Chapitre 9
NDA :
J'ai l'impression de revenir d'entre les morts tellement cela fait longtemps ! Peu importe les raisons, me revoilà ! Je vous dois tellement de chapitres que j'en ai perdu le fil...Pour me faire pardonner, je vous publie à...4h du matin trois chapitres alors faites bien attention de les lire dans l'ordre ! Pourquoi ce lundi matin ? Parce que je sais que certains reprennent les cours alors cela pourra peut-être leur faire un peu de lecture avant les cours dans les transports ;)
J'ai également prévu 2 chapitres pour ce soir !
Avant que vous lisiez, j'ai une petite question : A votre avis, comment s'appelle l'île sur laquelle ils habitent ? ;)
Maintenant je vous laisse et je m'excuse encore pour mon absence ^^'
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Le reste de l'après-midi se déroula sans encombre. D'autres problèmes avaient dû être gérés pour lesquels Cassiopée fit de son mieux pour les résoudre. Malgré cela, rien ne pouvait défaire le tracas qu'elle avait eu toute la journée concernant ces nouveaux fugitifs. Comment seraient-ils ? Auront-ils été plus abîmés par le temps ou par la dictature ? Que révéleront leurs témoignages ? Mais surtout, accepteront-ils sa proposition, celle qu'elle avait également faite à son père ? Tout cela lui donnait une énième migraine dont elle n'arrivait pas à se défaire. La nuit tombait peu à peu sur l'île lorsqu'Alex entra sans toquer :
— Nos radars les ont localisés. On a estimé leur arrivée à moins de trois heures.
— Merci.
Sans trop savoir pourquoi, Cassiopée se dirigea vers lui et le serra de tout son cœur.
— Merci, répéta-t-elle.
Pour toute réponse, Alex répondit à son étreinte tout en déposant un baiser sur le sommet de son crâne. Puis il remarqua quelque chose :
— Ça t'arrive de mettre ta couronne ?
— Tu la veux c'est ça ? C'est vrai que tu serais très joli avec, l'embêta-t-elle.
Sa moue accusatrice suffit à Cassiopée pour qu'elle fende l'air d'un rire plus joyeux qu'elle ne l'aurait espéré, faisant disparaître par la même occasion son mal de tête.
— Il n'y a rien à faire d'autre qu'à attendre, déclara Alex. Alors autant attendre en bonne compagnie. Robert est avec Marceli dans le salon.
— Tu les as laissés seuls ? s'indigna Cassiopée
— Ne t'inquiète pas, il va bien notre enfant.
La brunette rit de bon cœur à cette remarque.
— D'ailleurs, reprit Alex, si ton père redemande tu peux toujours lui dire que nous avons déjà un enfant et qu'il a vingt-trois ans.
— Oui bien sûr, ironisa-t-elle.
— Allons-y.
Le palais n'avait rien d'extravagant, à la demande du couple royal. Il devait y avoir le nombre exact de pièces utiles. C'est pourquoi, il était composé de trois étages. Entourant le volcan endormi dans son ensemble, cela était largement suffisant. Le premier étage était consacré au personnel, le second concentrait toutes les activités liées au pays, avec par exemple le bureau de Cassiopée et celui d'Alex. Quant au dernier, il s'agissait des appartements privés de la Reine et du Prince consort, ainsi que de leurs proches, tels que Gianni, Zeka, Laurine et Robert mais aussi Jelani et Fenyang, les gardes rapprochés de la couronne.
C'est ainsi que les deux wagens montèrent d'un étage pour retrouver Robert, Marceli et Zeka dans leur propre salle de séjour, accessible par tous les résidents du troisième étage. Quand ils les virent entrer, Zeka se précipita vers eux :
— Dieu merci vous êtes là, c'est...pénible d'assister à une discussion entre les deux.
Son éternel sourire en coin, Alex se tourna vers les deux dans l'un des canapés de plusieurs couleurs pastel, contrastant avec les pans sombres des murs. Quant à Cassiopée, elle se contenta d'observer la réaction de son récent mari puis de l'imiter.
— Robert, l'interpella-t-elle. Comment s'est passé ta journée ?
— Exténuante !
— Mais tu n'as rien fait, constata Marceli. Je le sais parce que tu as passé toute la journée à nous distraire.
— Eh toi, tu sais à quel point c'est exténuant de tenir compagnie ?
Pendant que les trois s'asseyaient et que Robert contestait, la petite rousse poursuivit ses explications :
— Aélyne et moi avions du pain sur la planche pour l'un des nouveaux quartiers et lui s'amusait à faire trébucher les gens, parce que c'est marrant d'être une peau de banane ou un caillou et de voir les gens se rétamer devant soi.
— Avoue que c'était drôle quand la fille-
— Non, c'est dangereux, Robert, réprimanda Cassiopée.
Quand elle réalisa le ton qu'elle venait d'employer, l'illusionniste ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour Selena. D'habitude, c'était elle qui faisait la leçon à Robert, mais depuis son départ, tout avait changé et maintenant, c'était Cassiopée et Alex les parents de Robert.
— Alex m'a dit que je pouvais faire ce que je voulais, se défendit-il.
— Pas dans ce sens-là, Rob' ! s'exclama le seul blond de la pièce.
Depuis la création de leur nouvelle île, presque tout le monde avait su trouver naturellement sa place. Ce ne fut malheureusement pas le cas de Robert. Valentin s'était sacrifié en lui proposant un poste d'intervenants ou de professeur encadrant à Rolyat mais c'était "beaucoup trop sérieux" selon le métamorphe.
Par la suite, Zeka et Cassiopée tentèrent de l'intéresser à l'architecture auprès d'Ervelyne et de l'équipe d'architectes dirigée par Aélyne mais rien n'y faisait. "Ce n'est pas pareil que les cours d'archi à Senner" clamait-il.
Après maintes tentatives de le caser, Alex accepta de le nommer consultant général auprès du Prince consort. Malgré l'allure pompeuse du titre, il n'en était rien qui vaille. Robert devait simplement se contenter d'être avec Alex et d'écouter ou alors de lui rapporter l'avancement dans d'autres départements, comme aujourd'hui, avec la planification urbaine.
— Mais je pensais que cela te ferait plaisir, déclara Robert à l'égard de Marceli.
— Plaisir ? répéta Marceli. Non, ça aurait pu me faire rire mais pas pendant que je travaille, ok ?
— Hun hun.
Un regard complice entre Robert et Alex fit comprendre à Cassiopée qu'une discussion intéressante devait avoir lieu entre les deux. Sentant un soupçon de frustration arriver concernant cet échange télépathique, la Reine se tourna vers sa directrice de comm et RP pour penser à autre chose.
Avec sa tenue bleue, la cicatrice en forme de branches ressortait plus qu'à l'ordinaire sur sa peau d'un noir sombre. Elle ne sut si c'était la vue de la cicatrice et tout ce qu'elle impliquait ou le stress face à la situation mais un nouveau mal de crâne l'empêcha de se concentrer. Tout en se frottant le front pour tenter de le soulager, elle demanda :
— Tu as pu recenser l'avis de la population concernant les fugitifs et en particulier les enfants ? Tu sais si elle a changé dans le bon sens ?
Zeka s'apprêtait à répondre lorsqu'une chevelure blonde fit irruption entre les deux :
— Ah non, ce n'est plus l'heure de travailler, on doit parler d'autre chose.
— Alex a raison, soutint Robert, vous avez un droit à la déconnexion, même quand on est la Reine et le Roi.
— Robert, tu sais ce que c'est le droit à la déconnexion ? l'interrogea Marceli.
—Non mais je me suis dit que vous non plus, sourit-il.
Éberluée face à la logique de son interlocuteur, Marceli se frappa le visage de sa paume. Pendant ce temps, Alex incitait les deux femmes à changer de sujet.
— Le bateau arrive dans trois heures, il faut qu'on se change les idées. Allons manger et passer un bon moment.
Peut-être que pour les autres, le dîner en fut un mais Cassiopée ne l'aurait pas qualifié d'agréable. Pendant tout le repas, la tension montait en elle. Elle avait beau tenter de se raisonner, rien n'y faisait. Oui, ce n'était pas la première embarcation en provenance de NOÉ, encore moins le premier avec uniquement des mineurs mais c'était toujours une source de stress.
À chaque fois que des fugitifs débarquaient, une partie d'inconnu se joignait à eux : quels étaient leurs passés ? Leurs personnalités ? Leurs attentes ? La jeune nilée n'avait pas arrêté de se poser tout un tas de questions tout en ressassant le passé concernant sa gestion de la Forêt. Le stress fut tel qu'elle en perdit l'appétit, et les marques d'affection faites pour la rassurer de la part d'Alex ne fonctionnaient pas, seule la barque occupait son esprit.
—Mange, l'incita Alex.
Bien trop plongée dans ses pensées, la wagen répondit par automatisme :
— Arrête de me donner des-
La fin de sa phrase se tut lorsqu'elle réalisa ce qu'elle venait de dire. Elle sentait son mal de tête tambouriner contre sa tempe, et tenta d'y faire abstraction. Reposant sa fourchette, Cassiopée souffla :
— Pardon, je-
— Je sais. Pas besoin de lire dans tes pensées pour savoir à quoi tu penses, la rassura-t-il.
En même temps qu'il attrapait son verre d'eau, il continua :
— Tu ne te rends pas compte à quel point on devine tout de toi en lisant sur ton visage. Plus les années passent, plus je constate que tu fais une bien piètre reine.
— Et toi un bien piètre mari. Plus les années passent, plus je me rends compte à quel point tu es inutile.
Comme d'un commun accord, les deux wagens rirent de bon coeur. En réalité, Cassiopée savait que tant qu'ils continueraient à se lancer des piques de cette façon, leur amour perdurerait. Et la preuve était qu'aujourd'hui encore, tout allait pour le mieux entre eux.
Tous firent durer le dîner, sachant pertinemment qu'ils avaient du temps à tuer avant que l'embarcation n'accoste. De temps à autre, Alex se concentrait pour se tenir informé des dernières mise à jour de leur position, mais pour le reste tout portait à croire qu'il s'agissait d'un repas entre amis pendant lequel aucun ne souhaitait quitter la table.
Fort heureusement, Robert et Marceli étaient là pour donner de la couleur à leur soirée. Ils formaient un bien étrange duo. D'un côté, il y avait Robert tentant désespérément de se rapprocher de Marceli et de l'autre, cette dernière complètement hermétique à toutes les qualités du bouclé. Et pourtant, ils semblaient se complaire dans leur routine, celle où Robert essayait vainement de la divertir et de la séduire à sa façon et où Marceli rejetait toute forme d'approche en pestant contre lui.
Quant à Zeka, c'était la plus silencieuse d'entre tous mais Cassiopée savait qu'elle était comme elle : plongée dans les problèmes du royaume. Parfois, l'illusionniste se demandait si Zeka pensait à Taylor. Ils ne s'étaient connus que quelques jours mais cela avait-il suffi à créer un lien aussi fort que le devrait être celui entre nilées ? Est-elle, elle aussi, morte à l'intérieur comme Ervelyne ? Physiquement tout porte à croire que c'était le cas, mais au fond d'elle, est-ce que Zeka fait des cauchemars sur son wagen ? Connaît-elle cette horrible sensation de vide que Cassiopée redoute, si jamais il arrivait quelque chose à son pigeon ? Peut-être qu'un jour les deux femmes pourront en parler mais ce soir, le tracas était ailleurs.
Au bout de longues heures d'impatience et de tension faiblement sensible à la détente, Alex se leva d'un bond et annonça ce qu'ils redoutaient tous :
— Ils sont en approche. Il faut qu'on y aille.
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