Chapitre 10
Finalement, Sally, Drago et moi avons trouvé un compartiment laissé à l'abandon. Il y avait des bagages, mais personne à l'intérieur. Les occupants avaient dû aller voir des amis dans d'autres compartiments. Nous nous sommes donc installés, Sally et moi côte à côte et Drago en face.
— Du coup, je peux reprendre mon histoire avec Gemma... commença Sally.
— Qui est Gemma ? demanda Drago.
Sally me jeta un coup d'œil.
— Lizzie ne t'a pas dit ?
— Non, répondai-je à sa place. Je me suis dit que tu préférerais l'annoncer toi-même quand tu en auras envie...
— Ça, c'est ma meilleure amie, fit-elle en déposant un baiser sur ma joue. Gemma est ma correspondante américaine. On échange des lettres depuis plus d'un an. Un jour, dans l'une d'entre elle, elle m'a avoué qu'elle pensait être amoureuse de moi... Et ça m'a fait quelque chose. Je me posais énormément de questions à l'époque. Il y avait Anthony, que j'appréciais énormément... mais c'était différent.
— C'est pour ça que tu étais mal au bal de Noël, comprit Drago.
Sally confirma d'un hochement de tête.
— Donc, on s'est vu cet été, et ça n'a fait que confirmer mes doutes. On a passé de très bons moments toutes les deux et, même si on ne s'est jamais embrassées, je pense qu'on ressent la même chose.
Sally laissa son monologue en suspens, appréhendant la réaction de Drago. Moi-même, j'avais légèrement peur.
— Mais, du coup... Tu aimes les filles ?
Sally se décomposa.
— Je m'attendais à autre chose... Mais, bon. À vrai dire je ne préfère pas porter de conclusions tout de suite. Je vis un peu au jour le jour, sans me poser de questions. Aujourd'hui, je pense aimer Gemma, demain ce ne sera peut-être pas le cas. Peut-être que je finirais ma vie avec Anthony, on ne sait pas. Enfin, sûrement pas Anthony étant donné qu'il me déteste maintenant...
— Ne dis pas n'importe quoi... soupirai-je. Laisse-lui le temps d'assimiler ce qui se passe.
— Mais oui ! acquiesça Drago. Il ne peut pas te détester pour ça... Ce serait idiot.
Sally sourit, touchée.
— Parfois, je me dis que j'ai vraiment de la chance de vous avoir.
— En même temps, qui ne rêve pas de nous avoir dans leur cercle d'amis, rebondit immédiatement Drago en levant le menton.
— C'est clair, acquiesçai-je.
— ... Et la seconde d'après, vous me prouvez le contraire, répondit Sally, dépassée.
Nous éclatâmes de rire. Soudain, la porte du compartiment s'ouvrit. Nous tournâmes tous les trois la tête vers le nouvel arrivant. C'était un Poufsouffle de deuxième année. Il avait des cheveux châtains et bouclés, des yeux noisettes et des tâches de rousseur sur le nez. Il s'était figé en nous voyant. Nous non plus, n'avions pas vraiment réagi.
— Euh, je, euh, excusez-moi, j'aimerais récupérer quelque chose dans mon bagage...
— Oh, c'est toi qui occupait le compartiment ? demandai-je.
Il confirma d'un signe de tête.
— Tu veux que l'on parte, peut-être ? demanda gentiment Sally.
— Non, c'est bon, je suis avec mes amis un peu plus loin ! répondit-il en agitant les mains.
— C'est gentil.
— Tu as besoin d'aide pour descendre ton bagage ? questionnai-je.
— Je, euh, oui je veux bien...
Il pénétra à l'intérieur du compartiment. Sally et moi nous levâmes pour l'aider.
— C'est laquelle, ta valise ? demanda Sally.
— Celle-là, fit le garçon en pointant du doigt une malle calée au-dessus d'une autre.
Aussitôt, nous entreprîmes de descendre la valise du filet à bagages en faisant attention de ne pas la faire tomber. Nous la posâmes par terre.
— Merci beaucoup ! dit le jeune garçon en souriant.
— C'est rien, répondit Sally en étirant son dos.
Je jetai un coup d'œil à l'étiquette de la malle. Joshua Jenkins.
— J'aime bien ton prénom, lâchai-je soudain.
Joshua leva les yeux vers moi et fronça légèrement les sourcils. Je désignai du menton sa malle.
— Ah, merci, c'est gentil !
Ce petit pétillait de bonheur et de malice. Il était adorable.
— Et toi, c'est comment ? me demanda-t-il tandis qu'il farfouillait dans sa malle.
— Lizzie ! me présentai-je.
— C'est joli.
Je souris.
— Tu es venu chercher quoi ? demanda Drago, marquant sa première intervention depuis que Joshua était arrivé.
— Mes cartes de Chocogrenouille, pour les échanger avec celles de mes amis !
— Ah...
— Eh, je le fais aussi, défendit Sally. D'ailleurs, petit...
— Joshua, lui glissai-je, faisant sourire le concerné.
— Joshua. Tu veux pas me faire voir les tiennes ? On échange ?
— Si tu veux !
— Super !
Sally sortit ses cartes de sa poche et les étala sur la banquette à côté d'elle. Joshua referma sa malle, l'enjamba et vint se placer en face d'elle, ses cartes dans la main.
— Ça, c'est tous mes doubles, dit-il.
— Toutes les miennes sont là...
Je pouffai. Joshua avait autant de doubles que Sally avait de cartes en tout.
— Oh, tu as Gwenog Jones ! s'exclama Sally. C'est la capitaine des Harpies de Holyhead, mon équipe préférée de tous les temps !! Je rêve d'avoir sa carte, elle est trop géniale !...
— Tu fais du Quidditch ? demanda Joshua, l'air surpris.
Sally hocha la tête.
— Je suis dans l'équipe de Serdaigle ! répondit-elle.
— Oh, c'est cool ! Du coup, pour Jones, je veux bien te l'échanger contre Circé, c'est une des seules que je n'ai pas.
Sally grimaça.
— Oh... J'adore cette carte. Et je ne l'ai qu'en un seul exemplaire.
Joshua parut réfléchir un instant.
— Tiens, dit-il finalement en lui tendant la carte de Jones. Je veux bien te la donner. Mais dès que tu as d'autres cartes, préviens-moi ! On fera d'autres échanges.
Les yeux de Sally s'illuminèrent.
— C'est vrai ??
Joshua acquiesça et lui donna la carte. Sally la prit avec un sourire éclatant avant de déposer un baiser bruyant sur la joue du garçon.
— Merci, tu es génial ! s'extasia Sally.
— C'est rien... répondit Joshua, les joues rouges. Mais n'oublie pas de venir me voir si tu as d'autres cartes, plus tard ! Il m'en manque à peine cinq pour terminer ma collection.
— Ça marche ! J'essaierai de me procurer un double de Circé, d'ici là. C'est un plaisir de faire affaire avec toi.
— Tout le plaisir est pour moi, euh...
— Appelle-moi Capitaine Sally !
Joshua rit, et je levai les yeux au ciel.
— Bon, mon petit Joshua, les affaires t'appellent il me semble, dit alors Sally. Vas rejoindre tes amis, on s'occupe de ta valise.
— C'est vrai ?
Sally hocha la tête.
— Oh, merci beaucoup ! À bientôt, alors ! Au revoir, Captain Sally ! lança-t-il en faisant un salut militaire.
Sally l'imita et Joshua disparut. Nous nous occupâmes de ranger sa valise.
— Très mignon, ce petit, fit Sally en se rasseyant.
— Oui, vraiment. Dray, un petit mot ?
— ... Tu collectionnes encore les cartes de Chocogrenouille à ton âge, Sally ?
— Eh ! Y a pas d'âge, pour ça !
J'éclatai de rire.
Le reste voyage se déroula dans la bonne humeur. Cependant, il y eut un moment où les discussions retombèrent. Je m'endormis sur l'épaule de Sally, elle-même assoupie contre la vitre. Drago dormit moins longtemps que nous, il avait déjà les yeux ouverts lorsque je me réveillai.
///
Nous arrivâmes à Poudlard en soirée. Il faisait doux, pour un premier septembre. Après avoir embrassé et promis à Drago de revenir le voir le lendemain, nous allâmes retrouver nos amis. Ron et Hermione étaient déjà repartis vaquer à leurs occupations de préfets et Harry semblait s'ennuyer à mourir. Ginny et Luna partirent devant, discutant joyeusement — enfin, Ginny discutait et Luna écoutait. Je partis récupérer Ruby que je gardai contre moi. En revenant, je posai une main sur l'épaule de mon frère pour le réconforter. Il m'adressa un léger sourire. Sally et moi marchâmes à sa suite jusque sur le quai, où nous attendîmes nos amis préfets. Ils ne tardèrent pas à arriver avec Pattenrond et Coquecigrue. Nous pûmes alors rejoindre les diligences. Alors que je marchais avec Harry, il s'arrêta subitement, le regard fixé devant le siège où le cocher aurait dû prendre place.
— Harry ? Qu'est-ce que tu fais ?
— C'est quoi ça ?
— Ça quoi ? Dépêche-toi, il faut y aller !
— Ça, qui tire la diligence ! C'est... bizarre.
Je m'approchai de lui pour me mettre à son niveau.
— ... Y a rien qui tire la diligence, Harry. Elle a toujours avancé toute seul.
Il fronça les sourcils, le regard toujours dans le vide, puis se tourna vers moi en baissant les yeux.
— Ouais. Ouais, t'as raison. Allons-y.
Je fis une moue embêtée et m'accrochai à son bras. Ça me désolait de le voir aussi mal.
Nous montâmes dans la diligence l'un après l'autre et celle-ci démarra automatiquement. Luna fixait Harry de ses grands yeux bleus. À priori, elle l'avait entendu parler des "choses" qui tirent la diligence. Soudain, elle se pencha vers lui.
— Tu ne deviens pas fou. Je les vois aussi. Je les vois depuis que je suis arrivée ici. Ne t'inquiète pas, tu es aussi sain d'esprit que moi.
— Ah, vraiment ? marmonna Harry, à moitié intéressé.
Luna acquiesça.
La diligence arriva bientôt au château. Je descendis avec Ruby et rejoignit Sally, qui me partagea son châle à cause de la brise fraîche.
Nous pénétrâmes rapidement dans la Grande Salle. Je me séparai de Sally qui suivit Luna jusqu'à la table des Serdaigle, et me dirigeai moi-même vers celle des Gryffondor. De l'autre côté de la salle, Drago me regardait. Je lui adressai un signe de la main qu'il me rendit. Je m'assis à table à côté d'Harry. La cérémonie de Répartition ne tarda pas à commencer. J'appuyai ma tête dans ma main, attendant impatiemment la fin pour pouvoir manger. J'étais morte de faim.
Après la Répartition, Dumbledore s'avança derrière son pupitre orné d'un hibou.
— Bonsoir à tous ! Je souhaite tout d'abord la bienvenue aux nouveaux, et à nos plus anciens élèves : bon retour parmi nous ! Comme vous le savez, il y a un temps pour les discours, et ce n'est pas maintenant. Alors, bon appétit !
Il eut à peine terminé sa phrase que les différents mets remplirent les plats dorés. Je me jetai sur le rosbeef et les pommes de terre et engloutissai le tout. Cette attitude me valut une remarque amusée d'Hermione :
— Eh bien, Liz, tu es en train de te transformer en Ron ?
Je la fixai longuement avant d'éclater de rire. Harry ne tarda pas à me suivre.
— Hein ? lâcha Ron en relevant la tête, la bouche pleine.
— Laisse tomber, rit Hermione.
Il haussa les épaules et se replongea dans son assiette. Notre fou rire redoubla. Le retour de Dumbledore à son pupitre nous obligea à nous calmer.
— Maintenant que nous sommes en train de digérer un autre de nos somptueux festins, je vous demande de m'accorder quelques instants d'attention afin que je puisse vous donner les traditionnelles recommandations de début d'année. Les nouveaux doivent savoir que la forêt située dans le parc est strictement interdite d'accès. Il ne serait d'ailleurs pas inutile que quelques-uns de nos anciens élèves s'en souviennent aussi.
Je me sentis étrangement visée. Harry, Hermione, Ron et moi échangeâmes un regard.
— Mr Rusard, le concierge, m'a également demandé de rappeler pour la quatre cent soixante-deuxième fois selon lui, que l'usage de la magie dans les couloirs entre les heures de cours n'est pas autorisé, et que beaucoup d'autres choses sont également interdites, dont la liste est affichée sur la porte de son bureau.
Cette année, nous accueillons deux nouveaux professeurs. J'ai le plaisir de vous annoncer le retour du professeur Gobe-Planche, qui remplacera temporairement le professeur Hagrid pour le cours de Soins aux Créatures magiques.
Je fronçai les sourcils. Je ne me rappelai pas avoir vu Hagrid sur le quai, tout à l'heure. Où était-il ? Lui était-il arrivé quelque chose ?
— Je suis également heureux d'accueillir le professeur Ombrage, qui assurera les cours de Défense contre les Forces du mal. Je suis sûr que vous vous joignez à moi pour lui souhaiter bonne chance.
Il y eut quelques applaudissements timides. Je cherchai à la table des professeurs qui pourrait ressembler au nouveau professeur de Défense contre les Forces du mal. Je remarquai une petit femme potelée, assise tout à droite. Elle avait un sourire carnassier et un visage ressemblant à la tête d'un crapaud, mais le pire était sa tenue : elle était vêtue de rose de la tête aux pieds. Elle avait même un énorme nœud rose dans son brushing brun. Tout en elle me répugnait. Alors que Dumbledore s'apprêtait à parler des sélections de Quidditch, elle le coupa en toussotant — un hum hum aiguë qui me donna des frissons de dégoût.
Dumbledore se tourna vers elle, surpris. Elle prit ceci comme une invitation à parler et se leva de toute sa petite hauteur.
— Elle était à mon audience, nous chuchota Harry. Elle travaille pour Fudge.
Je fronçai les sourcils. Il semblerait que la relation de confiance établie entre Fudge et Dumbledore n'était plus qu'un souvenir...
— Merci, cher directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue, dit-elle d'une voix mielleuse qui sonnait terriblement faux. Et quel plaisir de voir tous ces joyeux petits visages levés vers moi. Je suis sûre que nous deviendrons de très bons amis.
— Compte sur moi, murmurai-je.
— Le Ministère a toujours accordé à l'éducation des jeunes sorcières et sorciers une importante primordiale. Chaque directeur et directrice de Poudlard a apporté quelque chose de nouveau en accomplissant la lourde tâche de gouverner cette école historique et c'est ainsi qu'il doit en être car l'absence de progrès signifie la stagnation et le déclin.
Je réprimai un bâillement.
— Mais, le progrès pour le progrès ne doit pas être encouragé. Préservons ce qui doit être préservé ; améliorons ce qui doit être amélioré ; et supprimons les pratiques qui devraient être... interdites.
Elle laissa échapper un petit rire aiguë et alla se rasseoir.
— Merci, professeur Ombrage, pour ce discours très éclairant, fit Dumbledore d'un ton poli.
— Éclairant ? marmonna Ron. C'est du blabla !
— Je trouve au contraire que ça nous a appris beaucoup de choses, contredit Hermione. Non pas que c'était captivant mais, oui, c'était éclairant.
— Comment ? Qu'est ce que ça veut dire ? demanda Harry.
— Ça veut dire que le Ministère a décidé d'intervenir dans les affaires de Poudlard, expliquai-je. Et pour ce faire, il envoie une sorte de bonbon rose insupportable. On est pas sorti de l'auberge...
Un brouhaha ne tarda pas à s'élever autour de nous, signe que l'on devait quitter la Grande Salle pour monter dans les dortoirs. Je partis avec Harry tandis que Ron et Hermione s'occupaient des première année. Devant la Grosse Dame, je donnai le mot de passe préalablement confié par Hermione et nous pénétrâmes dans la Salle Commune. Il y régnait une ambiance tendue. Nous nous approchâmes de Dean et Seamus, les camarades de dortoir d'Harry et Ron.
— Alors, ces vacances ? leur demanda Harry d'un air faussement enjoué.
— Pas mal, répondit Dean. Mieux que celles de Seamus.
— Ah bon ? Pourquoi ?
— Ma mère ne voulait pas que je revienne, expliqua Seamus d'un ton sec.
— ... Pourquoi ?
— Oh, laisse-moi réfléchir... À cause de toi ! La Gazette du Sorcier raconte plein de trucs sur toi, et sur Dumbledore aussi !
— Et ta mère y croit ?
— Personne n'était là quand Cédric est mort !
— Eh bien tu n'as qu'à lire la Gazette du Sorcier comme ton idiote de mère et tu sauras tout ce que as besoin de savoir ! répliqua Harry.
— Harry, stop, glissai-je entre mes dents en le tirant par la manche.
— Ne t'en prends pas à ma mère !
— Je m'en prendrais à tous ceux qui me traitent de menteur !
— Non mais il est fou ! Vous entendez ça ? Lizzie, tu crois à tout ce qu'il raconte sur Tu-Sais-Qui ?
— Évidemment, que j'y crois ! m'insurgeai-je. Harry ne pourrait jamais mentir sur ça !
— Alors tu es complètement folle toi aussi !
— Seamus, arrête ! le réprimanda Dean.
Je serrai le poing, prête à répliquer mais Harry s'en chargea à ma place :
— N'insulte plus jamais ma sœur, compris ?
— Alors retire ce que tu as dit sur ma mère !
— STOP ! hurla Dean. Je pense qu'on a compris !
Harry tourna les talons et monta les escaliers.
— Il faut que tu calmes ton ami, Dean, dis-je sèchement. Il a tendance à dire n'importe quoi quand on le laisse trop parler.
Je suivis mon frère et le retrouvai devant la porte de son dortoir. Je le pris dans mes bras pour le réconforter. Il était tendu comme jamais. Il posa son menton sur mon crâne et souffla rageusement.
— Ne fais plus attention, dis-je à voix basse. Il est idiot.
— Je ne mens pas. Je sais ce que j'ai vu. Il n'a rien vécu, rien du tout.
— Je sais... Mais n'oublie pas que tu nous as, nous. Nous te croyons sur parole, Harry. Nous faisons confiance et nous te soutenons, tout comme l'Ordre le fait. Tu n'es pas seul.
☆★☆★☆
BON
j'ai dû ENTIÈREMENT réécrire ce chapitre et ça m'énerve parce que j'étais entièrement satisfaite de la première version, alors que celle-ci me laisse perplexe.
Mais bon, tant pis.
J'espère qu'il vous plaît quand même !
Je comptais le poster samedi mais au final je vais faire ça maintenant, hors de question de tout reperdre
Déjà que j'ai failli perdre toutes mes histoires, j'étais à deux doigts de fondre en larmes
Fin bref, je vous dis à bientôt 💚
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