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Chapitre 8


— Je voulais t'inviter à déjeuner, proposa-t-elle.

Will Wilson inclina sa tête afin d'accentuer son regard sur sa fille :

— Cassiopée. Je sais que tu n'es pas venue que pour ça.

Cette dernière le considéra quelques secondes avant de capituler :

— Bon tu as raison.

— Que se passe-t-il ?

Il l'invita à s'asseoir elle et Jelani, mais cette dernière refusa, préférant rester droite comme la lance qu'elle avait toujours en sa possession.

Comme un héritage du passé, Cassiopée ne sut par où commencer, et son père sentit le trac qu'elle avait. Pour la mettre en confiance, il lui attrapa les mains et l'incita à aller droit au but.

— J'ai horreur de ça mais je n'ai pas le choix, commença-t-elle.

Les yeux rassurant de son père et son sourire bienveillant, le même que Taylor, lui redonna quelque peu confiance, chassant l'image de son défunt frère.

— Il y a un autre bateau de fugitifs qui devrait débarquer ce soir.

Par précaution, Cassiopée scruta la réaction de son père qui était un mélange entre de l'exaspération et de l'indifférence. En un an, l'île avait vu arriver tellement de fugitifs que c'était similaire à l'annonce de la pluie. Cela n'arrivait pas toujours au bon moment, il était parfois difficile de prédire la quantité et l'intensité des dégâts, certains ne se sentaient pas affecté par cette annonce tandis que d'autres voyaient leurs plans se compliquer mais une seule chose était certaine, la pluie, comme les fugitifs, continuaient d'affluer. Ce n'était presque plus un évènement anodin, créant de l'indifférence chez ceux qui avaient été mis au parfum de ce phénomène. Et c'était exactement ce qu'elle voyait chez son père : la même attitude que s'il elle lui avait annoncé de la pluie pour la fin de journée.

— Encore ? demanda son père. On dirait qu'il y en a un tous les mois ces temps-ci...

— J'ai le pressentiment que la situation va empirer, confessa Cassiopée. Papa, celui-ci sera rempli d'enfants et d'adolescents d'après les Légendaires.

Une petite lueur de curiosité naissait dans les iris noirs de Will, chose que Cassiopée ne put qu'accueillir comme un signe qu'elle se trouvait sur la bonne voie.

— Et donc ? Ce n'est pas le premier. Ils vont malheureusement rejoindre la Forêt comme les autres non ?

Cassiopée se gratta la tête tout en pinçant des lèvres. Elle se sentait à chaque fois mal à l'aise quand il s'agissait de parler de la situation de la Forêt.

—L'être humain est si complexe, papa...

— A qui le dis-tu, rit-il.

L'espace d'un instant, la jeune fille imagina la présence de James O'Connor, l'ami de son père. À une certaine époque, il aurait fait une blague de scientifique à l'encontre de Will et seraient partis dans des discussions et boutades incompréhensibles pour le commun des mortels. Mais aujourd'hui tout était différent, impensable pour la Cassiopée qui, jadis, assistait à des repas avec les deux hommes sans comprendre leur discussion.

— C'est tellement difficile, reprit-elle. Je sais que je gère mal la situation des fugitifs mais-

— Tu la gères comme tu peux, la rassura Will. Parce que d'un côté tu as ton peuple et de l'autre tu as tes volontés, et parfois, les deux ne s'alignent pas comme tu le souhaiterais.

La brunette considéra le visage bienveillant de son père. C'était parfois si difficile de le regarder, parce que plus elle le faisait, plus elle y voyait Taylor. Pour chasser cette image, Cassiopée attrapa l'un des stylos qui traînait sur le bureau.

— Les orphelins de la Forêt sont laissés à l'abandon. D'abord par moi, puis par les autres fugitifs. Tous ces terrestres sont dans la même galère et pourtant il y a peu de solidarité avec les enfants et adolescents arrivés seuls. C'est...

La voix de la Reine se brisa, et pour ne pas craquer, elle concentra toute son attention sur le stylo qu'elle avait entre les mains.

—Depuis le début du mois, il y a eu tellement de viols et de violence envers ces enfants que Gianni ne sait plus où donner de la tête...

— Ma chérie...

— Ce n'est plus possible. J'ai une obligation envers ces mineurs étrangers. Qu'ils soient nilées, terrestres, de notre pays ou d'un autre, ils restent des êtres humains et ils ont un droit à la protection. Ça ne peut plus durer.

Bien que toujours concentrée sur son stylo, l'illusionniste remarqua que son père croisa les bras. En relevant la tête, elle dénota l'air perplexe qui l'habitait.

—Je veux tenter une autre approche en attendant de trouver une solution plus viable.

Après avoir expliqué sa démarche à son père, ce dernier l'invita à déjeuner dans la cafétéria du laboratoire. Ils s'étaient contentés de deux sandwichs dont la plupart des ingrédients tentaient de prendre leur indépendance vis-à-vis du pain.

— Jelani, tu veux quelque chose ? proposa Will

— C'est très gentil de votre part Monsieur mais je préfère restée concentrée, répondit-elle.

— Comme tu voudras.

Jelani faisait partie de leur famille mais Cassiopée avait tellement passé de temps avec elle, qu'elle savait quand lui proposer de partager des moments et celui-ci n'en n'était pas un. Sa garde du corps devait être aux aguets des moindres nilées potentiellement dangereux. Bien que son corps et sa lance restèrent figés, les yeux de la femme s'activaient dans tous les sens, probablement scandant toutes les personnes de la pièce. Pendant ce temps, la Reine et son père s'installèrent à une table.

— Bon, et en dehors du boulot ça va ? lui demanda Will

— La cérémonie de mariage s'est bien passée, elle a été plutôt bien accueillie par le public, ce qui fait qu'ils sont moins réticents à la politique Duo Maxima. Deux enfants par foyer c'est désormais plus acceptable pour eux-

— Ma chérie, réprimanda Will. J'ai dit en dehors du boulot.

Le regard accusateur de son père et son sourire en coin la fit sourire.

— Ce n'est pas ma faute, je suis aussi accro au boulot que mon père, commenta-t-elle.

— Je suis vraiment content que vous vous soyez mariés. Je t'en veux un peu que tu n'aies pas voulu de moi pour t'accompagner jusqu'à l'autel mais il faut dire que c'est aussi de ma faute, c'est à cause-

— Du boulot, compléta Cassiopée, je sais.

— A quand les enfants alors ?

Elle s'apprêtait à mordre dans son repas mais s'arrêta derechef : 

— Papa !

— Quoi ? Vous vous êtes bien mariés pour ça non ? Pour que les gens appliquent la politique des deux enfants maximum, il faut que vous montriez l'exemple alors.

Le sujet était beaucoup trop récurrent selon Cassiopée, alors, lassée, elle leva les yeux au ciel.

— Non mais plus sérieusement, tout va bien entre vous deux ? 

— Oui, on se voit moins souvent, on a moins de moments à nous deux mais ça va.

— Vous avez le temps de...pour essayer de faire des bébés au moins ?

Outrée, la jeune fille lâcha complètement son repas.

— Papa !

— Je suis sérieux, je m'inquiète Cassiopée. Si vous faisiez des folies au lit, Robert aurait déjà accouru pour me dire que vous êtes tombés dans le coma.

La gêne envahissait en entier le corps de l'illusionniste. C'est vrai que lors de sa première fois avec Alex, son père, capable de détecter des maladies, avait été prévenu. Ce dernier avait alors compris l'origine du problème qui n'avait aucun lien avec leur santé. Rien n'égalera la gêne qu'elle avait pu ressentir quand elle avait appris que c'était son père qui avait diagnostiqué l'origine de leur coma.

— Ce n'est pas parce qu'on ne tombe plus dans les pommes que l'on ne le fait plus avec Alex. Mais je n'ai pas envie de parler de ça avec toi. C'est...personnel.

— Comme tu voudras.

Son père feignit l'indifférence en se concentrant sur son propre déjeuner.

— Il faudrait quand même que j'aille voir Valentin si lui en sait plus vu que tu ne veux rien me dire, reprit Will.

— Papa, arrête ! Je t'interdis de faire ça ! Déjà que tu m'as foutu la honte en voulant l'examiner pour toutes les MST possibles il y a quelques années, tu ne vas pas recommencer.

— Oui enfin, Alex l'a cherché aussi. Quelle idée de coucher avec toutes les filles pour savoir si c'est la bonne ?

Cassiopée n'en revenait pas qu'elle puisse avoir ce genre de discussion avec son père. Elle se frotta le front avant d'expirer lentement.

— Il n'a pas couché avec toutes les filles, il me l'a assuré. Il en a embrassé plusieurs certes mais cela ne signifie pas pour autant qu'il-

— Un mois avec une fille à chaque fois, la coupa-t-il. Et tu crois que pendant un mois il jouait au Scrabble ? M'enfin Cassiopée, de nous deux, c'est moi qui devrais être l'innocent vis-à-vis de vos activités extra-scolaires de l'époque.

N'en pouvant plus, Cassiopée ferma les yeux pour calmer son impatience mais aussi un certain rire lié à la situation. Elle prit alors son temps pour lui poser la question suivante :

— Est-ce qu'on peut parler d'autre chose s'il-te-plait ?

Compréhensif, son père dériva sur un sujet bateau et ce, jusqu'à la fin du déjeuner. Par la suite, la Reine de l'île retourna dans sa demeure, nichée au-dessus du volcan. Avant de retourner à son bureau, elle effectua un détour vers une immense pièce, copie conforme de l'ancienne bibliothèque : il s'agissait du bureau d'Alex. 

Sans surprise, ce dernier s'était assis sur le divan qu'il avait spécifiquement fait installé devant l'une des vertigineuses fenêtres. Il ne détourna pas son regard de la vue lorsque sa wagen entra. Au lieu de cela, il lui fit de la place pour qu'elle s'installe aussi. Enlacéé ainsi, Cassiopée se délectait de la douce sensation qui l'envahissait à son contact. Pendant de longues secondes, ni l'un ni l'autre ne s'exprima, profitant du bien-être qu'il partageait d'être l'un avec l'autre. Mais, fidèle à lui-même, Alex O'Connor ne put réfréner une petite pique.

— Si tu veux j'irai rassurer ton père en lui disant que niveau galipettes tout va bien entre nous.  

— Oh mon dieu, O'Connor.

Rien que d'imaginer la scène, Cassiopée se sentit rougir malgré sa peau matte. Posant sa tête contre le torse de son wagen, elle tenta de chasser la scène qu'elle s'était imaginée.

— Et si ça ne suffit pas, je peux demander à Zeka de lui transférer certains de mes souvenirs.

— O' Connor !

Accompagnant sa parole, Cassiopée lui adressa une petite tape là où son front reposait quelques secondes auparavant. Le sourire espiègle du télépathe empêchait Cassiopée d'être sérieuse et d'abandonner sa posture visant à le réprimander.

— Quoi ? Je voulais juste t'aider, moi, la nargua-t-il.

—Tu m'épuises, souffla Cassiopée.

— Peut-être que tu devrais dire ça à ton père, il comprendra sûrement qu'on ne parle pas de sport. A proprement parlé.

— C'est bon, vous deux, vous m'avez fatiguée pour la journée.

Cette dernière commença à se lever lorsqu'elle fut retint par la taille. Sans comprendre comment, elle fit face à un sourire narquois qu'elle avait fini par trouver charmeur.

—Je t'embête.

— Je sais, commenta simplement Cassiopée.

—J'ai mangé avec Robert et Marceli, ce midi.

Tout d'un coup, le sujet lui parut bien plus intéressant. Cela faisait des années que Robert tentait une approche auprès de la dessinatrice sans aucun succès.

— Comment ça s'est passé ? s'intéressant Cassiopée.

— Il lui a enfin proposé un rendez-vous galant.

Contente à l'idée que leur ami ait pu enfin prendre son courage à deux mains, Cassiopée s'assit en tailleur pour mieux faire face à son mari.

— Mais non ?!

— Bon ce n'est pas encore ça, mais il l'a fait. Il lui a proposé d'aller goûter ensemble tout à l'heure.

Sur le coup, la brunette ne sut si elle devait rire par le type de rendez-vous ou si elle devait fondre devant la tendresse et l'innocence du bouclé.

— C'est...Robert quoi, finit-elle par prononcer. Et qu'a-t-elle dit ?

Machinalement, Alex passa sa main dans les cheveux noirs de celle qui lui faisait face.

— Elle a dit non.

— Quoi ? s'indigna Cassiopée. Mais...

— Elle l'a regardé de haut en bas et-

Prenant une mine accusatrice, Cassiopée le coupa :

— Ça me rappelle quelqu'un ça.

Celle-ci aurait pu prédire ce qu'il s'apprêtait à faire :

— N'importe quoi, lâcha-t-il.

Tandis qu'il roulait les yeux comme elle l'avait imaginé, Cassiopée poursuivit :

— Je te signale que tu me regardais pareil au début. Toujours avec un air renfrogné, à me répondre par la négative pour tout et à me reluquer de haut en bas comme si j'étais de la basse besogne.

Alex ne put s'empêcher de rire devant tant de vérités. Comme s'il voulait se faire pardonner ou pour capituler sur le fait qu'elle ait raison, le jeune homme posa un baiser sur le front de sa bien-aimée avant de l'embrasser.

—Tu devrais y aller, Gianni et Zeka t'attendent dans ton bureau. Et moi, j'ai rendez-vous avec mon père.

À contrecœur, Cassiopée opina du chef.

— Je sais que tu te morfonds durant mon absence, continua O'Connor, mais ne t'en fais pas, on se retrouve en fin d'après-midi pour parler des fugitifs et ensuite, je te porterai jusque dans notre suite nuptiale pour que je t'épuise jusqu'à en tomber dans le coma. Qu'en dis-tu ?

— Je...

— Voilà, tu en perds les mots, tellement tu es impatiente, ironisa-t-il.

— O'Connor ? Je vais finir par demander le divorce comme ça tu pourras te marier avec toi-même.

Sans même prévenir, il la serra de toutes ses forces, enfoui son visage dans la chevelure de sa wagen et déposa tendrement un baiser sur sa joue. Lorsqu'il y eut suffisamment de douceur entre les deux, O'Connor lui susurra à l'oreille :

— Va pour le divorce, je pourrais surtout retourner jouer au Scrabble avec mes Élues mensuelles.

Si Cassiopée pouvait tuer du regard, Alex O'Connor aurait déjà été réduit en poussière. Et il le savait. Cela l'amusait de voir la mine sombre de sa compagne, et ne put que revêtir un masque d'arrogance et de triomphe. 

— Je te laisse, j'ai du travail, déclara Cassiopée.

Cette dernière se leva promptement en se dirigeant précipitamment vers la porte.

— Eh ! Je rigole ! Tu vas encore faire ta jalouse pendant des mois ?

Lorsque Cassiopée se retourna pour lui jeter son regard noir, elle fit face au loin à un O'Connor au sourire provocateur et aux yeux remplis de malice. Alors, pour toute réponse, la brune se contenta de fermer la porte et de rejoindre son bureau, sans un mot à l'égard du télépathe.

~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•

Et voilà pour ces deux chapitres ! Un peu de génétique, de fugitifs, de O'Connor et de Robert...Qu'en avez-vous pensé ? Des idées sur la solution de secours de Cassiopée ?

D'ailleurs pour information, je viens de découper vite fait tout le T2 et je vous promets qu'il n'y aura pas autant de chapitres que le T1, plutôt la moitié du T1, voilà c'était tout ^^'

Allez, je m'empresse d'aller préparer le troisième chapitre pour ce soir ! 

Je vous embrasse d'ici là ;)


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