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Moonlight

Ce soir était un soir sans Lune. Les lampadaires éclairent la rue et quelques badauds rentrent chez eux en pressant le pas. D'autres, des jeunes visiblement en état d'ébriété titubent en rigolant beaucoup trop fort et en se prenant en photo, des bouteilles alcoolisées à la main. Thomas tourna bien avant que le groupe de deux filles et cinq garçons qui bouchaient le trottoir en marchant en ligne, le remarque.

Il tourna à gauche et se retrouva devant les hautes grilles en fer forgé du parc de la ville. Elles étaient closes et ne s'ouvriraient que vers six heures lorsque les premiers joggeurs matinaux arriveraient. Thomas examina la façade de la grille avant de se tourner vers le mur en pierre qui délimitait le terrain du parc. Il escalada le mur, s'accrochant aux petites roches taillées qui dépassaient de l'alignement renforcé au ciment. Après au moins dix minutes d'acharnement, il finit par se jucher de toute sa hauteur sur le mur et contempla l'horizon. Il ne vit rien. Il était dans l'entrée sud, la partie dite sauvage du parc où les arbres centenaires et haut de plusieurs mètres se dressaient fièrement, avec leur feuillage épais et dense.

En pénétrant dans le parc, il serait définitivement dans un autre monde. Plus sombre, plus noir. Et la Lune ne pourrait même pas le guider. Il jeta un regard en arrière, vers la rue éclairée et silencieuse. Puis il sauta. Quand la douleur se fit soudainement ressentir, il grimaça et crut qu'il s'était cassé un os. Mais il se releva et constata qu'il pouvait marcher. Au pire des cas, il devait avoir une foulure. Ce ne serait pas ça qui l'arrêterait. Il boîta sur quelques mètres et sortit sa lampe torche de sa poche et balaya son champs de vision. Il suivit le sentier jusqu'à se retrouver au bord du lac dans lequel il avait l'habitude de se baigner étant petit.

Il s'assit sur le sable blanc et trempa ses pieds dans l'eau froide qui clapotait doucement. Il écouta le silence. Aucun bruit ne venait perturber la nature. Aucun animal brailleur, aucun humain alcoolisé, pas de voiture roulant à des vitesses supérieures à celle autorisée. Rien, pour troubler cet instant magique. Il aurait eu besoin de son amie la Lune, pour pouvoir l'observer, lui raconter ses terribles pensées, celles qui le hantaient depuis que..

Il s'allongea et mit ses mains derrière sa tête, imaginant que, peut-être, il était là, veillant sur lui. Il lui disait que tout irait bien et qu'il n'y aurait plus de problème sur cette Terre. Qu'il était là avec lui.

Mais si Newt était une étoile, alors non. Il n'était pas avec lui, il y aurait toujours des conflits sur cette planète de merde, des guerres, des bains de sang, des enfants atteints de maladie incurables. Et alors, non. Tout n'irait pas bien.

Tout semblait fade sans lui. Il avait l'impression d'être quelqu'un d'autre. Une personne étrangère dans son propre corps. Une personne perdue, sans plus aucun repère, aucun but.

Newt était malade. Newt avait été terrassé par une dépression qui le poursuivait depuis plusieurs années. Thomas l'avait soutenu, pour le meilleur comme pour le pire. Il avait été là quand Newt avait tenté de mettre fin à ses jours, récoltant une jambe défectueuse qui lui rappelait son échec. Il était là au début, il était là à la fin.

Newt lui avait dit un jour d'être fort, brave et courageux. Et Thomas, s'était montré si fort, brave et courageux comme il le lui avait demandé, que quand la simple boîte en nous d'acajou dans lequel un pan tout entier de sa vie reposait, il avait été incapable de pleurer. De verser une seule larme. Et jusqu'à maintenant, dans cette nuit dépourvue de Lune, il refusait de s'y abandonner.

Il sembla alors prendre conscience d'une chose. Deux ans venaient de s'écouler. Deux ans qu'il n'avait pas vu passer, trop absorber qu'il était par sa force, sa bravoure et son courage. Deux ans de solitude. Deux ans sans Newt.

Comment avait-il deux années dans ces conditions? Il avait l'impression que c'était hier qu'avait lieu l'enterrement. Hier aussi qu'il regardait les photos de leurs plus beaux souvenirs. Celle à DisneyLand où Newt portait un cerf-tête avec les oreilles de Mickey et où Thomas l'enlaçait, le petit chapeau bleu de Donald sur sa tête brune. Et hier qu'ils s'embrassaient devant le célèbre château.

Il essuya une larme au coin de son oeil. Il ne pouvait plus vivre sans lui. C'était impossible. Thomas n'était plus rien sans Newt et Newt n'était plus.

Le brun se dressa sur ses deux pieds et s'adressa aux étoiles :

-Si tu es vraiment là-haut, Newt, attends-moi encore un peu. J'arrive bientôt, mon amour.

Puisque Newt ne pouvait pas revenir, il allait le rejoindre.

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