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Ceci est un magnifique titre

Embrasse-moi.

Les mots résonnaient dans son esprit. Tous les soirs, il en rêvait. Chaque fois qu'il posait la tête sur l'oreiller. Cette voix qui le prenait aux tripes et qui le maltraitait jusqu'à ce qu'il se réveille, en proie à des sueurs froides.

Et lorsqu'enfin il ouvrait les yeux, il soupirait. Se revoyait à ses côtés, revoyait leur baiser qui se répétait, encore et encore, toutes les nuits. Un jour, peut-être, il aurait la chance de connaître toutes les émotions qui l'assaillaient dans son sommeil. Mais il ne se faisait pas trop d'illusion. Il ne lui appartiendrai pas. Jamais. Et il devait se contenter de le regarder en coin, tous les jours, en cours.

Aujourd'hui, comme tous les autres, il se dirigea vers sa place, sans lever le regard. La cloche sonnerait dans quelques minutes, qu'allait-il faire en attendant? C'est alors qu'il le vit. Deux places devant lui, dans la même rangée que lui. Il arrivait toujours à la même heure et pourtant, c'était la première fois que Newt était en avance.

A demi-conscient de ce qu'il faisait, il se leva et de dirigea vers sa table. Ses cheveux blonds tombaient sur sa feuille et cachait son activité. Thomas s'assit sur la table en face et lui demande, la gorge nouée :

-Tu... Tu fais quoi?

Le garçon releva la tête, surpris et se tourna vers Thomas.

- Oh, salut... Thomas.

Thomas jeta un bref coup d'oeil sur la feuille avant qu'un bras le cache.

-C'est toi qui a dessiné ça? Demanda Thomas.

-Oh, ça, pff... C'est rien du tout.

Il ferma d'un coup sec le cahier.

-Tu voulais quelque chose?

-Non, non, juste discuter...

Thomas, mal à l'aise, mit ses mains dans ses poches.

-Tu es en avance, constata le blond en regardant la salle vide.

-Toi aussi, rétorqua Thomas.

Le blond hausse les épaules. Après un silence gênant, il tendit brusquement la main vers Thomas.

-Newt, dit-il.

"Je sais, je le répète chaque soir avant de m'endormir" songea Thomas.

Puis il serra la main en souriant.

-Thomas, mais ça, tu le sais déjà.

-Il est vrai que tu ne passe pas inaperçu dans cette classe.

-Ah... Oui, c'est vrai... il se gratta l'arrière de la tête, nerveusement.

Thomas avait malgré lui une réputation à tenir. Il détestait qu'on lui rappelle qu'il y avait cette rivalité avec Janson. Et Minho, qui avait le don pour profiter de chaque occasion, avait lancé les paris. Cela s'était ébruité jusqu'en salle des profs et Minho avait rapporté que même certains adultes avaient pariés. Thomas secoua la tête. De toute façon, il n'en valait pas la peine.

-Thomas!

Le concerné tourna la tête et vit un asiatique, aux cheveux noirs de diriger droit sur lui. Il lui fit une accolade, puis jeta un oeil vers Newt.

-Salut, Newt. Quoi de neuf?

-Rien, Minho, comme d'habitude.

-Parfait. Je te prends Thomas.

Le blond hocha la tête alors que Minho prenait Thomas par les épaules, le fit pivoter et le poussa jusqu'en dehors de la classe. Thomas essaya de jeter un oeil derrière lui, mais Minho gâchait la vue. Puis, l'asiatique le plaqua contre le mur et posa ses mains sur le mur au niveau de sa tête.

-Écoute Thomas, dit-il gravement, Janson est un adversaire féroce. Tu vas devoir te comporter comme le plus parfait des tocards que cette Terre n'a jamais eu, tu le sais, ça?

-Minho, Minho... voulut interrompre Thomas en agitant les mains pour le faire taire.

-Tais-toi, crétin. La plupart des paris sont sur toi, vieux. Si tu laisse ce croûton d'Homme-Rat l'emporter, on court tous les deux à notre perte. Toi, parce qu'il va en profiter pour te martyriser et moi, parce que j'ai déjà dépensé l'argent récolté.

-T'as fait quoi?!

-T'as intérêt à gagner, tocard. Sinon, on est morts. Morts, t'as compris?!

-Minho, dis-moi que je rêve! Tu n'as pas...

-Ta gueule, bouffon et va draguer ce type.

-Que... Quoi?

Soudain abasourdi, Thomas fit les gros yeux à Minho. Qu'avait-il dit? Il n'en était pas sûr...

-Ça va, je plaisante! Pas la peine de faire ces yeux!

Minho le bouscula, avec un éclat de rire et retourna dans la classe.

Thomas resta un moment, là, le dos contre le mur froid, à rassembler ses pensées. Un jour il faudrait qu'il lui dise, à Minho. Il était son ami le plus proche, quand même.

La sonnerie retentit et Thomas rentra bien vite dans la classe pour s'asseoir à sa place. Janson. Son cours. L'enfer.

Newt, qui avait rassemblé ses affaires, vint se placer à sa droite.

-Bon courage, glissa-t-il alors que les premiers élèves s'engouffraient dans la salle.

Et Janson entra. Dans son éternel costume blanc.

-Bien, je vois que tout le monde est déjà à sa place. J'espère que vous le resterez.
Cette dernière remarque, il l'avait dit, les yeux rivés sur Thomas.

-Ne réponds rien, lui intima Newt a côté de lui. Tu dois t'y prendre au bon moment.

Les autres élèves le dévisageait, attendant une répartie sanglante. Thomas décida d'écouter Newt. Après tout, cela pouvait lui être bénéfique de ne rien dire pendant une heure. Janson sourit de toutes ses dents face au silence et se tourna vers le tableau.

Plus le cours avançait et plus le jeune homme s'énervait. Les piques étaient de plus en plus nombreuses et Newt tentait de le canaliser de son mieux. Les autres élèves observaient le duel, murmurant sur le mutisme soudain du brun. Minho lui faisait de grands signes pour lui rappeler les paris tout en grimaçant.

C'était un jeu. Le lycée, les cours. C'était un jeu. Auquel il risquait sa scolarité s'il venait à perdre.
Les aiguilles tournaient et la tension montait. Trop de silence tue le silence. Il entendait à peine les remarques sarcastiques du professeur. Il voyait rouge et haletait tant il était irrité. Newt tentait de l'apaiser de sa voix la plus douce.

-Tommy, contrôle-toi, putain!

Newt grinça des dents, ramenant le brun a la réalité.

-Content de te revoir parmi nous, murmura Newt. J'ai presque cru que t'allais péter les plombs.

-J'en étais pas loin, avoua Thomas.

-Je vous dérange peut-être? Je peux prendre votre commande? Demanda Janson en se tournant vers les deux adolescents.

-Oui. Répondit Thomas en levant les yeux au ciel. On veut bien des biscuits et un café avec. Corsé et sans sucre, merci.

-Je vous demande pardon ?

-Pardon accepté.

Le professeur et l'élève se fusillèrent du regard. La tension était palpable et des sourires naquirent sur les lèvres des autres camarades de classe. Enfin, il s'était réveillé.

-Tu es au courant de ton comportement, j'espère?

-Et vous du vôtre? Car en toute honnêteté, on se demande qui est le plus matûre entre nous deux.

-Je suis un adulte, tu me dois le respect.

-Je le dois à tout le monde et à moi-même. Vous n'êtes pas tout le monde et vous n'êtes pas moi. Je ne vous dois rien du tout.

Puis, il crût bon de devoir ajouter, comme pour conclure:

-Monsieur.

L'homme-rat allait répliquer quand la sonnerie le coupa. Thomas ramassa ses affaires et sortit. Au début, tout le monde applaudissait ses performances et le félicitait en rigolant, aujourd'hui, tout le monde sortait comme si ce qui venait de se passer était parfaitement normal. Minho récoltait les billets de ses punch-lines et lui, continuait son bonhomme de chemin.

-Tommy, attends!

Newt le rejoignit.

-Tu as tenu presque un quart d'heure! C'est bien! On essaye une demi-heure demain?

-Newt...

-Je suis sûr qu'à force, tu n'en auras plus rien à faire.

-Newt...

-Et puis, pour une première fois, quinze minutes, c'est excellent et...

-NEWT!

Le silence retomba.

-Merci. Écoute, lui et moi, on ne s'entendra jamais. C'est un fait. On a fait tous les deux des efforts sans succès. Il aime me clasher? Soit. Je répondrai toujours.

-Mais pourquoi...

-Pourquoi tu es discret? Pourquoi tu dessine dans ton carnet à longueur de journée? Pourquoi tu essaye de calmer les gens quand ils ont un problème? Parce que c'est comme ça, c'est dans ton caractère, c'est en toi. Pour moi, c'est la même chose, d'accord? Arrête d'essayer de me dire que je peux tenir plus longtemps. Un quart d'heure et je croyais que j'allais mourir de rage.

-Je... Je pensais...

-Thomas! S'exclama une voix derrière eux. Enfin, te voilà! Tu as assuré! Comme d'habitude!

Le brun se tourna et vit Minho. Il ne fut pas de le voir suivi par des dizaines de filles et de garçons qui réclamaient leurs dûs.

-Minho. Alors, ça donne quoi?

-plus dix points pour toi. Ça fait... Que pour l'instant tu gagne, 120-80 pour toi. Continue comme ça, vieux.

Un sourire, une accolade, et sa troupe était repartie, le laissant seul avec Newt.

-Newt, dit Thomas en remontant la bretelle de son sac, ne crois pas que je ne t'aime pas. Seulement, quand je sors de ce cours, j'ai des envies de meurtre.

-Je peux comprendre, dit le blondinet. Viens, je t'invite à boire un truc pour faire passer ta colère.

Thomas ne pouvait pas espérer mieux. Il emboîta le pas à son nouvel ami.

Assis autour d'un thé pour Newt et d'un café pour Thomas, ils discutaient de tout et de rien lorsque Newt posa la question fatidique.

-Tu n'as pas de copine?

Thomas plongea la tête dans sa tasse de café. Lui dire? Maintenant? Comme ca?

-Euh... c'est... compliqué.

-Ah... toi aussi?

Thomas leva enfinles yeux vers le garçon qui le hantait depuis bientôt six mois.

-pourquoi? Demanda le brun. Qu'est ce qui ne va pas?

Newt rougit. Thomas ne put s'empêcher de se mordre la lèvre. Il était si mignon.

-Si je...

Il sembla réfléchir puis se ravisa.

-Non, je ne peux pas te le dire. Tu le dirais à tout le monde et je deviendrai la risée de ce lycée.

Thomas fixa les deux mains du garçon posées sur la table. Il inspira profondément et les prit entre les siennes. Dieu ce qu'elles étaient froides!

-Newt, dit-il en le regardant dans les yeux. Je te promets que ce que tout ce qui se dira ici restera entre nous.

Newt rougit de plus belle. Cette couleur lui allait si bien au teint, songea Thomas en serrant un peu plus fort les mains de Newt dans les siennes.

-Je...

Alors un flash traversa Thomas.

"Embrasse-moi." Leurs deux corps enlacés. Il caressait les cheveux du blondinet doucement. Examinait son visage fin et qui le rendait fou. Il enfouissait sa tête dans le creux de l'épaule du garçon plus petit que lui et humait son odeur si particulière.

-Thomas? Ça va?

Newt le regardait, inquiet. Thomas secoua sa tête brune.

-Newt...

Jamais il n'y arriverait.

-Depuis longtemps... je me dis que j'ai déjà expérimenté pas mal de choses, que je... non c'est stupide, laisse tomber.

Il retira ses paumes de celles de Newt et secoua la tête, dépité.

-Tommy? Qu'est ce que tu voulais me dire? Insista Newt.

Un jeu. Comme en classe. Janson.

Thomas ferma les yeux. Il suffisait de le dire d'une traite, plein d'assurance, le regard fixe, comme avec Janson. Il l'avait fait des dizaines de fois. Pourquoi pas aujourd'hui? Ce n'était pas l'homme-rat en face. Et pourtant c'était tout comme. Il releva la tête. Newt le regardait bizarrement. Inquiétude et curiosité emplissaient son regard. Allez.

-Newt, commença-t-il, plein de cette assurance lorsqu'il faisait face à l'homme en blanc. Ça fait six mois que je t'observe. Six mois que je rêve de toi en secret. Six mois que je me dit que je devrais faire quelque chose. Et ce moment est enfin arrivé.

Il marqua une pause.

-Newt, reprit-il, je ne cesse de me dire qu'un jour nous serons réunis. Rien que toi et moi.

Newt le regarda, un vague sourire aux lèvres. Puis il se leva, s'approcha de Thomas.

-Embrasse-moi.

Thomas se leva si brusquement qu'il renversa sa chaise. Tant de fois il avait imaginé cette scène. Jamais il ne se l'était représenté de cette façon. Et les mots qui résonnaient dans son esprit depuis des centaines de nuits... ils étaient enfin prononcés.

Il s'approcha, jusqu'à ce que leur visages se collent. Un sourire aux lèvres, Thomas ferma les yeux et embrassa Newt. Leur baiser, d'abord timide se fit plus sauvage. Sentir le contact des lèvres de l'autre, sa présence dans sa bouche. A court de souffle, il finit par le lâcher, à contre-coeur.

Les clients du café étaient médusés. Une fille se mit à applaudir et bientôt tout le café célèbra leur amour. Thomas prit Newt par la taille avec un sourire éclatant. Il ne pouvait rien demander de plus.

Newt poussa le brun sur le lit. Sous ses airs de gamin affectueux, quand il voulait quelque chose, il devenait impitoyable et incroyablement directif.

Thomas se laissa tomber sur le matelas. Newt se mit à califourchon sur lui. Et glissa sa langue dans sa bouche. La soirée allait bien se passer. Quand le blond le laissa enfin respirer, le brun le prit par les épaules et inversa leur position. A son tour.

Couchés l'un à côté de l'autre, Thomas caressant doucement les cheveux de Newt, tard dans la soirée, il lui demanda:

-Est-ce que j'aurais le droit de voir ce qu'il y a dans ton carnet un jour?

Dès cet instant, tout était allé très vite mais aucun des deux ne s'en plaignait.

-Un peu tout le monde. Je veux dire, les visages qui m'ont marqués. Minho, Brenda, Teresa aussi, la fille que tu as vu il y a quelques mois... Et toi aussi.

Newt posa sa tête sur la poitrine de son amant.

-Moi? Alors je suis une figure marquante?

Sa voix résonnait et faisait vibrer son torse. Newt sourit.

-Évidemment, tocard.

Le silence s'installa et la respiration régulière de Thomas berça Newt. Il ferma les yeux et un léger ronflement indiqua au brun qu'il s'était endormi. Il sourit, lui caressa le dos, posa un baiser tout doux sur le sommet de son crâne et le couvrit avec la couverture avant de tomber dans les bras de Morphée. Tout était allé si vite. Pour une fois, il ne regrettait pas ses choix. Et il était heureux. C'était tout ce qui importait. Son bonheur et celui de Newt.

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