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Chapitre 5

Sa réponse fut si rapide que c'en était déroutant. Elle savait ce qu'elle ressentait à son égard mais il lui était encore impossible d'y apposer les mots adéquats, malgré tout, elle sentait qu'il en avait besoin et s'il lui en avait fait part, c'est qu'il en avait réellement besoin. Alex n'avait pas tort, il avait eu le courage de lui dire ce qu'il pensait d'elle et en retour, elle s'était simplement contenté de l'embrasser.

— Cela aurait été plus simple de lire dans mes pensées, avoua Cassiopée.

Le blond se contenta de sourire fébrilement.

— Parce que je ne sais pas quoi dire, poursuivit-elle.

— Tu ne ressens donc rien pour moi ?

Malgré l'aspect sérieux de sa question, le timbre de sa voix avait légèrement tremblé, suffisamment pour qu'elle puisse le ressentir contre son gré.

— C'est tout le contraire, Alex. Je ressens tellement de choses que je ne sais même pas si on peut les nommer. Toi et moi c'est particulier, nous sommes des wagens, génétiquement modifiés et pourtant nous sommes liés comme deux âmes sœurs le seraient. Ce que je ressens pour toi c'est différent de l'amour que j'ai pu expérimenté auparavant, et peut-être que c'est à cause de notre relation de wagen ou...Je sais pas, ou alors parce que c'est plutôt quelque chose de vache entre nous et que ça me plaît...

Cassiopée s'était tue à cause du manque d'assurance qu'elle avait. La pénombre lui donnait un peu de courage mais le regard d'Alex lui faisait perdre tous ses moyens. Alors elle lui tourna le dos en se raclant la gorge dans l'optique qu'il ne voie pas à quel point elle était troublée. Alex en profita pour se coller contre elle et l'encercler de son bras. De cette façon, entourée de ce sentiment qu'eux seuls pouvaient éprouver, face à la noirceur de la nuit, Cassiopée pu éclaircir ses idées :

— En fait, je me demande depuis combien de temps je t'aime, parce que j'ai l'impression que c'est depuis toujours. Et franchement, t'embrasser, c'est le truc le plus dingue qui me soit arrivé dans ma vie.

Alex pouffa de rire ce qui offusqua un peu sa wagen. Cette dernière lui fit face pour s'assurer qu'il se moquait bien d'elle mais en réalité, Cassiopée ne l'avait jamais vu aussi sérieux.

— Il y a bien plus dingue que deux wagens qui s'embrassent, déclara Alex.

Sans plus attendre, il s'était penché sur elle pour lui donner le premier baiser d'une longue série, déferlent un torrent de sentiments que seule la nuit put témoigner de l'exquise rareté.


— Il n'empêche...

Robert l'avait fait revenir à l'instant présent.

— Il n'empêche que je donnerai n'importe quoi pour savoir ce que ça fait de...de faire ça avec son wagen.

— C'est le pied, s'exclama Alex.

Refrénant un sourire, Cassiopée leva les yeux au ciel face à sa remarque. Il avait passé un bras autour de ses épaules comme il avait pris l'habitude de le faire. Il n'y avait que très peu de marque d'affection entre les deux surtout en public mais aujourd'hui était un jour spécial.

Rapidement, ils enchaînèrent sur d'autres sujets, seulement, la déformation professionnelle qu'ils avaient en commun fit dévier la conversation sur la nation.

— Ah non, c'est un jour de fête ! On ne parle pas boulot, objecta Zeka. Allez, on va danser.

La directrice de communication se leva en incitant à ses amis à faire de même. Laurine fut la première à suivre, et tandis que Robert motivait Marceli à se joindre à eux, Alex effectua une courbette à l'attention de Cassiopée :

— Ma Reine. Me feriez-vous l'honneur-

— Ne m'appelle pas comme ça.

Le regard qu'elle lui lançait transmettait la même émotion que son ton ferme. Cela ne l'empêche toutefois pas de prendre la main tendue à son égard :

— Tu préfères que je t'appelle ma femme ? la taquina-t-il

— Cassiopée, c'est bien.

Ils s'apprêtaient à rejoindre leurs amis lorsque le blondinet ne put s'empêcher :

— Bien, Ma Reine.

— O'Connor !

La jeune femme accompagna sa plainte d'une tape sur le bras de son compagnon, provoquant un rire chez ce dernier. Une fois calmé, il rejoignit sa wagen sur la piste de danse. 

Pendant qu'ils se déhanchaient, Cassiopée avait toujours du mal à faire abstraction de ses gardes. Tous encerclaient la terrasse dans leurs tenues de combat rouge. Elles moulaient leur corps à la perfection permettant une protection jamais égalée chez les terrestres. Bien que le bleu marine et l'or restaient des couleurs bien présentes dans leur nouvelle société, le rouge était également omniscient. Principalement utilisée chez les militaires et les médecins, Cassiopée avait décrété que peu importe leur nature, nilée ou terrestre, le même sang coulait dans leur veine et c'était pourquoi leurs tenues devaient être rouges. Cela évitait aussi de moins voir facilement le sang qui pouvait éventuellement tacher leurs vêtements.

Et même si la soirée de leur mariage se passait à merveille, il y avait toujours des forces de l'ordre autour d'elle. À cela s'ajoutait une garde rapprochée, sous couverture. Elle en repéra certains, qu'elle avait l'habitude de voir. À côté de ça, leur commandante, Laurine ne se souciait guère d'eux, profitant plutôt de la piste de danse ce qui amusa fortement l'illusionniste. C'était incroyable comment leur relation avait évolué, cela avait pris du temps, il avait fallu mettre les choses au clair et fort heureusement les évènements les avaient rapproché. C'était une amitié cordiale mais Cassiopée l'appréciait car la Générale des armées ne mâchait jamais ses mots et osait tout lui dire.

En rien, elle ne remplacerait Selena mais c'était déjà une belle compensation. 

— Allons nous recharger en boisson, Cass'.

Il n'y avait que Laurine pour l'appeler ainsi et cela ne la dérangeait pas du tout, excepté en public et ça, la nilée l'avait compris mais aujourd'hui, Cassiopée n'y faisait guère attention. Les deux brunes se dirigèrent vers l'un des deux bars du lieu et n'eurent aucun souci à se faire servir, tout simplement parce que tous s'écartaient face à la Reine du pays et à sa Générale. 

Une fois servies, elles s'accoudèrent toutes les deux contre la rambarde de la terrasse. Bien évidemment, non loin, deux femmes en tenue militaire et deux hommes en civil se rapprochèrent d'elles discrètement. Parmi les deux premières, Cassiopée reconnut Jelani, sa garde la plus proche. Son crâne rasé laissait apparaître les marques de torture qu'elle avait subi jadis enfant. Lorsque Laurine lui avait présenté la femme aux épaules carrées et à l'allure sportive, elle l'avait convaincue avec son histoire et non pas son physique. 

Jelani avait été kidnappée au Nigeria par Boko Haram. À l'époque c'était une jeune fille sans histoire particulière, elle n'avait même pas connaissance qu'elle avait une faculté niléenne. Son quotidien n'était que viols et tortures à longueur de journée. Jelani ne lui avait jamais donné de détails sur les horreurs qu'elle avait pu vivre mais ces marques sur le crâne ne laissaient aucun doute sur la violence de ces barbaries. 

La douleur qu'elle emmagasinait avait eu raison d'elle, révélant son don : elle était capable de sentir la vie de n'importe qui. À distance raisonnable, elle détectait un cœur qui battait et pouvait dire s'il était malade, mort, blessé ou en bonne santé. Par extension, elle savait s'il s'agissait d'une menace à son égard ou non et à force de travailler sur sa faculté, Jelani était en mesure de suivre à la trace une personne. Grâce à ce dernier, elle avait pu sauver les filles kidnappées qui étaient avec elle, et elles avaient pu s'échapper de leurs ravisseurs. 

Depuis ce jour-là, Jelani s'était promis de protéger toutes les femmes qu'elles pouvaient et avait déclaré que ce serait un honneur de défendre la Reine de leur nouveau pays. Cassiopée avait une confiance sans faille envers la Nigérienne qui avait ensuite été sélectionnée par Warwick pour faire parti de leur nouveau monde. La voir dans sa tenue, renforcée par des tronçons d'armure en acier et tenant d'une main ferme sa lance, Cassiopée savait qu'elle n'avait rien à craindre. Entre Jelani et Laurine, capable de créer des auras de protection et de destruction, Cassiopée se sentait en permanence en sécurité à une exception près : celle de Laurine légèrement éméchée.

— Et dire que j'étais complètement in love du Prince...C'est drôle quand même, à Senner on l'appelait le Prince mais jamais on aurait pensé qu'il en deviendrait effectivement un !

Les deux amies regardaient dans la même direction : celle d'un blondinet en costume qui dansait aux côtés de ses amis.

— C'est fou, j'ai l'impression que ça remonte à des siècles l'époque où tu avais fait explosé la salle à manger, confessa Cassiopée.

— Par pitié, Cass', ne me rappelle pas cette mauvaise période. Comme quoi, parfois on peut se faire emporter par des idéaux qu'on ne considère pas forcément comme éthiques...

— C'est ce qui s'était produit pendant la Seconde Guerre Mondiale, expliqua la Reine.

— Je sais...je me souviens quand on avait étudié ce tronçon de l'histoire. Je me demandais toujours comment les gens avaient pu se laisser embrigadés dans de telles horreurs et au final...

Laurine laissa sa phrase en suspens mais Cassiopée savait très bien de quoi elle parlait. Warwick avait réussi à embrigader beaucoup de jeunes lycéens de Senner par la simple évocation d'Alex O'Connor mais aussi en leur promettant de belles choses à travers ses idéaux. Fort heureusement, les survivants de la Bataille de la Renaissance affiliés à l'EGN avaient soit admis l'erreur qu'avait été leur appartenance soit refusé d'avouer. Et dans ce dernier cas, ils avaient été condamnés à mort, les seuls à avoir subi cette sentence dans l'histoire de leur nouvelle société. La peine de mort n'était pas cautionnée sur l'île mais eux devaient mourir de façon symbolique afin de reconstruire leur monde comme il se devait.

— Je croyais que les célibataires tombaient plus facilement amoureux pendant un mariage, déclara Laurine. Foutaises ! Pourquoi personne ne veut de moi ce soir ?

— Peut-être que c'est parce que tu fais peur.

— Eh ! N'importe quoi !

Cassiopée fendit l'air d'un rire moqueur pendant que son amie lui donnait une légère tape sur le bras.

— Bien, regardons ce qu'il y a à disposition pour toi, reprit la nouvelle mariée.

Les deux jeunes femmes passèrent un long moment à scruter la foule à la recherche d'une personne potable pour la soirée mais en vain. Elles en profitèrent pour rigoler des frasques de certains ou se remémorant des anecdotes, et malgré elle, Cassiopée nota le petit sourire de Jelani lorsqu'elles évoquèrent les bourdes de Laurine lorsque cette dernière buvait. Au bout d'un certain temps, lorsque le silence se fit entendre entre les deux, Laurine s'adressa à son interlocutrice, sur un ton de confession :

— C'est bien que vous vous soyez mariés. Cela va redonner confiance aux habitants, ils seront plus conciliants à accepter la nouvelle loi.

— Je l'espère, murmura Cassiopée.

— Bon, je ne sais pas quand vos enfants vont naître, mais je veux être la marraine.

— Laurine, rigola-t-elle. Tu vas beaucoup trop vite.

— Vous avez déjà des idées de prénoms ?

Cassiopée n'eut même pas le temps de répondre que déjà Laurine construisait une liste :

— Ca serait drôle de faire des thématiques comme dans l'Ancien Temps. Genre : North, South, East, West ou encore Summer, Winter, Spring, Autumn, non ?

— Tu sais très bien qu'on ne peut pas, Laurine...

— Ah oui c'est vrai, c'est bête ça. Bon alors, on peut partir sur Occident et Orient ? Jour et Nuit ? Poivre et Sel ? Il est drôle celui-là.

Laurine s'esclaffait seule jusqu'à remarquer le regard assombri de son amie.

— Oh pardon, désolée, je...

— Ce n'est pas grave, la rassura Cassiopée.

A l'énonciation de la dernière proposition, l'illusionniste n'avait pu s'empêcher de penser à son amie disparue depuis des années. Elle les avait abandonnés, et même si Cassiopée ne pouvait le lui pardonner, elle ressentait toujours un pincement au cœur à l'évocation de Selena. 

— Allons rejoindre les autres, lança Cassiopée.

Sans attendre de réponse, cette dernière mis à exécution sa parole, en dansant pour tenter de chasser l'image de son amie.

Désormais, Selena appartenait au passé comme beaucoup d'autres choses.

~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•

Et voilà pour aujourd'hui !

Bon bon bon, je vous avoue que ce moment de première fois entre Alex et Cassiopée n'existe seulement parce que vous en aviez parlé dans le premier tome ^^' Qu'en avez-vous pensé ?

Vous en découvrez aussi un peu plus sur le mode de fonctionnement du pays, un nouveau personnage qui est Jelani et peut-être la raison pour laquelle nos deux protagonistes se sont mariés ;)

Sur ce, je vous embrasse très très fort parce que je vous aime beaucoup beaucoup

Et je vous dis à lundi prochain !!


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