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32 Début d'année

La fête continua de battre son plein durant 3 bonnes heures, au moins, avant une légère baisse de régime. Les groupes se séparaient pour rentrer continuer la fête chez eux, et bientôt il ne resta bien que nous dans la grande salle du chalet. Je m'assis lourdement sur le canapé, observant du coin de l'oeil mes amies. Sam était monté se coucher plus tôt, et Ange s'était rendue dans sa chambre avec ses deux étalons. Sang s'amusait avec les fonds de bouteille, réalisant des mélanges plus incongrus les uns que les autres et marquant à chaque fois le résultat d'une expression de dégout ou de bonheur. Satan était à côté d'elle, adossée lascivement à une table, et discutant avec elle. Elle s'éventait, ce qui me fit sourire. Comment pouvait elle avoir chaud avec le peu de tissu qu'elle portait?? Jenn était allongée sur le canapé, décuvant comme elle pouvait. Elle avait pas mal poussé sur l'alcool, en effet. Je remarquai Melody s'éclipser pour répondre à un appel. En temps normal, je l'aurais laissée vivre. Mais ces derniers temps, j'avais toujours peur qu'elle craque à nouveau. Et à ce moment là, j'étais bien trop alcoolisée pour réaliser complètement ce que je faisais. Je décidai alors de la suivre, avant de remettre en question mon action. Si elle se mettait à l'écart c'était pour ne pas être entendue. Pourquoi devrais-je m'en mêler?

À vrai dire, son état nous inquiétais beaucoup. Sang m'avait dit que l'année précédente, même si elle avait eu un coup de mou aux environs de l'anniversaire de décès de son père, ça n'avait pas été aussi important. Cette année, il semblait y avoir quelque chose de plus... peut être pouvais je en apprendre plus en écoutant.

-Arrête de m'appeler! Je ne veux pas te parler! Disparais de ma vie!

La voix presque hystérique de Melody m'alerta avant que j'arrive à une décision, alors que j'étais encore dans le couloir. Je me précipitai et ouvrai grand la porte. Melody était en pleurs au téléphone, assise sur son lit à l'endroit même où nous avions discuté deux jours auparavant. Elle tenta de se cacher en me voyant, mais j'agis avant qu'elle en ai le temps. Je lui arrachais le téléphone des doigts et le collais à mon oreille, sous ses yeux effarés et rougis par les pleurs.

-Allo.

Ma voix était glaciale. Je ne savais pas de qui il s'agissait, mais il avait fait pleurer Melody. Il la harcelait, du peu que j'avais compris. Cela me suffit pour le haïr.

-Qui est à l'appareil? Repassez moi Melody, je vous en supplie!

C'était une voix féminine. Ce qui eut le don de m'énerver encore plus, pour une raison qui m'échappa.

-Non.

Ma réponse était catégorique.

-Il faut que je lui parle! Dites lui que je suis prête à tout pour me faire pardonner. Je vous en supplie.

-Melody t'as dit d'arrêter de l'appeler. Je sais pas qui t'es, mais si tu la harcèle et si tu la refais pleurer encore une fois, je te jure que je vais te retrouver et te faire la peau.

Je raccrochais. Le téléphone se remit à sonner immédiatement. Je bloquais le numéro, et lâchais le portable sur le lit en fixant Melody d'un regard déterminé.

-Jill.... sanglota-t-elle... je suis désolée... tellement désolée...

-Melody. Je sais pas ce qu'il s'est passé, mais une chose est sûre; tant que tu ne m'en parleras pas, je ne pourrais pas t'aider.

-Tu as déjà beaucoup fait.

-Mais pas suffisamment. Sinon tu ne serais pas en train de pleurer devant moi.

Elle éclata à nouveau en pleurs. Bon. Je n'avais peut être pas eu l'approche la plus diplomate. Je m'assis à côté d'elle.

-Melody, t'as dit qu'on était amies, non? Alors tu sais que tu peux me parler...

Elle n'arrivait pas à calmer ses spasmes incontrôlables. Je soupirais, sans vraiment savoir quoi faire. Puis j'eu une idée.

-Je vis seule avec ma mère. Commençais-je. J'ai jamais connu mon père, et c'est quelque chose qui me fait beaucoup souffrir au quotidien. Ma mère a eu une période... difficile. Elle buvait beaucoup, et avait pris l'habitude de... eh bien de se montrer assez violente avec moi sans raison particulière.

Ses sanglots s'arrêtèrent. Ça avait l'air de fonctionner.

-Tu... étais battue? Demanda Melody avec les yeux écarquillés.

-On peut dire ça. J'ai encore quelques cicatrices. Mais avec le temps, ça m'a endurcie et j'ai appris à répondre et à me défendre. Ma mère s'est calmée, aussi, mais disons que c'est toujours pas la grande joie entre nous.

Je repris ma respiration.

-Je sais que je suis lesbienne depuis très longtemps. En fait j'ai jamais vraiment eu de doute à ce sujet, jusqu'à récemment, mais j'avais très vite compris que je ne pouvais pas en parler. Ma mère n'est pas très ouverte là dessus, et sa violence aurait augmenté. Alors, depuis, je me cache, et j'observe. Je t'ai observée longtemps, toi aussi. Melody.

Je la regardais dans les yeux.

-Je crois que tu m'as plue dès que je t'ai vue en 6e, dans les rangs de l'autre classe. Tu étais si jolie avec tes longs cheveux blonds et ton air timide! Je n'avais clairement pas le niveau, et de toute façon je ne voulais pas être amoureuse d'une fille. J'espérais que ça disparaitrais, mais ça n'a... pas vraiment marché. ricanais-je. Puisque j'ai continué à t'observer de loin, à te voir grandir, t'embellir encore, et tomber de plus en plus amoureuse de toi. Je t'admirais et... et je pense que jamais je n'aurais osé t'adresser la parole si tu ne m'avais pas surprise ce jour là.

Je marquais une pause. C'était la première fois que je me confiais à quelqu'un la dessus. J'avais très peur de sa réaction, mais en même temps je savais que c'était la solution.

-Alors, Melody... quoique tu puisse me cacher, quoique tu puisse avoir peur de me révéler, sache que ça fait 6 ans que je t'observe et que je t'aime. Quoique tu puisse me dire, cela ne pourra jamais changer l'image que j'ai de toi, ou la relation qu'on entretient actuellement. Je ne suis pas là pour te juger. Je suis là pour t'écouter et t'aider.

-J...Jill... merci beaucoup mais... mais pourquoi m'avoir dit tout ça? Questionnait-elle.

-Parce que je me suis rendue compte de ma connerie. Je te dis de me parler, mais moi je ne te parle pas. C'était idiot de ma part, et je suis désolée. Mais l'erreur est réparée, je t'ai dit ce que j'avais sur le coeur.

-Tu... me dirais tout?

-Bien sûr.

Bon, peut etre pas tout. Notamment le nombre de fois où l'adolescente en manque que j'étais avait pensé à elle durant ses séances de sport nocturne.

-Pourquoi pleurais-tu l'autre jour?

Ah. Merde.

-Euuh... tu ne vas pas te moquer, hein?

-Non, je te le promets.

-J'ai... fait l'amour avec Sang.

-Naaan... c'est vrai?

Tout le monde avait la même réaction en l'apprenant.

-Oui. Mais le lendemain, elle a commencé à m'ignorer totalement. Je m'y attendais mais... ça fait quand même mal. Alors le lendemain j'ai choisi de le faire avec Sam.

-Oh...

Elle avait compris.

-C'est pas ouf la première fois... me répondit elle, compatissante.

-Je ne vois pas comment ça peut être plaisant même après 1000 fois. Répondis-je, amère. Ce truc est juste tellement... degoutant... désolée de dire ça hein...

-Non, Non, je comprends... mais on s'y fait, je suppose.

Je la regardais soupçonneusement, essayant de déterminer les sens cachés derrière cette phrase.

-Jill... tu m'as beaucoup soutenue et aidée ces derniers temps. Continua-t-elle. Alors... je vais te dire un truc, un truc que je n'ai jamais dit à personne. Même pas à Sang. Coupa-t-elle avant que je pose la question qui me brûlait les lèvres. J'ignore comment elle a fait, mais elle l'a deviné toute seule. Mais toi... je pense que tu dois l'entendre. Et je pense que j'ai envie que tu l'entende.

Elle sécha ses larmes d'un revers de manche, jeta un rapide coup d'oeil vers la porte pour vérifier que nous étions seules, puis lâcha sa bombe.

-J'ai été violée.

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