Chapitre 20
Ce fut les prémisses soleil se levant qui la réveilla. Elle sut qu'il était encore tôt mais décida tout de même de rentrer chez elle, bien évidemment son père n'avait pas mis les pieds dans sa maison et Cassiopée nota mentalement qu'elle lui rappellerait de rentrer se reposer chez lui de temps en temps.
En montant dans sa propre chambre au palais pour prendre une douche, elle ne croisa personne. Tout était bien trop silencieux. Elle vérifia si les jumeaux étaient toujours là et à sa plus grande surprise ils dormaient tout comme Will, qui apparemment avait été appelé à les garder. Cassiopée vérifia l'horloge qui indiqua cinq heures trente du matin puis se dirigea vers le bureau d'Alex. Lorsqu'elle y entra, la jeune femme tomba nez à nez avec son wagen. Il parut aussi surpris qu'elle.
— Tu vas où ? lui demanda-t-elle
— On n'avait pas dit six heures ?
Il avait les traits tirés par la fatigue, des poches sombres avaient pris place sous ses yeux et ses cheveux étaient encore plus décoiffé qu'à l'accoutumée. Mais ce qui l'intrigua fut sa tenue, toute de noire comme s'il s'apprêtait à partir au combat. Derrière lui, tous leurs amis avaient revêtu la même couleur de vêtements.
— Tu voulais qu'on aille les récupérer non ? Alors nous voici. Laisse nous faire maintenant.
Son ton était froid et ferme. Le télépathe l'écarta doucement du pas de la porte et s'engagea dans le couloir mais Cassiopée le retint par le bras :
— Doucement. Je veux savoir ce qui est prévu ? Et pourquoi toi, tu y vas ?
— Tout a été planifié : Aelyne nous a construit un bateau à moteur et nous avons fait appel à Berry pour qu'il dirige l'eau en notre faveur. Nous partons tous et toi tu restes là, tu surveilles le royaume et les jumeaux.
Cassiopée se sentit mise à l'écart : Robert, Zeka, Laurine, S., Fenyang, Jelani et Alex s'apprêtaient à partir au combat pour libérer les otages sans elle. Puis quand elle vit la ferme intention de mener à bien cette opération dans les yeux du blondinet, elle comprit qu'il cherchait à se faire pardonner de ses erreurs. Il avait l'air déterminé, plus qu'il ne l'avait jamais été, et semblait même avoir ravalé sa fierté depuis hier soir. Et même si ce qu'il voulait faire était honorable, jamais elle ne se séparerait de lui.
— Je viens avec vous, déclara-t-elle.
— Hors de question. Toi tu diriges l'île.
— Non je viens avec vous, je suis la Reine, je décide.
Il leva les yeux face à la pauvreté de son argument et elle se soupçonna de retenir un sourire. Puis il tenta de la raisonner :
— Tu es une dirigeante, tu n'as pas à aller au combat, laisse ton armée le faire.
— A ce que je saches, excepté Laurine, Fenyang et Jelani, vous ne faites pas partie de mon armée.
Cassiopée avait marqué un point et elle, comme son wagen le savait.
— Je viens avec vous, payer le prix de mon erreur, poursuivit-elle.
— Et qui va garder Hyacinthe et Eurydice ? Parce que ton père n'a pas vraiment un don défensif.
La jeune femme jeta un œil à leur entourage. Il était hors de question de les laisser avec son père incapable de les protéger avec sa faculté. Et elle ne pouvait pas les abandonner à leur sort, le risque de représailles de la part de Rader était bien trop élevé. Il fallait trouver les personnes idéales, qui ne manquerait pas forcément pour la mission.
— Laurine, tu restes avec mes enfants.
Alors que cette dernière commençait à objecter, Cassiopée l'interrompit :
— Tu seras capable de les protéger et d'attaquer si jamais une menace se profile.
— Et comment veux-tu que je fasse les deux à la fois ? Je me duplique ? ironisa-t-elle.
— Non, Robert sera avec toi.
Lorsqu'il entendit son prénom, prêt lui aussi à protester, Cassiopée s'approcha si près de lui qu'elle pouvait sentir son souffle :
— Tu les surveilles comme tu l'as fait pour moi au Cameroun, peu importe le prix. Tu les protèges comme s'il s'agissait de la prunelle de tes yeux.
— Oh mais je suis pas sûr de pouvoir faire ça, je-
— Robert, s'il y a une seule fois où je te demande d'être sérieux et attentif c'est aujourd'hui. On t'a laissé faire ce que tu voulais toutes ces années mais aujourd'hui est différent. Aujourd'hui tu prends tes responsabilités en main. D'accord ?
Devant le regard de braise de son amie, Robert se fit tout petit et ne put qu'opiner du chef. L'illusionniste se tourna vers Zekaryah pour quelques indications :
— Pendant mon absence, c'est Gianni et toi qui prendrez toutes les décisions. Il saura quoi faire.
Zeka approuva la décision puis emmena Robert et Laurine vers la chambre des enfants.
— Voilà qui est fait, déclara Cassiopée.
Au vu du regard de son mari, elle comprit qu'il hésitait encore à l'emmener avec lui.
— Tu ne m'empêcheras pas d'y aller.
Alex souffla puis invita tout le monde à le suivre. Ils sortirent par l'arrière du château, là où ils faisaient passer les fugitifs jusqu'à arriver au rivage. À cet endroit, un bateau de taille moyenne construit dans de la roche flottait sur la mer agitée. À leurs côtés se tenait la petite Aelyne et Berry dont les cheveux étaient toujours aussi bleus. Elle ne l'avait pas vu depuis la Grande Bataille, où il avait été enrôlé par l'EGN, lui et sa sœur. Depuis il avait montré patte blanche et travaillait à l'école Rolyat. Exceptionnellement, Alex avait fait appel à lui.
— Le bateau possède un moteur qu'il faut diriger ainsi.
Aelyne remonta ses lunettes sur son nez par automatisme puis montra à Fenyang comment faire. Pendant ce temps, Alex remerciait Berry de s'être joint à eux. Puis ils montèrent tous dans l'embarcation, laissant Aelyne sur le rivage.
Cassiopée sentit quelque chose envelopper son cœur, comme si elle abandonnait son île pour toujours mais que d'un autre côté elle n'avait aucune assurance que tout se passerait bien de l'autre côté de la mer. Était-ce cela que ressentait les fugitifs lorsqu'ils bravaient l'océan dans l'espoir de rejoindre Cassiander ? Malgré ses hésitations, Cassipée comprit qu'elle devait aussi le faire pour ces centaines de personnes qui se cachaient sur son île, elle le leur devait.
C'était également la première fois qu'elle quittait son royaume depuis sa création et elle en ressentit le déchirement jusque dans ses entrailles. Elle fixa l'île aussi longtemps qu'elle le put, de loin elle distinguait nettement la tour de verre qui surmontait le Mont Cameroun, elle crut même apercevoir les fenêtres de sa chambre et de celle de ses enfants. Juste derrière, quelques habitations étaient visibles mais aussi les grands arbustes qui entouraient la Forêt. Elle fixa ce paysage jusqu'à ce qu'il se réduise à la taille d'un point. Alors elle se tourna vers le nouvel horizon : pleins d'incertitudes et d'appréhension.
Fenyang était à l'arrière, gérant le moteur tandis qu'à l'extrémité se trouvaient Berry, jouant avec l'eau pour les faire avancer plus vite, mais aussi Jelani qui paraissait scruter l'horizon à la recherche du moindre signe de vie. Cassiopée distingua S. tenant le bras de sa garde du corps pour lui permettre d'étendre la puissance de son pouvoir.
— Evite de faire n'importe quoi. J'ai encore besoin de toi.
En se tournant sur sa droite, elle vit le visage impassible de son wagen. Il lui serrait la main et lui avait murmuré cette phrase si doucement qu'il lui avait fallu quelques instants pour tout saisir. Ne sachant quoi dire, elle se contenta de sourire et de serrer plus fort sa main.
À leur allure , il ne leur avait fallu que deux heures pour rejoindre Noé. Les nilées avaient profité de ce temps pour observer la carte du pays qu'avait pu recréer Alex : ce qui restait de la Norvège se trouvait tout au nord, accolé en dessous se trouvait la région française et enfin au sud, le Texas, qui abritait le palais présidentiel mais aussi le zoo national.
— D'après mes sources, expliqua Alex, les prisonniers ont été placé dans le zoo, pour les exposer mais aussi pour qu'ils retrouvent leurs conditions d'animaux selon Rader.
— Charmant, commenta Cassiopée.
Lorsqu'ils posèrent pieds sur le sol noétien, une immense muraille leur barrait la route à une dizaine de mètres de la berge. Les rares entrées étaient surveillées par des gardes en tenues bleu marines. Ils étaient au nombre de quatre et lorsqu'ils virent les six nilées débarquer, ils braquèrent leurs armes sur eux. Avant que l'un d'eux ne demande confirmation concernant leur nature ou ne tire, Alex n'eut aucun mal à les maîtriser. À cet instant, Cassiopée se rappela que le second pouvoir de son wagen était de contrôler les gens par la pensée. Heureusement pour eux, sa faculté n'avait pas souffert de la disparition de Taylor, contrairement à elle.
Une fois à l'intérieur de l'enceinte, les infiltrés n'eurent aucun mal à se dissimuler : rien n'avait changé depuis l'époque de l'ancien temps. Divers transports comme les voitures ou les bus roulaient sur des kilomètres de routes bétonnées, l'herbe aux alentours étaient arrosées automatiquement et les noétiens avaient le même style vestimentaire qu'il y a cinq ans, toujours les yeux rivés sur leurs téléphones portables. Décidément rien n'avait changé.
Il faisait chaud alors ils décidèrent de s'abriter sous l'ombre d'un arbre et à l'abri des regards, surtout à cause des deux lances de Fenyang et de Jelani. Par sureté ces derniers décidèrent de rapetisser leurs armes grâce au don de Fenyang. Le temps qu'Alex et S. se repèrent sur la carte, Cassiopée regarda plus attentivement l'environnement.
Il était vrai que de prime abord, tout semblait normal, comme dans n'importe quel pays occidental de l'Ancien Temps mais la jeune femme ressentait quelque chose, un sentiment qu'elle connaissait parfaitement : la peur. Les noétiens étaient effrayés. Même s'ils fixaient leurs téléphones, leurs yeux ne pouvaient s'empêcher de zieuter les environs, comme un incessant va-et-vient entre leur entourage et leurs écrans. En levant les yeux au niveau des bâtiments de bétons et des lampadaires, Cassiopée fut scandalisée lorsqu'elle découvrit des dizaines de caméras. Il y en avait partout, tous les mètres. C'était très certainement l'œuvre du gouvernement, qui pensait utiliser la technologie à bon escient.
Tout le monde s'épiait et dans un monde comme celui-ci, il était évident que les nilées sortaient de l'ordinaire :
— Il faudrait qu'on se dépêche, déclara Cassiopée. On va se faire repérer.
— Oui attends deux minutes, lui lança Alex.
— Tu n'aurais pas pu faire appel à des Légendaires pour qu'ils nous y emmènent au lieu de se trouver là comme des débiles ?
— Oh quoi ? Tu voulais un comité d'accueil avec une banderole ? ironisa Alex. Je ne pouvais pas faire appel à eux, cela aurait compromis leur couverture.
Cassiopée observa à nouveau les alentours et un sentiment de paranoïa l'envahit. S'ils étaient découverts maintenant, ils seraient fichus. Il ne faudrait que très peu de temps pour les repérer alors elle pressa son conjoint :
— Alex.
— Oui c'est bon, on a trouvé. C'est par là, on en a pour quarante-cinq minutes de marche environ.
Berry souffla d'exaspération pendant que Cassiopée redoutait le trajet : quarante-cinq minutes d'exposition cela serait trop risqué pour eux.
— Il y a beaucoup de caméras, on pourrait facilement se faire repérer, annonça l'illusionniste.
— On va devoir faire avec, annonça Alex.
— Peut-être qu'avec la carte nous passerons pour des touristes, suggéra Berry.
— Des touristes de quel pays ? De Chine ? D'Angleterre ? ironisa la Reine, tendue.
— C'était juste une proposition.
Après un regard mauvais à son encontre, Cassiopée suivit son mari et S. qui gardaient les yeux rivés sur la carte. Jelani se tenait à ses côtés et lui chuchota :
— Ne vous inquiétez pas Cassiopée, je surveille. Si nous sommes suivis à la trace je le saurais, de même pour une possible attaque.
C'est vrai qu'avec sa capacité à détecter n'importe quel cœur aux alentours et de suivre ses déplacements, Jelani leur assurait une protection.
Tout le long du trajet, les six nilées rasèrent les murs même s'ils leur étaient impossible d'échapper aux caméras. Les gens ne faisaient pas réellement attention à eux, et c'était tant mieux pour eux. En plus des caméras, des haut-parleurs avaient été installés dans toutes les rues, ce qui leur avait permis d'écouter une bonne dizaine de fois le discours de la veille du président, mais aussi les dernières nouvelles ainsi que des spots de propagande du type : « Les noétiens ont été choisi par Dieu pour préserver l'humanité. », « Il est de notre devoir de combattre les monstres que sont les nilées », « L'œuvre de Satan s'est répandu sur notre Terre précieuse, à nous d'en finir avec les nilées ».
À chaque nouvelle phrase prononcée par une voix féminine stricte, Cassiopée voulait faire non de la tête, en désaccord avec les propos. Mais elle savait que si elle s'exécutait, les caméras enregistreraient tout et elle pourrait se faire repérer.
Au bout d'un moment le paysage urbain avec ses gratte-ciels céda place à une route unique et beaucoup de verdure. Seuls les panneaux d'indication menant au zoo confirmaient qu'ils étaient sur la bonne voie. Puis un énorme panneau annonça le lieu, derrière lequel se trouvait un immense parking dont presque toutes les places étaient occupées.
Malgré tout, il n'y avait pas de foule à l'entrée, ce qui permit à Alex d'influencer les caissiers pour y entrer sans payer. Après avoir franchi les tourniquets, la première chose qu'ils virent fut le plan du parc avec des pictogrammes représentant les animaux et juste au-dessus, une immense affiche rectangulaire qui inspirait la peur et la curiosité : des immenses ombres et des animaux féroces méconnaissables entouraient le texte central : « Attraction unique sensationnelle : les nilées sauvages, tueurs d'enfants ». En plus petit en dessous, dans des couleurs criardes, une seconde phrase « Rendez justice à nos enfants, aujourd'hui à 12h00 sur la place du capitole »
Cassiopée aurait voulu arracher le poster tellement il lui paraissait indécent, mais elle était en terre ennemie et il était hors de question de se faire remarquer. Une énorme flèche rouge indiquait le chemin à prendre pour observer ces « nilées sauvages, tueurs d'enfants ». La brune avait quelques appréhensions concernant le spectacle qui les attendait. Il fallait que les cinq prisonniers soient vivants pour leur exécution ce qui signifiait qu'au moins, il ne subissait aucune torture. Mais il était certain qu'ils ne dormaient pas dans une chambre luxueuse du zoo, alors qu'est-ce qu'on leur faisait subir ?
Cassiopée et ses amis passèrent par l'enclos des éléphants où quelques enfants s'émerveillaient devant les pachydermes, ils traversèrent un terrain où plusieurs animaux inoffensifs de la ferme côtoyaient des familles venues pique-niquer puis rejoignirent une allée terreuse. Même si le panneau indiquait que l'attraction du jour se trouvait cent mètres plus loin, une foule de gens arpentait déjà le même chemin qu'eux. Les visiteurs étaient si compressés les uns aux autres qu'il leur était impossible d'avancer. La Reine chercha une solution, peut-être que Fenyang pouvait les miniaturiser ? Bien évidemment, elle ne fut pas la seule à y penser .
— Il vaut mieux ne pas faire ça en public, conseilla Jelani.
— On va devoir s'armer de patience, souffla Alex.
Alors ils attendirent, comme tout le monde, que les premiers de l'épaisse file ne se décident à quitter les lieux, permettant ainsi aux suivants d'admirer les nilées. Pendant tout ce temps qui semblait s'écouler lentement, Cassiopée s'imagina divers scénarios de ce qui s'y trouvait, elle scruta aussi les environs à la recherche de caméras mais n'en trouva aucune. Puis elle se demanda comment ils feront pour libérer leurs amis malgré la foule qui s'amassait. À force de se poser pleins de questions sans jamais y trouver une seule réponse, Cassiopée découvrit qu'elle ne se tenait qu'à quelques mètres d'une large grille dont seuls les embouts des pics dépassait des gens.
De sa position, elle ne voyait rien mais pouvait entendre des bruits divers. Le plus fort d'entre eux était la clameur des touristes. Leurs yeux écarquillés et leurs bouches bées des plus proches confirmaient l'émerveillement d'une telle attraction. Certains eurent peur lorsqu'un « plouf » se fit entendre mais tous réagissaient d'une seule et même voix, lâchant des « oh » et des « ah » sur des intonations diverses.
Cassiopée se mit sur la pointe des pieds mais cela n'y changea rien, tout ce qu'elle pouvait voir c'était des dizaines de crânes, quelques pairs de yeux et cette grille aussi haute qu'un immeuble de trois étages. En se concentrant elle put distinguer une voix dans un micro, sûrement un animateur, mais aussi différents cris d'animaux parmi lesquels ceux de plusieurs félins : peut-être des tigres ou des lions.
Alors le cœur de Cassiopée se mit à battre la chamade, elle se tourna vers Alex, qui était figé sur place, les yeux exorbités.
— Alex ? Qu'est-ce que tu entends ?
À cette distance, il pouvait forcément entrer en contact avec les Légendaires, mais au lieu de répondre à sa question, le télépathe capta du regard Fenyang, Jelani, Berry et S. C'était dans ces moments-là que Cassiopée regrettait son lien de wagen avec Alex, l'empêchant de communiquer par télépathie. Leurs réactions trahissaient le fait qu'ils savaient ce qu'ils se passaient quelques mètres plus loin. Tandis qu'ils avançaient de quelques pas, entraînés par l'amas de personnes, Alex lui chuchota aussi discrètement que possible :
— Les animaux aussi ont des peurs n'est-ce pas ?
Comme son regard était insistant, Cassiopée comprit la question sous-jacente : pouvait-elle les effrayer ? Pouvait-elle percevoir des fils chez eux ? Elle hocha légèrement de la tête et avant même qu'il ne puisse lui répondre, les gens derrière eux les poussèrent de nouveau devant les grilles. Elle en fut presque soulagée d'atteindre les barreaux jusqu'à ce qu'elle découvre ce qui s'y trouvait derrière. À cet instant là, l'effarement ne dura que quelques secondes pour laisser place à un tsunami de colère.
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Alors qu'ont-ils fait de cinq Légendaires ? Mystère et boule de gomme !
Petite annonce : je prends l'avion le 12 juin et je ne sais pas quand j'aurai du réseau. Pour cette raison, vous aurez tous les chapitres restant entre aujourd'hui et lundi soir ! Vous préférez tout avoir d'un coup ou plutôt quelques chapitres par jour ?
Je vous embrasse !
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