♬ m u s i q u e ♬
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Pill For This - Sam DeRosa

— "And when the day breaks, the only hope left is the return of the night"—
NIGHTS meets DAY

— A V E R Y —

Le problème avec la mort, c'est qu'elle emporte avec elle une solitude intense a laquelle il est compliquer de trouvé un remède. L'appartement a beau être rempli de personne, je n'ai jamais été aussi seule de toute ma vie.

Isolée dans ma chambre, mon regard s'appuie sur l'extérieur qui s'étire derrière cette fenêtre. Je m'y suis réfugié depuis la fin de l'enterrement. A vrai dire, j'ignore comment je peux aller boire un verre de champagne a l'honneur de Brad, maintenant. C'est au dessus de mes forces, alors j'observe les gouttes de pluies s'écraser sur la fenêtres, puis ruisseler dans un silence étranglant.

En arrière plan, au dehors de la porte de ma chambre fermé, j'entend l'écho d'une musique jazz, et des paroles de certains invités. Les genoux recroquevillés contre ma poitrine, je dégluti, en serrant par la même occasion le vieux carnet de dessin de Brad. Les volants de ma jupe déplié en éventail autour de moi, je lutte pour ne pas a avoir a ouvrir ce carnet. Pourtant, désormais plus rien ne me retiens, Brad étant parti... il ne pourra pas me sermonner pour avoir oser y jeter un coup d'oeil.

Mes doigts effleurent a plusieurs reprises la couverture rouge en cuir, alors que j'hésite a ouvrir se dernier. Il contient l'imagination, les sentiments, l'enfance, et les rêves de mon frère.

— Avery veux être seule ! s'écrit Everleigh derrière la porte de ma chambre. Elle...

— Je veux seulement voir si elle va bien.

Je me glace alors que la voix d'Elijah me parvient.

— Elijah c'est ça ? T'es un vrai Don Juan, elle vient d'enterrer son frère et la seule chose qui t'intéresse c'est savoir si oui ou non, Avery acceptera de sortir avec un type comme toi.

— On s'est vu une fois dans un restaurant et tu as déjà un apriori sur moi ? Ça ce voit que tu ne me connais pas, ma jolie. Je ne suis pas là pour ça, quel genre de personne je serais pour profiter de la situation ?

— Ces souvent la première impression que je retiens, elle rétorque. C'est parfait, si ce n'est pas ton attention alors. Dans ce cas, fait demi-tour et retourne d'où tu viens parce qu'Avery n'a ni besoin de sortir avec toi, ni d'avoir quelqu'un comme toi dans sa vie. Elle est suffisamment anéanti pour aujourd'hui.

— Je veux simplement m'assurer qu'elle va bien.

— Retourne d'où tu viens, Don Juan.

— Tu ne m'empêchera pas d'aller la voir. Avery ! il s'écrit dans le couloir.

— Mais qu'est-ce que tu pige pas ?

— Je te retourne la question, ma jolie ?

— T'es mauvais pour elle.

— Préjugé numéro deux. J'ai beau être anglais, je suis net comme mec.

— J'ai horreur des anglais, déclare Everleigh en se raclant le fond de la gorge. Vous débarquer comme ça vous chantes, et vous imposez vos règles. Mais je vais t'expliquer un truc, c'est pas comme ça que sa fonctionne chez moi, aux États Unies d'Amérique.

— J'ai la nationalité, ma jolie.

— Ne joue pas avec moi. Ça ne fonctionne pas. Avery n'a pas envie de te voir, alors retourne d'où tu viens parce que tu perds ton temps.

J'ignore comment m'interposer entre ces deux là. Everleigh m'a bien expliquer qu'Elijah ne lui inspiré par confiance, seulement, je lui ai fait comprendre que je l'apprécie énormément. Pourquoi ne veut-elle pas l'entendre, ou même le concevoir ?

Le dos au mur, je m'appuie de tout mon long, les yeux rivé sur la fenêtre où ruisselles en continue les gouttelettes de la pluie New Yorkaises. Intervenir se serait m'interposé entre deux personnes que j'apprécie énormément l'une comme l'autre. En plus de ça, je n'ai pas la force de me donner en spectacle aujourd'hui. Everleigh a raison, je viens d'enterrer mon frère je risque d'avoir besoin de temps pour digérer la nouvelle.

Dans un grincement la porte fini par s'ouvrir, laissant émerger la silhouette d'Elijah, accompagné par des regards curieux. Dans son sillage, Everleigh m'observe un air désolée sur son oval.

Les mains enfoncés dans les poches de son pantalon de costume, Elijah pénètre dans ma chambre sans aucune gêne.

— Désolée, chuchote Everleigh, j'ai essayé de le retenir mais je...

Je la coupe en reniflant legerement.

— C'est pas grave Ever. Tout vas bien.

Elle jette un coup d'oeil a Elijah, et attrape la poignée de ma porte, avant de la refermer derrière elle. Je dégluti, et je me raidis intimidé par sa présence.

— Salut, il souffle entre ses dents.

— Salut.

— Désolé, je ne voulais pas débarqué comme ça, mais... j'étais inquiet pour toi, il m'avoue en se frottant l'arrière du crâne. Ton regard pendant la cérémonie en disait long sur ton humeur alors je voulais m'assurer que tu était en phase avec toi même.

Je fronce mes sourcils, il y a quelques choses qu'Elijah ne me dit pas. Je reste encore muette quelques secondes a la recherche d'un quelconque indice face a dureté de son comportement.

Pas une fois depuis que nous nous sommes rencontré, Elijah ne sais comporté de cette façon. Habituellement, il débarque avec son autodérision explosive et sa bonne humeur communicative, et toute suite la tension retombe. Pourtant, aujourd'hui c'est une tout autre énigme qui s'offre a moi.

— Elijah ? Qu'est-ce que tu ne me dis pas ?

Il fui mon regard comme si me regarder était faire front a une réalité trop dure de vérité.

— Rien. J'te l'ai dit je voulais juste savoir si tu allé bien.

— Je vais bien, je susurre la voix tremblante.

Un soupire l'échappe, visiblement soulagé par mes propos. Je le scrute, il a l'air dépassé par la situation.

— Merci, d'être venu dans ce cas, je le remercie poliment. Mais comme Everleigh te l'as dit, j'aimerais être un peu seule.

— Je ne peux pas, il rétorque dans un souffle. Te laisser seule.

— Pourquoi ?

Elijah lève le regard vers le plafond. Cherchant visiblement une issue a toute ses questions que j'ose lui poser. Je reste dans mon coin, sur l'appuie de fenêtre, immobile.

— Ton discours, il reprend, ma soeur a eu la même tirade juste avant d'essayer de mettre fin a ses jours.

Mon coeur se frise.

— T'as soeur ?

— Piya. Un soir dans la cuisine elle a hurlé qu'elle était toute seule dépourvue d'amour, et seulement trois jour plus tard on l'a retrouvé dans la baignoire les veines tailladé.

Le suiccide est un traumatise conséquent, qui dans notre monde concerne la plus part des personnes qui nous entoure. Mais jamais je n'aurais penser qu'Elijah en été l'une des ses victimes en quelques sortent. On cache tous des cicatrices qui nous ronges finalement, par peur de ne pas être suffisamment fort et robuste.

Attendris pour son témoignage, je dépose le carnet de dessin de Brad sur le coussin moelleux qui recouvre la banquette et tapote sur la place vacante près de moi pour l'inciter a me rejoindre. Dans un soupire, Elijah me rejoint et s'assois sur la place vide.

Son regard me fui, et il parcours chaque recoins de la pièce qui nous entour. Je déteste son attitude.

— Ne me fui pas, je chuchote tendrement.

— Je ne te fui pas, je suis inquiet.

— Je ne suis pas Piya.

— Je sais.

— Alors de quoi a tu peur, Elijah ? Parle moi, regarde moi.

Il soupire en appuyant ses avants bras sur ses cuisses. Il plonge son visage aux creux de ses dernières, et lache un soupire bien plus conséquent que le précédents.

— J'ai peur que tu te sente seule au point de...

— Ça n'arrivera pas, je complète. La vie m'a peut-être pris un tas de choses mais ce n'est pas pour autant que j'ai envie de ne plus en faire partie.

Un silence pesant fini par nous engloutir, où nos respirations se mélanges avec l'écho du pot en hommage de Brad dans la salon. Elijah reprend la parole, quelques instants plus tard, en brisant la glace une bonne fois pour toute.

— Je t'ai menti.

Je l'interroge du regard, alors qu'il fini enfin par me regarder. Son regard c'est brusquement assombri. Il humidifie ses lèvres, et me scrute.

— Je t'ai menti, il répète, le matin de notre rencontre : dans la nursery. Je n'étais pas a l'hôpital pour la naissance d'un neveux, mais plus tôt parce que ma soeur était dans l'établissement. Elle avait été admise en soin intensif quelques minutes avant notre rencontre, il m'explique. Et j'étais tellement en colère après elle et son acte que lorsque je t'ai vue en larmes, je n'ai pas eu le coeur de te dire la vérité. Dans un hôpital les personnes pleures pour des tas de raisons, alors je t'ai menti. Honteusement menti. Mais tu étais là, et en t'apercevant ma colère a laissé place a de la compensation, alors je me suis tue.

— Elijah... je chuchote dépourvu d'une quelconque réaction.

— Je me suis dit que peut-être en oubliant ma colère, au moins un de nous deux aurait pu être heureux, malgré les circonstances. On as discuté, et depuis... je ne pense qu'a toi. Ton âme se balade dans New York a chaque coin de rue, et plus le temps passent plus je rêve de tombé sur toi a chaque seconde. Tu trotte dans ma tête, et je n'arrive pas a oublié se presque baiser dans l'ascenseur.

— Où tu veux en venir ? je lui demande en resserrant mes genoux contre ma poitrine.

— Je tiens a toi. Plus que je ne voudrais l'admettre. Et je sais que ce n'est pas le moment pour de grande déclaration, mais je voulais que tu le sache. Je tiens a toi Avery Hartley, vraiment.  Je sais que tu as dit que tu avais la fâcheuse manie de repousser tous les gens qui s'approchent de toi et que de se fait tu était seul. Ne me repousse pas. Laisse moi entrée dans ta vie.

Un frisson me parcours, alors que mon rythme cardiaque se soulève. Le nom de Knight me brule les lèvres. Je ne suis pas nait de la dernière pluie, lui et moi, nous ne nous reverrons simplement jamais.

Et Elijah ? Il mérite une chance. Et je ne peux pas me voiler la face sur le fait que je l'apprécie aussi énormément. Nos chemins se sont croisés a plusieurs reprise ses derniers temps et ça présence me soulage.

— Je veux en faire parti, il conclue dans un chuchotement.

Sans réfléchir, je me met a genoux sur le coussin confortable, et me glisse vers lui. Mes doigts tracent d'abord un léger chemin sur son bras, avant que je n'accapare son visage. Elijah se redresse, le coeur battant, ses mains glissent le long de ma silhouette recouverte de ma robe noir.

Je plonge mes doigts dans sa chevelure corbeau, alors que nos regards s'enferment l'un dans l'autre. Plus vite que je n'aurais pensé, mes lèvres se retrouvent sur les siennes. Sa respiration se cadence, alors qu'il me hisse sur ses genoux, de façon a ce que je me retrouve a califourchon sur lui.

Notre baisé se fait de plus en plus fougueux et entreprenant. Ses lèvres se pressent a la fois tendrement et aussi vigoureusement sur le miennes. Je me laisse engourdir par la chaleur de son corps près de mien. Sa langue fini par rejoindre la mienne, et je frémis.

J'aime cette sensation inexploré de ma personne. L'amour n'ayant pratiquement pas eu de place dans ma vie, rare sont les fois où je me suis laissé guidé par ma spontanéité. Toujours faire attention  de ne pas tomber amoureuse est exténuant a la fin. Ce soir, l'amour explose en moi et je le ressent comme un feu d'artifice dans le bas de mon ventre.

Je voudrais plus, mais je n'ai pas toute ma tête. Alors, ma main glisse sur son torse, et je le repousse tendrement. Je me sépare de ses lèvres. Et prend le temps de gardé les yeux fermés encore quelques secondes. Son front rejoins le mien, et nous restons ainsi s'en rien dire. La saveur d'un baiser spontané sur nos lèvres, je rouvre les yeux. Mon regard tombe alors dans le sien.