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Chapitre 27 ➳ Pourchassé

Je me réveillais en sursaut, encore sous le choc de tout ce que je venais de voir. Alors c'est vrai ce que me disait Jojen ? Je suis spéciale ? Mais pourquoi ? Comment peuvent-ils en être si sûrs ? Et si je n'étais pas celle qu'ils croyaient ?

Je pris ma tête entre mes mains, ayant soudain un violent mal de crâne à force de réfléchir et d'essayer de répondre à toutes ces questions. Comment allais-je faire face à ce qui m'attendait ? Je n'en savais absolument rien et c'est ça qui m'effrayait. J'étais dans le noir le plus complet, en quête d'un filet de lumière, aussi léger soit-il.

Mais il ne venait pas, comme si ça l'amusait de me voir me torturer l'esprit. Car c'était ce que j'étais en train de faire. J'avais besoin de comprendre.

Et Jojen, depuis combien de temps savait-il ? Il n'avait même pas été étonné lorsque l'arbre avait prononcé un nom qui m'était jusqu'alors inconnu et ne voulait rien dire pour moi. Luna Muponesi Bumhi. Qu'est-ce que c'était que ça encore ? Je m'appelais Luna Stark, et pas Luna machin bidule... À la limite c'était Luna Snow, le nom dont lequel je m'étais toujours servie car je reniait ma famille, qui m'avait abandonnée, mais ce nom...

Je relevais la tête. Où était Jojen d'ailleurs ? Je tournais la tête dans tous les sens, cherchant le moindre signe de vie du blond, mais seul le silence m'entourait. Mes amis dormaient paisiblement, à croire que rien ne pourrait les sortir de leur sommeil, contrairement à moi.

Je me décidais à partir à la recherche de Jojen, prenant avec moi mon arc et mon carquois, au cas où. J'avais assez d'expérience pour savoir que mon arc et mes flèches me sauvaient la vie assez souvent. Je savais également me battre au corps à corps et à l'épée bien sûr, mais j'étais tout de même bien plus à l'aise avec mon arc dans les mains. Il faisait partie de moi, c'était ainsi. Sans lui, je n'étais plus Luna.

J'entrais dans la forêt bordant la clairière dans laquelle nous nous étions installés et ne pus m'empêcher de frissonner. Ça me rappelait la forêt de mon rêve, même si celle-ci était bien moins effrayante. Contrairement à dans mon rêve, les branches ne bougeaient presque pas, et le léger vent qui soufflait semblait chaleureux, m'invitant à entrer.

Je m'arrêtais soudain, entendant des aboiements furieux. Des chiens de chasse. Je tendais l'oreille, cherchant à savoir ce qu'ils cherchaient, un mauvais pressentiment m'assaillant. Je pressais le pas, en quête de mon ami, qui ne montrait toujours aucun signe de vie. Les aboiements se rapprochaient à une vitesse alarmante et je levai la tête pour juger la hauteur de l'arbre qui se trouvait à ma gauche. L'écorce était rugueuse, je pourrais escalader facilement en positionnant mes pieds à certains endroits astucieux.

Les chiens étaient désormais très proches, et je m'activai, positionnant mes mains et commençant à escalader. Je prenais soin de réfléchir où je mettais mes pieds, pour éviter de glisser, et montai agilement sur le grand chêne. Une fois assez haut, je me perchai sur une branche et attendais, dissimulée par les feuilles de l'arbre. Heureusement que le feuillage était aussi dru, sinon mon escalade n'aurait servi à rien et j'aurais facilement été repérée.

Les branches craquent et des pas précipités se font entendre. Je fronce les sourcils. Ce ne sont pas les chiens, même si leurs aboiements sont proches, ils ne peuvent être là. De plus, ces pas ne sont pas ceux de canidés. On dirait plutôt ceux d'un humain. Je décoche une flèche et tends silencieusement mon arc, me préparant à tirer sur cet inconnu qui se dirige droit vers notre campement, et donc vers mes amis. Les pas sont désormais tout proches et une ombre se dessine sur le sol de la forêt, grandissant au fur et à mesure de sa progression. Mais alors que j'allais tirer car la personne entrait dans mon champ de vision, son visage m'apparaît et je me stoppe. Je baisse ma garde et me penche légèrement en avant.

- Pssst ! Jojen, par ici ! Dépêche-toi ! je lui indique en murmurant néanmoins assez fort pour qu'il m'entende.

Le blond lève la tête, tournant sur lui même, à la recherche de la provenance de ma voix. Je soupire et pose mon arc et mon carquois entre deux branches épaisses derrière moi, m'assurant qu'ils ne tombent pas. Puis je croise mes jambes autour de la branche sur laquelle je suis positionnée et lorsque je suis certaine d'être bien accrochée, je me laisse glisser, tête la première. Et je me fais assommer, lâchant un juron.

- T'étais pas obligé de me foutre un coup de boule hein..., je maugrée contre Jojen, qui masse son crâne.

- Désolé, je t'avais pas vu l'opossum.

- Ça je l'avais remarqué !

Un sourire se dessine sur son visage et avant que je n'ai le temps de réagir, ses lèvres se plaquent sur les miennes avec force. Je me laisse faire, surprise par son geste. Pourquoi maintenant ? Il finit par se détacher de moi et je fronce les sourcils, toujours avec la tête à l'envers.

- Tu veux pas te mettre en sûreté plutôt ?

- J'aime bien les deux options, l'une après l'autre, sourit-il, espiègle.

Je lève les yeux au ciel et suis prise d'un léger vertige. C'est vrai, j'avais oublié... Ma tête commence à me faire mal, le sang me montant à la cervelle.

- Tu sais monter aux arbres ? je lui demande.

- Pas du tout.

- Ça a le mérite d'être clair au moins...

Il sourit mais devient livide lorsque les aboiements nous parviennent, encore plus proches. Je lui fais signe de se dépêcher et il se rue vers le tronc. Je tends mes bras et Jojen attrape mes mains pour se hisser plus facilement. Seulement, n'ayant pas l'habitude de grimper aux arbres, il ne fait pas attention où il positionne son pied, qui dérape. Je grimace.

- Essaie de trouver de bonnes prises pour tes pieds.

Il grommelle pour me répondre et prends de nouveau mes mains dans les siennes, car il les avait lâchées lorsqu'il avait perdu pied. Il regarde où il pose son pied et je lui donne quelques indications pour l'aider. Mais alors que je commençais à le tirer vers le haut à la force de mes bras, les fourrées bougent en tout sens et je me crispe.

- Tu me fais confiance ? je lui demande rapidement.

- Oui, pourq...

Il n'a pas le temps de poser sa question que je tire d'un coup sec ses bras vers le haut et le lâche avant d'agripper ma branche et de me redresser en position assise, récupérant rapidement mon arc et mes flèches. Du coin de l'œil, je vois Jojen se hisser péniblement sur la branche et je suis soulagée. Mon plan était risqué mais a fonctionné à merveille. Maintenant, je devais passer à la deuxième phase.

Je décochais une flèche et visai le premier chien, l'écume aux lèvres, qui sortait des fourrées. Ma flèche siffla dans les airs et atterrit en plein dans son crâne. Le chien poussa un hurlement déchirant et s'écroula au sol dans une flaque de sang. Et c'est alors que je remarquais que quelque chose clochait. Car ce chien n'avait rien de normal. Squelettique, il ressemblait plus à un mort-vivant qu'à un vrai canidé. Mais plus alarmant encore, c'était ses yeux, restés ouverts lorsqu'il était tombé. Bleus glacés.

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