Chaque nouveau jour contient un nouvel espoir. Un nouvel espoir de ne pas s'effondrer aujourd'hui. La reconstruction est lente. Douloureuse.
Chaque crise détruit les progrès faits jusque là. Il suffit parfois d'un mauvais souvenir, viennent alors les tremblements, les ongles qui s'enfoncent dans mes paumes, creusant des demi-lunes dans ma chair, juste pour me rappeler que j'ai le contrôle. Viennent ensuite l'essoufflement, la panique, ce flou dans le regard, cette gorge qui s'assèche, ces perles de sueur.
C'est parfois en ces instants que mon poing rencontre un mur, une porte, un meuble, accompagné d'un cri de douleur qui essaie de se déloger des abysses de ma mémoire.