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Chapitre 14

   Le matin de Noël, Hermione me réveilla en chantant "I wish you a Merry Christmas". Je vous mets au défi de trouver un réveil plus agréable. Je lui souris et lui embrassai la joue. Elle s'assit sur mon lit et me tendit un énorme paquet cadeau.

   — Joyeux Noël !, me fit-elle, toute guillerette.

   Je lui jetai un regard curieux et elle m'encouragea à ouvrir. Je déchirai le papier cadeau pour trouver une boîte en carton verni. Je soulevai le couvercle.

   — Hermione, elle sont magnifiques ! Par la barbe de Merlin, comment tu as fait ?

   — Ce n'est pas le plus important. Elles te plaisent ?

   — Si elles me plaisent ? Je les adore ! Merci beaucoup Mione.

   Je la serrai longuement dans mes bras puis reportai mon attention sur les merveilleuses chaussures argentées qu'elle m'avait offert. Elles étaient semblables à des sandales mais possédaient un petit talon.

   — Je me suis dit que ça irait pour ce soir., me confia Hermione.

   — Elle seront parfaites, tu veux dire ! Merci encore, Mione...

   — Y a pas de quoi.

   — Par contre, je me sens terriblement gênée... Mon cadeau pour toi n'est pas aussi luxueux.

   — Je m'en fiche, Lizzie ! Le principal c'est que ça vienne de toi.

   J'allai fouiller dans ma valise pour en sortir un écrin rectangulaire que je lui tendis. Elle s'empressa de l'ouvrir et écarquilla les yeux.

   — Oh, Liz'... Il est fantastique ! Merci, ma Liz', ça me fait très plaisir.

   Elle sortit de son écrin la chaîne dorée à laquelle étaient accrochés deux pendentifs : l'un en forme de lune et l'autre d'étoile.

   — Je l'aime beaucoup., dit-elle en se l'accrochant autour du cou.

   Après cet échange de cadeaux, nous descendîmes dans la Salle Commune. Sous le sapin, attendait une énorme pile de paquets rouges et or. Tous les ans, les cadeaux envoyés par les familles étaient entreposés sous le sapin et chacun devait trouver les siens. J'entrepris de chercher mon nom et je trouvai quatre paquets : le premier de mes parents, le deuxième de Nymph', le troisième de Remus et le dernier de Mrs Weasley. Je m'assis dans un coin et attrapai en premier celui de Mrs Weasley. Comme prévu, ce fut un très beau pull-over violet avec un L doré sur le devant. Je l'enfilai immédiatement. Le cadeau de Nymphadora était plus imposant. Je savais déjà ce que c'était. Au début du mois, je lui ai raconté dans une lettre qu'un bal allait avoir lieu pour Noël et dans sa réponse quelques jours plus tard elle m'avait dit qu'elle m'enverrait une robe pour l'occasion. Je déposai alors le paquet à côté de moi sans l'ouvrir, voulant garder ma surprise pour plus tard. Je m'emparai ensuite du cadeau de mes parents. Ils m'avaient envoyé de l'argent et quelques livres Moldus que je souhaitais lire tels que les Hauts de Hurlevent ou Jane Eyre. Hermione m'en avait parlé et ça m'avait terriblement donné envie.

   Je saisis finalement le paquet de Remus. Il n'était pas très grand mais semblait fragile. Je déchirai le papier cadeau pour découvrir une photo encadrée nous représentant en train de faire la cuisine, hilare. J'avais du chocolat sur la joue. Je souris en repensant au jour où cela s'était passé. Nous avions fait une bataille de nourriture avec du chocolat fondu et de la farine. Derrière le cadre, il y avait un écrin rouge. Je l'ouvris précautionneusement. À l'intérieur, il y avait un pendentif en forme de pleine lune. Il était accompagné d'un petit mot :

À rajouter à ta chaîne. Je t'aime, ma princesse.

   Émue, j'embrassai le cadre photo. Remus me manquait. Je touchai mon pendentif en forme de fleur de lys, celui que mon père avait offert à ma mère à leur mariage.

   Remus savait que je le portais continuellement, alors le fait d'avoir désormais un pendentif inspiré de lui me touchait beaucoup.

   — Lizzie !, m'interpellèrent les jumeaux Weasley.

   Je me tournai vers eux.

   — On a quelque chose pour toi.

   — C'est quoi ?, demandai-je, curieuse.

   Ils sortirent un paquet cadeau de derrière leur dos et me le tendirent. Je le pris et entrepris de retirer le papier journal qu'ils avaient mit autour. À l'intérieur, il y avait une boîte en carton avec plusieurs compartiments, notamment des tiroirs qui s'ouvraient sur les côtés. Sur le dessus, il y avait écrit "Boîte à flemme" en lettres dorées.

   — C'est la toute première., expliqua Fred.

   — On estimait qu'elle te revenait de droit, vu tout ce que tu as fait pour nous., continua George.

   — Oh, les garçons... Ça me touche énormément. Merci., dis-je en les serrant dans mes bras.

   — Y a pas de quoi, Liz'.

   Ils paraissaient aussi émus que moi.

   — Votre cadeau est dans mon dortoir, je vous le donnerai au repas de ce midi, ça ne vous dérange pas ?

   — Pas du tout !

   Ils repartirent voir leur ami Lee Jordan. Tandis que je fouillai dans la fameuse Boîte à flemme, quelqu'un vint me tapoter l'épaule. Je levai les yeux et embrassai la joue d'Harry qui était penché vers moi.

   — Joyeux Noël Lizzie.

   — Joyeux Noël Harry.

   — Tiens, j'ai pensé que ça te ferais plaisir. Désolé, je n'ai pas eu le temps de l'emballer.

   Harry me fourra un album photo dans les mains.

   — J'y ai mit des photos de Papa et Maman, de toi et moi, de nous quatre, de Sally... D'un peu tout le monde en fait. Ça fait un an que je le prépare, j'ai contacté ta sœur, tes parents, Lupin, Sally et les Weasley pour récupérer des photos.

   — Oh, Harry... C'est tellement adorable.

  Je feuilletai l'album et regardai les différentes photos. Notre quatuor, moi et Sally dans les gradins de Quidditch, moi qui embrasse Remus sur la joue, Nymph et moi en pleine bataille de boules de neige, Harry et moi bras dessus bras dessous à la Coupe du monde de Quidditch... Je m'arrêtai un instant sur la photo de James et Lily qui s'enlaçaient sous le vent, puis mimaient quelques pas de danse. Ils avaient le sourire aux lèvres.

   À la fin de l'album, il y avait une photo de moi en train de lire un livre dans le salon des Weasley. J'étais reposée sur l'accoudoir du canapé, les jambes repliées et les cheveux derrière l'oreille.

   — Retourne la photo., me dit Harry, toujours à côté de moi.

   Je retirai la photo de la page et la retournai. Mon frère avait griffonné quelques mots au dos.

À ma Lizzie préférée, la meilleure sœur que j'aie pu avoir. Je t'aime.

   Je me tournai vers Harry, un grand sourire aux lèvres.

   — Merci Harry. C'est le plus beau cadeau que tu aies pu me faire.

   Je vins entourer son cou de mes bras.

   — Tu es le meilleur frère du monde., soufflai-je.

   Il m'embrassa la tempe.

   — Attends moi ici, je vais chercher ton cadeau.

   Je me levai du fauteuil et me dirigeai vers les escaliers du dortoir des filles, que je montai quatre à quatre. Je cachai l'album dans ma table de nuit et entrepris d'aller fouiller dans ma valise pour trouver le cadeau d'Harry. J'en sortis l'écharpe que j'avais mit des mois à tricoter — grâce aux indications de Mrs Weasley — aux couleurs de Gryffondor avec un Vif d'or noir sur un pan et un cerf sur l'autre. Il est vrai que j'aurais pu utiliser la magie, mais je trouvais plus symbolique de le faire par moi-même.

   Je redescendis pour rejoindre mon frère, l'écharpe derrière mon dos. Harry me regarda suspicieusement. Je ramenai alors le cadeau entre nous et l'agitai sous son nez.

   — Ta-dam !

   Harry prit l'écharpe entre ses mains et la passa autour de son cou.

   — J'adore ! Elle est toute douce. Tu l'as faite toi-même ?

   — Oui ! Ça te plaît ?

   — J'adore !, sourit-il. Merci, Liz'.

   Il m'embrassa la joue. Soudain, on me sauta sur le dos. Je poussai un juron et baissai les yeux sur les mains qui m'avaient entouré les épaules. De longs doigts fins, un vernis noir écaillé...

   — Sally !, m'exclamai-je.

Ma meilleure amie descendit de mon dos et nous nous enlaçâmes.

   — Joyeux Noël ma Lizzie préférée., me glissa-t-elle à l'oreille.

   — Joyeux Noël Sally.

   — Bon, cette année on s'était dit qu'on ne dépenserait pas beaucoup alors tiens.

   Sally me tendit un paquet emballé tant bien que mal que j'ouvris précipitamment. J'éclatai de rire en découvrant le superbe serre-tête à oreilles de chats.

   — Je crois je tu as lu dans mes pensées, Sally, parce que mon cadeau est presque semblable, attends je reviens...

   Je réitérai mon aller-retour jusqu'au dortoir et redescendis avec le cadeau de mon amie dans les mains et le serre-tête chat posé sur mes cheveux bruns. Je tendis le paquet avec un grand sourire. Sally-Anne l'ouvrit avec un air curieux et se mit à rire à son tour.

   Elle posa le serre-tête Vif d'Or sur ses cheveux et prit la pose.

   Harry se mit à rire en nous voyant toutes les deux hilares.

   Ensuite j'allai voir Ron pour lui offrir le nouveau poster des Canons de Chudley. Son visage s'illumina. C'était son équipe de Quidditch préférée. Lui m'offrit une paire de bottines noires à lacets dont j'avais émit le souhait de posséder, ce qui me fit très plaisir.

   Le jour de Noël, nous rations souvent exprès le petit-déjeuner pour mieux s'empiffrer après.

   Lorsqu'il fut le temps de descendre déjeuner, je m'étais habillée du pull de Mrs Weasley et d'un pantalon noir, tout ce qu'il y avait de plus normal. J'en avais retroussé les ourlets pour pouvoir enfiler mes bottines neuves. Le repas se déroula dans la joie et la bonne humeur et nous mangeâmes tous avec appétit. Je jetai de petits coups d'œil à Drago de temps en temps.

   Nous passâmes l'après-midi dans le parc. Je pensais beaucoup à mon petit-ami, me demandant où il était fourré. Je finis par me dire que j'aurais tout le temps de le voir au bal.

   En parlant du bal, moi et Hermione remontâmes au dortoir aux alentours de dix-sept heures pour se préparer.

   — Vous avez besoin d'autant de temps ?, demanda Ron, surpris. Le bal commence à vingt heures...

   — Ce sont des choses qui t'échappent, Ron., lançai-je alors que nous prenions le chemin du château.

   — ... Avec qui vous y allez ?, nous interrogea Ron de loin.

   Pour toute réponse, Hermione agita la main dans sa direction et nous reprîmes notre chemin en pouffant.

   Malheureusement, Hermione et moi ne fûmes pas seules dans notre dortoir. Nos deux chères compagnes de chambre y étaient déjà. Nous décidâmes donc d'aller chercher Sally-Anne pour lui demander si elle voulait venir se préparer avec nous. Elle accepta avec joie. Nous l'attendîmes devant la porte de sa Salle Commune tandis qu'elle allait prendre ses affaires. Nous retournâmes jusqu'à notre dortoir dans la tour des Gryffondor. Prise dans un sujet de conversation intéressant — à savoir le cavalier de Sally — nous ne commençâmes pas immédiatement à nous préparer. Mon amie allait au bal accompagnée d'Anthony Goldstein. Celui-ci l'avait invité deux semaines auparavant. Elle m'avait sauté dans les bras en m'annonçant la nouvelle. Naturellement, le sujet dévia sur nos cavaliers respectifs à Hermione et moi. Sally-Anne avait été l'une des premières au courant pour le baiser de Drago et elle avait suivi l'évolution de notre relation assidûment.

   Alors que je racontai le moment où nous nous étions mutuellement invités pour le bal, je remarquai que les deux pintades qui nous servaient de colocataires s'étaient arrêtées de parler. Je me mis à les fixer.

   — Ça va, je ne vous dérange pas ?, leur lançai-je calmement.

   Patil pinça les lèvres et Brown se mit à rougir et à bégayer.

   — Tu sors avec Drago Malefoy ?, me demanda Parvati brusquement.

   — Tu sais que ce n'est pas très poli d'écouter les conversations privées, Patil., répliquai-je immédiatement.

   — Ce n'est pas vraiment privé, nous sommes dans la même chambre...

   — C'est privé car ça ne vous regarde pas. Vous comptez utiliser la salle de bains maintenant ?

   Elles secouèrent négativement la tête. Je me levai alors, ne pouvant continuer notre discussion avec ces deux commères à l'écoute, et disparus dans la salle de bains. Après m'être déshabillée, je me glissai sous la douche. En ressortant, je séchai mes cheveux pour les éviter de goutter puis me séchai entièrement. J'enfilai le peignoir Gryffondor que mon frère m'avait offert l'année précédente et revins dans le dortoir. Hermione et Sally-Anne étaient en train de se montrer leur robes respectives — une rose à volants fuchsia pour Hermione et une bleue à motifs pour Sally.

   — Ah, Liz, tu as fini., fit Sally. On se demandait à quoi ressemblait ta robe pour ce soir.

   — Je ne sais même pas moi-même, c'est un cadeau de ma sœur et je ne l'ai même pas encore ouvert. Attends, je vais y aller...

   Je me dirigeai vers mon lit pour prendre la grande boîte. Je la ramenai auprès de mes amies et l'ouvris. J'en sortis une magnifique robe violette que je tendis à bout de bras devant moi. Elle avait un bustier sans manches et la jupe semblait arriver au genou. Cependant, plusieurs volants continuaient derrière et s'arrêtaient à la cheville. Je la posai délicatement sur le lit.

   — Ce col est parfait pour toi, Liz' !, s'exclama Sally. Ça mettra en valeur ta poitrine menue., ajouta-t-elle en chuchotant. C'est vraiment génial !, reprit-elle à haute voix. Je sais même quelle coiffure te faire !

   Sally-Anne s'était mit en tête de nous coiffer toutes les deux. Elle s'était découvert une passion pour les coiffures raffinées et sophistiquées.

   — Tu n'as qu'à me la faire pendant qu'Hermione va prendre sa douche., proposai-je.

   — Pas de soucis, je te fais ça.

   Hermione, qui était en train de sortir de sa valise le nécessaire pour sa toilette, alla s'enfermer dans la salle de bains après m'avoir séché entièrement les cheveux grâce à un sortilège. Je m'assis sur une chaise, me reposant sur le dossier. Sally posa sa trousse contenant ses épingles et tout le tralala sur le bureau à côté. Elle passa derrière moi et entreprit de coiffer mes longs cheveux bruns. Rapidement, de soyeuses boucles tombaient sur mes épaules. D'abord, Sally ramena tous mes cheveux sur le côté droit de mon visage. Ensuite, elle fit une petite tresse au milieu de mon crâne qu'elle retint à l'aide d'une épingle. Enfin, elle attacha le reste de mes cheveux en un chignon bas à effet coiffé/décoiffé. La natte le rejoignait.

   Elle me tendit ensuite un petit miroir dans lequel je pus me contempler à ma guise. Elle avait fait un travail merveilleux.

   — Oh, Sally, c'est vraiment magnifique !, m'exclamai-je en me découvrant.

   — Tu trouves ?, questionna-t-elle avec un sourire gêné.

   — Oui, tu as un don ma Sally ! Sincèrement, c'est vraiment très bien réussi.

   — Je me suis dit qu'avec le bustier, ce serait mieux de dégager ta nuque et tes épaules, donc j'ai fait un chignon...

   — Merci beaucoup., dis-je en lui embrassant la joue.

   Je traînai en peignoir jusqu'à ce que mes deux amies soient douchées. Nous décidâmes de nous habiller lorsque vint huit dix-neuf heures trente. Nous occupâmes la salle de bain toutes les trois, serrées comme des sardines en boîte. Nous arrivâmes quand même à un résultat potable. Nous avions enfilé nos robes et j'avais fait circuler ma trousse de maquillage qui me venait de Nymph'. Sally avait fait briller nos cheveux grâce à un spray à paillettes qu'elle avait reçu pour ses quinze ans, le 24 octobre dernier. Elle les aspergea ensuite d'un parfum qui sentait délicieusement bon. Je n'avais maquillé que mes yeux, avec des paillettes sur les paupières et une légère touche de mascara.

   À huit heures tapantes, nous descendîmes les escaliers. Hermione était restée — en nous ordonnant de descendre — car elle avait perdu ses boucles d'oreilles. Harry et Ron étaient déjà en bas, dans leur tenue de soirée. Ron faisait la tête à cause de sa... robe de chambre bordeaux. Je remarquai une lueur de regret dans les yeux d'Harry lorsqu'il vit Sally mais il ne fit aucune remarque, sauf pour nous dire que nous étions très jolies. Pensant à Drago, j'embrassai Harry et Ron et sortis de la Salle Commune accompagnée de Sally.

   — Dean Thomas n'a pas arrêté de te fixer., me glissa-t-elle alors que nous passions le tableau de la Grosse Dame.

   Je me mis à rougir.

   — Ne dis pas n'importe quoi., répondis-je entre mes dents.

   Elle haussa les épaules. Je cherchai Drago sur ma gauche.

   — Tu dois rejoindre Anthony où ?, demandai-je tout en scrutant la foule des yeux.

   — Devant la Grande Salle.

   Soudain, deux mains vinrent cacher mes yeux. Je sursautai et plaquai mes propres mains sur celles qui m'empêchaient de chercher mon petit-ami. On me prit les mains et me fit tourner pour que je tombe nez à nez avec... mon petit-ami en personne. Je souris et l'embrassai.

   — Tu es magnifique., lâcha-t-il ensuite.

   — Et toi donc !, rétorquai-je. Ce costume te va à ravir.

   Il me sourit, un peu gêné. Sally-Anne toussota.

   — Ah, salut Perks., nargua Drago.

   — Malefoy., répondit mon amie avec un sourire en coin.

   Soudain, on m'attrapa le bras et on me tira à l'écart.

   — Tu peux m'expliquer ce que tu fais à discuter avec Malefoy ?

   Je regardai Ron de haut en bas d'un air dédaigneux.

   — C'est quoi le problème, exactement ?, répliquai-je.

   — T'es au courant que c'est censé être notre ennemi ?

   — Ce n'est pas mon ennemi.

   — Il nous déteste ! Et d'ailleurs, je ne comprends même pas pourquoi il est venu jusqu'ici... Sûrement pour nous insulter, encore. C'est ce qu'il fait de mieux., cracha Ron.

   Allez, Lizzie, prends ton courage à deux mains. Tu l'as déjà avoué à Harry, cela ne devrait pas poser de problèmes de le dire à Ron...

   — Si Drago est venu jusqu'ici, c'est pour venir me chercher. Il est mon... cavalier.

   Ron ne parut pas réaliser tout de suite l'ampleur de mes paroles. Il était sans doute trop énervé contre mon petit-ami pour comprendre quoi que ce soit.

   — Qu'est-ce que tu racontes ?, fit-il finalement, les sourcils froncés et une pointe d'inquiétude dans la voix.

   — Je l'ai invité à venir avec moi au bal.

   — Pourquoi ?? Pourquoi tu as fait ça ? Tu es censé le détester, je-

   — Tu le détestes, Harry et Mione le détestent mais je ne le déteste pas... En réalité, j'en suis très loin.

   — Qu'est-ce que tu veux dire ?, demanda-t-il suspicieusement.

   — Ron, il faut que je t'avoue, je...

   Je pris une grande respiration.

   — Drago et moi sommes ensemble... depuis la fin du mois de novembre.

   Ron me regarda, les sourcils froncés. Il eut un petit rire nerveux.

   — Tu... Tu plaisantes ? C'est une blague, c'est ça ?

   — Non... Je pensais qu'Harry t'en aurais parlé...

   — Parce qu'Harry est au courant ? Et il laisse passer ça ?

   Je vis rouge. Comment ça, Harry laissait passer ça ? En qui était-ce mal ?

   — Harry a réagi avec maturité, ce qui semble te manquer pour le moment., lâchai-je d'une voix grave. Quand tu auras réfléchi, tu comprendras peut-être que l'amour ne se contrôle pas et que je n'ai pas fait exprès de tomber amoureuse de lui.

   Sans lui laisser le temps de répondre, je tournai les talons pour retrouver Drago et Sally-Anne devant les escalier. Ils avaient suivi la scène d'un air anxieux.

   — Ça va ma belle ?, me demanda Sally.

   — Tout va bien. Allons-y., dis-je en glissant mon bras dans celui de Drago.

   Nous descendîmes silencieusement les escaliers. Au bout d'un moment, Drago attrapa ma main et la serra dans la sienne. Ce geste anodin me redonna le sourire.

   Arrivés devant la Grande Salle, je reconnus Anthony Goldstein en costume noir et chemise blanche. Mon petit-ami s'arrêta de marcher. Je me tournai vers lui avant de remarquer que Sally-Anne s'était entièrement figée à sa gauche.

   — Sally ?, l'appelai-je doucement. Qu'est-ce qui ne va pas ?

   — Je... Je ne suis plus sûre de vouloir y aller.

   — Pourquoi ?, m'inquiétai-je. Toi qui te faisait une joie de pouvoir participer à ce bal...

   — Je ne sais pas...

   Je suivis son regard. Il était braqué sur Anthony.

   — Tu as peur que ça se passe mal avec Anthony ? Ne t'en fais pas, il est totalement sous ton charme.

   — Ce n'est pas ça, je...

   Elle se tourna vers moi, les yeux brillants, comme prête à me révéler quelque chose. Elle prit une grande inspiration... puis abandonna en baissant les yeux.

   — Tu as sans doute raison. Allez, allons nous éclater !

   — Sally...

   — Il paraît que Dumbledore a invité les Bizarr' Sisters.

   — Sally, tu es sûre que ça va ?

   Je levai mes yeux vers Drago. C'était la première fois qu'il avait appelé mon amie par son surnom. Il avait l'air aussi inquiet que moi.

   — Pourquoi ça n'irait pas ?, demanda Sally innocemment. Allez, dépêchez-vous !

   Je soupirai. La connaissant, elle ne dirait rien ce soir. Il fallait que je revienne subtilement dessus plus tard.

   — Suivons-la., dis-je à Drago. On n'en tirera rien ce soir.

   — Si t'arrives à avoir des explications, tiens moi au courant.

   — Mais dis moi, tu ne serais pas inquiet là ?, le taquinai-je. Monsieur a un cœur, finalement !

   Drago se mit à rosir.

   — Tu en doutais ?, demanda-t-il avec un petit sourire.

   — Non. Pas le moins du monde.

   Je lui embrassai la joue et nous rattrapâmes Sally.

   Alors que nous discutions avec Anthony, je vis arriver Ron et mon frère. Mon ami rouquin me jeta un regard noir. Les sœurs Patil les attendaient devant la Grande Salle. Je compris qu'Harry s'était arrangé pour qu'elles les accompagnent au bal. McGonagall vint les voir et au fur et à mesure qu'elle parlait, Harry pâlissait à vue d'œil.

   Soudain, Sally me secoua le bras et me pointa l'escalier central. Je suivis son doigt pour découvrir Hermione, resplendissante dans sa robe fuchsia à volants. Ses cheveux avaient été relevé en un chignon haut donc une mèche bouclée s'échappait sur le côté droit de son visage. Je souris, ressentant de la fierté de la voir comme ça. Elle avait réussi à attirer l'attention de tout le monde, même Drago ne trouvait rien à redire. Mais le meilleur était l'expression choquée de Ron qui avait la bouche grande ouverte. Lorsque Krum vint lui baiser la main, je vis une lueur d'envie traverser le regard de mon meilleur ami. McGonagall vint leur parler à eux aussi, mais contrairement à Harry ils sourièrent sincèrement. Me remarquant, Hermione vint me voir et entoura mon cou de ses bras.

   — Tu les as tous scotchés., lui chuchotai-je à l'oreille.

   — Merci, c'est grâce à toi.

   — Non, c'est grâce à toi et à ton super charme.

   Krum s'approcha de nous. Hermione fit les présentations :

   — Viktor, je te présente Lizzie, ma meilleure amie.

   — Enchanté., fit-il avec un sourire poli.

   Je lui serrai la main en assurant que moi aussi, je l'étais.

   — Amuse-toi bien., lançai-je à Hermione alors qu'ils se dirigeaient vers l'entrée de la Grande Salle.

   Elle se retourna et me fit un sourire éclatant.

   — Finalement, Granger est admirable., me confia Drago.

   — Aha ! Tu vois quand tu veux.

   — Ne t'emballes pas, je dis ça uniquement pour la tête de Weasmoche.

   — Dray... Tu es incorrigible.

   — Il se passe un truc entre eux, n'est-ce pas ?

   — Bien vu. Mais bon, d'ici que l'un d'entre eux fasse le premier pas... on aura le temps de survivre à trois apocalypses.

   — En attendant, que diriez-vous d'entrer et d'admirer le défilé des champions, mademoiselle ?

   — Tu as appris le français ?, le questionnai-je en haussant un sourcil.

   — Je t'ai entendu discuter avec Fleur Delacour. Tu m'as impressionnée.

   — Mon français n'est pas si bon que ça...

   — Meilleur que le mien., assura Drago.

   Je ris. Nous nous frayâmes un passage entre toutes les personne présentes pour pouvoir être au premier rang pour voir mon frère. Alors que je réussis à me placer devant les autres, Drago resta derrière moi et posa ses mains sur mes épaules nues. Je pliai mon bras droit de façon à pouvoir entrelacer mes doigts aux siens. Nous attendîmes un instant. D'autres élèves s'ajoutaient aux rangs. Lorsque tout le monde fut là, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent à nouveau, laissant place à McGonagall suivie des quatre champions et de leur cavaliers. Fleur était en tête, accompagnée de Roger Davies, le capitaine de l'équipe de Quidditch de Serdaigle. Davies était tellement obnubilé par Fleur qu'il ne regardait même pas où il marchait, ce qui semblait agacer la française. Lorsqu'elle me remarqua, elle me fit un petit sourire auquel je répondis. Vint ensuite Krum et Hermione. Ma meilleure amie m'adressa un timide signe de la main. Je l'encourageai du regard. Derrière eux, Cedric Diggory et Cho Chang adressaient des signes polis de la tête sur la gauche et la droite. Harry se trouvait à la queue, tendu au possible. Lorsque son regard croisa le mien, il semblait me demander "à l'aide" mais je ne pus que lui faire un sourire d'encouragement. À son bras, Parvati Patil agitait sa main vers la foule telle une princesse. Elle était vraiment jolie dans son sari rose mais elle exagérait quand même un peu... Je croisai les bras, excédée. Parvati me remarqua et plissa les yeux avant d'afficher un sourire hypocrite et de secouer bêtement sa main dans ma direction. J'haussai un sourcil, offusquée, et la regarda se dandiner jusqu'à la table des champions où elle prit place à côté d'Harry.

   — Quelle bécasse., marmonnai-je entre mes dents.

   — Tu m'enlèves les mots de la bouche., commenta Drago.

   Je levai les yeux vers lui et éclatai de rire face à son visage crispé.

   — Détends-toi, Dray, on dirait que tu vas commettre un meurtre.

   — Mais cette-

   — Elle ne vaut pas la peine qu'on se mette dans un état pareil. Allons nous asseoir, je meurs de faim.

   Nous nous dirigeâmes vers une table libre et nous asseyâmes côte à côte. Sally et Anthony Goldstein ne tardèrent pas à nous rejoindre. Anthony jeta un regard étrange à Drago. Sally paraissait mal à l'aise. Elle vint s'asseoir à côté de moi. Drago lui jeta un regard inquiet, puis posa ses yeux sur Anthony.

   — Il ne m'inspire pas confiance., me glissa-t-il à l'oreille. J'ai l'impression que c'est à cause de lui si Sally est bizarre.

   — Mais non., rétorquai-je. Il ne ferait pas de mal à une mouche.

   Malgré tout, il me mit le doute. Je me surpris à surveiller le Serdaigle du coin de l'œil. En effet, quelque chose clochait. Sally et lui n'était pas aussi complice que d'habitude. C'était à peine si ils s'adressaient la parole. J'espérais comprendre rapidement pourquoi.

   D'autres élèves vinrent s'asseoir autour de la table, celle-ci pouvant accueillir jusqu'à dix personnes. Je remarquai Hermione qui hésitait à venir s'asseoir. Je lui fis de venir. Elle se tourna vers Krum et pointa notre table du doigt. Ce dernier hocha la tête. Ils se dirigèrent d'un même pas vers nous.

   — Peut-on s'asseoir avec vous ?, demanda Hermione.

   Je regardai Drago, attendant sa réaction avec appréhension. Il haussa les épaules, les yeux rivés sur son assiette dorée. J'écarquillai les yeux, surprise.

   — Oui... Oui !, m'exclamai-je à l'intention de ma meilleure amie et de son cavalier. Oui, asseyez-vous.

   Hermione était aussi choquée que moi mais prit place autour de la table. Quelques minutes plus tard, deux autres couples vinrent nous rejoindre. Deux Serdaigle de sixième année — qui venaient très certainement en amis vu leur expression — et un Serpentard et une Poufsouffle de septième année qui se regardaient amoureusement. Finalement, il n'y avait pas que mon couple avec Drago qui était saugrenu. En s'asseyant, le couple nous adressa un sourire que je rendis avec sincérité. Ils avaient l'air sympathiques.

   Lorsque tout le monde fut installé, je vis la Poufsouffle en face de moi prendre son menu entre ses mains, le consulter un instant, puis s'exclamer à voix haute :

   — Chipolatas et sauce au poivre !

   Deux saucisses grillées apparurent, recouverte d'une onctueuse sauce marron. Le fumet fit frémir mes narines et grogner mon estomac. Je me penchai aussitôt vers mon menu.

   — Dinde et marrons !, commandai-je après l'avoir lu.

   Une cuisse de dinde rôtie arriva dans mon assiette, accompagné de marrons chauds et fondants. Je me tournai vers Drago.

   — Sympa, cette façon de servir !, dis-je.

   Drago hocha vaguement la tête, en plein réflexion, le nez dans son menu.

   — Côtes de porc et pommes de terres sautées avec une sauce épicée !, fit-il enfin.

   Sa commande se révéla dans son assiette.

   Ensuite, tout le monde passa commande. Sally choisit un hachis parmentier, Hermione préféra une tourte de bœuf aux rognons... mais n'y toucha pas, trop occupée à converser avec Krum. Il avait l'air calme et posé et avait abandonné son air renfrogné.

   Au cours du repas, qui se déroula dans la bonne humeur, j'appris que le Serpentard brun aux yeux bleus électriques se prénommait Chris Anderson. Sa petite-amie, la Poufsouffle aux cheveux châtains, aux yeux noisettes et au sourire chaleureux s'appelait Wendy Huggins. Malgré la différence d'âge, ils étaient très abordables et nous discutâmes facilement. Ils étaient ensemble depuis leur quinze ans. Ayant compris que Drago était mon petit-ami, Wendy m'assura que les mauvaises langues s'arrêteraient bien vite de dire du mal de notre relation et qu'ils s'habitueraient. Apparemment, leur couple avait été aussi mal vu que le nôtre. Hermione, qui semblait écouter d'une oreille distraite, me regarda d'un air désolé. Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant. Elle me le rendit, les larmes aux yeux.

   Après cet agréable repas, nous nous levâmes tous à la demande de Dumbledore. Notre directeur agita les mains vers les tables, qui allèrent se ranger contre les murs, dégageant une piste de danse assez grande pour tous les élèves. L'estrade fit éclairée et les Bizarr' Sisters arrivèrent, accueillies par nos applaudissements survoltés. Je connaissais peu de leurs chansons, ma préférée étant Magic Works — celle que l'on s'était attribué avec Dray.

   Les champions s'avancèrent sur la piste. Harry ne savait pas quoi faire de ses bras et Parvati  Le groupe saisit ses instruments et commença à jouer une valse légère. Les champions virevoltèrent un instant, avant que le Professeur Dumbledore invite McGonagall à danser. Prenant ça comme le feu vert pour y aller aussi, Drago se plaça devant moi et s'inclina, la main tendue.

   — M'accorderez-vous cette danse, mademoiselle ?

   — Avec plaisir, Monsieur, surtout avec ce superbe accent !

   Je déposai ma main dans la sienne et il m'entraîna au centre de la piste. Il posa sa main droite sur ma taille et je plaçai la mienne sur son épaule, nos mains toujours entrelacées. Nous commençâmes à tournoyer yeux dans les yeux, un doux sourire sur les lèvres. J'eus l'impression que les lumières n'éclairaient que lui. Nous dansâmes ainsi le temps du morceau. Le suivant fut plus rapide et entraînant. Harry quitta immédiatement la piste, malgré les protestations de sa cavalière. Drago m'entraîna dans une danse endiablée, me faisant tourner sur moi-même.

   Pendant les quinze minutes suivantes, je dansais tour à tour avec Drago et Sally qu'Anthony ne daignait inviter. Je m'accordais même un moment avec Hermione. Juste après, nous nous dirigeâmes toutes les deux vers le buffet.

   — Lizzie..., commença-t-elle. Je suis désolée de ne pas avoir compris que votre couple était sérieux... Je n'aurais pas dû dire toutes ces méchancetés sur Malefoy, et ce coup de poing l'année dernière... Je n'ai jamais regretté autant quelque chose.

   — Hermione... Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

   — Je me suis rendu compte que tout ce que je faisais c'était gâcher ton bonheur..., dit-elle, la voix tremblante.

   — Arrête de dire des bêtises !, m'écriai-je en lui prenant les mains. Au contraire, tu m'as soutenue, tu m'as aidée et conseillée et je ne t'en remercierai jamais assez. Alors par le caleçon de Merlin, ne pleures pas !

   Hermione me regarda un instant avant d'entourer mon cou de ses bras et de fondre en larmes.

   — Oh, Lizzie... Merci de ne pas m'en vouloir...

   — Je n'ai pas à t'en vouloir, je ne pourrais pas t'en vouloir... Ne pleure pas, parce que tu vas me faire pleurer aussi.

   Elle rit et passa ses mains sur ses joues pour enlever les larmes. Quant à moi, je fis glisser mes pouces sous ses yeux pour retirer le maquillage qui avait coulé.

   — Allez, va rejoindre ton bulgare et passe une excellente soirée, ne penses pas à Ron, ni à Harry, ni à moi. Penses à toi uniquement. C'est ta soirée, ma Mione.

   Nous nous enlaçâmes longuement puis revinrent vers nos cavaliers respectifs.

   — Tu te décides enfin à revenir vers moi ?, me taquina Drago.

   Je lui tirai la langue.

   — Allons danser avant que tu ne commences à déprimer.

   Nous nous épuisâmes sur la piste encore une bonne heure et demi, entrecoupée d'allers-retours au buffet, puis décidâmes de nous poser. Nous rejoignîmes Sally-Anne et Anthony. Je remarquai Harry et Ron à quelques chaises de nous. Avant d'aller les voir, je demandai à Drago de surveiller Anthony du coin de l'œil.

   Je me levai donc, et me dirigeai droit vers mon frère et mon meilleur ami. Je m'assis à côté de Ron. Apparemment, Padma avait déserté. Parvati, au contraire, semblait se morfondre dans son coin et ça me faisait jubiler.

   — Pourquoi n'allez-vous pas danser ?, demandai-je aux garçons.

   — Je ne me sens pas très à l'aise sur..., commença Harry.

   — Toi, vas t'amuser avec Malefoy et laisse-nous tranquille., le coupa Ron.

   — Ron..., soupira Harry.

   — Quoi ? Ta sœur et nos meilleures amies sont en train de s'éloigner de nous pour aller compter fleurette avec nos ennemis ! Ça ne devait pas se passer comme ça !

   — Et comment ça aurait dû se passer, selon toi ?, fis-je, agacée.

   — Si vous aviez réfléchi un minimum, tu serais venu avec Harry et Hermione avec moi. Enfin, ça paraît logique ! Et au lieu de ça, vous avez préféré y aller avec deux garçons qu'on déteste.

   — Depuis quand tu détestes Krum ? Tu l'idolâtres !

   — Plus maintenant., grogna Ron.

   — Et puis, continuai-je sans prêter attention, si tu tenais vraiment à venir avec Hermione, tu l'aurais invité dès le début ! Mais tu as préféré faire ton intéressant et ignorer ce qu'il y avait juste sous ton nez ! Hermione aurait accepté de venir avec toi avec plaisir si tu l'avais invité spontanément, et pas uniquement parce que tu n'avais personne !

   — Je-

   — Laisse-moi terminer, s'il te plaît., dis-je fermement, lancée dans un monologue. Pour en revenir à Drago, j'ai osé espérer que d'y aller avec lui vous aurait ouvert les yeux sur le ridicule de cette guerre insupportable entre vous et lui ! Hermione s'en est rendu compte. Mais apparemment, il vous manque encore un peu de maturité pour le comprendre.

   — Tu veux quoi, exactement ? Qu'on s'excuse ?

   — Je n'attends pas d'excuses, simplement que vous compreniez ce que moi je peux ressentir. Tu fais preuve d'énormément d'égoïsme, Ron, en nous en voulant à ce point. Mais en réalité, je pense que tu t'en veux surtout à toi-même.

   Il leva les yeux au ciel et marmonna "n'importe quoi" entre ses dents.

   — En attendant, j'espère que vous saurez faire preuve d'intelligence et que vous irez vous amuser un peu, ce serait trop bête de rester assis. Bonne soirée et à demain.

   Je repartis comme une furie. J'eus cependant le temps d'entendre Harry dire à Ron :

   — Qu'est-ce que tu fais ? Tu veux nous les mettre à dos toutes les deux ?

   Je n'entendis malheureusement pas la suite, j'étais trop loin. Je retrouvai Drago avec Sally — Anthony était parti.

   — Tout va bien ?, me demanda Drago.

   — Il faut que je prenne l'air, sinon je vais exploser.

   Mon petit-ami se leva immédiatement et vint se placer à côté de moi.

   — Allons-y., fit-il. Tu viens, Sally ?

   — Non, je vais aller me coucher. Mais c'est adorable, merci.

   Elle se leva à son tour et je l'enlaçai pour lui souhaiter une bonne nuit. Je lui embrassai la joue. Elle se dirigea vers Drago mais il fit le premier pas en posant une main sur son épaule.

   — Bonne nuit., lui dit-il doucement.

   — Bonne nuit, et merci., répondit-elle.

   Il déposa un léger baiser sur sa joue et lui frictionna le dos. Après m'avoir adressé un dernier signe de la main, elle quitta la Grande Salle et entreprit de monter les escaliers, ses chaussures à la main. Je la regardai partir tristement puis me tournai vers Drago, aussi embêté que moi.

   — Si même moi j'ai pu voir que quelque chose clochait..., commença-t-il.

   — Comment ça, "si même toi" ?

   — Bah... Je ne suis pas très doué pour l'amitié.

   — C'est parce que tu n'as jamais eu de vrais amis. Mais Sally-Anne t'apprécie énormément, crois-moi.

   — Tu penses ?

   — J'en suis sûre., souris-je en lui embrassant la joue.

   Il me prit la main et nous nous dirigeâmes tous les deux vers la sortie. Dans le hall, nous croisâmes Blaise au bras de Pansy Parkinson. Sans que je ne comprenne pourquoi, mon ami était charmé par la Serpentard à tête de pékinois. Quelques jours auparavant, il avait fait preuve de courage en l'invitant à venir au bal avec lui. Parkinson avait accepté, à mon grand étonnement. Lui était aussi content que si il avait gagné la Coupe du monde de Quidditch — bien qu'il n'y joue pas. J'allai le saluer sans avoir peur du regard noir de sa cavalière. Je le pris dans mes bras.

   — Excuse-moi, on ne se voit plus beaucoup en ce moment..., lui soufflai-je à l'oreille.

   — Ne t'en fais pas, Éli, je suis le plus heureux du monde depuis que toi et Drago êtes ensemble.

   — C'est un peu grâce à toi., dis-je sincèrement.

   — Tu plaisantes ? Je n'ai rien fait...

   — C'est toi qui m'a convaincu de lui pardonner.

   — Alors ça me fait plaisir.

   — Bon... Parkinson n'est pas trop désagréable ?, demandai-je en jetant un coup d'œil à la concernée qui roucoulait sous le nez de Drago.

   — Euh... Je dois dire la vérité ?

   J'acquiesçai, amusée.

   — Elle me fait tourner en bourrique.

   Je mordis ma lèvre inférieure pour éviter d'éclater de rire.

   — Je vois..., dis-je finalement. Tu veux venir dehors avec nous ?

   — Je suis désolé Éli, mais je comptais aller me coucher... Mais si tu veux bien, j'aimerais beaucoup qu'on aille à Pré-au-Lard ensemble la prochaine fois. Avec Drago, évidemment.

   — Oui, super idée ! Je pourrais emmener Sally-Anne ?

   — Bien sûr !

   — Merci, t'es le meilleur.

   Je lui souhaitai une bonne nuit et lui embrassai la joue. Je revins vers Drago, qui soupira de soulagement. Si les yeux de Parkinson étaient des lances-flammes, j'aurais été carbonisée sur place. Je ne fis pas attention et m'accrochai au bras de Dray.

   — Bon, désolée Pansy mais on va devoir te laisser., fit-il. À plus tard.

   Il m'entraîna dehors avant d'avoir la réponse de Miss Parkinson.

   Les portes qui menaient dans le parc étaient restée grandes ouvertes. Les étoiles et la lune brillaient tellement fort que nous n'avions besoin d'aucune lumière pour y voir clair.

   — Le ciel est magnifique., murmurai-je du bout des lèvres.

   — C'est toi qui est magnifique.

   Je levai les yeux vers Drago. Il me regardait de ses yeux gris et pour la première fois j'y vis tout l'amour qu'il me portait. Je l'embrassai tendrement, mes bras autour de son cou. Il posa des mains dans le haut de mon dos et me serra contre lui. Et là, dans la nuit, sous la lune et les étoiles, il n'y avait plus que nous deux. Nous deux, seuls au monde.

Nous deux contre le reste du monde.

☆★☆★☆

JÉSUS MARIE JOSEPH. J'AI JAMAIS ÉCRIT DE CHAPITRE AUSSI LONG. Vous voulez le nombre de mots ? 6535 MOTS.
J'espère sincèrement que ce n'est pas trop long, si oui je peux diviser en deux parties. Dites-moi si ça vous a plu ou pas, si vous aviez des attentes particulières, dites-moi tout ;) je vous embrasse, et merci énormément pour les 5,8k🎉 je vous aime 💚

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