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♬ m u s i q u e ♬
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Mignight City - M83
— "Even the nights end when the day breaks"—
NIGHTS meets DAY
— K N I G H T —
Imprimer l'article du 16/04 ; corriger la chronique de Jesse ; récupérer courrier lundi 8:00 a.m ; déjeuner avec Anderson Blythe le 21/04...
Je laisse mon regard parcourir ses dizaines de post-it, enchevêtré les uns sur les autres, collé de manière aléatoire sur la paroi du box qu'elle occupe. Jamais je n'aurais soupçonné qu'Avery était ce genre de personne, organisé et ordonné. C'est vrai au première abord elle semble plus tôt être l'inverse de tout ça.
Je souri en remarquant plusieurs photo de famille et d'amis, scotché et dissimulé sous les post-it. Sur nombreuse d'entre elle, figure un bébé dont la chevelure brune ressemble a celle d'Avery, seulement quelques teintes de différences les différencies. Le visage du poupon et semblable au sien a quelques années de différence : est-ce son frère ? J'en sais rien.
Plus loin, sur le muret d'en face, un portrait de famille encadré est accroché. Y son représenter une femme au ventre arrondi et un homme au cheveux grisonnant. Entre eux, une petite brunette se tient, un sourire carnassier sur les lèvres. Il me suffit plus d'une secondes pour deviné qu'il s'agis de ses parents et Avery, plus jeune.
Avec le temps, sa coupe de cheveux a changé, son corps d'enfant n'est plus le même. Et son style vestimentaire a évoluer. Sur la photographie elle semble parfaitement heureuse. Cramponnée a la main de sa mère - qui semble être enceinte du frère d'Avery - elle sautille de joie, alors que le photographe immortalise cette belle journée d'été.
Je tend la main vers le cadre en bois pour le décrocher de sa cloison, afin d'inspecter la photographie de plus près. Quand alors que mes doigts s'agrippe a l'épaisseur de l'objet, mon majeur heurte une feuille coincé entre le mur et le cadre.
Perplexe, mes sourcils se froncent, tandis que j'entreprend d'attraper la feuille en question. Dans un mouvement, je dépose le cadre sur son bureau, et déplie la feuille plier en deux. Avec le temps et l'humidité, cette dernière a légèrement jaunie : j'en déduis que ça fait longtemps qu'elle est caché dessous le coffrage.
Je le déplie avec précaution, découvrant une liste écrite par deux écriture différente. L'une est plus enfantine et approximative que l'autre.
— C'est bon ! s'écrie Avery en se précipitant vers moi. On peu partir d'ici.
Je relève brusquement le regard vers elle. Elle slalome entre les box de ses collaborateurs d'une main de maitre. Et puis, elle s'arrête brutalement en constatant que j'ai en main une liste qui lui appartient.
— Je... hum... je bégaie pris en flagrant délit.
Confuse Avery secoue la tête, tout en attrapant la liste. Ses sourcils se froncent au fur et a mesure que ses yeux parcours la feuilles. A croire qu'elle tente de retenir ses larmes. Ses pupilles se sont subitement mise a briller, alors qu'un long soupire l'échappe.
— J'avais oublié l'existence de cette liste, elle souffle a demi-voix.
Ça voix briser n'indique rien de bon. Et si elle pleure ? Il n'y a qu'a moi que je pourrais m'en vouloir. C'est vrai, si je n'avais pas mis la main dessus, nous n'en serons pas là. Je dégluti bruyamment, gêné d'avoir oser être trop curieux.
— Je ne l'ai pas lu. Rassure toi.
— Ça ne m'aurais pas déranger, constate-t-elle. C'est une liste des endroits dans lesquels on aurai aimé pouvoir se rendre, Brad et moi.
Brad. En voilà un nom qui va certainement me marquer l'esprit. Je souri faiblement a l'évocation de son frère. Tout nous ramène a lui, et pourtant, elle refuse d'en parler. Une question me brule les lèvres, mais je ne sais pas si j'aurais suffisamment de cran pour la lui posé.
Le décès d'un proche c'est quelques choses de dévastateur. La plus part du temps, ça surgit quand on s'y attend le moins. Et quand la fin est proche, il vaut mieux ce tenir a côté, pour n'éprouver aucun remord plus tard. Mon coeur se sert a l'idée qu'Avery est du traverser une période sombre, dans laquelle le deuil était le maitre mot.
— Il est mort ? je l'interroge sans aucune retenu.
De ses billes brunes elle m'interroge a son tour. Visiblement ma demande brutale la déstabilise. Malgré l'obscurité j'entrevois ses larmes qui se précipitent au bord de ses paupières. Retenu par ses longs cils noir et courbés, Avery est a deux doigts de pleurer.
— Non, me rassure-t-elle. Il n'est pas mort, Knight.
Alors pourquoi parler de lui, lui est impossible ? On dirais que quelques choses de grave la retiens de parler de la douleur qui lui traverse la poitrine. A-t-elle quelques choses a cacher ?
Je me sent coupable. Jamais elle n'aurais été dans un état pareille si je n'avais pas fouiné comme un mal propre. Mon regard s'adoucis, alors qu'elle s'agrippe a ça feuille.
— C'est une liste, elle rétorque le menton tremblant, on l'a faite parce qu'on as toujours pensé qu'on pourrai visité New York ensemble. Mais...
— Vous n'avez jamais pu, je complète a demie-voix.
Il suffit d'un hochement de tête approximatif de sa part pour que je comprenne l'ampleur de la chose. Mon coeur se sert. Je ne sais pas ce que je ferais a ça place. Elle dois ce sentir si seule et tellement limiter dans la réalisation de ses rêves.
Je commence a comprendre pourquoi elle semble tenir absolument a ce que je devienne photographe. Elle vie s'est rêve par procuration, et ce sont des gens comme moi, qui nourri son imagination.
— Merde, je suis désolé.
— Pourquoi ? elle m'interroge.
— Tu ne mérite pas ça. Personne ne le mérite d'ailleurs. On devrait tous pouvoir faire, ou mener sa vie comme on l'entend. Peu importe les chaines qui nous emprisonnes, la vie est trop courte pour ne pas être vécu entièrement.
Face a ça, Avery ne déclare rien. Elle se contente simplement d'observer cette liste écrites au stylo, silencieusement. Je l'observe, muet. Je ne la connais pas suffisamment, mais malgré ça, je sent en elle comme quelques choses de different. Il y a en elle une étincelle qui ne demande que de briller.
Son sourire s'agrandis au fur et a mesure que son regard s'imprègne de la liste. Visiblement, elle a une connotation bien particulière a ses yeux.
— Il a toujours voulu manger un hot dog en marchand sur la cinquième avenue, elle murmure en reniflant légèrement.
Il suffit qu'elle me dise ceci, pour que je comprenne une chose évidante : elle aime son frère plus que ça propre vie. J'aurais aimé avoir quelqu'un - un frère ou une soeur - aussi dévouer qu'elle. Protectrice ou protecteur, je n'aurais pas été seul face a l'alcoolisme de mon père et la fâcheuse manie de ma mère de disparaitre comme un fantôme.
Au dernière nouvelle, elle vit au Texas dans la capital. Elle s'y ai installé avec un riche homme d'affaire que je pourrais qualifier de beau-père, si seulement je le connaissais.
Je regrette beaucoup de chose de mon enfance. Je n'ai pas grandit comme la plus part des enfants « normaux ». J'ai toujours été seul, mais parfois l'amour d'une fratrie ne m'aurais fait aucun mal.
— On as cas le faire, je déclare sur le fait. Je suis affamé, et j'ai beau détester New York, manger un hot-dog New Yorkais me ferrais plaisir. Vraiment.
Ses sourcils s'arque sur le haut de son visage.
— Tu déteste New York ? elle m'interroge.
Je fixe le bout de mes baskets. Un peu gêné par le fais que je doive lui dire le pourquoi de ce qui me fait haïr la ville qui ne dors jamais. Je bégaie malgré moi :
— Oui. New York est trop grand pour quelqu'un comme moi. Je ne m'y sent pas a ma place.
— Alors qu'est-ce que tu fais ici ?
— J'en sais rien. A l'origine j'étais venu uniquement pour discuter avec mon ex petite amie. Elle m'a briser le coeur sans prendre en considération mes sentiments a moi. C'est pathétique je sais, mais quand j'ai reçu son invitation a ses fiançailles, je me suis senti trahis...
— ... alors t'es venue pour elle.
J'hoche de la tête. Parler de Finley a toujours été un véritable exploit pour moi. Lorsqu'elle est partie, je me suis senti trahis et j'avais la sensation que ma vie n'avais plus aucun sens. Je l'aimais simplement a la folie. Mais ça ne l'as pas suffit pour la convaincre de rester.
« C'est fini », elle m'a simplement lancé avant de claquer la porte de mon appartement. Aucune explication ne tenait, elle m'attendais une valise en main prête a déguerpir au moindre débordement. Ce soir, j'étais anéanti. Et depuis, je m'évertue a renflouer cette rancoeur indomptable qui gronde dans ma poitrine.
Je ne sais pas si j'aimerais a nouveau. L'amour détruit, mais aussi, elle nous fait sentir invincible. Le problème c'est qu'a ce sentir trop invincible on en oublie que d'une seconde a l'autre, tout peu s'évaporer.
— J'ai toujours rêver d'avoir l'occasion de lui dire ses quatre vérités, mais tout a l'heure devant la galerie d'art, je... j'étais tétanisé. Alors je suis rentré dans ce bar... et tu connais la suite.
Malgré la tristesse qui dévaste son visage Avery m'accorde un sourire attristé et pourtant attendrissant. Je pousse un long soupire.
— Un hot-dog alors, elle reprend en changeant de sujet. Ça marche. C'est moi qui régale. Allez viens.
Dans un geste amicale elle me tend sa main, dont les doigts délicats me font pensé à ceux d'une fée. Je la contemple, avant de déposer ma main dans la sienne.
Sa peau est froide, presque glacial, au contact de la mienne, je me raidis. Sans plus tarder, nous nous mettons en marche jusqu'aux ascenseur, pour ensuite refaire le chemin inverse.
Tout sourire Smithers - le portier du bâtiment - nous souhaite une agréable soirée, alors qu'on sort des locaux du New York Times.
A l'extérieur, l'air est frais, mais pas au point d'être glacial. La main amicale d'Avery quitte la mienne alors que nous avançons sur la huitième avenue. Heureusement que le brouhaha de la ville, couvre le silence pesant qui s'est installer entre nous. Un mélange subtile de bruit de klaxon, de personne qui parle, de musique de bar, et de sirène d'ambulance nous berces.
Ce n'est que lorsqu'on parviens a atteindre les abords de la cinquièmes avenues, que je décide de reprendre la parole.
— Alors, Avery, tu es journaliste, et New Yorkaises, que dois-je savoir d'autre a ton sujet ?
— Pas grand chose. Je viens du New Jersey mais ça n'a pas vraiment d'importance. J'y ai vécu toute mon enfance, et j'y ai était heureuse. Pourtant quand je suis arrivé a New York, c'était différent, j'avais comme l'impression de pouvoir respirer de nouveau. Au départ je jongler entre les petits boulots, mais ça n'a pas marcher, jusqu'a ce que Everleigh - ma meilleure amie - a oser publier une chronique que j'ai rédiger secrètement. Meredith est tombé dessus, et elle m'a embaucher. Et depuis, je travail ici. Ça paye bien, et c'est confortable comme travail, j'ai des horaires malléables et je me fond dans leurs masses intellectuels.
— Ils t'offrent combien de page pour la rédaction de tes articles ? je la questionne.
Son pas ralenti alors que nous croisons un énième vendeur de hot-dog qui fait le trottoir. Aux abord de la boutique Tiffany's je reconnais la cinquième avenue de New York. Rien a changer, cette endroit reste identique a mes souvenirs.
— Seulement cinq centimètre, elle grimace. En dernière page. C'est pas énorme je sais, mais j'ai pas tellement d'autre choix. Et puis comme Meredith aime souvent me le répéter : on commence tous par là. Un jour c'est cinq centimètre, un autre c'est en première page sous les gros titres.
Malgré tout, je dois admettre qu'elle semble véritablement passionné par ce qu'elle fait. Je l'envie. J'aimerais pouvoir vivre de la photographie, comme Avery vie de ses chroniques. Malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça.
S'infiltre une odeur de saucisse cuite, et de bretzel trop salé dans mes narines. Je devis le regard vers le petit marchand, qui s'active a une vitesse folle derrière son fourneau.
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