Chapitre 17
J'eus à peine le temps de me réjouir que mon parrain désarma Harry.
— Remus ?, l'appelai-je, ne comprenant pas son geste.
Il me regarda d'un air désolé et s'avança vers Sirius, le menaçant de sa baguette.
— Tiens, tiens, Sirius... Tu es dans un piteux état. Ton corps a fini par refléter la folie qui se cache en toi.
— Tu connais ça, la folie qui se cache en quelqu'un, n'est-ce pas Remus ?, répondit Black du tac au tac.
Mon parrain le regarda quelques secondes avant d'abaisser sa baguette et de tendre la main. Sirius Black la saisit et se releva, avant de le serrer dans ses bras. C'est là que je compris. Il nous avait trahi. Il était du côté de Black. Mes yeux se remplirent de larmes.
— Remus..., répétai-je, la voix tremblante.
— Lizzie, aie confiance en moi.
J'hochai négativement la tête, deux larmes roulant sur mes joues. J'avais à peine retrouvé l'une des personnes les plus importantes pour moi que je la perdais. Je n'aurais jamais dû être aussi naïve.
— Tu m'as menti... Tu m'as trahie... Tu oses pactiser avec lui alors qu'il a tué James et Lily, tes meilleurs amis ! Qu'est-ce qui te prend ?
J'avais hurlé cette phrase de manière assez agressive.
— Tu te trompes, Lizzie.
— Pourquoi ? Pourquoi tu es venu me retrouver si tu savais que ça finirait comme ça ?
— Lizzie, écoute-moi...
— Non ! Je ne veux plus t'écouter !
— C'est fou comme elle ressemble à sa mère..., commenta Black.
— Et vous, fermez-la ! Vous n'êtes que des monstres, tous les deux ! Quand je pense que mes parents vous faisaient confiance !
— Ma petite Lizzie, tu fais erreur sur la personne..., dit Sirius Black avant de se tourner vers Remus. Je l'ai retrouvé, Remus ! Je l'ai retrouvé ! Il est ici ! Tuons-le !
— Non !, hurla Hermione ! Nous avions confiance en vous ! Et vous étiez de son côté ! Vous avez détruit ma meilleure amie...
Elle sembla hésiter un court instant.
— C'est un loup-garou !, expliqua-t-elle. C'est pour ça qu'il a manqué certains cours !
Et aussi pour ça qu'il ne m'a pas élevée. Après tout, quelle importance, maintenant qu'il m'avait trahie.
— Depuis quand le savez-vous ?, demanda Remus dont le visage s'était assombri.
— Depuis le cours du Professeur Rogue., avoua Hermione.
... auquel je n'avais pas assisté. C'était clair à présent, tout s'expliquait. Je n'étais pas surprise. D'ailleurs, mon soit-disant parrain cachait peut-être encore quelque chose.
— Félicitations, Hermione, je n'avais jamais vu une sorcière de votre âge aussi brillante que vous...
— Assez bavardé !, intervint Sirius. Allons-y, tuons-le !
— Attends !, l'arrêta Remus.
— J'ai assez attendu !, répliqua Sirius d'une voix brisée qui lui donnait encore plus l'air d'un dangereux psychopathe. Douze ans ! Enfermé à Azkaban !
Remus le regarda, puis dévia son regard vers nous. Mes yeux lui lançaient des éclairs. Finalement, il abdiqua et donna sa baguette à Sirius Black.
— D'accord. Tue-le. Mais attends, Harry a le droit de savoir pourquoi.
— Je sais pourquoi !, hurla mon frère. Vous avez trahi mes parents ! Ils sont morts à cause de vous.
— J'ai comme une impression de déjà vu..., marmonna Black.
— Non, Harry, ce n'est pas lui., contredit Remus. Quelqu'un a bien causé la mort de vos parents, mais ce quelqu'un, il y a encore quelques heures, je croyais qu'il était mort.
— Alors qui est-ce ?, questionnai-je, méfiante.
— Peter Pettigrow !, lança Sirius Black en se dandinant. Et il est ici, dans cette pièce, en ce moment ! Allons, sors vite Peter ! Sors vite, sors vite jouer !
Une lueur démente allumait son regard tandis qu'il s'avançait vers nous. À ce moment-là, nous accueillâmes à nouveau un invité surprise qui désarma Black. Je n'avais jamais été aussi heureuse de voir le Professeur Rogue.
— Aaah..., commença ce dernier. Quelle douce vengeance... J'espérai tellement être celui qui t'attraperait...
— Severus..., tenta Remus avant d'être coupé par la baguette de Rogue dirigée vers lui.
— J'ai dit à Dumbledore que tu avais aidé ton vieil ami à s'introduire dans le château. En voici la preuve !
— Bravo, Rogue !, lança Black d'un ton joyeux. Tu as encore une fois misé sur ton esprit subtil et intelligent et encore une fois tu n'es pas arrivé à la bonne conclusion ! Maintenant tu vas nous excuser, Remus et moi avons une tâche importante à terminer !
— Donne moi une bonne raison de le faire, j'en meurs d'envie., menaça Rogue alors que sa baguette était pointée sur Sirius.
— Severus, ne soit pas idiot., intervint Remus.
— Il ne peut pas s'en empêcher-, commença Sirius.
— Sirius, tais-toi un peu !, réprimanda mon parrain.
— Tais-toi toi-même, Remus !, répliqua Sirius en gigotant nerveusement.
— Arrêtez de vous chamailler comme un vieux couple, tous les deux..., soupira Rogue.
— Pourquoi tu ne vas pas faire joujou avec ta panoplie du parfait chimiste ?, demanda Sirius d'un air provocateur alors que Rogue resserrait son emprise sur lui.
— Je le ferais volontiers, tu sais..., répondit Rogue. Mais je ne veux pas enlever ça aux Détraqueurs, ils ont tellement hâte de te voir...
De toute évidence, Rogue vouait une haine indéfinissable envers Sirius et Remus. Ce dernier essayait toujours de le raisonner, en vain. Rogue nous fit signe de sortir de la pièce mais Harry attrapa en douce la baguette d'Hermione et lança un Expelliarmus sur Rogue, qui vola à travers la pièce et alla s'écraser sur un lit à baldaquin qui se détruisit sous son poids.
— Harry !, s'écria Ron. Qu'est ce qui te prends ?
— Tu as agressé un professeur !, s'inquiéta Hermione.
— Parlez-moi de Peter Pettigrow !, ordonna Harry à Remus et Sirius Black.
— Il était à l'école avec nous, nous pensions qu'il était notre ami !, expliqua précipitamment Remus.
— Non., reprit Harry. Pettigrow est mort ! Vous l'avez tué !
— Oui, je croyais Pettigrow mort jusqu'à ce que vous me disiez l'avoir vu sur la carte !, continua Remus.
— Alors la carte mentait !
— La carte ne ment jamais !, contredit Black. Pettigrow est vivant ! Il est là devant toi !, ajouta-t-il en pointant Ron du doigt.
— Moi ? Mais il est malade !, s'exclama Ron.
— Mais non, pas toi..., grogna Black. Ton rat !
— Croûtard ? Mais il est dans ma famille depuis...
— Douze ans ! Un vie étonnement longue pour un rat des champs. Et il lui manque un doigt à une patte, n'est-ce pas ?
— Et alors ?
— Tout ce qu'on a retrouvé de Pettigrow c'était..., commença Harry.
— Un doigt !, m'exclamai-je en même temps que Sirius Black. Ce lâche se l'est coupé pour que tout le monde croit à sa mort., acheva Black. Après quoi il s'est transformé en rat !
— Amenez-le !, ordonna Harry.
Black essaya de prendre Croûtard des mains de Ron, qui le lâcha finalement sous la pression de Harry. Ron continua cependant de protester, Hermione l'empêchant de se lever. Sirius le lâcha sur le piano et lui et Remus firent des mouvements de baguette dans sa direction. Pendant un moment, le rat parvint à s'enfuir mais il resta coincé dans la porte en reprenant sa forme humaine. Sirius et Remus le sortirent de la porte et l'amenèrent devant nous. Peter Pettigrow était un homme trapu, avec de longs cheveux sales et emmêlés. Ses dents de devants étaient proéminentes et jaunies, et ses ongles étaient longs et noirs de crasse. Il inspirait le dégoût.
— Sirius ! Remus ! Mes vieux amis !, s'exclama-t-il alors que ces derniers le menaçaient de leurs baguettes.
Pettigrow essaya de forcer le passage mais ils le rejettèrent. Alors, Pettigrow s'approcha de Harry qui était posté devant moi.
— Oh, Elizabeth, comme tu as grandi ! Et toi, Harry, comme tu ressembles à ton père, James ! Nous étions les meilleurs amis du monde...
J'eus un mouvement de recul.
— Comment oses-tu leur adresser la parole !, le coupa Sirius, hors de lui. Comment oses-tu parler de James devant eux !
Pettigrow alla se réfugier derrière le piano mais fut rapidement encerclé par Sirius et mon parrain.
— Tu as vendu James et Lily à Voldemort, avoue-le !, le poussa Remus.
Le collier de ma mère se fit plus lourd autour de mon cou.
— Je ne voulais pas les trahir !, sanglota Pettigrow. Mais le Mage noir possède des armes dont vous n'avez même pas idée ! Qu'aurais-tu fait à ma place, Sirius ? Qu'aurais-tu fait ?
— J'aurais préféré mourir plutôt que de trahir mes amis !
Pettigrow passa sous le piano et se dirigea vers la porte ouverte. Harry fit barrage devant la sortie.
— Harry, James n'aurait pas voulu qu'on me tue !, implora-t-il alors que Remus et Sirius le tiraient en arrière. Il aurait eu pitié de moi !
— Peter, tu aurais dû savoir que si Voldemort ne te tuait pas, nous le ferions !, cria Sirius avant de se concerter du regard avec Remus. Ensemble !
— Non !, les arrêta Harry.
J'avoue avoir eu du mal à comprendre la réaction de mon frère. Nos parents allaient enfin être vengés, ce serait réglé. Ce n'est qu'après que j'ai compris que le tuer ne résoudrait rien en vérité. J'avais également découvert à quel point je pouvais haïr quelqu'un.
— Harry, cet homme..., tenta de le raisonner Remus.
— Je sais ce qu'il est ! Mais on va l'amener au château...
— Oh mon petit, merci !, dit Pettigrow en s'agenouillant.
— Nous vous amènerons au château, et ensuite nous vous livrerons aux Détraqueurs., finit Harry.
Pettigrow parut terrifié. Il porta ses doigts à sa bouche. Sirius se retourna vers Harry et le regarda, une lueur de fierté dans le regard. Remus ligota Peter, qui se tortillait sur le sol. Dans un élan d'amour, je me précipitai vers Remus et entoura sa taille de mes bras.
— Je suis désolée..., sanglotai-je. Je suis désolée d'avoir... d'avoir cru que... Pardonne-moi...
Remus s'accroupit devant moi, les larmes aux yeux.
— Tu n'as pas à t'excuser, ma princesse, ce serait plutôt à moi de le faire... Tu as souffert à cause de moi.
Je secouai la tête de gauche à droite et lui sautai au cou. Il me serra dans ses bras.
— Je t'aime Remus, pardonne-moi...
— Moi aussi, ma princesse, je t'aime tellement... Excuse-moi...
Nous ne restâmes pas longtemps dans les bras l'un de l'autre mais assez pour que je puisse dire que ce fut le moment de ma vie ou mes larmes ont le plus coulées.
— Je m'excuse aussi envers vous, Sirius... Pour les même raisons., dis-je en reniflant.
— Ce n'est rien, tu ne pouvais pas savoir. Mais tutoies-moi, je te prie.
J'acquiesçai, le nez et les yeux rouges. Je ne sus lui dire que c'était sa cousine Andromeda qui m'avait élevée. Finalement, Remus dit apparaître des bandages autour de la blessure de Ron.
— Et... Le Professeur Rogue ?, questionna Hermione d'une voix tremblante.
— Mobilicorpus., récita Remus.
Aussitôt, le corps de notre professeur de potions s'éleva dans les airs.
Pour descendre les escaliers, Sirius et Harry soutinrent Ron tandis que je restai en arrière avec Remus qui surveillait Pettigrow et gardait Rogue en l'air. Hermione marchait devant nous, l'air distrait.
— Tu me raconteras ton histoire, un jour ?, demandai-je à Remus.
— C'est promis., répondit mon parrain après une courte hésitation.
Je lui pris la main. Il effectua une pression sur mes doigts.
Nous sortâmes dehors, à l'air libre. Ron et Hermione étaient assis à la sortie du tunnel, tandis que Sirius et Harry s'étaient éloignés pour discuter. Je les regardai, émue. Pettigrow essaya encore une fois de négocier sa liberté en parlant à Ron, puis à Hermione, qui s'éloignèrent tous deux.
— Et toi, ma jeune Elizabeth..., supplia Pettigrow en s'approchant de moi, les mains jointes. Tu ne les laisserais pas me faire ça, n'est-ce pas ?
— Ne lui adresse pas la parole !, s'écria Remus en l'éloignant de moi.
Ils s'écartèrent du groupe. Je m'asseyai à côté d'Hermione. Ron était persuadée que l'on devrait couper sa jambe. Mon amie paraissait préoccupée par autre chose.
— Qu'est-ce qu'il y a, Hermione ?, lui demandai-je.
— Lizzie..., murmura-t-elle. Il faudrait que le Professeur Lupin rentre immédiatement. C'est la pleine lune ce soir...
J'eus soudainement très mal au ventre. Je jetai un coup d'œil à Remus qui n'était accaparé que par Pettigrow. Il semblait ne pas avoir remarqué que c'était la pleine lune ce soir. Je frémis.
— Remus..., l'appelai-je doucement. Tu devrais rentrer, c'est... C'est...
Le mots n'arrivaient pas à franchir mes lèvres. Remus me regarda, interloqué.
— Harry !, cria Hermione.
Lorsque mon frère et Sirius se retournèrent vers nous, elle pointa du doigt la lune à demi cachée par les nuages. Remus suivit son doigt et s'arrêta net lorsqu'il eut la lune dans son champ de vision. Il se mit à trembler et à haleter.
— Remus !, criai-je, les larmes aux yeux, en m'avançant vers lui.
— RECULE !, hurla Sirius en accourant vers nous. RESTEZ EN ARRIÈRE !
Je tremblais presque autant que mon parrain à ce moment là. J'étais terrorisé.
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Voilà ! J'espère que ça vous a plu ! J'ai bien aimé ce chapitre personnellement, y a plein d'émotions pour Lizzie haha :D j'espère que ça vous plaît toujours autant, moi je m'éclate à écrire les chapitres. Je sais pas si vous avez remarqué mais ils sont de plus en plus longs, j'essaie de viser les 1800 mots minimum à chaque fois. Sur ce, bonne journée ou soirée, je vous embrasse et à bientôt !
P-S : JE VIENS DE VOIR QU'ON AVAIT ATTEINT LES 2K ALORS POUR VOUS REMERCIER JE POSTE CE CHAPITRE
MERCI ÉNORMÉMENT JE PENSAIS PAS EN ARRIVER LÀ UN JOUR MERCI MERCI MERCI SINCÈREMENT JE VOUS AIME TELLEMENT 💜
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