Chapitre 18
Ce soir était le grand soir. Le fameux soir qui indiquait la fin de notre première année de couple, et le début d'une nouvelle aux côtés de Drago.
J'avais stressé toute la journée. Nous ne nous étions vus qu'à la fin des cours. Je l'attendais dans le grand hall, la main serrée sur la bandoulière de mon sac, les traits crispés. Soudain, des doigts chatouillèrent ma taille. Je sursautai en poussant des cris de souris. J'eus à peine le temps de me retourner convenablement que mes lèvres étaient déjà collées contre celles de Drago. Je passai mes bras autour de son cou et approfondis le baiser.
— Tu m'as manqué, me dit-il en y mettant fin.
— On s'est vu hier...
— Ça fait déjà trop long, affirma-t-il en m'enlaçant.
Je dus me mettre sur la pointe des pieds pour répondre à son étreinte sans être compressée contre son torse. Un sourire niais fendait désormais mon visage. Il vint ensuite déposer un baiser sur mon front.
— Tu es prêt à attendre deux heures avant de profiter de ta surprise ?
— De quelle surprise tu parles ?
— De celle que j'ai préparé pour ce soir... Tu viens ?
— Où veux-tu aller ? me demanda-t-il avec un air suspicieux.
— Dans le parc ! Il fait bon, je trouve. Et puis, je pense qu'on a besoin de prendre l'air après tes deux heures d'Histoire de la magie et mon cours d'étude des Runes.
— C'est vrai, j'ai la tête comme une citrouille, répondit Drago en venant accrocher mon bras au sien. Je me demande vraiment comment je vais faire pour les BUSE si je ne parviens pas à retenir un seul mot des cours de ce vieux débris...
— C'est clair ! Je crois qu'on va tous se planter en Histoire de la magie... Sauf Hermione, bien sûr.
— Et Pansy ! Tu la verrais gribouiller ses parchemins en cours...
— Ça fait longtemps que je ne l'ai pas croisé, d'ailleurs... Elle n'est pas malade, au moins ?
— Non, mais elle travaille très dur pour ses BUSE. Elle passe son temps à la bibliothèque ou dans la Salle Commune.
— C'est aussi important que ça, pour elle ? demandai-je, surprise.
— Je ne sais pas si je devrais te dire ça, étant donné que c'est sa vie privée, mais depuis qu'elle est petite, Pansy n'a jamais reçu d'attention de la part de ses parents. C'est une famille très réputée. Son père travaille à l'ambassade de la magie en Bulgarie, alors il est très souvent en déplacement. Et là où va Mr Parkinson, tu peux être sûre que Mrs Parkinson n'est pas loin derrière...
Il marqua une pause. Je baissai les yeux, attristée.
— Pansy a été élevée par l'elfe de maison de sa famille, Willy. Elle s'est occupée d'elle pendant toute son enfance, et encore aujourd'hui elles ne sont souvent que toutes les deux. Pansy s'est beaucoup attachée à elle. Mais...
— ... Elle a besoin de ses parents, terminai-je.
— Exactement. Et elle pense que sa réussite scolaire les fera revenir... Mais ces enflures s'intéressent plus à l'argent et à la notoriété qu'à leur propre fille...
— Je n'aurais jamais pensé qu'elle vivait tout ça... Maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est d'aller la serrer dans mes bras. Personne ne mérite d'être aussi malheureux...
— Je suis bien d'accord... Pansy et moi, ce n'est pas vraiment le grand amour, mais c'est mon devoir de continuer de la fréquenter. Je refuse de la laisser seule avec ses problèmes, je me dois de la soutenir. Avec Nott, c'est peut-être la personne que je connais depuis le plus de temps. On était très proches, quand on était enfants. Puis le temps a fait qu'on s'est éloigné, et nos différences de caractère ne nous permettent pas toujours de se côtoyer continuellement, mais je veux rester là pour elle.
— C'est très admirable de ta part, Drago... vraiment. Tu peux être fier de toi.
Il prit ma main dans la sienne en guise d'unique réponse.
Nous nous enfonçâmes dans le parc. Il faisait frais, mais c'était supportable. C'était même agréable, et me trouver là en compagnie de Drago me rendait heureuse.
— Qu'est-ce que tu vas faire pendant les vacances de Noël ? lui demandai-je après quelques minutes de silence.
— Je rentre au Manoir, je... J'ai des obligations.
— Oh... dis-je, déçue.
— De toute façon, tu passes Noël avec les Weasley, non ?
— Oui, mais... j'aurais pu demander à ce que tu viennes pour le réveillon.
Drago éclata de rire. Vexée, je fronçai les sourcils.
— Quoi ? bougonnai-je.
— Liz, tu es adorable... mais tu vois vraiment la famille Weasley, ton frère plus Granger passer une soirée avec moi sans que ça ne termine en bain de sang ? Tu as des idées étranges, parfois...
— Ils seront bien obligés de te supporter si on doit se marier ! répliquai-je.
— P- Pourquoi tu parles de mariage ?
Réalisant ma bêtise, j'ouvris la bouche et la refermai aussitôt.
— Je suis désolée... C'est juste que... Ça m'est déjà arrivé de l'imaginer, et... c'était bien.
Drago baissa la tête.
— Écoute, Drago, je suis vraiment désolée... Je ne voulais pas... te brusquer, ou quoi que ce soit...
— C'est pas ça, Liz... C'est que... J'aurais jamais pensé qu'on vivrait quelque chose d'aussi concret. Mais je t'aime réellement. Et parfois, je... Je me dis que tu ne mérites pas tout ce qui découle de notre couple. Les regards de travers, les questions déplacées... les tensions avec ton frère, ou avec tes amis. Et ta phrase... Ça m'a juste surpris.
— ... Tu sais que je t'aime aussi, crétin ?
— Quoi ? Mais-
— Oui, crétin. Tu croyais que la première fois, c'était des paroles en l'air ? Tu croyais que je n'étais pas sincère, que je me jouais de toi ?
— C'est pas ça, Liz...
— Je suis amoureuse de toi, Drago. Et rien n'y changera jamais rien. Ni les regards de travers, ni les remarques déplacées, ni mon frère ou mes amis. Tu crois vraiment que j'aurais supporté ça pendant un an si je n'étais pas sincèrement et profondément attachée à toi ?
— J'en sais rien...
— Eh bien maintenant je te le dis. Alors mets toi ça dans le crâne et fais en sorte que ça n'en ressorte pas, dis-je avant de l'embrasser.
Nous nous enlaçâmes longuement, nous réchauffant du vent frais de novembre.
Au bout d'un certain moment, nous décidâmes de rentrer à l'intérieur. Nous commencions sérieusement à geler, dans le parc. En attendant l'heure du repas surprise, nous nous rendîmes à la bibliothèque pour être au chaud et récolter quelques informations pour le devoir de potions qu'on devait rendre deux jours plus tard. Nous nous installâmes à une table pratiquement vide. Seul un garçon de Serdaigle, de septième année si je ne me trompe pas, y étudiait un cours d'Étude des Runes. Il avait la peau matte, des boucles noires qui lui tombaient sur le front et des yeux sombres et profonds.
Celui-ci me fixa un instant avant de reprendre son travail. Cependant, je sentais son regard se poser sur moi de temps en temps, me mettant mal à l'aise. Surtout que son visage m'était terriblement familier.
Au bout d'un certain moment, Drago voulut aller chercher d'autres livres dans son dortoir. Je me retrouvai donc seule. Je m'occupai de ranger nos affaires lorsqu'un léger raclement de gorge me fit doucement sursauter.
— Excuse-moi... murmura le Serdaigle qui partageait notre table.
— Oui ?...
— Je... Je pourrais te parler un instant, s'il te plaît ?
— Je... On se connaît ?...
— Non, enfin... on s'est croisé brièvement hier, après le dîner. Tu ne t'en rappelles pas ?
Je secouai la tête, véritablement intriguée.
— Dans... dans les toilettes de Mimi Geignarde, dit-il en baissant la voix.
Je réfléchis un instant et un éclair d'illumination me frappa.
— Mais oui ! Tu étais avec-
— Chut !! Pas ici, je t'en supplie...
J'hochai la tête, désolée.
— Mais... de quoi est-ce que tu voulais me parler ?
— Je... Je voulais surtout m'excuser. Pour Walter. Il a été violent avec toi...
— Ça, c'est le moins que l'on puisse dire... marmonnai-je.
— Je suis sincèrement désolé... Lui aussi. Et, tu vois...
Il s'arrêta net.
— Je ne peux pas en parler ici, murmura-t-il.
Je réfléchis un instant. Une idée me vint alors. Je sortis ma baguette.
— Je ne sais pas si ça va marcher, mais c'est la seule solution que j'ai... Assurdiato, murmurai-je avant de rapidement ranger ma baguette. Maintenant, nous sommes tranquilles, assurai-je en m'asseyant en face de lui.
Il prit une profonde inspiration.
— Alors, voilà... Walter et moi-même, on se connaît depuis pas mal de temps. Mais notre relation a prit un tout autre tournant il y a quelques mois à peine. Ce qu'on vit, c'est nouveau pour nous deux. Et aucune de nos familles n'est au courant. Bien que la mienne connaisse ma préférence pour les garçons, je ne peux pas leur parler de Walter... Tu vois, il est issu d'une famille de Sang-Purs très à cheval sur les traditions et le respect des codes. Walter est en quelque sorte promis à une fille, Sang-Pur elle aussi, et est chargé d'assurer la descendance de sa famille étant donné qu'il est le seul garçon de sa fratrie. Officiellement, nous ne pouvons pas être ensemble... Et quand bien même nous le pourrions, je ne pense pas que sa famille ne l'accepterait. Et ça le rend très nerveux. Il est tiraillé entre notre relation et sa famille... Et son geste hier était dû à l'inquiétude. Il a voulu te faire peur, mais c'était surtout pour s'assurer que tu ne dirais rien à personne. Si la rumeur court, nous sommes perdus...
— Eh bien, tu pourras dire à ton chéri que je ne comptais rien dire de toute façon. Ce ne sont pas mes affaires, je n'ai rien à dire à personne.
Le garçon me sourit.
— Et pour ce qui est de sa famille... Je comprends totalement. C'est un peu compliqué avec celle de Drago aussi.
— C'était ton petit-ami, le garçon avec toi ?
— Oui ! On fête nos un an de couple aujourd'hui, dis-je, pas peu fière.
— Vous êtes mignons.
— Merci... le remerciai-je d'un sourire, qu'il me rendit immédiatement. Et du coup, même s'ils sont plus ou moins au courant, ils n'accepteraient jamais que notre relation soit rendue officielle. Nos familles se détestent. Enfin, sa famille et mon entourage. Mon frère, mes amis...
— Attends... Tu ne serais pas Lizzie Potter ? La sœur du fameux Harry ?
— Si, c'est moi... répondis-je avec un rictus.
— Oh, enchantée Lizzie. Moi c'est Caleb.
— Heureuse de te rencontrer ! dis-je, amusée.
Nous nous serrâmes la main, jouant le jeu.
— J'espère que tous tes problèmes vont s'arranger... me dit Caleb avec une grimace.
— Et les tiens, aussi. En tout cas, maintenant tu sais à qui te confier si tu en as besoin !
— C'est gentil... Je m'en souviendrai. Sur ce, chère Lizzie, je vais devoir te quitter. Profite bien de ta fin de journée avec ton chéri.
— Bonne soirée, Caleb. J'espère qu'on se reverra bientôt ! Ah, et dis à Walter qu'il est tout excusé pour hier.
— Compte sur moi.
Il m'adressa un dernier sourire et quitta la bibliothèque. Drago revint à peine quelques secondes plus tard. Il déposa un baiser sur le haut de mon crâne avant de reprendre sa place en face de moi.
///
Lorsque ce fut l'heure du dîner, je fis exprès d'attendre que tous les élèves soient réunis dans la Grande Salle pour traîner Drago jusqu'au septième étage. En haut des escaliers, je lui couvris les yeux avec un foulard que j'avais jusqu'ici autour du cou. Je l'amenai dans le couloir de la Salle-sur-Demande.
— Maintenant, je vais te demander d'attendre jusqu'à ce que je revienne te chercher.
Je lui lâchai la main et m'éloignai.
— Lizzie, tu vas où ? Tu me laisses pas tout seul au milieu de nulle part quand même ?
— Panique pas, idiot, je suis juste là, répondis-je d'une voix amusée.
— Ah, bon. Vas pas trop loin, hein.
— T'en fais pas, je reste avec toi mon chou.
Je tâchai d'ouvrir la Salle-sur-Demande rapidement avant qu'il ne me fasse une crise de panique. Une fois chose faite, je revins le chercher et le fis entrer dans la salle avec moi. Je pus tout découvrir avant lui. Une jolie petite table avait été dressée au centre, ornée d'un petit chandelier. L'ambiance était tamisée, et romantique. Drago, qui avait retiré le foulard sans attendre mon signal, a lâché un soupir d'émerveillement. Même-moi, qui était censée savoir ce qu'il y aurait à l'intérieur de cette pièce, j'étais bouche bée. Les elfes de maison s'étaient surpassés et en avaient fait bien plus que ce que j'aurais imaginé !
— C'est... C'est... commence Drago, sans voix.
— Époustouflant, je termine à sa place. Oh, par le caleçon de Merlin...
— Attends, attends... C'est pas toi qui a fait ça ?
— En partie... J'avais donné quelques instructions aux elfes de maison pour qu'ils m'aident mais... j'en avais pas demandé autant...
Une délicieuse odeur chatouilla mes narines.
— Et... ils ont fait des spaghettis à la bolognaise ! Regarde, Drago !
Je lui pris la main et l'entraînai dans un coin de la pièce, où se trouvait un poêle allumé. Au-dessus se trouvait une petite marmite de pâtes à la sauce tomate.
— Tu en as déjà mangé ? demandai-je à mon petit-ami.
— Non, jamais.
— Tu vas voir, c'est exquis.
— On dirait que tu me parles de caviar, alors que c'est... des pâtes.
— Parle mieux de la sauce bolognaise, c'est dix fois meilleur que le caviar. Vas t'asseoir mon chéri, je fais le service.
— Oh, non, répondit Drago en m'attrapant par les épaules et m'amenant jusqu'à la table. Tu vas rester bien assise, c'est moi qui te sert.
— Mais c'est ma surprise ! répliquai-je.
Drago me fit m'asseoir à table et m'embrassa doucement.
— Trop tard, ma chérie.
Je fis mine de bouder tandis qu'il alla chercher la marmite. Il utilisa une louche pour me servir une bonne montagne de pâtes. Il se servit ensuite, et s'assit en face de moi. Il leva son verre de jus de citrouille et m'incita à faire de même. Nous trinquâmes.
— Bon anniversaire, je lançai avec un sourire.
— À nous, répondit Dray.
Le début du repas fut bien silencieux. Nous dégustâmes nos pâtes à la bolognaise en silence, appréciant la saveur de la sauce tomate et des morceaux de viande parfaitement cuits. Je ne savais pas que les elfes étaient capables d'en faire d'aussi bonnes, surtout que je n'en avais jamais vu sur aucune table de la Grande Salle.
— Tu as raison, Liz. C'est encore meilleur que le caviar.
— Parce que tu as souvent l'occasion d'en manger, du caviar ?
En guise de réponse, Drago haussa les épaules. Je pouffai.
— La prochaine fois, dans ce genre d'événements, tu proposeras des spaghettis bolognaise à la place.
— Je suis pas sûr que ça soit du goût de tout le monde.
— C'est clair ! Il faut un palais raffiné pour apprécier ce plat divin.
Drago laissa échapper un rire. Il leva les yeux vers moi et bloqua en me regardant manger.
— Quoi ?
— T'as un truc, là, me dit-il en désignant sa lèvre supérieure.
— Oh, merde, je fis en reposant mes couverts pour saisir ma serviette en papier.
— Attends, m'arrêta Drago en me prenant la serviette des mains.
Il la déplia et m'essuya le coin de la bouche. Il parût tellement passionné par ce qu'il faisait que je me retins de lever les yeux au ciel. Il reposa la serviette et caressa doucement ma joue du bout de ses doigts. Je pris sa main et déposai un baiser dessus.
— Finis ton assiette, malpoli, lui glissai-je.
Drago haussa les sourcils et ramena sa main à sa fourchette, faisant mine d'être vexé.
— Oh, mon cœur... fis-je, attendrie.
Je me levai et vins passer mes bras autour de son cou.
— Non, t'as cassé un moment fort, je suis fâché, dit-il.
J'insistai en posant ma main sur sa joue et en lui embrassant la joue. Drago abandonna en riant. Il leva la tête vers moi.
— Je t'aime, dit-il.
Mon cœur s'accéléra. Nous nous embrassâmes langoureusement.
— Je t'aime aussi, murmurai-je en l'enlaçant.
Nous restâmes un moment ainsi, moi debout derrière lui, mes bras autour ses épaules. Il caressait mon bras sur de son pouce.
— Qu'est-ce qu'on va faire, après ? demanda-t-il, les yeux dans le vague.
Nous avions déjà débattu sur cette question, mais cette fois le sens était tout autre. Et je le comprenais sans difficultés. Que ferons-nous après, quand nous ne serons plus protégés par l'enceinte de ce château ? Quand nous devrons affronter le monde réel ? Nos mondes si proches et pourtant si différents... Comment ferons-nous pour réussir à rester ensemble malgré l'énorme distance qui nous sépare ?
— Je n'en sais rien, Dray, répondis-je d'une toute petite voix.
Je resserrai mon étreinte.
— C'est inutile d'y penser pour l'instant, finit par dire Drago. On a encore du temps devant nous, hein ?
— Oui. Oui, tu as raison...
Il tourna la tête vers moi et déposai un léger baiser au coin de mes lèvres.
— Tu veux manger le dessert ? proposa-t-il.
J'hochai la tête en me redressant. Il se leva et se dirigea vers une étagère où était posé un gâteau au chocolat recouvert de glaçage. Drago vint le poser sur sa table mais ne s'assit pas immédiatement. Il alla fouiller dans son sac de cours.
— Qu'est ce que tu fais ? demandai-je.
— ... Surprise, répondit Drago en extirpant quelque chose de son sac avant de revenir vers moi.
Il s'assit à sa place et posa un écrin sur la table.
— C'est pour toi, dit-il. Cadeau.
— Qu'est-ce que c'est ? demandai-je, les yeux brillants.
— Ouvres-le, tu verras bien.
Je saisis doucement la petite boîte et fait basculer le couvercle pour découvrir avec émerveillement ce qu'elle contient.
— Oh, Dray... C'est... c'est... magnifique...
Je contemplai la bague avec de grands yeux.
— Le doré, c'est pour ton cœur en or. La petite partie argentée, je me suis dit que ça pouvait correspondre à moi, parce que comme ça on est soudé ensemble. Et la petite émeraude au milieu, c'est pour rappeler tes yeux, tes magnifiques yeux verts que j'aime tant.
Émue aux larmes, je ne trouvai rien à répondre sur le champ.
— Drago, je... dis-je après un moment de silence. Merci... Merci infiniment...
Il extirpa la bague de son écrin et prit ma main. Il passa le bijou autour de mon annulaire.
— Elle te va bien.
Une larme roula sur ma joue tandis que je fixai la bague autour de mon doigt. C'était tellement significatif, de notre amour, de nos promesses, et de notre avenir. Avec ce bijou, je me sentais liée à Drago pour l'éternité.
— Ne pleure pas, dit-il. Ne pleure pas, sinon je vais pleurer aussi et ça ne risque pas d'être joli à voir.
Ma réaction fut le parfait mélange entre un rire et un sanglot. Il n'en fallut pas plus pour me faire pleurer à chaudes larmes. Drago se leva immédiatement. Je pivotai sur ma chaise pour lui fait face et l'enlacer. Il me serra fort dans ses bras. Je sanglotai sur son épaule.
— Ne pleure pas, Lizzie... Je t'aime. Je t'aime vraiment.
— Je t'aime aussi... je parvins à dire entre deux sanglots. Tellement...
Il mit fin à l'étreinte et prit mon visage entre ses mains douces. Il plongea ses yeux métalliques et humides dans les miens, et je pus y percevoir une lueur d'amour. Elle était tellement forte qu'elle fit chavirer mon cœur. J'étais profondément amoureuse de Drago. Et je ne savais vraiment pas ce que je ferais sans lui.
Je finis par essuyer mes larmes en reniflant.
— Désolée...
— Ne t'excuses pas, mon cœur. Tu es toujours aussi belle.
Je laissai échapper un léger rire.
— Allez, il faut aussi que je t'offre mon cadeau...
Je me levai et allai fouiller mon sac. Revenant vers Drago, je lui tendis la boîte rectangulaire. Il la prit dans ses mains et l'ouvrit. Il découvrit la montre avec un grand sourire.
— Elle est magnifique, me dit-il. Merci...
Il m'embrassa le front.
— Attends, regarde derrière ! le prévins-je.
Intrigué, il retourna la montre. Son sourire s'étira lorsqu'il découvrit ce que j'avais fait graver.
D. M.
22.11.94.
— C'est... C'est génial, Lizzie, je... Je suis si heureux de t'avoir...
Il cacha son visage dans son coude et se mit à sangloter. Je passai une main sur sa joue et lui fit baisser son bras. Il me fit un sourire rempli d'émotions à travers ses larmes.
— Je serais toujours avec toi, Drago, dis-je, on ne peut plus sincère.
Il renifla et passa ses bras autour de moi. Nous nous enlaçâmes longuement. Silencieusement.
Amoureusement.
☆★☆★☆
j'espère sincèrement que ce chapitre vous a plu ! il a été très dur à écrire, et j'ai vraiment peur de l'avoir complètement foiré :( n'hésitez vraiment pas à me dire ce que vous en avez pensé...
c'est un chapitre uniquement centré sur Lizzie et Drago, comme on en avait pas eu depuis longtemps :) il commençait à me manquer le petit
j'ai vraiment hâte d'écrire toute la suite, surtout avec toutes les idées que j'ai et le deuxième tome que j'ai déjà commencé à écrire krkrkrk (oui je suis loin d'avoir fini Noir Corbeau mais j'ai déjà commencé le deuxième tome. nique la logique comme on dit (en fait le truc c'est que j'ai déjà toutes mes idées précises pour la suite de cette histoire, je sais où je vais, mais c'est super dur de bien l'écrire 😭 c'est pour ça que le tome 2 c'est pas compliqué de commencer à y réfléchir, vu que j'ai déjà la fin de Noir Corbeau en tête (ce que je peux vous dire c'est que le deuxième tome sera centré sur la next generation, mais que Lizzie sera pas mal présente quand même. je vous dit rien de plus, à part que j'aime déjà tout ce que j'ai fait des personnages 😭)))
sur ce je vous embrasse et vous dit à bientôt (j'espère) 💚
je vous aaaaaiiiiime tellement fort
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