7 novembre 2022, Londres
Pdv de Victoria

- Grand mère, dis-je d'une voix pleine d'énergie. Comment c'est passé votre nuit?

-Victoria... Comme les précédentes.

-Grand mère, commençai je. Cela fait quelques temps à présent que Mamie a pris son envol vers le ciel, habituez vous à cette disparition.

La vieille femme hocha vaguement la tête et se rassit, le regard vide. Je tapotai mes longs ongles vernis à la perfection d'un blanc immaculé sur la table d'acajou. Je patientai quelques minutes puis me relevai et annonçai d'une voix forte.

- Je voudrai un pass pour le concert d'Elton John.

Ma grand-mère redressa la tête et fronça les sourcils.

- Ellle m'aurait permis.

La vieille femme se renferma directement à l'évocation de la défunte reine. Elle sortit de sa poche un Android et envoya un message puis hocha vaguement la tête. J'affichai un sourire satisfait, la partie était gagnée. Je rajustai ma chemise et sortis de la pièce la tête haute. Je sentis mon Iphone vibrer dans ma pochette et le sortis.

Vic, rdv dan 10 min à C.F

Je souris en lisant le message de mon amie, Amelie Watford. A peine plus tard, je la rejoignis. J'eus du mal à reconnaître mon amie tant elle était emmitouflée. Une casquette couvrait son visage et elle laissait pendre ses longs cheveux blonds devant ses yeux.

- Heyy Am!

- Salut Victoria...

- Tout va bien poulette?

Elle regarda derrière elle et lui répondit que oui avec un sourire nerveux. Je regardai dans cette direction, une fille plus jeune qu'elle les regardais un appareil photo en main. Amelie se pencha alors vers moi et me tendit un sachet rempli de poudre blanche. Je pris le sachet et la regardai sans comprendre.

-Pourquoi tu me refile de la coke?

-Réfléchis Barbie.

C'est alors que je remarquai que l'inconnue nous prenait en photo sous toutes nos coutures alors que je tenais plusieurs grammes de cocaïne entre mes doigts. Je compris.

- Ma vie est foutue, murmurai je en me couvrant le visage.

- T'as pigé Princesse? Toute la Grande-Bretagne va parler de toi comme de la pauvre petite droguée et  moi je vais me dorer les fesses au soleil...

- Il y a toujours un prix alors dit le tien. Dis je de mon ton guidé avec tout de meme un soupcon de  nervosité dans la voix.

- Laisse moi réfléchir... Oui en effet, il y a une solution votre altesse. Ça se compte sur les doigts de la main, 10!

- 10 milles je présume...

Je se tordais les doigts en pensant au sort des plus atroces que je lui ferai subir pour me venger. Pendant qu'Amelie me voyait réfléchir, je me passai la main dans les cheveux. Un de mes doigts s'arrêta sur ma boucle d'oreille. Je pressai discrètement la pierre rouge sang puis la regardai droit dans les yeux.

-Que ferait tu de cet argent?

Je tentais de faire passer le temps et surtout de la rendre moins attentive. La photographe était appuyée contre un arbre à une dizaine de mètres plus loins. Je vis alors un chien dans un fourré. Loin de faire partie de ce style d'animal de salon que l'on trouve dans cette zone du parc, il était aux aguets et semblait extrêmement dressé. Ils étaient enfin arrivés et n'attendaient qu'un signe de ma part. Je commençai donc à tousser, tousser si fort que même Amelie voulu s'enquérir de mon état mais pas de chance pour cette garce. Elle se retrouva vite fais plaquée au sol pendant qu'un de mes gardes du corps la menottait en lui lisant ses droits. J'éclatai d'un rire arrogant.

-Sale pétasse! Tu croyais vraiment jouer au plus fort avec moi? Va te faire foutre Amelie Watford! T'es qu'une bourgeoise de merde!

Un des agents me fixa d'un regard légèrement choqué. Je se tournai vers lui et souris d'un air supérieur.

-Tu veux finir au chômage James Bond?

L'homme détourna le regard, visiblement vexé par mes remarques désobligeantes.

Je tournai les talons, victorieuse.

À plusieurs milliers de kilomètres de là.

7 novembre 2022, New-York
Pdv de Gale

Je me tournais les pouces dans mon appartement depuis que je m'était réveillé, me demandant pour quelle raison on me demandait de tuer une gamine comme celle là. Je me ressaisis, que  m'importais donc la cause. Ce qui comptais c'était l'adrénaline le mouvement, le danger. Mon job en résumé. Je sortis de ma grande valise mes habits sales, les remplaçant par des propres. Je rechargeai mon ordinateur puis tapai le code. Un code à seize lettres que je changeais toutes les 48 heures, un code sans raison particulière, un avec des majuscules et des chiffres. Mon ordinateur était un véritable bunker. Une fois connecté, je passai un appel avec mon unique contact sur cet appareil. Mademoiselle.

La vidéo-conférence ne dura que trente secondes, le temps maximum pour éviter que des gens comme le FBI ne retrace l'appel. Je lui annonçais que je partirais plus tôt, le lendemain même. J'avais l'interdiction de commencer l'opération avant la date fixée mais cela me donnerait plus de temps pour me familiariser avec les lieux. Mademoiselle me soupçonnait sans doute de vouloir fuir quelqu'un,  sans savoir qui. Je changeai mon code puis remis mon pc dans sa fourre. Je me tournai vers le salon, admirant une superbe peinture accrochée contre le mur. Seule tâche de couleur de tout l'appartement, elle contrastait avec la sobre décoration d'une façon des plus artistique. Me rappelant trop bien d'où me venait cette toile,  j'eus un sourire amer. La seule femme que j'aie jamais aimé me l'avais laissée par hasard, il y a bien longtemps. Ma mère. J'eus un pincement au coeur en repensant à mon enfance.

~Flash back~

Le bâtiment cramait. Un peu comme dans les films, pensa le petit garçon le cœur rempli de tristesse. Il vit de sa cachette, plusieurs camions pompiers arriver. Comprenant que si il y avait des personnes à l'intérieur du bâtiment, ils se seraient consumé depuis longtemps, les sapeurs se contentèrent de stopper l'incendie. En vain. Le petit garçon descendit de l'arbre et partit en courant vers sa cabane secrète. Une fois à l'intérieur, il attrapa un sac en tule et il y enballa ses bricoles. Un sac de billes, une lampe de poche, ses économies ainsi qu'une petite toile colorée faite par sa mère. L'enfant commença à pleurer avant de sortir de sa maisonnette. Il avait envie de crier "Maman" "Papa" mais il savait que personne ne lui répondrait. Sa vie venait de basculer.

In the real life:

Je me détournai et entrao dans ma chambre aux teintes grises. Je me couchai sur mon grand lit et fixai le plafond. Pendant plusieurs heures.

À plusieurs milliers de kilomètres de là.

7 novembre 2022, 18 heures 52, Londres

- Oui mère, dis je de ma voix la plus mature. Elle m'a carrément prise au dépourvu, mais maintenant elle croupit en centre de redressement pour mineurs. Heureusement que le monde est débarrassé de cette traître.

Ma mère, Annabelle, me sourit d'un air fier.

- C'est dans nos gènes d'être aussi malins. Ces boucles d'oreilles sont vraiment des petits bijoux.

J'eus un regard rempli de fierté. Mon père et ma mère chantaient mes louanges, quel bonheur! Moi qui étais toujours seule ou en compagnie de mon insupportable grand mère,  étais entourée de mes deux parents pour la première fois depuis des semaines. Je ne regrettais absolument pas ma journée.

Avant d'aller se coucher, je pris un malin plaisir à donner mille et un ordre à Felicia, ma dame de chambre attitrée. La faisant courir partout pour satisfaire à mes moindres désirs. Puis lassée, jee m'allongeai sur mon lit à baldaquin et m'endormis.

Suite dès que je le peux,

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Kiss

Elanna