère est l'assistant de Croupton ?, demanda-t-il soudainement à Ron. Tu crois que tu pourrais lui demander s'il a vu Croupton récemment ?

   — Je peux toujours essayer., répondit Ron. Mais il ne faudrait pas laisser entendre  que Croupton mijote quelque chose quelque chose de louche. Percy a une véritable vénération pour lui.

   — Pendant que tu y es, tu pourrais aussi essayer de savoir où ils en sont de l'enquête sur la disparition se Bertha Jorkins.

   Il montra un des journaux du doigt, celui qui parlait de l'étrange disparition au Ministère.

   — Verpey m'a dit qu'ils n'avaient pas trouvé.

   — En parlant de vénération..., soupirai-je.

   Harry me fit un petit sourire amusé.

   — Oui, il est cité dans l'article., dit Sirius. Il raconte partout que Bertha a une très mauvaise mémoire. Peut-être qu'elle a changé depuis que je l'ai connue mais, quand elle était jeune, elle n'était pas du tout étourdie. C'était plutôt l'inverse, à vrai dire. Elle était un peu idiote, mais elle avait une excellente mémoire, surtout quand il s'agissait de colporter des ragots. Ce qui lui a valu pas mal d'ennuis, elle était incapable de se taire quand il le fallait. J'imagine qu'elle devait représenter plutôt un handicap pour le Ministère de la Magie. C'est peut-être pour ça que Verpey ne se donne pas trop de mal pour la chercher...

   Sirius s'étira, respira bruyamment et se frotta les yeux.

   — Quelle heure est-il ?

   — Trois heures et demie., répondit Hermione.

   — Vous feriez bien de retourner à l'école., nous conseilla Sirius. Et maintenant, écoutez-moi bien... Je ne veux pas que vous quittiez le château en cachette pour venir me voir, d'accord ? Envoyez-moi des lettres ici, c'est tout. Il faudra continuer à me mettre au courant de ce qui vous semble bizarre. Mais j'insiste : il n'est pas question que vous sortiez de Poudlard sans permission. Ce serait le meilleur moyen de vous faire attaquer.

   — Jusqu'ici, personne n'a essayé de m'attaquer à part un dragon et quelques Strangulots., dit Harry.

   Je le regardai, un sourire naissant au coin des lèvres. Il me fit un clin d'œil.

   — Peu importe., reprit Sirius. Je ne serai tranquille que lorsque le tournoi aura pris fin en juin. Et si jamais vous parlez de moi entre vous, appelez-moi Sniffle, d'accord ?

   — D'accord.

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J'espère que ce chapitre vous a plu, merci beaucoup d'être toujours:) à bientôt 💚

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