Chapitre 14
Le mois de Février arriva rapidement, et le match de Quidditch qui opposait Serdaigle et Gryffondor avec. Sally-Anne stressait énormément. Ce n'était pas son premier match mais le premier que je regardais. J'avais beau la rassurer, lui dire que quoi qu'il se passait je serais fière d'elle elle était paniquée. J'allais la regarder s'entraîner avec Drago, de temps en temps. On s'était pas mal rapproché tous les deux et j'appréciais sa compagnie.
Quant à mon parrain, j'avais remarqué que je me sentais beaucoup plus légère depuis notre entrevue dans la tour d'astronomie à Noël. Pour ainsi dire, je rayonnai. Et mes amis ne s'empêchaient pas de me le faire remarquer.
Ron et Hermione s'étaient réconciliés pour Croûtard et Pattenrond mais ce n'était que le début de la fin. Un soir, alors que je travaillai mon Étude des Runes avec Hermione, Ron monta dans son dortoir pour donner un médicament à son rat, qui avait l'air de plus en plus malade. Il redescendit en hurlant, traînant un drap blanc derrière lui.
— REGARDE !, cria-t-il en agitant le drap sous le nez d'Hermione. CROÛTARD ! REGARDE ! DU SANG ! ET CROÛTARD A DISPARU !
Hermione pâlit. En effet, une flaque rouge ressemblant à s'y méprendre à du sang ornait le drap.
— ET TU SAIS CE QU'IL Y AVAIT À CÔTÉ ?
Hermione ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Ron leva une main. Il tenait entre ses doigts une touffe de poils orange semblables à ceux de Pattenrond.
— TON CHAT HERMIONE ! CE MONSTRE A TUÉ CROÛTARD !
Mon amie déglutit. Elle n'osait même plus regarder Ron dans les yeux. Ce dernier était furax. Je posai une main sur son épaule pour le calmer.
— Ron... Quand bien même Pattenrond aurait mangé Croûtard, ce qui n'est même pas sûr, ne t'en prend pas à Hermione, ce n'est pas sa faute...
— Elle aurait dû mieux surveiller sa saleté de chat., répondit Ron d'un ton dur.
— Lizzie a raison, rien ne prouve que c'est Pattenrond qui a mangé ton rat !, s'exclama Hermione qui avait reprit du poil de la bête.
— Rien ne le prouve ? Et ça, c'est pas suffisant comme preuve ?, continua Ron en agitant la touffe de poils devant les yeux d'Hermione. Tu... Oh, et puis mince !
Il jeta les poils oranges sur un livre ouvert d'Hermione et fit volte-face avant de remonter les escaliers d'un pas rageur. Hermione le regarda partir, les lèvres pincées.
— Hermione ?, tentai-je.
— Il ne peut pas le prouver, de toute façon., dit-elle. Les poils de Pattenrond peuvent bien se trouver là depuis longtemps... D'ailleurs, Ron a toujours détesté Pattenrond.
— Je pense au contraire que tout le prouve, Hermione., intervint Harry. Il y a des tas d'indices...
— Et donc c'est de ma faute, bien entendu ! À vous entendre, on dirait que c'est moi qui ai ordonné à Pattenrond de dévorer Croûtard !
— Je n'ai pas dit ça...
— Si tu me laissais tranquille, Harry ? J'ai du travail à faire.
Mon frère soupira. Je lui jetai un regard désolé et il monta dans son dortoir.
— Hermione..., soupirai-je.
— Quoi ?, s'exclama-t-elle en se retournant, les larmes aux yeux. Toi aussi tu vas m'accuser ? Si c'est comme ça, tu peux t'en aller.
— Au contraire Hermione, je pense que Ron a réagi un peu excessivement...
Hermione baissa la tête. Une larme roula sur sa joue.
— Désolée... Ça me rend triste qu'il réagisse aussi violemment...
— Je comprends..., soufflai-je en passant un bras autour de ses épaules.
///
Le jour du match de Quidditch, j'allai petit-déjeuner à la table des Serdaigle avec Sally-Anne. Elle mangea à peine. Je l'accompagnai jusqu'aux vestiaires. Lorsqu'elle dû suivre son équipe, je la serrai dans mes bras.
— Tu vas y arriver, OK ? T'es la meilleure.
Elle hocha la tête. Je fis mine de repartir vers les gradins mais elle me rappela.
— Et, Lizzie ? Dis à Harry que ce n'est pas parce qu'il est le frère de ma meilleure amie que je vais laisser gagner son équipe., lança-t-elle avec un clin d'œil.
Je souris.
— Compte sur moi.
Elle me fit un signe de la main et entra dans les vestiaires des Serdaigle. Je montai dans les gradins de Gryffondor et rejoignis Ron et Hermione, qui se faisaient toujours la tête. Je soupirai et me plaçai entre eux deux.
— Dubois et Davies, serrez vous la main., dit Madame Bibine sur le terrain. Enfourchez vos balais... Attention, à mon coup de sifflet... Trois, deux, un...
Les joueurs décollèrent. Je fis abstraction des commentaires de Lee Jordan, l'ami de Fred et George, et regardai Sally-Anne évoluer sur son Nimbus 2000, cadeau de son grand frère Adam pour son entrée dans l'équipe. Katie Bell marqua le premier but pour les Gryffondor. Je remarquai alors que Cho Chang, l'attrapeuse des Serdaigle, suivait Harry de près. Elle m'énervait déjà celle là. Un Batteur de l'équipe de Serdaigle envoya un Cognard sur Harry, qui réussit à l'éviter de justesse. Sally-Anne s'empara du Souafle et vola jusqu'aux buts. Je croisai les doigts. Dubois se tenait prêt à renvoyer la balle. Sally se dirigea vers la droite, puis changea de trajectoire au dernier moment et marqua un but dans l'anneau de gauche. Je fus la seule parmi les gens de ma maison à l'acclamer haut et fort.
— Serdaigle remonte grâce à la nouvelle poursuiveuse de l'équipe, Sally-Anne Perks !, cria la voix amplifiée de Lee. Mais Gryffondor mène toujours par quatre-vingts points à dix !
Peu après, d'autres poursuiveurs de Serdaigle marquèrent des buts, ce qui augmenta leur score à quarante. Harry essayait de semer Chang et de repérer le Vif d'Or en même temps. Soudain, cette dernière poussa un cri en pointant du doigt le terrain du bas couvert de sable. Je baissai les yeux. Trois Détraqueurs encapuchonnés étaient entrés sur le terrain.
— Expecto Patronum !, hurla la voix d'Harry, au-dessus de nous.
Une énorme forme argentée sortit de sa baguette et se dirigea directement vers les Détraqueurs en bondissant. Il avait réussi à créer un Patronus... Même si la forme n'était pas tellement visible, il avait réussi à en créer un. J'étais impressionnée mais pas étonnée. Mon frère avait beaucoup de potentiel.
Madame Bibine siffla, annonçant la fin du match. Harry avait tout de même attrapé le Vif d'Or, même si il s'était occupé des Détraqueurs en même temps. Son équipe alla le féliciter en plein vol et ils redescendirent tant bien que mal. Les Gryffondor quittèrent les gradins pour aller envahir le terrain. J'allai rejoindre mon frère pour le prendre dans mes bras.
— Où as-tu appris à faire un Patronus ?, lui demandai-je.
— C'est le Professeur Lupin qui me l'a enseigné.
— C'est vrai ?
Il hocha la tête. Je cherchai mon parrain du regard. Il s'avançait vers nous. Je dus me retenir pour ne pas me jeter dans ses bras. Il posa une main sur mon épaule et me serra furtivement contre lui.
— Alors comme ça tu as enseigné le Patronus à Harry dans mon dos ?
— C'est ton frère qui a insisté. Il voulait pouvoir se défendre contre les Détraqueurs si jamais ils revenaient durant un match comme celui-ci.
— C'est formidable !
— Tu trouves ?
— Oui, tu es un professeur fantastique.
Remus me sourit.
— C'était un remarquable Patronus., dit-il à l'intention d'Harry.
— Les Détraqueurs ne m'ont rien fait ! Je n'ai rien senti !, répondit Harry, tout sourire.
— C'est parce que... ce n'était pas de véritables Détraqueurs.
Je fronçai les sourcils.
— Venez voir., nous dit-il.
Il nous amena jusqu'au bord du terrain. Le spectacle qui se déroulait sous nos yeux dépassait tout ce que j'avais pu imaginer ces dernières trente secondes. J'éclatai de rire.
— Vous avez un peu effrayé Mr Malefoy., se contenta de dire Remus.
En effet, Drago, Crabbe, Goyle et Marcus Flint étaient au sol, empilés les uns sur les autres, enchevêtrés dans de longues capes noires. Ils se débattaient et essayaient de se dégager de là tandis que McGonagall leur hurlait dessus et leur promettait de bonnes punitions. Je croisai le regard de Drago. Il parut surpris de me voir rire, mais sourit timidement à son tour. On me tapota l'épaule.
— Lizzie ! Où est ton frère ?, me demanda Sally.
— Sally ! Juste ici, mais attends...
Sally-Anne se jeta sur mon frère pour le féliciter. Harry, en bon joueur, lui retourna les félicitations pour son jeu "époustouflant". Mon amie rougit. Je m'avançai vers eux et serrai Sally dans mes bras.
— Bravo, Sally, tu as très bien joué.
— Il n'empêche que Serdaigle a perdu...
— Ce n'est pas le plus important.
— Je suis sûre que tu as un grand avenir dans le Quidditch., ajouta Harry.
Sally parut toute timide d'un seul coup.
— Merci...
— Il y a une fête dans la Salle Commune de Gryffondor !, s'écria George. Vous venez ?
— On arrive !, nous répondîmes en même temps. Tu te joins à nous, Sally ?, proposa Harry.
— Si vous voulez...
Nous retrouvâmes Ron et rentrâmes à la tour de Gryffondor. Hermione était déjà repartie.
La fête dura toute la journée. Fred et George revinrent au bout de deux heures, les bras chargés de bonbons de chez Honeydukes et de bouteilles de Bièrraubeurre. Je ne cherchai pas à comprendre d'où cela venait et attrapai une bouteille de liquide ambré que j'aimais tant. Sur les fauteuils, Harry discutaient avec Hermione pour l'encourager à venir nous rejoindre. Ron lança "Si Croûtard n'avait pas été dévoré il aurait bien aimé manger quelques bonbons !" ce qui déclencha les larmes d'Hermione. Sally-Anne et moi-même montâmes à sa suite.
— Hermione... Viens avec nous.
— Non, ça va..., sanglota-t-elle. Ne vous en faites pas pour moi. Allez vous amuser.
— Hermione..., soupirai-je.
— Allez-y, je vous dis ! De toute façon, je dois lire ça., confia-t-elle en nous montrant l'énorme livre qu'elle tenait dans les mains. J'ai loin d'avoir terminé...
Je lui embrassai la joue.
— OK, mais ne te morfonds pas trop...
Elle renifla et hocha la tête. Nous quittâmes le dortoir. Je me dirigeai vers Ron.
— Ron, tu es trop dur avec Hermione. Elle pleure presque tous les soirs à cause de votre dispute.
— Elle aurait pu s'excuser.
— S'excuser pour quoi ? Parce que son chat à dévoré ton rat ? Est-ce c'est de sa faute ?
— Je...
— Réponds moi Ronald, est-ce que c'est de sa faute si Pattenrond a mangé Croûtard ?
— ... Non.
— Heureuse que tu t'en rendes enfin compte. Il faut que vous discutiez, Ron... C'est ta meilleure amie, non ?
— Tu es ma meilleure amie.
— Tu es le mien aussi, mais Hermione tient à votre amitié et toi aussi, j'en suis sûre. Alors pour l'amour du ciel Ron, fais un effort !
— Je... Je verrais.
— Merci., soupirai-je.
Je rejoignai Sally-Anne.
La fête dura jusqu'à ce que McGonagall débarque dans notre dortoir en robe de chambre, nous priant d'aller nous coucher. C'était aux alentours d'une heure du matin. Lorsqu'elle remarqua Sally-Anne, elle fronça les sourcils.
— Miss Perks, que faites-vous ici ?
— J'étais venue fêter la victoire avec les Gryffondor, Professeur.
— Ah, vraiment ? C'est très honorable de votre part, Miss. Néanmoins, je vais devoir vous raccompagner jusqu'à votre dortoir. Allons, ne perdons pas de temps !
Je souhaitai une bonne nuit à ma meilleure amie et elles quittèrent le dortoir. Dès qu'elles eurent quitté le dortoir, nous allâmes tous nous coucher.
Plus tard dans la nuit, alors que je dormais profondément, je fis réveillée en sursaut par un cri d'effroi. Je bondis hors de mon lit et attrapai ma baguette qui était jusque là posée sur ma table de nuit. Hermione se réveilla également.
— Qu'est-ce qui se passe ?, demanda-telle, paniquée.
— Tu as entendu crier ?
— Oui... Qui c'était, à ton avis ?
— Je ne sais pas... Viens, on descend.
Nous descendîmes les escaliers et arrivâmes dans la salle commune, où il régnait déjà une agitation pour le moment inexpliquée. Ron était au centre, pâle comme un linge.
— Ron ?, l'appelai-je.
— Lizzie !, s'écria-t-il en venant vers moi. Black ! Il était là ! Sirius Black ! Juste devant moi, avec un couteau !
— Qu'est-ce que tu racontes ?, demandai-je d'une voix blanche.
— Il était là ! Sirius Black était là !
— Absurde !, s'écria Percy. Tu as trop mangé, c'était un cauchemar, voilà tout. Maintenant, tout le monde retourne se coucher ! Je suis préfet !
Le Professeur McGonagall débarqua à son tour.
— Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
— Professeur, commença Percy, mon frère Ron a fait un cauchemar...
— CE N'ÉTAIT PAS UN CAUCHEMAR !, hurla Ron. Professeur, je me suis réveillé et Sirius Black se tenait devant moi, un couteau à la main !
McGonagall hésita quelques secondes, les yeux rivés sur Ron.
— C'est ridicule, Weasley, Comment aurait-il pu franchir le portrait ?
— Allez lui demander !, s'écria Ron en désignant le chevalier du Catogan.
McGonagall soupira mais se dirigea vers le tableau qui gardait l'entrée de notre salle commune.
— Chevalier du Catogan, avez-vous laissé entrer un homme dans la tour il y a quelques minutes ?
— Sans aucun doute, gente dame !, répondit le tableau.
Il y eut un silence.
— Vous avez fait ça ?, s'étrangla McGonagall. Mais... Et les mots de passe ?
— Il les avait tous, écrits sur un bout de papier !, assura le chevalier.
Nouveau silence. McGonagall se tourna vers nous, livide.
— Qui..., commença-t-elle d'une voix défaillante. Qui est assez stupide pour noter tous les mots de passe de la semaine et les laisser traîner n'importe où ?
Pour toute réponse, quelqu'un leva une main tremblante. Je tournai la tête et vis Neville Londubat, aussi pâle que Ron. Je retins un cri. C'était moi qui lui avait conseillé de noter les mots de passe en début d'année.
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Et voilà ! J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Dites moi tout. À bientôt.
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