Chapitre 17
Les vacances de Noël sont passées à la vitesse de l'éclair. Je n'ai même pas eu l'impression de profiter de ma famille à fond. J'étais néanmoins heureuse de les revoir.
Le jour de mon départ, ce fut comme à la rentrée de septembre avec l'inquiétude en moins. J'étais même très détendue. Un peu triste de quitter ma famille après ces deux semaines, mais heureuse de repartir pour Poudlard. À onze heures pétantes j'étais dans le train qui me ramenait à l'école. Je fis un dernier signe de la main à ma famille et le train démarra. Je profitais du voyage pour lire le livre de Sally-Anne.
À la gare de Pré-au-lard, je fis le trajet jusqu'au château avec Blaise que j'avais croisé en descendant du train. Nous prîmes les carrioles et entrâmes ensemble dans le château, ce qui nous valut quelques regards surpris. Je laissai Blaise pour monter dans la Salle Commune de Gryffondor et poser ma valise dans mon dortoir. Le lit d'Hermione était fait, comme d'habitude. Je ressortis vite fait du dortoir et attendis un peu dans la Salle Commune, avec un livre de Potions. Fred et George arrivèrent bientôt et vinrent vers moi.
— Lizzie ! On ne t'attendait pas aussi tôt !
— Surprise !, m'exclamai-je en me levant pour aller les embrasser.
— Si tu cherches Harry...
— ... Il est sûrement à l'infirmerie, avec Ron et Hermione.
— Comment ça ? Qu'est ce qu'il s'est passé encore ?
— C'est pas lui cette fois.
— C'est Hermione.
— Qu'est ce qu'elle a ?, demandai-je, inquiète.
— Tu verras par toi même., dit George en échangeant un regard complice avec son frère.
— Qu'est ce que vous avez fait ?, soupirai-je.
— Ah, non, cette fois on a rien fait !
— Ok... Bon, je vais aller voir. À plus tard.
— Bye !
Je me dépêchai de descendre jusqu'à l'infirmerie. En entrant, je vis immédiatement le lit avec les rideaux tirés. Oh mon dieu, pas ça... Hermione ne pouvait être pétrifiée, pas elle ! Je tirai les rideaux d'un coup sec et lorsque je vis Hermione tourner les yeux vers moi, toute la pression accumulée ces cinq dernières secondes redescendit aussitôt. Hermione n'était pas devenue une statue.
— Lizzie ! Tu es déjà là !, s'écria Hermione en souriant.
— Oui, mais... Qu'est ce que tu... Comment tu...
— Ah, tu veux parler de ça ?, soupira-t-elle en désignant ses oreilles. C'est une longue histoire.
— Je vois...
Je m'approchai d'elle et embrassai sa joue poilue. En effet, le visage d'Hermione était couvert de poils et des oreilles de chat avaient poussées sur sa tête. Elle avait aussi des moustaches, des yeux jaunes et une queue touffue dépassait de sa robe de sorcière. Je m'assis à côté d'elle.
— Raconte-moi.
— Si tu veux... Je t'avais dit qu'il fallait récolter un morceau de la personne dont on veut prendre l'apparence pour faire fonctionner le Polynectar ?
J'hochai la tête.
— Pendant le Club de duel, je me suis battue avec Millicent Bulstrode et j'ai récupéré un cheveu sur sa robe... Enfin, c'est ce que je croyais. Ce n'était pas un cheveu, mais un poil de chat...
— Madame Pomfresh n'a pas posé de questions ?
— Pas plus que d'habitude., dit-elle en haussant les épaules.
— Et sinon, comment s'est passée la petite entrevue avec Malefoy ?
— Harry et Ron te raconteront ça mieux que moi. Tiens, les voilà, justement.
Je tournai la tête vers l'entrée de l'infirmerie et les vis marcher dans notre direction. Je fis un signe de la main.
— Salut !
— Lizzie ! Content de te revoir., me dit Harry.
Je les embrassai tous les deux et nous tirâmes les rideaux pour éviter les regards curieux.
— Alors, votre passage chez les Serpentard ?, demandai-je aux garçons.
— Ce n'est pas Malefoy qui a ouvert la Chambre des Secrets. Et il n'a aucune idée de qui a pu le faire.
Au fond, je fus soulagée.
— Ça ne nous avance pas plus, alors.
— On a juste appris que quelqu'un est mort la dernière fois que la Chambre a été ouverte.
— Par Merlin, j'espère que ça n'arrivera pas cette fois-ci.
///
À la rentrée, nous fûmes contraints de rester en groupe de trois, Hermione n'étant toujours pas totalement rétablie. Nous venions la voir le plus souvent possible et nous lui apportions les devoirs.
Un soir, alors que nous quittions l'infirmerie, nous entendîmes Rusard crier à l'étage du dessus. Nous montâmes rapidement pour découvrir le couloir de la première agression, celle de Miss Teigne, complètement inondé. Rusard s'éloignait à grands pas. Quand il fut hors de notre champ de vision, nous nous avançâmes dans le couloir. Des sanglots nous arrivaient des toilettes des filles.
— Qu'est-ce qu'elle a encore, celle-là ?, grogna Ron.
— Allons voir., chuchota Harry.
Nous entrâmes dans les toilettes et je m'avançai directement jusqu'à sa cabine habituelle.
— Mimi ?, l'appelai-je. Qu'est ce qui t'arrive ?
— Qui est là ?, sanglota Mimi. Vous êtes encore venu me jeter quelque chose à la figure ?
— Pourquoi est-ce que l'on te jetterait quelque chose à la figure ?, demanda Harry.
— Ce n'est pas à moi qu'il faut demander ça. J'étais là, tranquille, à m'occuper de mes affaires, et voilà que quelqu'un s'amuse à me jeter un livre à la figure.
— Mais qu'est ce que ça peut te faire ?, demanda Ron. Ça ne peut pas te faire mal, quand on te jette quelque chose... En fait, ça te traverse, c'est tout.
— C'est ça, jetons tous des livres à Mimi, de toute façon elle ne sent rien !, hurla Mimi et se postant devant Ron. Dix points le livre lui traverse le ventre ! Cinquante points si il lui traverse la tête ! Ah, qu'est ce qu'on s'amuse ! Très drôle, comme jeu ! Mais pas pour moi !
Ron affichait un air effrayé.
— Qui est-ce qui t'as jeté un livre ?, demandai-je, pour la calmer.
— Je n'en sais rien. J'étais assise dans le tuyau, je pensais à la mort... et le livre m'est tombé sur la tête.
Elle gémit une nouvelle fois.
— Le livre est là-bas !, m'écriai-je en pointant du doigt les lavabos.
Harry s'approcha et prit le livre.
— C'est un journal intime., nous dit-il.
Ron et moi nous approchâmes de lui. Harry ouvrit le journal. Sur la première page étaient inscrites des initiales : T. E. Jedusor.
— Attends, je connais ce nom !, dit Ron. Jedusor a été récompensé pour services rendus à l'école il y a cinquante ans.
— Comment tu le sais ?, demanda Harry.
— Pendant ma retenue, Rusard m'a fait astiquer cinquante fois l'écusson que Jedusor a reçu en récompense. Si tu avais passé une heure à frotter un nom gravé dans du métal, tu t'en souviendrais aussi.
Harry reporta son attention sur le livres et tourna les pages. Elles étaient toutes blanches.
— Il n'a rien écrit dedans ?, questionnai-je. C'est bizarre. C'est le but premier d'un journal intime, pourtant.
— Je me demande pourquoi on a voulu s'en débarrasser dans les toilettes., dit Ron.
Harry retourna le livre pour voir le dos. Il y était écrit le nom d'un papetier de Londres.
— Le propriétaire venait sûrement d'une famille de Moldus pour avoir acheté ça sur Vauxhall Road., fit remarquer Harry.
— Cinquante points si tu le jettes à travers la tête de Mimi., chuchota Ron, amusé.
Je lui jetai un regard noir et il haussa les épaules. Harry esquissa un sourire et rangea le livre dans son sac. Nous sortîmes des toilettes.
///
Le lendemain, dimanche, je retrouvai Sally-Anne dans le parc, près du lac. Elle était très contente de mon cadeau et je fus soulagée. Je m'étais adossée à un arbre tandis qu'elle restait debout près de l'eau, pour surveiller son crapaud qui barbotait.
— Et sinon, tu as fait quoi pendant ces vacances ?, lui demandai-je.
— J'ai traîné avec Luna et Anthony Goldstein.
— Anthony Goldstein ? Qui est-ce ?
— Oh, euh, un ami.
— Un ami, seulement ?
— Oui, pourquoi ?
— Comme ça.
Sally garda le silence quelques secondes.
— Non, en réalité, je l'aime bien.
— Bien ?
— Bon, d'accord, plus que bien.
— Et tu comptes lui dire ?
— Pas pour l'instant. C'est un peu tôt, je trouve...
— Sally !, l'appela une voix.
Je me retournai. Un garçon aux cheveux dorés arrivait vers nous.
— Oh, quand on parle du loup..., murmura-t-elle.
Je pouffai et elle me fusilla des yeux.
— Si tu fais une remarque, Liz'... Salut, Anthony ! Comment ça va ?
— Super et toi ? Oh, salut !, ajouta-t-il à mon intention. Anthony Goldstein.
— Elizabeth Potter.
— Potter ? Comme...
— Harry Potter, oui. Je suis sa jumelle.
— Ah, enchanté !
— Moi aussi., dis-je en regardant Sally.
Elle fronça les sourcils.
— Tu m'excuse, Anthony, je dois y aller.
Je me levai et me dirigeai vers Sally pour l'embrasser.
— T'es morte, Potter., me chuchota-t-elle à l'oreille.
— Profite bien !, répondis-je sur le même ton.
Je m'éloignai d'eux et lorsque je fus assez loin je levai les pouces. Je sentais Sally bouillonner de loin et je souris, amusée. En retournant au château, je croisais Blaise à qui j'adressais un signe de la main et je marchai directement jusqu'à l'infirmerie, où mes amis étaient déjà.
☆★☆★☆
J'espère que ce chapitre vous a plu, même si il n'est pas terrible. De toute façon, je sais que la première année sera très (trop) fidèle au livre et cela risque d'être un peu ennuyeux. La troisième année sera plus centrée sur Lizzie. J'espère que vous serez toujours là pour le lire x) à bientôt.
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