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Chapitre 3




— Il est temps, Cassiopée.

Cette dernière acquiesça et rejoignit Zeka. Les deux femmes parcoururent les longs couloirs d'un beige pâle jusqu'à arriver devant une porte en bois sombre. Il y avait clairement de l'agitation derrière celle-ci, ce qui augmenta le stress de la jeune femme.

— C'est quand tu veux, annonça Zeka.

La directrice communication la laissa seule face à cette porte et ce qui s'y trouvait derrière. Cassiopée avait chamboulé bon nombre de traditions depuis leur reconstruction et celle-ci en était une puisqu'elle était seule. Plus elle attendait plus elle savait qu'elle redouterait le moment venu d'ouvrir la porte. Il fallait qu'elle fasse comme elle avait toujours fait dans de tels moments : plonger sans réfléchir.

Alors, la brune poussa le lourd bâtant de la porte qui fut le signal pour que chaque personne présente se taise. Il y avait des milliers de personnes qui tous la fixaient avec envie, avec des étoiles dans les yeux, avec admiration ou encore nostalgie. Depuis son couronnement, Cassiopée avait appris à se tenir droite devant une assemblée tout en ignorant la multitude de yeux qui l'observait mais la peur en avait décidé autrement. Son rythme cardiaque s'était tellement intensifié qu'elle était persuadée que tout le monde pouvait l'entendre.

Puis au loin, elle croisa le regard réconfortant de Laurine. Depuis la disparition de Selena, Laurine avait été sa plus proche amie féminine. Son tempérament de feu avait fait d'elle la Générale de la Défense, responsable des armées et de la défense du pays. La jeune fille était d'abord restée aux côtés de Cassiopée pour assurer sa sécurité, étant donné qu'elle était capable de produire des voiles de protection. Ceci a fait qu'elles s'étaient rapprochées au point de devenir des amies, c'est pourquoi la voir de loin la rassura.

L'illusionniste inspira alors profondément avant de reprendre son rôle de chef du pays. Elle se tint droite et avança parmi la foule qui n'avait d'yeux que pour elle. La marche se fit en silence d'un bout à l'autre. Même les écrans transparents qui enregistraient l'événement étaient silencieux. Le pays entier avait les yeux rivés sur elle. Ce devait être mémorable, il fallait que les gens se souviennent de cet événement qui n'était qu'une stratégie de communication pour elle. Alors la concernée sourit tout en portant des regards bienveillants sur l'assemblée.

Une fois montée sur l'estrade, Cassiopée croisa le regard malicieux d'Alex qui ne put s'empêcher de lui faire un clin d'œil pour accompagner son sourire en coin. S'ils n'avaient pas été filmés, Cassiopée aurait levé les yeux ou lui aurait répliqué quelque chose. Ils se tenaient côte à côte face à un homme à la couronne de cheveux gris tandis que le monde entier était derrière leur dos. L'homme âgé qui se tenait devant eux s'éclaircit la gorge :

— N'oubliez pas très chers compatriotes que ce jour est à marqué d'une pierre blanche. Il est le symbole du renouveau, de notre nouvelle ère de prospérité, de l'accomplissement de tant d'efforts que tous avons fourni pour faire de notre pays une réussite.

Cassiopée osa jeter un œil sur sa gauche où Laurine avait du mal à tenir en place, un sourire gigantesque sur le visage. Par curiosité, la nouvelle Reine se tourna sur sa droite, et elle ne put que constater que le métamorphe Robert était si excité que sa main se changeait en plusieurs objets tels qu'un couteau ou une lampe. Fort heureusement, elle réussit à capter son regard pour le lui faire remarquer lui permettant de se re concentrer sur l'homme en face d'elle :

— Moi, Gianni Dupin, en tant que Premier ministre de la Couronne, je déclare la cérémonie ouverte. Veuillez procéder.

Vêtu de son costume trois pièces, le seul terrestre de l'île tendit ses mains vers Cassiopée et Alex. Pour ce jour-ci, elle n'avait pas tenu à porter sa couronne de régente, parce qu'aujourd'hui elle n'était qu'une simple femme et non pas une dirigeante. Elle n'avait revêtu que sa robe en wax or et marine, pas même de bijoux ou d'accessoires extravagants jugés inutiles. Quant à Alex, son costume était similaire à celui du Premier ministre à l'exception de quelques touches pour se rapprocher de la tenue de sa wagen.

Les deux avaient appris leur texte la veille mais malgré tout, le stress lui jouait des tours en lui faisant croire qu'elle avait tout oublié. Ils se tournèrent pour se faire face, ce qui permit à Cassiopée de voir la foule sur sa droite ainsi que les caméras discrètes immortalisant le moment.

Lorsqu'elle sentit les mains d'Alex prendre les siennes, la jeune fille se reconcentra sur les yeux exceptionnels de son acolyte. Il y avait quelque chose de taquin dans son regard, comme si cela lui démangeait de lui lancer une pique à cet instant précis et d'une certaine façon, la jeune femme aurait presque pu deviner ce qu'il souhaitait lui dire. Cassiopée aurait tout donné pour lui répliquer à voix haute hélas le moment n'était pas adéquat.

Reprenant un air sérieux, Alex l'interrogea du regard et comme s'ils étaient guidés par un chef d'orchestre, ils récitèrent d'une même voix :

— Soyons heureux et respectueux : obtenons tout de l'amour sans rien exiger du devoir ; et que les moindres faveurs ne soient jamais pour nous des droits, mais des grâces : souvenons-nous toujours que même dans le mariage, le plaisir n'est légitime que quand le désir est partagé. Alors en ce jour, et jusqu'à la toute fin de notre vie, nous ne formons plus qu'un seul cœur, une seule chair et une seule âme.

Un ange passa pendant lequel ni l'un ni l'autre ne sut quoi faire. Alex, en général plein d'assurance semblait aussi perdu qu'elle, jusqu'à ce que le vieil homme à leurs côtés ne reprenne la parole :

— Par les pouvoirs qui m'incombent, Cassiopée Wilson, Reine de notre contrée et Alexander O'Connor, prince-consort, je vous déclare mari et femme.

Suivant les directives de Zeka données la veille, Cassiopée et Alex s'embrassèrent sous les acclamations du public. Ce simple baiser avait fait disparaître toutes ses craintes, son stress et il n'y avait plus qu'un bien-être réconfortant qui l'habitait.

Le reste de la journée qui avait suivi, ils l'avaient passé à célébrer leur mariage dans la cour du château aménagée à cet effet. Toute l'île avait été invitée car Cassiopée les connaissait presque tous. Chacun d'entre eux était venu la féliciter, en lui faisant remarquer toutefois qu'elle avait attendu très longtemps avant de le faire. Oui, Cassiopée n'avait jamais voulu se marier malgré les nombreuses demandes de son wagen. Pour elle, cela n'avait jamais été une condition sinéquanone à une vie heureuse mais il en avait été autrement.

La soirée aurait dû toucher à sa fin à minuit mais tout le monde était si content que personne n'eût osé y mettre un terme. Elle avait passé une partie de la soirée avec un invité différent à chaque fois, discutant de l'avenir, d'Alex ou du pays.

Une fois seule, Cassiopée, toujours dans sa tenue de mariage s'était assise sur une table, regardant tendrement Robert discuter avec une fille bien plus petite que lui. Encore aujourd'hui il lui était impossible de dire si les cheveux de la demoiselle étaient blonds ou roux et c'était quelque chose qui jouait beaucoup sur son charme. D'habitude, elle avait en main un bloc note et un crayon mais l'exception de la journée avait fait qu'elle ne tenait qu'un verre d'une main, agitant l'autre devant son interlocuteur, presque figé.

— Si moi j'ai réussi à t'épouser après avoir essuyé cinq ans de refus, lui aussi y arrivera. Je ne perds pas espoir.

La nouvelle mariée rigola à la remarque du blondinet qui s'était installé à ses côtés.

— Il faut quand même avouer qu'il fait des progrès, constata Cassiopée. Tu te souviens comment il était au début ?

— Et comment.

Cela remontait à quelques jours après la Bataille de la Renaissance. Une fois que les choses s'étaient à peu près stabilisées, ils avaient entamé la fabrication de vêtements pour chacun ainsi que de tous les produits pouvant améliorer leur confort tels que des couvertures et produits d'hygiène.

Robert avait appris à se transformer en machine à coudre tandis que la nilée dessinatrice aux cheveux blond-roux s'appliquait à donner vie à des machines et ustensiles. De leurs côtés, Cassiopée et Alex avaient aussi dû mettre la main à la pâte, travaillant tranquillement pendant des heures jusqu'à ce que Robert vienne leur faire part de ses pensées dans l'après-midi :

— La fille, la dessinatrice, elle s'appelle Marceli, c'est marrant.

Alex était concentré sur la machine à coudre tandis que Cassiopée démêlait du fil.

— Non mais vous m'avez entendu ? Marceli ! Genre ses parents, ils voulaient un fils et l'appeler Marcel et comme ils ont eu une fille, ils ont rajouté un i. Non mais...

Comparé à ses amis, Robert ne faisait strictement rien, ayant décrété que se transformer en machine à coudre pendant plusieurs heures avait déjà failli le tuer. Il avait même menacé de s'en plaindre auprès du syndicat avant de réaliser que celui-ci n'existait pas encore ici. Depuis, il se contentait de...motiver les troupes.

— Marceli...c'est drôle quand même non ? C'est comme si mes parents m'appelaient Roberti parce que j'étais une fille à la naissance.

Cassiopée posa son matériel, le temps de regarder son ami, d'un air las.

— Et donc ?

— Ben c'est drôle.

— Oui mais ça fait trois fois que tu nous sors cette...réflexion, Robert.

Le sourire béat qu'il avait revêtu ne disparut pas face à la remarque désobligeante de son amie.

— Et tu lui as parlé au moins ? questionna Alex.

— En quelques sortes...elle m'a donné des ordres et moi j'ai répondu.

— Tu as répondu quoi ? sourit Alex.

Comme Cassiopée, il devait s'attendre à une réponse cocasse du bouclé.

— Je hochais de la tête en faisant « hun hun ».

— A chaque fois ?

— Beh oui.

De concert, les wagens rigolèrent.

— En même temps que voulais-tu que je lui réponde ? Elle me dit « bouge-toi le cul et change toi en tel truc ! » je vais pas lui répondre « tu as de belles mains ».

— Tu trouves qu'elle a de belles mains ? répéta Cassiopée.

— Euh...oui, enfin elles sont en harmonie avec elle-même quoi.

— C'est...ça n'a pas de sens ce que tu dis là, lâcha Alex.

Face à la remarque particulière de Robert, Cassiopée ne put s'empêcher de s'esclaffer suivi d'Alex. Puis, le silence s'installa peu à peu, puisque chacun ne savait plus quoi dire.

Sous le préau construit récemment, les trois jeunes poursuivaient leur activité ou inactivité lorsqu'une jeune fille dont les yeux verts traduisaient une certaine impatience s'approcha d'eux:

— Robert, tu ne m'en veux pas si je t'interromps en plein brassage intensif d'air ?

Alex retint un rire moqueur alors que Robert semblait figé dans sa contemplation. Cassiopée remarqua alors que la nouvelle arrivée tenait un bloc-notes et un crayon d'une main, l'autre posée sur sa hanche.

— Hun hun, répondit le questionné.

Cette fois-ci se fut Cassiopée qui refréna un sourire. Il était évident que la jeune fille était Marceli. Par bonté, Cassiopée fixa son wagen l'incitant mentalement à aider Robert. Ils ne pouvaient certes pas communiquer, mais elle espérait que seul son regard suffirait à lui faire comprendre son message. Bien évidemment, Alex n'eut aucun mal et sembla agir sur Robert qui retrouva un semblant de lucidité.

— Euh Marcel...avec la chaleur, ton visage il est tout rouge. C'est joli, on dirait un petit cochon.

Cassiopée, comme Alex, ne put contenir leur rire face à la tentative de compliment de Robert.

— Déjà c'est Marceli, avec un i, je te l'ai déjà dit, ensuite tu t'es vu ? Toi aussi t'es tout rouge.

— Ben ouais comme deux petits cochons ! s'enjoua Robert. On va de paire.

Il fit un petit clin d'œil qui sembla adoucir légèrement la destinataire, qui se ressaisit rapidement :

— Bref, quand tu auras fini, il y a deux garçons qui auraient besoin de toi, pour améliorer leur transformation.

— Hun hun.

Marceli se contenta de jeter un œil à Cassiopée et Alex, avant de partir promptement.

— Elle a l'air coriace ta Marceli, commenta Alex.

— Que veux-tu, toi et moi, on aime les femmes de caractère.

Le clin d'œil peu discret de Robert à l'égard d'Alex aurait dû offusquer Cassiopée, mais au contraire, elle émit à nouveau un petit rire.

— Je n'ai jamais dit que je l'aimais, déclara Alex en faisant un mouvement de tête en direction de Cassiopée.

— Euh excuse moi !

Robert se tourna vers son ami, la main en sa direction comme pour l'arrêter dans son activité, avec un air choqué plus drôle qu'il ne fallait.

— Excuse-moi, répéta-t-il, mais à Paris tu lui as fait une déclaration hyper touchanto-gênante où tu lui disais clairement que tu l'aimais.

— Non c'est faux, démenti Alex.

Cassiopée nota qu'Alex s'était renfermé face à la remarque de leur ami.

— Tu... commença Robert.

Le son aigu qui traduisait le ton offusqué du métamorphe, suffit à Cassiopée pour exploser de rire.

— Laisse tomber Robert, je m'en fiche.

Cette réplique sembla faire mouche à Alex. Il parut d'abord surpris puis la considéra lentement de haut en bas, une habitude qu'elle lui avait toujours connue depuis qu'ils s'étaient rencontrés, excepté que cette fois-ci, elle savait qu'il cherchait à comprendre le sens de sa phrase.

La jeune fille aurait voulu qu'il dise quelque chose, n'importe quoi qui contredirait ce qu'elle venait de dire car au fond, ce n'était pas vrai. Cela l'avait touché qu'il ait démenti de la sorte mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Les circonstances n'étaient pas en leur faveur, le moment n'était pas propice à la prolifération de leur amour mais quand même...

O'Connor se mura dans un silence et reprit sa couture. Pendant que Cassiopée s'attelait sur une autre bobine de fil, elle sentit le regard de son ami aux yeux verts :

— Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'il y a encore un long chemin avant que vous soyez un vrai couple et encore plus avant que vous ne vous mariiez et ayez des petits enfants trop chiants ?

À la question de Robert posée il y a des années, Cassiopée ne put que sourire. Inconsciemment, Robert avait vu juste il y a plus de cinq ans. Il leur avait fallu trois mois avant d'admettre qu'ils étaient en couple et il avait fallu quelques mois de plus avant qu'Alex ne fasse sa première demande en mariage lors d'une dispute. Enfin, il lui avait fallu cinq ans pour qu'elle dise oui.

Elle avait été égoïste sur ce coup-là, lui désirait sceller leur amour depuis longtemps ce qui n'était pas son cas. Longtemps elle avait cherché une explication à son refus de l'épouser mais aucune ne la satisfaisait. Alors à chaque demande de son wagen, elle se contentait de se justifier prétextant que le pays avait besoin d'elle. Sauf qu'Alex aussi avait besoin d'elle. Tout comme elle avait besoin de lui.

Et aujourd'hui, ils étaient mariés.

~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•

Coucou tout le monde !

Ça y est vous savez enfin la raison pour laquelle Cassiopée stressait. Que pensez-vous de ce mariage ? Cela ne vous fait pas bizarre ?

Personnellement oui et je ne m' attendais pas à ce que ce soit aussi tôt mais c'était nécéssaire ^^'

Dans ce chapitre, il y a le retour de Laurine, Gianni et Robert ainsi que d'un nouveau personnage Marceli ! J'espère que vous avez apprécié les techniques de drague de Robert 😏

Ah d'ailleurs ! Les voeux de mariage de Cassiopée et Alex ne sont pas les miens, ils sont tirés d'Esprit, maximes et principes de Rousseau, il faut dire que je n'étais pas très inspirée et que je ne voulais pas d'un truc religieux alors je l'ai juste repris en modifiant légèrement.

Sur ce, je vous dis à lundi prochain 😘

Ariel
🧜🏼‍♀️

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