Chapitre 15
Les élèves de Gryffondor restèrent éveillés toute la nuit. Le château fut à nouveau fouillé. Le Professeur McGonagall revint nous voir au lever du soleil pour dire que Sirius Black avait à nouveau disparu.
Je me sentais terriblement coupable de ce qui s'était passé. Si je n'avais pas été assez bête pour conseiller ça à Neville, cela nous aurait évité une frayeur de plus. J'étais allée m'excuser auprès de Neville car il avait écopé d'une retenue et avait été interdit de sortie à Pré-au-lard pour le reste de l'année. Il m'avait répondu avec une grande bonté que ce n'était pas de ma faute.
À compter de cette nuit, la sécurité de Poudlard fut plus que jamais renforcée. Le Chevalier du Catogan fut renvoyé et la Grosse Dame reprit sa place, protégée en permanence par des trolls qui dégageaient une odeur nauséabonde.
Quelques jours plus tard, Hagrid fut convoqué au tribunal pour l'affaire avec Buck. Lorsqu'il rentra, nous décidâmes d'aller le voir. Il était au bord du lac, et faisait des ricochets avec des énormes cailloux plats.
— Comment ça s'est passé, Hagrid ?, demanda Hermione.
— Eh bien, tout d'abord les membres de la Commission ont expliqué chacun leur tour pourquoi on était là... Après, je me suis levé et je leur ai parlé. J'ai dit que Buck est un bon hippogriffe, qu'il se nettoie toujours les plumes. Ensuite, Lucius Malefoy s'est levé. Il a dit, et ça c'était à prévoir, que Buck était une créature totalement dangereuse qui veut vous tuer aussitôt qu'elle vous voit.
— Et ensuite ?, l'encouragea Hermione.
— Malefoy a demandé le pire comme punition., reprit Hagrid.
— Il ne vous ont pas fichu dehors ?, s'inquiéta Ron.
— Non, ils ne m'ont pas renvoyé... Mais Buck a été condamné à mort., sanglota-t-il.
Je baissai la tête. Buck ne méritait pas ça. Ce n'était pas de sa faute, Hagrid avait prévenu en début de cours que c'était un animal très susceptible. Il fallait que je voie Drago.
///
Le samedi suivant, une nouvelle sortie à Pré-au-lard était organisé. Je donnai donc rendez-vous à Drago aux Trois Balais. Lorsque j'entrais dans le pub, il était déjà assis à la même table que la dernière fois, deux chopes de Bièrraubeurre devant lui. J'arrivai près de lui. Quand il me remarqua, il se leva.
— Lizzie ! Ça va ?
— Ça va. J'aurais besoin de parler de quelque chose avec toi.
— OK, je t'écoute.
Nous nous assîmes.
— Drago... Hagrid a perdu son audience. Buck va être mis à mort.
Il pâlit automatiquement.
— Je... Je sais, j'ai essayé de dissuader mon père mais il déteste Hagrid et encore plus Dumbledore, alors tout ce qu'il pourra faire pour aller à leur encontre, il le fera... J'ai essayé de le calmer, je te le jure...
— Ça ne te ressemble pas tellement...
J'étais méfiante, Drago n'aurait jamais fait ça sans une bonne raison.
— Pourquoi tu nous as aidé, moi et mes amis Gryffondor si tu nous déteste ?
— Je ne te déteste pas, Lizzie... Tu généralises. Je n'aime pas les Gryffondor, oui, ce n'est un secret pour personne, mais toi... Tu es différente et... tu es mon... amie.
J'essayai de dissimuler le rouge naissant sur mes joues et souris.
— J'ai fais comme tu m'a dit, j'ai essayé d'empêcher une quelconque punition pour Hagrid. Mais je n'ai pas pu sauver l'oiseau... Est-ce que c'est vraiment grave ?
— Tu as fait de ton mieux., répondis-je en prenant sa main. Merci.
Ses joues prirent une teinte rose adorable.
— Tu rougis ?, me moquai-je.
— Pas du tout..., balbutia-t-il.
— Au fait, c'était marrant ton déguisement au match.
— Tu trouves ?
— Oui. Mais c'était pas indispensable.
— Il faut bien que j'alimente la haine entre ton frère et moi. Sinon, on va me croire aussi faible qu'un Poufsouffle. J'ai ma fierté personnelle, tout de même.
— Tant que tu ne me joues pas de mauvais tour à moi, tout va bien.
— Ah, qui sait ? Un jour peut-être, tu seras victime de mes mauvais tours.
Il laissa échapper un ricanement machiavélique qui me fit éclater de rire. Après cette discussion, nous avalâmes notre Bièrraubeurre d'une traite et décidâmes d'aller à la Cabane Hurlante.
— Il paraît que c'est la maison la plus hanté de Grande-Bretagne., l'informai-je.
— Comment tu sais ça ?
— C'est Hermione qui me l'a dit.
— Ah., répondit-il simplement.
Je levai les yeux au ciel et m'arrêtai, faisant mine de refaire le lacet de ma bottine gauche. Il continua à avancer sans faire attention. Je me relevai et me mit à courir dans sa direction. Je sautai sur son dos. Il laissa échapper un juron.
— Dis que je suis grosse, pendant que t'y es ! Je sais que je n'ai pas une taille de guêpe mais quand même !, m'écriai-je en descendant de son dos.
— J'ai rien dit ! Quoique, tu ferais bien d'arrêter de te goinfrer de Chocogrenouilles.
— Dray.
— Oui ?
— Prépare toi à souffrir.
— Ouuuuh, j'ai peur., se moqua-t-il.
Il se remit à avancer. Je le laissai partir devant.
— Sérieusement, Lizzie, tu..., commença-t-il en se tournant vers moi.
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, je lui avais déjà sauté dessus en poussant un cri du guerre. Nous tombâmes tous les deux au sol.
— Maintenant, tu es à ma merci, vermine !, dis-je d'une voix caverneuse alors que j'étais assise sur ses jambes.
— Pitié, grande enchanteresse, ayez pitié d'un beau jeune homme comme moi !
— Un beau jeune homme ?, m'esclaffai-je. T'es sérieux là ?
— Eh bien, quoi ? Tu ne le penses pas ?
— Presque pas., dis-je en quittant ses jambes pour m'asseoir à côté de lui.
— Ça veut dire quoi ça exactement ?, demanda-t-il en s'asseyant à côté de moi.
— Ça veut dire que je le pense mais que je ne l'avouerai pas.
Drago resta interdit un instant. Je le fixai, curieuse de savoir si il avait comprit le sous entendu de ma phrase.
— Tu me dragues, Potter ?, dit-il tout à coup.
— Ça se pourrait bien., répondis-je en rougissant.
Il se pencha vers moi. Je retins mon souffle.
— Lizzie ?, m'appela la voix d'Hermione non loin d'ici.
Je fermai les yeux.
— J'arrive !, criai-je derrière moi avant de me retourner vers Drago. Je dois y aller. Je pense que ça vaut mieux pour nous deux... Désolée.
Je me levai précipitamment sans lui laisser le temps de répliquer et me mit à courir le long de la pente qui ramenait à Pré-au-lard, où je croisai Hermione.
— Liz ? T'étais avec Malefoy ?
— Oui., dis-je, un peu essoufflée.
— Je vous ai interrompu ?, demanda-t-elle avec une grimace.
— Non, non. Pas du tout. Je comptais revenir de toute façon. On y va ?
Hermione jeta un regard derrière mon épaule mais me suivit. Nous retournâmes au village.
///
Quelques jours plus tard se déroulait la grande finale de Quidditch, opposant Gryffondor à Serpentard. Harry se réveilla très anxieux. Dubois n'arrangeait rien, il n'arrêtait pas de lui rappeler certaines stratégies qu'ils avaient mises en place.
Je rejoignai Ron et Hermione dans les gradins après avoir souhaité bonne chance à Harry pour la dernière fois. Les supporters de Gryffondor étaient au top de leur forme. J'avais moi-même peint mon visage aux couleurs de ma maison. Les deux capitaines se serrèrent, enfin s'écrasèrent la main et les joueurs décolèrent. Angelina Johnson marqua rapidement dix points. Ce fut au tour d'Alicia Spinnet de marquer, puis de Katie Bell. Nous montâmes rapidement au score de quatre-vingts points à vingt. Puis Drago se mit à descendre en piqué. Il avait repéré le Vif d'Or. Harry ne l'entendit pas de cette oreille et le suivit. Il parvint à le rattraper et tendit le bras..
— Harry Potter a attrapé le Vif d'Or !, hurla la voix de Lee Jordan dans le mégaphone. GRYFFONDOR GAGNE LE MATCH ET LA COUPE DE QUIDDITCH !
Ce fut une explosion de joie de la part des supporters de Gryffondor qui fit trembler les gradins. Nous descendîmes rejoindre l'équipe et je serrai mon frère dans mes bras. Dans l'euphorie du moment, Dubois nous enlaça tous les deux, Harry et moi, avant de lui tendre la coupe, ému aux larmes. Après ça, Hermione se réconcilia avec Ron et Harry ne cessa de sourire pour toute la semaine qui suivit. Jusqu'à l'annonce de l'emploi du temps des examens de fin d'année, à vrai dire.
Le lundi de la semaine d'épreuve, je passai mon examen d'étude des Runes l'après-midi à treize heures. Notre professeur nous avait dit que nous allions devoir traduire un texte entier composé de Runes. Elle nous avait très bien entraînés. Je n'étais pas stressée pour un sou mais me connaissant, j'allai me mettre à paniquer une fois devant ma feuille.
Un jour où nous révisions intensivement avec Hermione, Hedwige s'engouffra dans la Salle Commune, une lettre dans le bec. Harry ouvrit l'enveloppe.
— C'est Hagrid., annonça-t-il. L'appel est fixée au 6 juin.
— Mais c'est la semaine prochaine !, remarquai-je. Après les examens !
— On ira le soutenir., dit Ron, déterminé. On ne peut pas le laisser se défendre tout seul !
— C'est pendant nos épreuves..., soupira Hermione. On ne pourra rien faire.
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J'espère que ce chapitre vous aura plu, bien qu'il soit un peu plus court que les autres. Je sais que la fin est bâclée mais il le fallait pour commencer le suivant. À bientôt.
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