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2 Retour au bercail !



Dans un mois, c'est Noël. Mais comme j'ai toujours eu ce fichu TOC de prévoir mes achats beaucoup trop à l'avance de peur d'oublier un truc ou de ne plus avoir le budget, j'ai déjà acheté tous les cadeaux pour Jules, mon ex petit ami depuis une semaine déjà.

Alors, autant les chaussettes taille 44 où est inscrit « Beau Gosse » passent encore pour mon père, autant l'huile de massage érotique, je ne peux certainement pas l'offrir à ma mère. Elle serait capable de cuisiner avec. Par contre, le coffret dvds des films Marvel, c'est le présent idéal pour Simon, mon petit frère de douze ans. Il allait être trop content. Comme quoi, le malheur des uns fait vraiment le bonheur des autres parfois.

—Lise, ce carton, je le mets où ? me demande mon père, essoufflé comme un bœuf.

—Euh attends, il y a écrit quoi dessus ?

—Hé ho, il pèse une tonne. Tu m'as pris pour Thor ou quoi ?

Je le reluque de la tête aux pieds en m'attardant sur son ventre bedonnant puis sur son crâne chauve.

—Ah çaaaaa non, tu n'es malheureusement pas Thor, grommelé-je blasée. Pose-le là, merci p'pa.

Il met le carton à côté des cinq autres.

—Sinon, tu viens nous aider quand tu veux, hein ? souffle t-il avant de repartir décharger le reste.

Je ne lui réponds pas. Perdue dans mes pensées, je promène mon regard autour de moi. La tapisserie orange est moche et il y a toujours cette grosse tache marron juste sous la fenêtre. C'était à cause de Sophie, l'une de mes meilleures amies qui, dans un geste maladroit, avait renversé sa canette de coca-cola posée sur le rebord. On devait avoir quinze ans à l'époque. Et voilà que dix ans plus tard, je réaménage ici.

Cela fait drôlement bizarre de retourner vivre dans la maison familiale.

Seulement, lorsqu'on navigue de contrats d'intérim en contrats d'intérim sans jamais avoir l'assurance de pouvoir payer le loyer à la fin du mois, on n'a pas vraiment le choix. Disons qu'avec Jules et nos deux salaires, on s'en sortait, mais là, étant redevenue célibataire, c'est compliqué. Il me faut un peu de temps pour me retourner et réfléchir à comment j'envisage la suite, le post-rupture, ma nouvelle vie.

Du coup, après trois années d'indépendance et de vie conjugale, retour à l'envoyeur !

—Miaou, me console mon chat Perlipopette.

Il se met à frotter son museau contre ma jambe.

Je l'attrape et le serre fort contre moi avant de lui susurrer à l'oreille :

—Oui, on est d'accord, ça craint. Mais tu verras, on va vite retomber sur nos pattes.

Il se met à ronronner, ses prunelles jaune cuivré rivées sur moi.

—Tu vas te plaire ici, et en plus, il y a un jardin. Tu vas enfin découvrir la vie sauvage, mon gros.

—Miaou.

—Je sais, je sais, il va falloir que tu t'habitues toi aussi. Mais s'il te plait, ne pisse pas sur le nouveau canapé de mes parents, tu vas finir en descente de lit sinon.

—Miaou.

—Ouais, tu répètes « miaou » et après, tu n'en fais qu'à ta tête, je te connais.

Je fronce les sourcils. Voilà qu'il se contorsionne dans tous les sens pour que je le lâche puis, comme s'il n'était pas content que je le sermonne, disparaît sous l'armoire.

—Quel sale caractère !

—Tu parles à qui ? apparait ma mère dans l'embrasure de la porte.

—À Popette.

—Oui et bien, j'espère qu'il ne fera pas de bêtise ton chat, anticipe-t-elle, après avoir posé une couverture pliée sur mon lit. Tiens, je sais que tu es frileuse, j'ai pensé qu'une deuxième ne serait pas de refus.

—Merci maman.

—Tu es contente de retrouver ta petite chambre ?

—Je ne sais pas si c'est le terme qui convient...

Au même moment, mon petit frère Simon débarque en trombe.

—Hé Lise, j'peux prendre ta télé ?

—Pourquoi ?

—Ben, pour jouer à la PS4. Elle est dix fois plus grande que la mienne.

—Ouais et moi après, je fais comment pour m'apitoyer sur mon sort devant Netflix ou Amazon Prime ? Ma télé, tu vois, c'est tout ce qui me reste dans la vie, je commence à sangloter.

Gêné, il hausse les épaules avant de prendre ses jambes à son cou plutôt que de devoir discuter avec sa grande sœur de peine de cœur et chagrin d'amour.

—Hé, je ne vous dérange pas là ? beugle tout à coup mon père en venant déposer un énième carton. Aller, on se bouge, venez m'aider, non mais oh.

Cinq heures et une dizaine de courbatures plus tard, mon déménagement est enfin terminé et ma chambre presque entièrement rangée. Je suis HS et je pue la transpiration. Un bon bain me fera le plus grand bien. Sauf que je ne vis plus dans mon appartement avec Jules désormais, et que je dois cohabiter avec un couple de quinquagénaire et un préado de douze ans.

Lorsque j'ouvre la porte de la salle de bain, j'ai le droit à un spectacle aussi comique que perturbant. Simon en train de faire des pompes en slip sur le tapis au pied de la baignoire.

—Euh, c'est quoi ça ? je m'exclame, le front plissé.

Tout en continuant sa séance de sport improvisée, il me répond, concentré, qu'il veut des tablettes de chocolat et non pas finir comme papa.

Je pouffe.

—Et tu crois que t'en as encore pour longtemps, parce que j'aimerais bien me laver, s'il te plait ?

—Plus que deux séries de dix et c'est good.

Je rigole de plus belle.

—Ok ok, je reviens d'ici cinq minutes.

Je referme soigneusement la porte derrière moi avant de retourner dans ma chambre.

Perlipopette est monté entre-temps sur le bureau et s'attèle à sa toilette.

—Et que ça brille, je lui dis, quand mon téléphone, posé à côté, se met à vibrer.

J'ai mis Bad romance de Lady Gaga en guise de sonnerie.

—Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh... Caught in a bad romance. Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh... Caught in a bad romance, chante-elle à tue-tête.

—Oui, allô ?

—Coucou poulette, c'est Juliette. Bon alors, comment se passe ton retour aux sources ?

—On fait aller.

Juliette, c'était mon autre meilleure amie.

J'en ai deux. Il y a Sophie, celle que je connaissais depuis l'école maternelle et qui avait aspergé de coca le mur de ma chambre, et puis Juliette, une grande brune rencontrée un peu plus tard lorsque nous étions au collège. Mon père s'amuse à nous appeler les trois mousquetaires. Une blague moins originale que celle-là, ça n'existe pas.

—Ouh toi, t'as le moral dans les chaussettes.

—Ben, ce n'est pas exactement ce qui était prévu au programme. C'est vraiment difficile psychologiquement de revenir en arrière comme ça, du jour au lendemain, me confié-je.

Je m'assois sur le rebord de mon lit.

—Et qu'est-ce qui était prévu ?

—Franchement Juliette, j'ai vingt-cinq ans et j'étais avec Jules depuis plus de quatre ans, je pensais donc davantage au mariage et à avoir des gosses qu'à retourner à la case départ, me lamenté-je. Je n'évolue pas, je régresse.

—Oh mais non ma Lise, il ne faut pas le voir ainsi, tu te trompes. Enfin, je comprends ce que tu ressens hein, mais vis-le plutôt comme un renouveau. Tel le phœnix, tu renais de tes cendres, ma poulette.

—Hum...

Je me laisse tomber en arrière sur le matelas.

—Mais si, mais si. C'est reculer pour mieux sauter, et ton prince charmant t'attend quelque part, j'en suis persuadée, poursuit-elle.

—Moi, je n'en suis pas aussi sûre que toi. J'en doute. Et puis d'abord, je ne veux plus jamais entendre parler des mecs.

—Cause toujours tu m'intéresses.

—Non, c'est vrai. J'ai assez donné.

—Genre ! Tu as à peine un quart de siècle, un tout petit quart, alors tes discours de mégère acariâtre, tu te les gardes pour tes vieux jours à l'hospice. Déjà que tu as un chat...

—N'importe quoi, je ne fais pas ma mégère acariâtre. Et quel est le rapport avec Popette ?

—Aucun rapport. Enfin, si, n'en adopte pas un deuxième. Un chat, ça passe encore, deux, c'est pathétique.

—Moi aussi je t'aime Juliette, merci de me remonter le moral, me renfrogné-je.

—Bon, je sais ce qu'il te faut.

—Quoi ?

—Une soirée filles. Demain, suggère-t-elle.

Je souffle.

—Oh non, j'suis fatiguée.

—Mais ce n'était pas une question, Lise. Allez, je te laisse, je vais prévenir Sophie. On passe te chercher demain à dix-neuf heures. Fais-toi bonne !

Et sans même attendre une quelconque réaction de ma part, elle raccroche.

—Liiiiise, crie à ce moment-là mon petit frère. C'est bon, j'ai fini, la salle de bain est liiiibre.

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