34. Every detail matter
Musique en medias➡️ we did it/Area21
« Chaque détail compte »
Carter PDV
Yeux dans les yeux.
Le silence avait gagné la pièce. Plus personne n'osait parler, et c'était la première fois de ma vie que je pouvais lire la peur dans les yeux de Nathaniel Graham, grand PDG de sa boite et accessoirement Satan lui même. Aucun garde ne pouvait lui venir en aide, aucun otage ne pouvait lui servir de moyen de pression, aucune arme ne pouvait le sortir de cette merde.
Il était piégé.
Quatre armes sont pointées sur lui, mais c'est elle qu'il regarde. Elle et seulement elle. Et ça m'énerve encore plus. Alors je décide de sortir mon arme et de tirer à quelques centimètres de son oreille, de quoi faire couler un peu de sang sans pour autant le rendre sourd.
-C'est par ici que ça se passe, crachais-je les dents serrées.
Il obtempère et me regarde droit dans les yeux, tout en touchant du bout des doigts son oreille ensanglantée. Son regard est noir, mais surtout remplis de haine...envers moi. Ça tombe bien je suis généreux ce soir, j'ai beaucoup de haine à partager.
Mais sans qu'on ne s'y attende, il sort une arme de derrière lui et tire sur Zack, qui fort heureusement se décale à temps. La balle vient se loger dans son épaule mais rien de grave. Santino n'attend pas une seconde de plus, il se jète sur lui, le désarme et lui fait une clé de bras qui lui déboite l'épaule. Je lui ordonne de s'asseoir sur son bureau, les mains à plat sur la table, mais il n'obéit pas. Alors je deviens violent.
Je lui tire une balle dans le pied, ce qui lui arrache un cri de terreur, il se fait violence pour ne pas gueuler davantage, afin de ne pas me donner satisfaction j'imagine. Mais au moins cette balle l'aura encouragé à m'obéir. Il s'assoit avec une mine dégoûtée cette fois. Estrella passe derrière lui et lui attache les mains et les pieds afin de s'assurer qu'il n'y ait pas de résistance cette fois.
-Si tu savais comme j'en ai rêvé de ce moment, murmurais-je avec plus de colère que prévu. Mais je crois qu'il y'en a une parmi qui mérite cette vengeance plus que quiconque.
C'est alors que Cara s'avance vers lui, l'arme baissée, le regard vide, les poings serrés. Son costume noir de femme de ménage lui donne des airs encore plus effrayants. Elle s'assoit enfin en face de lui, les mains à plats sur la table et l'arme posée sur ses cuisses.
-Nate...si tu savais comme ton nom et ton visage ont hanté mes nuits. Les coups, blessures et humiliations que je revis tous les soirs sont là pour me rappeler à quel point tu es un être abominable.
Sa voix est froide et éteinte comme si elle avait coupé ses émotions.
Comme si elle avait éteint sont humanité.
-Je t'ai rencontré il y'a cinq ans, poursuit-elle, je t'ai accueilli, je t'ai donné une chance. Et toi, tu as fait de ma vie un putain d'enfer. REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE, hurle-t-elle en lui collant une gifle monumentale. Je veux que tu me regardes droit dans les yeux, pour voir toute la haine qui m'anime depuis ce jour. Le jour où tu m'as enlevé.
Elle saisit son arme dans sa main droite afin qu'elle soit dans le chant de vision de ce connard. Elle lui montre ensuite sa main gauche avant de continuer.
-Je veux que tu saches que je me suis mariée avec celui que tu détestes tant. Ça fait quoi de savoir que tu as remué ciel et terre pour m'avoir mais qu'au final c'est lui qui m'a épousé ? De savoir que tu ne m'auras jamais ? Que je ne t'aimerai jamais ?
-Va te faire foutre salope, lui crache-t-il en approchant un peu son visage.
Je suis sur le point de répliquer mais le rire sans vie de Cara me coupe dans mes mouvements. Elle s'empare alors de son arme avant de le frapper au visage avec la crosse du flingue et en une seconde à peine, elle lui tire une balle dans l'épaule, ce qui décroche une autre hurlement à Nate.
-Tu ne me manqueras plus jamais de respect, crache-t-elle avant de se lever. Tu te rappelles la fois où tu m'avais attaché dans la cave afin de me frapper à ta guise ? J'étais attachée, seule et impuissante mais je savais que la roue tournerait à mon avantage un jour. Et que si les rôles venaient à s'inverser, je te le ferais payer au centuple.
Elle tourne alors les talons avant de lui jeter un coup d'œil derrière son épaule.
-Ce jour-là est arrivé, conclue-t-elle avant de venir ce poster derrière-moi.
Je m'empare de la valise à côté de moi avant de la poser sur le bureau qui me sépare de ce fils de pute puis j'ouvre ladite valise après je m'être assis sur le siège.
-Cara m'a expliqué en détails chaque soirée pourrie que tu lui as fait passé, chaque coup porté et chaque parole lancée dis-je avant de sortir les instruments de ma valises. Et à chaque fois, je me suis juré de te le rendre.
Je fais signe à Santino et Zack de venir le porter afin de le mettre debout, je leur indique un emplacement spécial.
-Il me semble qu'une tu l'as frappé après avoir découvert qu'elle avait en sa possession une photo de nous deux, dis-je avant de poser la fameuse photo sur la table.
Quelqu'un l'avait mise dans ma boîte au lettre deux semaines après que je l'ai jeté par la fenêtre. Elle était encore plus abîmée et avait du scotch de partout. Mais je l'ai quand même gardé.
-Il me semble que tu as ensuite poussé Cara par terre, et dans sa chute, elle a cogné la table, dis-je avant de violemment le pousser par terre.
Et comme prévu, son visage heurte violemment la table. Mais il m'en faut plus, j'attrape violemment ses cheveux avant de fracasser son visage six fois d'affiler contre ce bureau. Résultats : son nez m'a l'air cassé, il saigne de l'arcade et sa lèvre est fendue.
Mais avant d'aller plus loin, je demande à Santino de le retenir et fais signe à Cara de me suivre. Nous nous isolons à quelques pas afin d'avoir une petite discussion.
-Cara, je m'apprête à faire des choses que tu risques de ne pas approuver alors si tu veux-
-Je t'arrête tout de suite, je veux voir ça. Je veux ma vengeance.
Je n'aime pas ce regard plein de haine, mais pour le faire disparaître, je dois faire payer Nathaniel.
-Je ne veux pas que tu me vois comme ça, lui avouais-je finalement.
Elle me lance un petit sourire avant d'attraper ma main.
-Tu eres mi amor, por la vida y por la muerte, me chuchote-t-elle toujours avec ce sourire. Rien ne changera ce que j'éprouve pour toi. Nada.
Ses paroles me rassurent. Elle est devenue forte, elle sait ce qu'elle fait, et elle sait ce qu'elle veut. Je n'ai plus à m'en faire pour elle.
Nous retournons avec les autres et je me replace auprès de Nate.
-T'endors pas, on vient à peine de commencer, lancais-je avec un sourire aux lèvres.
*****
Coups, tirs, blessures. J'ai tout donné. J'ai savouré chaque seconde, j'ai vraiment l'impression que ce moment tant attendue est ma thérapie. Son visage est plein de bleus, de sang, ses yeux ont gonflé et ils feront place à de jolies cocards. Je me demande comment il fait pour être encore debout.
Mais il me reste une seule minuscule chose à faire. Je fais signe à Cara de s'approcher du bureau, ce qu'elle fait, confuse.
-Y'a un truc qui me dégoûte quand même, dis-je avant d'attraper le bras de ma femme. C'est que même si tu meurs, cette affreuse cicatrice sera toujours là, crachais-je tout en caressant ladite cicatrice. Mais tout va bien, j'ai ramené une bouteille de skotch.
Je la sors de la valise ainsi que deux verres, je peux lire la panique dans son regard. Ce qui me réjouit déjà.
-Le skotch a pour habitude de me calmer, dis-je en me servant un verre.
Je le bois d'une traite avant de casser la bouteille sur la table.
-Mais ta souffrance me calme davantage, lancais-je d'une voix sombre et froide.
Je m'empare alors de la bouteille de skotch cassée, je me poste devant lui et ordonne qu'on lui défasse ses liens. Il est de toute manière beaucoup trop amoché pour tenter de me frapper ou de s'enfuir. Je saisis alors son bras mais il y montre clairement de la résistance en tirant dessus. Alors je le ressaisis plus fermement et y enfonce le bout de verre le long de son bras. Le sang coule au fur et à mesure que le bout de verre trace son chemin, je m'arrête à son poignet puis jète ledit bout de verre par terre.
-Tu sais ce qui est le plus beau dans tout ça ? C'est que tu vas toi aussi passer un séjour enfermé.
Son regard change tout de suite, il est surpris.
-Tu pensais que j'allais te tuer ? Non...non trop facile.
Tout à coup, j'entends les sirènes de police. Je demande à Estrella de jeter un coup d'oeil par la fenêtre. Elle m'informe que la maison est encerclée par les flic, toutes les issues sont fermées. Mais on parle de Nathaniel-fils-de-pute-Graham, il est pleins de magouilles, de vices, alors il a forcément un plan.
-T'inquiètes pas Graham, on a prévu le coup, lui-je avant qu'Estrella ne pousse un meuble antique en bois à l'aide de Cara et Zack.
-Cette fois, on s'en sortira, lui dis-je en rangeant mon arme.
Mais son abominable rire me fout les nerfs. Quoi encore ?
-Mais je n'aurais qu'à attendre que vous soyez loin pour moi aussi partir, et puis quelques uns de mes hommes sont encores en vie d'ailleurs. Ils pourraient mourir pour moi. Tout va bien se passer pour moi, m'explique-t-il avec son affreux sourire.
Non. On ne peut pas le laisser gagner.
-Carter bouge, on a pas le temps ! S'exclame Santino en faisant allusions aux flics.
Mais si on part, on aura fait tout ça pour rien. Pas le choix.
-Hermano, je t'en supplie, prends soin de Cara, lui demandais-je avant de m'emparer de mon arme.
Mais à l'entente de son prénom, elle déboule à nouveau dans la pièce.
-Quoi !? Demande-t-elle paniquée. Tu ne viens pas !? Non. NON. Pitié, suis-nous. On a eu ce qu'on voulait, dit-elle en pleurant.
J'attrape aloes son visage en coupe entre mes mains avant d'encrer mon regard dans le sien.
-Mi amor, je t'ai promis un vengeance. Et je n'ai qu'une seule parole.
Ses larmes redoublent d'intensité alors qu'elle hoche frénétiquement la tête de gauche à droite. Je pose une dernière fois mes lèvres sur les siennes avant de lui chuchoter un « je t'aime » qu'elle est la seule à entendre.
-Emmène-la, ordonnais-je à mon meilleur ami alors qu'il la soulève du sol.
-Carter ! NON. STOP. LACHE-MOI. CARTER !
J'entends ses cris et ses supplications qui ne font que me briser davantage. Estrella vient lui prêter main forte en venant refermer l'entrer. Mais trop tard apparemment puisque j'entends malgré moi Cara crier une phrase qui remet tout en jeu.
« Je suis enceinte ».
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