Chapitre 14
Le dimanche matin, je me réveillai aux aurores et, sans prendre la peine de petit-déjeuner, je courrai jusqu'à l'infirmerie. En entrant, je remarquai immédiatement le lit dont les rideaux tirés. Je le regardai, interloquée, mais passai devant sans me poser davantage de questions. Je m'assis sur un tabouret à côté du lit de mon frère, encore endormi. Je jetai un œil à son bras désormais guéri et pris sa main. Elle était terriblement froide. Je commençai alors à la lui masser, ainsi que son poignet, et je le réveillai.
— Ça va ? chuchotai-je.
Il hocha la tête. Je lui embrassai la joue et vit arriver Madame Pomfresh.
— Bonjour Monsieur Potter, Miss Potter vous êtes déjà là ?
Je souris timidement. Elle posa les yeux sur mes mains qui massaient le bras d'Harry et haussa les sourcils. J'eus soudain peur d'avoir fait une bêtise.
— Très bonne initiative, Miss, dit-elle en souriant.
Je fus soulagée. L'infirmière prit le relais, massa et étira son bras.
— Tout est en ordre, conclut-elle au bout d'un moment. Quand tu auras fini de manger, tu pourras t'en aller.
Harry acquiesça et se redressa. Je le pris dans mes bras.
— Tu sais que tu m'as fait terriblement peur ?
— Je sais, plaisanta-t-il.
Je lui donnais une pichenette sur le crâne et, après qu'il m'ait embrassé la joue à son tour, je repassai derrière le rideau pour le laisser s'habiller. Nous nous dépêchâmes de retourner dans la tour de Gryffondor pour y trouver Ron et Hermione, mais ils n'y étaient pas. Nous cherchâmes jusqu'à la bibliothèque où nous croisâmes Percy.
— Salut Harry, salut Lizzie, nous dit-il avant de se tourner vers mon frère. Très joli coup hier, vraiment remarquable. Gryffondor prend la tête de la coupe des Quatre Maisons. Grâce à toi, nous avons cinquante points d'avance.
— Tu n'aurais pas vu Ron et Hermione ? lui demanda Harry sans faire attention.
— Non. J'espère que Ron n'est pas encore dans les toilettes pour filles...
Une ampoule s'alluma dans ma tête. Évidemment, qu'ils y étaient ! Nous avions du Polynectar à préparer ! Nous nous jetâmes un regard en coin et attendîmes que Percy passe son chemin avant de courir jusqu'aux toilettes des filles.
— C'est nous ! s'écria Harry en refermant la porte.
— Harry ! Lizzie ! dit Hermione en sortant de la cabine où Ron et elle étaient enfermés. Vous nous avez fichu une de ces frousses... Venez. Comment va ton bras, Harry ?
— À merveille, répondit le concerné en entrant dans la cabine.
J'entrai à mon tour et enjambai le chaudron posé au sol avant de m'adosser au mur.
— On voulait venir te voir, mais on a décidé de commencer tout de suite la fabrication du Polynectar, se justifia Ron. On a pensé que c'était la meilleure cachette.
Harry un geste de la main pour dire que ce n'était pas important et prit la parole :
— Cette nuit, j'ai vu Dumbledore et McGonagall entrer dans l'infirmerie. Ils portaient Colin Crivey, il était... Il était...
— Pétrifié, finis-je, comprenant soudainement que c'était Colin qui était allongé derrière les rideaux. Quelle horreur...
— On est déjà au courant, coupa Hermione. On a entendu le professeur McGonagall le raconter au Professeur Flitwick, ce matin. C'est pour ça qu'on a voulu se dépêcher.
— Plus vite on obtiendra une confession de Malefoy, mieux ça vaudra, marmonna Ron.
— À propos, je ne viendrais pas avec vous chez les Serpentard...
— Pourquoi ? demandèrent immédiatement Ron et Harry.
— Je rentre chez moi. Je l'avais promis à mes parents. Mais je vous en avais parlé ! ajoutai-je.
— C'est dommage, soupira Ron.
J'haussai les épaules avec un petit sourire.
— Harry ? Qu'est ce qu'il y a ?
— J'avais oublié que tu partais... Tu vas me manquer.
— Mais ne t'inquiète pas, je reviendrais à la fin des vacances, et j'écouterai avec plaisir ce que vous aurez récolté.
Il me sourit.
///
Une semaine après, un nouveau parchemin était épinglé au tableau d'affichage. Nous étions tous rassemblés devant pour essayer de lire ce qui y était inscrit.
— Ils ont ouvert un club de duel !, lit Seamus Finnigan. La première séance se déroulera ce soir. Apprendre à se battre en duel, ça peut être utile par les temps qui courent...
— Tu crois que le monstre de Serpentard est du genre à se battre en duel ? répliqua Ron ironiquement.
— Seamus a raison, dis-je en haussant les épaules. Ça peut toujours servir.
Ce soir-là, vers huit heures, nous retournâmes dans la Grande Salle. Une longue estrade avait été installée à la place des tables habituelles. Nous essayâmes de nous frayer un passage au plus près possible de celle-ci.
— Je me demande qui va être le prof, dit Hermione.
J'entendis Harry grogner lorsque Lockhart arriva, répondant ainsi à la question d'Hermione.
— Approchez-vous ! Approchez-vous ! Tout le monde me voit ? Tout le monde m'entend ?
Il marqua une pause, dans un silence de plomb.
— Parfait ! continua-t-il, gardant le sourire. Le Professeur Dumbledore m'a donné l'autorisation d'ouvrir ce petit club de duel pour vous enseigner des méthodes de défense au cas où vous auriez besoin de faire face à une agression quelconque, comme cela m'est arrivé d'innombrables fois. Pour plus amples détails, je vous renvoie à la collection complète de mes livres.
Je levai les yeux au ciel et grognai.
— Je vais maintenant vous présenter mon assistant, le professeur Rogue.
J'eus un hoquet de surprise. Rogue avait accepté d'être l'assistant de Lockhart ? Il est mille fois plus doué que lui !
— Je vais y aller, chuchotai-je à l'oreille d'Hermione.
En guise de réponse, elle attrapa mon poignet et m'intima de me taire. Je soufflai.
— ... Mais ne vous inquiétez pas, votre maître des Potions sera toujours en état de vous faire cours quand j'en aurai fini avec lui. Aucun danger !
— Ce serait bien s'ils arrivaient à s'entre-tuer.
Lockhart et Rogue se saluèrent, face à face, et brandirent leurs baguettes.
— Comme vous le voyez, reprit Lockhart, nous tenons nos baguettes dans la position de combat réglementaire. Lorsque nous aurons compté trois, nous jetterons le premier sort. Bien entendu, ni l'un ni l'autre ne cherchera à tuer l'adversaire. Bien. Un... Deux... Trois...
— Expelliarmus ! s'écria Rogue, devançant Lockhart qui fut projeté à l'autre bout de l'estrade.
Les Serpentard applaudirent bruyamment, et je les suivis. Je ne détestais pas Rogue, et cela pouvait paraître bizarre en sachant ce qu'il faisait subir à mon frère, mon jumeau, mais il n'était pas désagréable avec moi. Au contraire, il m'aidait. Il me donne même des cours particuliers le jeudi soir, pour rattraper mon année. Alors, oui, il est froid, mais il ne me rabaisse pas plus bas que terre avec des remarques mal placées. Je dois dire qu'au début, cela me dérangeait presque car je m'attendais à devoir le détester mais j'avais fini par m'y faire et c'est plutôt agréable.
— Et voilà, excellente démonstration ! dit Lockhart, les cheveux complètement décoiffés et malgré tout, le sourire aux lèvres. Il s'agit là d'un sortilège de Désarmement. Comme vous le voyez, j'ai perdu ma baguette — ah, merci beaucoup, Miss Brown. C'était une excellente idée de leur montrer ça, Professeur Rogue, mais sans vouloir vous offenser, j'avais tout de suite deviné ce que vous aviez en tête, c'était évident. Et si j'avais voulu vous en empêcher, je n'aurais eu aucun mal à le faire. Mais j'ai pensé que cette petite démonstration serait très instructive. Bien, bien... Le spectacle est terminé ! À vous de jouer, maintenant ! Je vais passer parmi vous pour vous mettre deux par deux. Professeur Rogue, si vous voulez bien m'aider...
Nos deux professeurs descendirent de l'estrade et Rogue s'avança vers nous.
— C'est le moment de séparer la vieille équipe... Weasley, vous vous mettrez avec Finnigan. Potter...
Il fit mine de réfléchir, tandis qu'Harry vint naturellement se placer près d'Hermione.
— Non, je ne vois pas les choses comme ça. Mr Malefoy, venez ici s'il vous plaît. On va voit ce que vous allez faire du célèbre Potter. Vous, Miss Granger, vous ferez équipe avec Miss Bulstrode. Et vous, Miss Potter... avec Mr Zabini.
Un élève de Serpentard au teint mat se retourna à l'entente de son nom et marcha dans notre direction. Je souris timidement. Lui préféra hocher la tête poliment. J'eus à peine le temps de me retourner que Rogue avait disparu.
— Bon, eh bien j'imagine qu'on va devoir s'entraîner ensemble, commença-t-il.
— On dirait bien. Lizzie Potter, me présentai-je en tendant la main.
— Blaise Zabini, répondit-il en la serrant. Enchanté. Que dit la consigne de l'exercice ?
— Aucune idée. J'étais bien trop occupée à baver devant Lockhart pour écouter un seul mot de ce qu'il racontait.
Aussitôt, une grimace apparut sur le visage de mon adversaire.
— C'est de l'humour, Zabini.
— Ah, c'est une blague... Je vois. T'es pas du genre sérieuse, toi, je me trompe ?
— Absolument pas. En revanche, toi t'es plutôt du genre coincé, je me trompe ?
— Je, euh...
— C'est de l'humour, Zabini ! Détends-toi !
— Ah, encore une blague... Décidément, on ne s'ennuie pas avec toi.
☆★☆★☆
Bonjour ! C'est un chapitre un peu court, mais je l'aime bien. Lizzie rencontre donc Blaise Zabini (ça a son importance pour la suite). Que pensez-vous de cette rencontre ? De Rogue ? Dites-moi tout !
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