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Chapitre 11


La gamine attrapa la main tendue de Cassiopée et la suivit à l'extérieur du bâtiment. Alex fut le seul à les remarquer mais se tut et elle l'en remerciait mentalement. Une fois dehors, la brise était encore douce et les lampadaires s'allumèrent automatiquement lorsqu'ils détectèrent la présence des demoiselles. Serrant la main de la fillette, Cassiopée l'invita à la suivre sur un chemin discret menant jusqu'à l'entrée principale du château de verre. Elle ne le vit pas mais la Reine sentit l'extase de l'enfant face à l'infrastructure presque irréelle dans laquelle elles venaient d'y entrer. 

Cassiopée aurait pu lui faire visiter mais le moment n'était pas idéal. Au lieu de cela, la nilée l'invita dans l'ascenseur pour rejoindre le troisième étage, réservé aux appartements. Pendant la courte montée, l'enfant ne ratait pas une miette du spectacle enchanteresque qui se profilait sous ses yeux : le verre transparent, les pièces colorées ou sobres aux fonctions diverses et le personnel de nuit qui arpentaient les différents couloirs. 

Une fois arrivéé, Cassiopée prit la direction de leur appartement puis de leur chambre à coucher. Elle sentit le corps de la jeune enfant s'arrêter une seconde devant la carte de l'Ancien Monde avant de continuer à scruter les environs. Cassiopée ouvrit la seule baie vitrée de la pièce, atterrissant sur un petit balcon. Au lieu de s'arrêter là, l'illusionniste montra à son hôte l'échelle collée contre la paroi sur sa droite et l'invita à grimper. Lorsque la chose fut faite, Cassiopée s'assit à même le sol, suivie par son invitée :

— C'est l'endroit le plus haut de l'île : le toit du château. 

La jeune femme comprit que la petite fille ne savait pas où elle voulait en venir :

— Tu ne seras jamais aussi près des étoiles qu'ici. J'aime bien venir ici et regarder le ciel.

À cette hauteur, la faible pollution lumineuse de la nuit n'interférait pas avec sa vision du ciel, lui permettant même de discerner la voie lactée. Cassiopée adorait se recueillir ici, ressasser le passé, réfléchir calmement mais aussi pour une autre raison :

— Mon frère aussi est parti, confessa Cassiopée. Parfois, je viens ici et je regarde les étoiles et je les interroge.

— Qu'est-ce que tu leur dis ?

Assise dans la même position, l'enfant était obligée de lever la tête pour croiser le regard de la Reine.

— Je leur demande si elles ont vu mon frère et s'il va bien. Je leur demande s'il est heureux là où il est et je leur demande de lui dire à quel point je l'aime et à quel point il me manque.

Elle sentit que les larmes perlaient à nouveau car Cassiopée n'avait jamais confié sa discussion silencieuse avec l'univers auparavant. C'était quelque chose de personnel, qui ne concernait qu'elle et Taylor et pourtant, ce soir, elle s'était ouverte à une enfant.

— Comment il s'appelait ton frère ?

— Taylor. 

Ne se sentant pas le courage de parler en profondeur de lui, Cassiopée lui retourna la question et la brunette s'empressa d'y répondre :

— Arctur.

— Arctur ? répéta Cassiopée incrédule.

— Oui, comme l'étoile !

Les lèvres de Cassiopée se pincèrent à l'idée qu'un autre point commun la liait à l'histoire de cette fillette et son frère : un prénom stellaire. Sans même demander d'explications, la terrestre leva la tête au ciel, un regain d'énergie dans le corps :

— Tu connais la constellation du Bouvier ?

Cassiopée fit non de la tête ce qui ravit son interlocutrice :

— C'est une constellation en forme de bouclier à côté de la grande ourse.

La petite chercha quelques secondes dans le ciel avant de trouver l'objet de sa convoitise :

— Là ! Juste là. Tu vois ?

La nilée distinguait effectivement la Grande Ourse reconnaissable entre tous, mais la petite lui pointa du doigt un endroit légèrement en dessous et suivant ses indications, elle ne tarda pas à percevoir le bouclier qu'était le Bouvier.

— Et là, c'est l'étoile la plus brillante : Arcturus.

Le petit doigt de la jeune fille s'abaissa mais ses yeux pleins d'étoiles maintenaient leur regard dans le ciel.

— C'est mon frère, et il me surveille de là où il est.

Pour la énième fois, Cassiopée déglutit pour empêcher les larmes de couler. La petite fille s'apaisa mais son sourire s'élargit. L'inquiétude qu'elle avait dans le sous-sol avait disparu, elle était désormais rassurée de savoir que son frère était à ses côtés. 

Cassiopée s'autorisa à détailler la jeune enfant : son ours était toujours dans sa main droite. Elle le serrait fermement contre sa joue, caressant ainsi son carré de cheveux noirs. Dans la pénombre, Cassiopée arrivait tout de même à percevoir les nombreux coups de soleil accumulés sur ses bras dénudés, à certains endroits la peau avait littéralement brûlé et à d'autres elle pelait sévèrement. 

Lorsque son visage se tourna vivement vers Cassiopée, cette dernière sortit de ses pensées :

— Tu veux que je demande à Arctur ?

— Demande quoi ? questionna Cassiopée

— S'il est avec ton frère, Taylor, ou s'il le connaît ?

Le sourire innocent de la petite fille fit fondre Cassiopée, qui accepta volontiers la proposition. La terrestre joignit les deux mains comme si elle priait, tout en maintenant son regard sur l'étoile Arcturus. Cassiopée distingua des murmures inéligibles que seul le vent léger pouvait déchiffrer.

Au bout d'un certain temps, la fillette se tourna vers Cassiopée :

— Si Arctur le croise, il nous enverra un signe. Mais je suis sûre qu'il va trouver Taylor là-haut. 

La nilée ne put que sourire face à ses mots.

— J'ai dit à Arctur que s'il croise Taylor, il devait lui dire que tu l'aimais très fort, comme moi j'aime Arctur.

La plus âgée des deux ne sut quoi dire. L'innocence et la sagesse de la plus jeune la laissaient sans voix alors Cassiopée se contenta d'un simple merci. Les deux jeunes femmes fixèrent pendant de longues minutes le ciel avant que Cassiopée ne décide à le rompre :

— Il se fait tard, nous devrions rentrer pour que tu te reposes.

Avant qu'elle ne conteste Cassiopée se leva et la rassura :

— Ton frère sait que tu es en sûreté ici. Tu pourras venir le revoir demain soir si tu veux mais pour ça il faut que tu ailles te coucher.

La petite opina du chef et suivit la nilée jusqu'au sous-sol réservé aux fugitifs. Tout le monde dormait dans le gymnase où seul deux nilées surveillaient les lieux. En silence, Cassiopée coucha l'enfant qu'elle embrassa sur le front puis rejoignit sa chambre, le cœur lourd.

Lorsqu'elle fut dans sa chambre, Alex s'y trouvait déjà. Elle le rejoignit péniblement, son dos la faisant souffrir, sûrement à cause de sa posture, mais une fois dans le lit, elle ne trouva pas le sommeil. La sempiternelle question concernant la bonne décision qu'elle avait ou non prise concernant ces enfants ne cessait de la turlupiner. À cela s'ajoutait que sa rencontre avec la fillette l'avait troublée.

— Elle est plutôt mignonne la rousse, c'est dommage.

Sortant de ses pensées, la brunette jeta un oeil interrogateur envers son wagen.

— Elle me trouve très séduisant.

Arquant un sourcil, Cassiopée se mura dans un silence :

— Quoi ? questionna Alex. Je voulais savoir quelles étaient ses intentions et tout ce que j'y lisais c'est qu'elle ne pensait qu'à moi.

Son sourire triomphant et vantard fit lever les yeux de Cassiopée au ciel avant qu'elle ne daigne lui demander :

— Et pourquoi c'est dommage ?

— Justement, parce qu'elle est assez mignonne.

— Je ne comprends pas, annonça Cassiopée.

— Maintenant que je suis coincé avec toi, je ne peux plus aller voir ailleurs.

O'Connor se retenait de rire en mordant sa lèvre.

— Tu ne sers vraiment à rien, déclara Cassiopée.

— Euh, s'il-te-plait, c'est moi qui fais le lit le matin, et c'est très important pour notre hygiène de vie. Je devrais être remercié en bonne et due forme. Toi à côté tu fais juste que donner des ordres et céder à des caprices, saufs aux miens.

— Tu n'en as pas marre de te plaindre ?

Il ne suffit que d'une seconde de réflexion avant qu'Alex ne réponde :

— Non, c'est plutôt agréable.

— Tu agis comme un gamin qui a sans cesse besoin d'attention, grandis un peu O'Connor.

La différence de comportement chez son compagnon fit mouche à Cassiopée. Il lui tourna le dos sans ajouter quoique ce soit, comme s'il était vexé. Culpabilisant, la brunette rajouta :

— Mais je t'aime quand même, hein.

Face à son silence, elle l'appela mais il ne réagit toujours pas. Alors elle souffla péniblement deux ou trois fois avant d'annoncer d'une voix grave :

— Alex, je suis enceinte.

La réaction à laquelle elle s'attendait ne se produisit pas. Au lieu de cela, elle sentit le corps du blondinet se raidir au possible. Un moment de flottement gênant s'installa entre les deux avant qu'Alex ne daigne se retourner. Il était méfiant et l'interrogea alors du regard.

— Je rigole, rit l'illusionniste.

Toute la tension qu'il retenait retomba tandis que l'hilarité de Cassiopée ne fit qu'accroître.

— Ce n'est pas drôle, Wilson.

Au fond, la jeune femme savait qu'il désirait des enfants, mais cela avait déjà été suffisamment dur pour accepter un mariage qu'elle n'osait pas encore accéder à cette seconde requête. Cassiopée se considérait beaucoup trop jeune pour avoir des enfants, avec leurs métiers, elle était d'avis qu'élever des enfants serait néfaste pour ces derniers. Il était donc catégorique que pour l'instant être enceinte n'était pas la meilleure chose à faire.

— Je sais que tu en veux mais franchement si on a des enfants naturels et qu'il faut que je me tape deux monstres comme toi, ça serait l'enfer, confessa-t-elle.

Son pigeon aux oreilles décolorés arbora d'abord une mine amusée qui se transforma rapidement en un air sérieux. Il la détailla quelques secondes avant de parler sur un ton très doux :

— Menteuse, Wilson. Tu regorges d'amour pour moi, imagine alors tout l'amour que tu pourrais leur donner. Pense à tout l'amour qu'on pourrait leur donner.

Sur le coup, elle ne sut s'il était ironique ou s'il était sérieux. Gênée, elle se massa le bas du dos dont la douleur ne passait pas, puis se ressaisit :

— Pardi, O'Connor, tu te transformes en guimauve ou quoi ? Tu veux aussi qu'on se fasse tatouer leurs prénoms et le nôtre et qu'on organise une fête nationale pour révéler le sexe de nos enfants ?

Pour toute réponse, le blondinet se jeta sur Cassiopée, enfouissant sa tête dans son cou. Cette dernière perçut le sourire d'Alex contre sa peau :

— Tu es exécrable, susurra-t-il.

Elle n'aurait su dire pourquoi mais cela provoqua des frissons dans tout le corps de la jeune fille, en plus de la sensation qu'elle éprouvait au moindre contact avec lui.

— Je rêve où tu viens de frissonner alors que je t'ai traité d'exécrable ?

— Tu rêves, O'Connor.

— Tu es tellement une mauvaise menteuse, chuchota-t-il toujours contre son oreille.

Contre son gré, d'autres frissons lui parcoururent l'échine, provoquant un rire moqueur chez O'Connor.

— Bon ça suffit, en plus tu m'écrases, lança Cassiopée.

— Mais je te fais un câlin.

— Non, tu m'écrases. J'étouffe à cause de toute la vanité qui pèse dans ton corps. Allez dégage ! s'exclama-t-elle.

Celle-ci se débattit pour qu'il se détache d'elle mais rien n'y faisait, Alex ne bougeait pas d'un poil.

— Je ne bougerais pas tant que tu ne m'auras pas proclamé l'être le plus beau et séduisant que tu aies vu, au point que chaque phrase que je prononce te donne la chair de poule.

Il avait relevé la tête afin que Cassiopée puisse lui lancer un regard consternant.

— Comment tu veux être père avec une telle attitude ? le questionna Cassiopée.

Alex explosa de rire face à la question et Cassiopée ne put que l'imiter. Son wagen finit par se détacher libérant la brune avant de l'embrasser.

— Allez, bonne nuit, Cassiopée.

— Bonne nuit, Alex.

~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•

Bon, bon bon !

Beaucoup de choses se sont passées en trois chapitres ;)

Dans tout ce stress lié à Noé et aux fugitifs, je trouvais ça sympa d'ajouter quelques moments de douceur avec l'une des enfants et un moment entre Alex et Cassiopée, pour vous montrer que presque rien n'a changé et qu'ils continuent de se taquiner à leur façon ;)

J'espère en tout cas que vous avez apprécié ces deux moments !

Il est assez tard (ou tôt, tout dépend de l'heure) donc promis je répondrai à vos commentaires demain (pour une fois je vais vraiment le faire :p), mais cela me fait plaisir car vous êtes toujours au rendez-vous (contrairement à moi ^^') et certains d'entre vous se posent les bonnes questions ;)

Rien à voir avec, mais qui parmi vous à Instagram ? Un jour où je m'ennuyais très fortement j'ai décidé d'ouvrir un Bookstagram (un compte parlant de livres ;) ) et du coup je poste quand je peux (c'est plus facile à faire que publier un chapitre sur WP :p ) Donc si ça intéresse certains, mon compte est Librariel_ , et n'hésitez pas à m'envoyer un mp, ça me fait toujours plaisir de discuter avec vous ;)

Sur ce, je souhaite une bonne rentrée à ceux que cela concerne, de bonnes vacances pour ceux qui le sont encore, et je vous dis ....à dans...13 heures (soit 18h en France) ! (Eh oui, trois chapitres à préparer prend une heure...)

GROS BISOUS A VOUS TOUS

Je vous aime très fort !

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