Chapitre 10
Le lendemain, je dus m'afficher avec les yeux rouges à cause de l'insomnie que j'avais faite. Je tenais à peine debout.
Après ma discussion, je me rappelle avoir dormi jusqu'à cinq heures et être restée éveillée sans refermer l'œil. J'étais fatiguée. Vraiment trop fatiguée pour rester concentrée. D'autant plus que je n'avais bu qu'un verre de jus de citrouille pour le petit-déjeuner. Mes amis n'arrêtaient pas de me jeter des regards inquiets. Selon Hermione, j'étais pâle.
En Défense contre les Forces du mal, j'ai fait un malaise. C'était prévisible. Je ne suis pas tombée dans les pommes, juste effondrée au sol. Ça tournait autour de moi. Le Professeur Lupin a demandé à quelqu'un de surveiller la classe et m'a emmené lui-même à l'infirmerie. Il avait l'air vraiment inquiet. Madame Pomfresh m'a donné un bouillon à avaler et a chassé Lupin, soit disant parce que je devais prendre du repos. C'était une simple crise d'hypoglycémie mais elle a préféré me garder pour la journée. J'ai pu rattraper ma nuit.
Le soir, lorsque je pus revenir dans la tour des Gryffondor, je remarquai que le portrait de la Grosse Dame avait été remplacé par celui du chevalier du Catogan, un timbré en armure qui provoquait tout le monde en duel.
— Quel est le mot de passe, jeune damoiselle ?, cria-t-il lorsque j'arrivai devant lui.
— Je ne le connais pas, j'ai été à l'infirmerie toute la journée. Mais je suis à Gryffondor, regardez mon blason !
— Qui me dit que vous n'êtes pas une vile traître et que vous n'essayez pas de vous introduire en douce ?
— J'ai vraiment une tête à vouloir faire ça ?
— Je vous pourfendrai avant que vous n'ayez pu faire le moindre geste, sorcière !, menaça-t-il en dégainant son épée.
OK, il s'emballe très rapidement.
— Puisque je vous dit que je suis à Gryffondor !
Le chevalier continuait son monologue alors que je commençai à me dire si je n'allais pas devoir passer la nuit dehors.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?, lança une voix derrière moi.
Dean Thomas arriva à côté de moi.
— Ce crétin ne veut pas me laisser entrer., marmonnai-je entre mes dents.
— Ah, je vois... Fontaine de la Bonne Fortune !
Aussitôt, le portait pivota pour nous laisser entrer.
— La Fontaine de la Bonne Fortune ? Comme dans le conte ?, demandai-je, surprise tandis que nous pénétrions dans le couloir qui menait à la Salle Commune.
— Effectivement., confirma Dean avec un sourire. Tu connais les Contes de Beedle le Barde ?
— Bien sûr ! Ma mère me les lisait tous les soirs. La Fontaine de la Bonne Fortune est mon préféré.
— Je préférais celui de la Marmite Sauteuse, il était marrant.
Je lui souris.
— Bon, bah, salut., dit-il en rejoignant ses amis.
— Salut., répondis-je une fois seule.
Je secouai la tête et me dirigeai droit sur Harry, Ron et Hermione, toujours au même endroit.
///
À l'approche du premier match de Quidditch, Harry rentrait de plus en plus tard le soir. Dubois était décidé à gagner ce match contre les Poufsouffle, surtout depuis qu'ils avaient une nouvelle équipe avec pour capitaine Cedric Diggory, qui jouait au poste d'Attrapeur. Diggory avait monté une équipe d'athlète et Olivier s'inquiétait pour la coupe. Il arrêtait toujours Harry dans les couloirs pour lui donner des conseils. Un jour, alors que Rogue remplaçait le Professeur Lupin pour son cours du vendredi, il arriva en retard, ce qui mit Rogue en rogne. Il lui a enlevé dix points pour son retard, puis encore cinq parce qu'Harry ne s'était pas assis à sa demande.
— Comme je vous le disais avant que Monsieur Potter ne nous interrompe, le Professeur Lupin n'a laissé aucune indication sur les sujets qu'il vous a fait étudier jusqu'à présent..., reprit-il avec un ton empli de mépris.
— Nous avons étudié les épouvantards, les strangulots..., commença Hermione.
— Taisez-vous., cracha Rogue. Je ne vous ai rien demandé. Je voulais simplement mettre en lumière le manque d'organisation du professeur Lupin.
Je lui jetai un regard noir.
— C'est le meilleur professeur de Défense contre les Forces du mal que nous ayons eu., répliqua Dean.
— Vous vous contentez de peu. Lupin ne vous surcharge pas de travail. Apprendre à se défendre contre des strangulots est du niveau d'un élève de première année. Aujourd'hui nous allons plutôt étudier... les loups-garous., dit-il en ouvrant le manuel au dernier chapitre.
— Mais Monsieur, nous ne devrions pas faire les loups-garous aussi vite..., intervint Hermione à côté de moi.
— Miss Granger, il me semble que c'est moi qui donne ce cours, pas vous. Et je vous demande d'ouvrir vos livres à la page 394. Immédiatement !, aboya-t-il.
Je tournai les pages du mien d'un mouvement saccadé dû à ma colère.
— Qui peut me dire quelle est la différence entre le loup-garou et le vrai loup ?
Hermione leva aussitôt la main, mais Rogue fit exprès de l'ignorer.
— Personne..., soupira-t-il avec un rictus. Alors Lupin ne vous a même pas enseigné les distinctions élémentaires entre...
— On vous a déjà dit que nous n'avions pas encore étudié les loups-garous !, s'exclama Parvati Patil. On en est encore aux...
— Silence !, coupa Rogue. Eh bien, je n'aurais cru voir un jour une classe de troisième année incapable de reconnaître un loup-garou.
— S'il vous plaît, monsieur., insista Hermione. Il existe de petites différences entre le loup-garou et le vrai loup. Le museau du loup-garou est...
— C'est la deuxième fois que vous parlez sans y avoir été invitée., l'arrêta Rogue. Votre attitude coûtera cinq points à Gryffondor, Miss-je-sais-tout.
Hermione baissa la tête, écarlate. Tout les élèves présents dans la pièce jetèrent des regards noirs au professeur Rogue mais je fus la seule assez révoltée au point de refermer mon livre d'un geste rageur et de le fourrer dans mon sac avant de me lever, renversant mon pot d'encre au passage.
— Puis-je savoir ce qu'il se passe, Miss Potter ?, demanda Rogue d'un ton sévère alors que je marchai d'un pas rapide vers le fond de la salle.
— Il se passe que je n'assisterai en aucun cas à votre cours, Professeur., répondis-je sans le regarder. J'espère que cela ne vous pose pas de problème.
Je quittai la salle sans lui laisser le temps de répondre et continuai ma course jusqu'au bord du lac noir, où je m'adossai à un arbre en soupirant. Je tremblai tant j'étais énervée. L'entendre insulter Lupin m'avait mise en colère, mais qu'il insulte Hermione, ça, je ne pouvais pas laisser passer.
— Tu ne devrais pas être en cours, toi ?, me demanda quelqu'un derrière moi.
— Tiens, salut Dray. Je suis sortie de cours.
— Pourquoi ?
— C'est Rogue. Il a insulté Hermione de Miss-je-sais-tout. Je sais ce que tu vas me dire, c'est pas faux, et blablaba mais il n'a pas à le faire... Enfin, je veux dire, c'est un professeur ! Normalement il n'aurait même pas de préférence à avoir entre les maisons, alors insulter un élève parce qu'il ne l'aime pas c'est inacceptable !
— Tu ne t'arrêtes jamais de parler, n'est-ce pas ?
— Que... Quoi ? Drago !
Il s'assit à côté de moi.
— Je t'ai écoutée, ne prend pas cet air indigné. Mais bon, que veux-tu que je te dise... C'est Rogue.
— Il n'a jamais manifesté une quelconque haine envers moi mais là je crois que j'ai signé mon arrêt de mort.
— Qu'est-ce que tu lui as dit exactement ?
— Que je voulais pas assister à son cours.
— C'est tout ?
— Oui, mais je crois que c'est déjà assez. J'ai un peu peur du moment où je vais revenir en cours de potions.
— Tu peux.
— Drago ! Essaie de me remonter le moral au lieu de me le plomber.
— Désolé.
— Qu'est-ce que tu fais là toi, sinon ?
— À cause de mon bras je ne peux pas participer au cours de Botanique.
— Petite nature. Ça fait un mois qu'il est rétabli, ton bras.
— Moi je le sais. Toi aussi. Mais les autres ne le savent pas.
Je roulai des yeux, amusée.
— Ça veut dire qu'on va passer une heure tout les deux., reprit-il.
— Ça te dérange tant que ça ?
— Bien sûr que non. Ça faisait longtemps.
— Qu'est-ce que tu racontes de beau ?
— Pas grand chose. Et toi ?
— Pas grand chose. On a vraiment des vies palpitantes.
— Je ne te le fais pas dire.
Je ris doucement.
— C'est quand la prochaine sortie à Pré-au-lard ?, demandai-je.
— Début décembre, je crois. Tu voudrais qu'on y aille ensemble ?
— Plutôt qu'on se retrouve là-bas, si ça ne te dérange pas. À la Cabane Hurlante ? C'est la seule chose que je n'ai pas vu dans le village.
— Pas de problèmes. Tu sauras y aller ?
— Je me débrouillerai. Je demanderais à Sally.
— Sally ?
— Sally-Anne Perks, à Serdaigle. C'est pour ainsi dire ma meilleure amie avec Hermione.
— Je crois que je vois qui c'est. C'est la nouvelle poursuiveuse de l'équipe de Quidditch de Serdaigle ?
— Elle est entrée dans l'équipe ?, m'exclamai-je d'une voix forte. Et elle ne m'a rien dit ?! Elle va m'entendre !
— Tous aux abris !, plaisanta Drago.
— Ce n'est pas drôle ! Je l'ai encouragée tout l'été de postuler à la rentrée, et elle a fait ça dans mon dos... Viens, Dray, on va la chercher. Elle a un trou à cette heure-là.
Je me levai et me dirigeai vers la cour du château, entraînant Drago avec moi. Elle était assise avec Luna Lovegood et Anthony Goldstein.
— SALLY-ANNE PERKS !, criai-je.
Elle leva la tête précipitamment, surprise. Drago éclata de rire.
— Il fait qu'on parle !, repris-je en arrivant près d'elle.
— Tiens, salut Lizzie.
— Bonjour Anthony. Salut Luna !
— Bonjour !
— Je vous emprunte votre meilleure amie un instant.
— Qu'est-ce qu'il t'arrive, Liz' ? Et pourquoi tu traînes avec Drago Malefoy ?
— C'est mon ami, mais là n'est pas la question., dis-je en l'entraînant un peu plus loin. D'ailleurs, Drago, je te présente Sally-Anne, ma soit-disant meilleure amie.
— Pourquoi "soit-disant" ? Bien sûr que je suis ta meilleure amie.
— Alors pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais entrée dans l'équipe de Quidditch ?
Elle écarquilla les yeux, effarée.
— Co-comment tu as su ?
— On s'en fiche ! Le problème c'est que tu ne m'as rien dit !
— Lizzie, calme-toi ! J'ai une bonne raison, crois-moi. Je voulais te le dire au début, mais je me suis dit que ce serait mieux que tu aies la surprise en me voyant jouer pendant un match.
— C-c'est vrai ? Tu voulais me faire une surprise ?
— Oui... J'ai postulé pour toi, et quand j'ai vu que j'ai été prise j'ai eu cette idée. Tu ne m'en veux pas trop ?
Je la pris dans mes bras.
— Non, pas du tout.
— J'aurais préféré que tu le découvre autrement...
— C'est pas grave. Je suis fière de toi. Tu vas assurer.
— Merci, Liz'. T'es la meilleure.
☆★☆★☆
J'espère que ce chapitre vous a plu ! J'ai eu l'idée de faire entrer Sally dans l'équipe au dernier moment, je me suis que ce serait cool pour elle. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé. À bientôt.
P-S : MERCI ÉNORMÉMENT POUR LES 1,5k💜🎉
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