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6 - Une lueur

Quand j'étais jeune, je me réfugiais souvent dans le lit de ma mère, les nuits d'orages. Je lui tenais la main dans la noirceur sans la réveiller. Cela me rassurait et je me rendormais. Aujourd'hui, quand j'y repense, je suis certain qu'elle veillait sur moi, m'épiant sous ses paupières mi-closes, sans faire de bruit ; me laissant apprivoiser mes peurs avec son aide silencieuse. J'y puise encore ma témérité. Lorsque la nuit ou l'orage m'enveloppe : je plonge et l'obscurité m'accueille.

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    Le camion slalome sur la route.  Linda, s'agrippant au tableau de bord, crie pour réveiller Noah.  Tomas s'échine à reprendre le contrôle du véhicule.  La tête de Noah donne fortement sur la vitre de la portière.  Étourdi, le jeune homme ouvre les yeux dans ce tourbillon et s'accroche instinctivement à tout ce qu'il peut, oubliant la douleur aux bouts de ses doigts.  Le soleil est presque caché derrière les montagnes, il neige.  Les phares du camion zigzagants éclairent les flocons de neige, lançant leurs faisceaux à gauche et à droite. Difficile de se localiser dans ces conditions.

    Finalement, le moteur vrombit à plein régime, alors que le véhicule quitte la route en un vol plané vers le fossé à gauche du chemin.  Les passagers s'agrippent du mieux qu'ils le peuvent.  Tomas lève son pied de l'accélérateur et se cramponne au volant, espérant que le camion ne fera pas de tonneau.  Noah voit les arbres se rapprocher à toute vitesse et tout à coup c'est le choc, alors que les roues touchent le sol en faisant rebondir le véhicule qui poursuit sa route vers le bas de la pente.

    Surpris de leur atterrissage forcé - et surtout réussi - les passagers se sentent emportés dans une glissade forcenée.  Tomas tente de diriger le véhicule, à coups de frein et de braquages de volant, entre les congères et les arbres afin d'éviter la collision. 

- Accrochez-vous !  crie-t-il les mains crispées sur le volant.

- Eh !  Jeffrey !  Tu sais où tu nous mènes ?  crie Linda.

- Suis-moi ma belle !

    Le camion reprend un autre envol, accompagné des cris des passagers et du vrombissement du moteur.  Dans une gerbe de neige et de branches, l'équipage fait un vol plané et retombe une autre fois sur le sol, en rebondissant violemment sur ces pneus.  Le camion réaccélère de nouveau, continue sa route sur son élan et s'emboutit finalement dans un banc de neige au pied d'une falaise.  Le moteur s'arrête, il y a quelques secondes de silence où les trois passagers ont le temps de se regarder, ne croyant pas à leur chance.  Puis, une détonation retentit et les sacs de sécurité explosent en se gonflant, faisant sursauter Noah et ses compagnons.

- Dire que je venais de modifier la direction assistée pour avoir un meilleur contrôle, déplore doucement Tomas dans le silence qui suit.

- Au moins, tu sais qu'il vole bien ton camion, pouffe Linda.  Tu vas bien ?

- Oui, ça va.  Je crois m'être démis l'épaule gauche lors du premier choc.  Tu auras à me la replacer tantôt. Le sac gonflable m'a grillé la joue aussi... mais ça va.  Et toi ?

- Bien.  Un choc aussi à la tête et un poignet fragile, mais c'est tout.  Encore du sport extrême, hein Noah ?  Ça va ? ajoute-t-elle en se tournant vers le jeune homme qui les regardent, les yeux écarquillés.

- Merci ça va, répond-il d'une voix coassante.  Mais une seule chose : vous êtes cinglés !  Vous ne pouvez pas réagir à de telles choses comme tout le monde !

Le jeune, encore sous le choc, leur lance un regard noir en se passant la main dans les cheveux pour vérifier ses blessures. Une bosse douloureuse dans son cuir chevelu pulse sous ses doigts.

Noah remet son bonnet et croise les bras, boudeur et pousse un soupir en entendant les deux autres pouffer de rire.  Son irritation ne dure pas devant l'air soulagé - et aussi heureux d'être en un seul morceau - que prennent ses compagnons, Linda tenant le bras de Tomas, la tête levée vers le regard du rouquin.

- Au fond, j'avoue que c'était bien.  Ton camion fait un bon bobsleigh Tomas !  rajoute Noah avec un sourire.

- Tu es le digne fils d'Elros ! Un peu tête brûlée, mais moins que moi ! dit le géant roux en coupant le contact du véhicule.  Allez, préparons-nous à partir, nous devons être loin d'ici quand la tempête cessera !

- Nous allons marcher dans la tempête ! s'exclame Noah.

- Oui, répond Linda, elle n'est pas encore très forte et la neige effacera nos pas.  Mais avant je dois m'occuper de ton épaule Tomas.  Sors Noah, je dois aller à sa gauche.

- Linda, tu veux me faire ça maintenant ?

- Oui, on a besoin de tes bras pour transporter tout ce que tu as mis derrière.

- ... ?

- Oui, je sais que tu as apporté tes petits joujoux avec toi, réplique Linda face à l'air innocent que prend Tomas.

    La jeune femme pousse Noah dehors avant de sortir elle-même du camion et de se diriger vers la fenêtre que Tomas a péniblement ouverte de son seul bras valide.  Noah jette un coup d'œil dans la valise du camion et découvre sous une bâche solidement arrimée, entre autre bazar, une boîte d'explosif ! 

- Noah !  appelle Linda au jeune homme qui a de la misère à quitter sa trouvaille des yeux.  Et oui, c'est notre expert en feux d'artifice ! ajoute-t-elle pour toute explication.

- Tu verras, c'est pratique parfois ! ajoute Tomas avec un clin d'œil vers la femme.

- Allez Noah, reviens dans le camion et tiens-le par l'épaule droite en l'appuyant bien dans le siège, ordonne-t-elle en empoignant, par l'extérieur de la fenêtre, le bras de Tomas avec fermeté. Tomas, détend toi, sourit-elle au rouquin qui lui fait une grimace avec une certaine crainte dans ses yeux bleus.

    Noah s'exécute.  En empoignant l'épaule de Tomas, il réalise la force musculaire qui se cache sous le duvet du manteau.  Tomas le regarde et lui fait un sourire crispé :

- Je te préviens, petit, généralement je n'aime pas ça. 

- Prêt ? dit Linda en vérifiant la position de Noah et de Tomas et en agrippant fortement l'épaule et le bras gauche de Tomas tout en prenant appui sur la portière avec son pied. Okay ?  Détend-toi Tomas, ce ne sera pas long. 

- Ça, tu me l'as déjà dit !

- À trois...  Un... Deux...

Et elle tire de toutes ses forces, Tomas cri de douleur et manque de tourner de l'œil.  Noah, par la réaction de Tomas, s'est retrouvé entraîné malgré lui sous le tableau de bord et se remet debout tant bien que mal.

- À « trois » hein ?  grogne le rouquin en étirant son épaule, les yeux brillants.

- Comme ça, tu étais plus relaxe, sourit Linda.  Ça va Noah ?

- Je le saurai pour la prochaine fois !

- Bon, allez on emballe tout et on quitte avant la pleine noirceur, décide Tomas après une ou deux grandes respirations et quelques tractions du bras. On a environ deux heures de pénombre devant nous.

- Ce sera assez pour se rendre à l'entrée selon moi, décide Linda.

- C'est toi la navigatrice !

*************

- Désolé, je ne trouve plus de repères, soupire Linda.

- Nous ne pouvons rester à découvert pour la nuit, dit Tomas.  La seule solution que nous ayons c'est de revenir sur nos pas, là où nous avons vu l'entrée de la rivière asséchée dans la falaise.

- Tu n'y pense pas, c'est à une heure d'ici et nous risquons de nous perdre si nous quittons la faille.

- La faille !  Voilà déjà une heure que nous la suivons d'est en ouest et aucune trace de l'entrée.  Il me semblait que ta mémoire était infaillible, reproche Tomas.

- Oui, mais je ne suis pas un appareil de localisation électronique, tu sais !  Il y a eu des éboulements et la végétation a poussé. En vingt ans, les lieux ont changé !  De plus, avec cette noirceur, cette neige, ce vent et nos lampes qui se sont épuisées !

    Linda est face à Tomas, le regard lourd, les poings crispés et la mâchoire dure.  Elle n'aime pas se montrer faible, Tomas le sait.

- Okay, désolé ! admet Tomas en levant ses mains en signe d'apaisement.  Je l'avoue, ma lampe n'était pas à l'abri des chocs et de plus, il fait un froid de loup.  Je sais que ce n'est pas de ta faute, rajoute Tomas d'un ton plus conciliant, en poussant un doux soupir.

    Linda observe l'air contrit de Tomas et se radoucit.  Ses yeux plongent dans le regard bleuté de son ami terrien.  Ils sont proches depuis toutes ces années, ayant gardé le contact, quoique moindrement qu'à une certaine époque où il y eut un plus... Ce plus, Tomas y songe fréquemment depuis un certain temps.  Cette nouvelle menace des Stotelss est l'occasion pour lui de renouer avec la Mistrale, sa Mistrale.  Instinctivement, ils se rapprochent l'un de l'autre, les mains de Tomas se posent sur les épaules de Linda, secouant la neige qui s'y est accumulée.  Il se penche vers le côté de son visage pour lui murmurer : « Je m'excuse de t'avoir embêté Linadar."  Puis, avec un doux sourire, le colosse roux fixe les beaux yeux clairs de la blonde, s'y perdant encore et encore.  Il pose timidement son front sur le sien, les nuages de leur haleine se mêlent.  Linda en profite pour se réfugier entre ses larges bras en reniflant un peu. 

- Tu es l'un des rares à penser à m'appeler ainsi, murmure-t-elle, à bout de force.

    Tomas resserre son étreinte et pose ses lèvres sur le front glacé de la femme. 

- C'est ainsi que tu t'es présenté à moi, Linadar Vanesh Her, Mistrale et pilote de navette et astronavigatrice et bras droit d'Elros Eeltor Hias et ...

- Stop, je n'en ai pas dit tant ! murmure la femme avec un petit sourire.

- Non, mais avec le ton que tu utilisais, c'était pire ! dit doucement Tomas, heureux d'entendre glousser Linadar.

- Il manque un descriptif important, rajoute-t-elle, après un silence, en le regardant dans les yeux.

- Lequel ?

- Amie du lieutenant Tomas Jeffrey, ajoute-t-elle avec un doux sourire.

- ...

- Non ?  hésite Linadar en se redressant pour scruter le regard de Tomas, un peu inquiète de sa réponse.

- Juste "amie" ?

- ...

- Pourquoi pas compagne ? demande Tomas un peu plus douloureusement qu'il ne l'aurait voulu. 

- Ex...  Si mes souvenirs sont exacts, répond-elle en baissant les yeux.

    Tomas prend le menton de Linadar dans sa main et relève les beaux yeux brillants de la Mistrale vers lui.

- Tu m'as drôlement manqué tu sais.  J'ai été le plus con des hommes à l'époque de te laisser.  Il fait un peu froid pour des explications, mais pas pour te présenter mes excuses.  Je t'ai blessée et je mérite ta rancœur. 

- Je n'ai plus de rancœur envers toi Tom.  William m'a aidé à comprendre le fossé qui nous séparait à cause de mes idées et de mes jugements.  Mais oui, il nous faudra un meilleur climat pour nous expliquer.  Car moi aussi, je te dois des explications.  Mon comportement a été, disons-le, fichtrement hautain et indépendant.

- Mais je n'ai rien à te pardonner, mais...

- Oui...

- Accepterais-tu de porter le titre d'amie pour le présent ? 

- Volontiers Tom, sourit Linda.  Et pour le futur ?

- Nous aviserons, répond Tomas en refermant ses bras à nouveau sur la jeune femme.

    Ils restent ainsi un moment, exploitant leur chaleur réciproque.  Ils recueillent du réconfort de leur présence mutuelle, dans cette amitié qui renaît et qui sait, peut-être plus.

- Tu m'as drôlement manqué toi aussi Jeffrey, murmure la femme en se pelotonnant dans les bras de son ami, les mains sur le torse du militaire et la joue appuyée contre la douce barbe rousse.

    Tomas sourit et pose doucement ses lèvres sur la tempe de la femme, y laissant une empreinte chaude.  Il ferme les yeux et savoure cette proximité que Linadar lui a souvent refusée par le passé...  La neige recommence à tomber à gros flocons, le vent a cessé, l'air est immobile.  L'instant est figé dans le temps et, malgré les circonstances, magique. 

Le temps passe.

- Tomas ? murmure-t-elle presque à regret.

- Humm ?

- Où est Noah ? Il devrait être revenu, remarque la femme en s'éloignant doucement de la sécurité des bras de l'homme.

- Tu as raison, répond Tom en brisant à contrecœur l'étreinte.

    Ils se regardent dans les yeux, l'inquiétude les gagne.  Le jeune Étolias est allé en reconnaissance sans lampe, il disait vouloir vérifier quelque chose.  Ils laissent leurs sacs sur place.  Tomas sort son arme. Linda n'en ressent pas le besoin et lui fait signe de la ranger, mais l'ex-militaire ne l'écoute pas.  Ils ne se séparent pas, pour ne pas se perdre de vue.  Pendant presqu'une demi-heure, ils scrutent, dans les flocons qui tourbillonnent, les alentours à la faible lueur d'une unique lampe, la dernière avec un peu d'énergie. Ils n'osent pas appeler Noah pour ne pas trahir leur présence.  Il n'y a rien.  Que des ténèbres.  Ils ne trouvent aucune trace, seulement des rochers, la falaise, des arbres, le vent et la neige.  Les flocons denses qui continuent de tourbillonner autour d'eux, qui brouillent les traces et leur vision, ne les aident pas dans leurs recherches.

- Nous ne le trouverons pas, lâche Linadar en secouant la lampe qui s'éteint par instant. Nous risquons de nous perdre dans la noirceur qui s'installe.

- Retournons là où nous avons laissé nos sacs, finit par dire Tomas.

    Ils reviennent à leur point de départ pour tomber face à face avec une ombre que Tomas, sans hésitation, met en joue.  L'ombre lève les mains en signe de paix.

- C'est moi, déclare Noah d'une voix faible.

- Petit, ça va ?

- Prenons nos sacs, je... je crois que j'ai trouvé, répond-il avec une voix cassée.

Tomas croise le regard de la Mistrale qui hausse les épaules en signe d'incompréhension face à l'attitude du jeune.  Linda, face à la pénombre grandissante vient pour tenter d'allumer la lampe dans laquelle il reste un goutte d'énergie mais Noah bloque son geste :

- Sans lumière. Suivez-moi, ordonne le jeune homme avec un regard appuyé vers les deux adultes.

- D'accord, on te suit, répond Linadar intriguée, tout en posant une main calmante sur le bras de Tomas, dont elle sent l'irritation grandir face au comportement inquiétant et bizarre de l'adolescent.

Ils suivent Noah, qui a repris son bagage comme un automate, les guidant vers l'ouest de la faille.  Sans hésiter, Noah les guide le long de la paroi sur près de cinq cent mètres.  Les yeux des deux adultes ne le perdent pas de vue : silhouette plus sombre qui se détache sur la blancheur du paysage.  Le regard de Noah est obstinément posé sur la paroi, comme en transe.  Il ne vérifie que très rarement les obstacles qui se présentent sur son chemin.  Cela rend sa démarche un peu trébuchante et Linadar, qui le suit, l'empêche de tomber par deux fois.  Alors qu'un bosquet de sapins et d'épineux cache la paroi, Noah s'y engouffre sans même changer de cadence.  Linadar et Tomas le suivent avec plus de précautions.  Sous les longues branches des résineux, il y a moins de neige et la marche est plus aisée.  Ils doivent se courber pour marcher et, avec leurs lourd bagage, cela complique leur avancée.  De plus, l'ombre se fait de plus en plus dense.  Finalement, Linadar perd Noah de vue et elle se fige, ne voyant plus rien devant elle.  Tomas s'arrête pile dans son dos en posant une main sur son épaule.  La Mistrale essaie d'allumer la lampe mais elle s'éteint après seulement quelques secondes.

- Là, c'est vrai ! Plus de lumière, dit Tomas.  Et tout ce qu'il semble y avoir devant nous, ce sont des branches, je n'ai même pas vu les traces de pas de Noah au sol.

- Eh Noah !  Tu nous as perdus !  crie doucement la femme.

- Mais je suis juste devant vous !  Pourquoi vous arrêtez-vous ?  Allez, venez, suivez la lueur verte !

- Quelle lueur ?  s'étonne Tomas.  On n'y voit moins que rien !

- Vous ne voyez pas la phosphorescence dans la paroi juste ici ?  répond Noah. C'est elle qui m'a fait revenir sur nos pas tantôt. Elle m'interpelle.  Dans la lumière du jour, je n'étais pas sur mais là, il n'y a pas de doute.  Je n'avais pas rêvé !

- Noah nous ne voyons rien, assure Linadar.  J'ai peur de me ramasser d'autres épineux dans le visage.

- Tu es blessée Linda ? s'inquiète le jeune homme.  Attendez-moi.

    Et ils entendent les pas de Noah qui revient vers eux.

- Me voilà ! dit-il en posant doucement une main, aux doigts toujours douloureux, sur l'épaule de Linadar, là où se trouve toujours celle de Tomas.  Ma parole, vous êtes vraiment aveugles !

- Le point mort, laisse tomber Tomas.

- Et toi, Noah, tu vas bien ?

- Je ne sais pas trop.  Cette lueur m'obsède littéralement.  Elle envahit ma tête.  Je dois aller vers ... elle. 

- Nous ne voyons rien, déclare Linadar.  Mais je sens que nous devons la suivre.

- Moi aussi, je n'ai pas le choix.  J'y vois grâce à cette lueur verte qui émane de la paroi à cet endroit où il y a aussi une entrée, une ... fente dans la falaise. Je vous conduis.

    Noah prend la main de Linda qui entraîne Tomas à sa suite.  Ils se retrouvent de nouveau près de l'à pic rocheux. 

- C'est ici.

- On n'y voit rien Noah, rappelle encore Tomas.  Toi, tu vois quoi ?

- La lumière verdâtre émane de la paroi, comme une phosphorescence.  Elle m'a conduit ici, non m'a appelé ici. Me permettant d'y voir dans le noir.  Il y a aussi une sorte d'entrée verticale, une cassure.  Quand on entre, on se retrouve dans un long tunnel.  Je ne l'ai pas parcouru au complet, j'ai préféré que vous soyez avec moi.  Est-ce l'endroit que tu cherchais, Linda... Linadar ?

- Au-dessus de ta tête, vois-tu trois corniches triangulaires à environ deux mètres plus haut, disposées en pyramide ? demande Linadar.

- Oui, je les aperçois, réponds Noah après avoir vérifié.

- Conduis-nous dans la fente, déclare fermement la Mistrale, c'est ici.  Vingt ans de verdure et d'érosion auront permis à cette entrée de se dissimuler mieux que nous n'aurions réussi à le faire.

- Linadar, tu es sûr ?

- Tomas, je le sens. Je le sais. Les lieux correspondent.

Ils entrent en suivant Noah.  Le noir les enveloppe.  Seul Noah ne se retrouve pas aveugle. La proximité des parois renvoie les bruits et leur donne un sentiment d'étouffement.  Après quinze minutes à se diriger un bras tendu le long d'une des parois et l'autre effleurant le plafond bas pour éviter de se cogner la tête, les cloisons s'éloignent.  Perdus dans ce vide, Noah les conduit au fond d'une caverne de faible dimension.

- C'est ici, dit le jeune homme. Il y a un relief sur ce mur.  Il luit lui-aussi.

- Vois-tu un symbole en triangle, métallique ? demande Linadar.

- Oui.

    Linadar fouille dans sa poche, en sort le coffret Aïldi, l'ouvre habilement à l'aveuglette et en ressort le cristal gris qu'elle tend à Noah.

- Appuis-le au centre de la figure.  Il devrait y avoir une cavité qui va en quelque sorte l'absorber.

    Noah s'exécute, on entend un sifflement aigu qui perce les oreilles.  Il y a un déclic puis un chuintement alors qu'une paroi se soulève en glissant, libérant une faible lumière qui inonde les Terriens et la Mistrale. 

Noah est sans voix, Tomas est aux aguets, l'arme au poing.  Linadar s'approche pour manipuler adroitement la serrure, reprenant ainsi le cristal qu'elle range immédiatement.  Elle pose ensuite sa main sur l'arme de Tomas pour la lui faire rengainer.  Il hésite mais la gardienne lui fait un grand sourire en le regardant ardemment :

- Tu ne le réalises pas Tom, mais nous sommes enfin de retour !  déclare-t-elle en les précédant d'une démarche assurée dans l'ancienne base des Stotelss, chargée de son paquetage.

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