aïe, c'est violent, un peu
C'était prévisible. Les relations passionnées et parfaites ne durent pas toujours. Elles peuvent s'étendre sur plusieurs années mais on se rend bien compte qu'à un moment, on se lasse, qu'il n'y a pas tant de points communs que ce que l'on croyait et tout notre monde s'effondre.
Minho avait lentement vu dépérir le couple que formait ses deux meilleurs amis. Presque du jour au lendemain, la tension entre eux, jusqu'alors inexistante les avait submergés et ne cessait de monter d'un cran à chaque fois que la bande se réunissait. Ils se fusillaient du regard, se lançaient des piqué sanglantes qui mettaient mal à l'aise les autres et ils ne s'adressaient plus la parole sans un intermédiaire. Comment avaient-ils pu en arriver là? Se demanda le coréen en les regardant tour à tour. Eux qui étaient si heureux, si complices et qui avaient mis tant de temps à se trouver, à se rapprocher et à se lier. Qu'avait-il pu se passer pour que tout d'un coup, tout change entre eux?
Alby picorait son assiette tandis que Gally les ignorait royalement et bavardait avec Poêle-à-frire comme s'il ne se passait rien de grave. Minho ne cessait de les observer. Newt, la mine renfrognée, contemplait son assiette vide de nourriture et se mordait la lèvre en prenant bien soin de ne pas croiser le regard du brun en face de lui. Thomas, lui, était figé, le dos droit, les deux mains posées de chaque côté de sa commande et fixait Newt, sans ciller. Ses sourcils étaient froncés, ses phalanges blanchies à force de serrer les poings et il respirait si fort que Minho se demanda s'il n'allait pas finir par cracher ses poumons sur la table. La tension était palpable. Plus que ça, même. Elle était si intense, présente et lourde qu'on aurait dit qu'un orage allait exploser.
En ayant assez de voir que le comportement des deux garçons ne changerait pas de sitôt, il décida de prendre les devants.
-Allez! Mangez! Ne me dites pas que vous n'aimez pas les sushis! Dit-il en feignant un ton enjoué. C'est le meilleur japonais de la ville!
Il fit des va-et-vient entre Thomas et Newt mais ni l'un ni l'autre ne sembla avoir entendu.
-J'en ai marre, bande de tocards de mon cul... marmonna-t-il.
Il se leva précipitamment, faisant se retourner plusieurs personnes dans le restaurant et Alby, Poêle-à-frire et Gally.
-Qu'est-ce que...
Minho leva la main pour interrompre Alby et prit Thomas par le bras.
-Lève-toi, trouduc!
Sans résister, le jeune homme se leva et se laissa entraîner à l'extérieur par un Minho énervé. Tout le monde les suivit du regard, même Newt. Mais il baissa bien vite les yeux.
-Qu'est-ce qui se passe avec Thomas? Demanda Alby, en se penchant vers Newt.
-Rien qui te concerne, grommela le blond. C'est pas tes affaires.
Alby haussa les épaules et mangea plus avidemment. Aussitôt Thomas parti, l'ambiance serait détendue et il put souffler et manger tranquillement.
A l'extérieur, ce n'était pas du tout la même chose.
Minho lâcha le bras de Thomas, une fois sortis du restaurant et se mit face à lui.
-Je peux savoir ce qu'il se passe? Demanda-t-il sèchement.
-Rien. Répondit Thomas sur le même ton.
-Ah bon? Vraiment? Parce que ce n'est pas du tout l'impression que j'avais quand on était à table. Avec Newt. Que tu n'as pas lâché du regard une seconde.
-Et alors? En quoi ça te concerne?
Il plongea ses yeux noisettes dans ceux, plus sombres de l'asiatique et le défia.
-Ne joue pas au plus malin avec moi, Thomas. Tu ne sais pas tout ce que tu as à perdre.
-Au contraire, je le sais parfaitement. Toi, par exemple.
Le ton sec et tranchant énerva encore plus Minho. Il le plaqua contre le mur et le prit par le col.
-Écoute espèce de tocard à la con, tu vas me dire tout de suite ce qui ne va pas entre toi et Newt sinon je te jure que je te frappe.
Thomas, pas le moins du monde impressionné, leva les yeux au ciel comme pour signifier son ennui quant aux menaces de Minho.
Il le repoussa néanmoins et s'enfuit, laissant Minho en plan.
-Hé! Tu vas où?
Le brun ne se retourna pas et continua de courir. Minho hésita quelques seconde à le laisser tomber et à rejoindre les autres mais il opta pour la course-poursuite.
L'asiatique bouscula les passants sans s'excuser, slaloma entre les poussettes, les personnes âgées et les groupes de jeunes qui bloquaient le trottoir. Il fonça dans le tas, arrachant des cris de protestation et des insultes. Mais il les ignora, toujours derrière Thomas. Celui-ci venait de traverser un passage piéton, sans ralentir l'allure. Minho accéléra, passant à son tour sur les bandes blanches. Une voiture freina, manquant de le renverser et klaxonna. Mais le garçon n'y prêta pas attention. Il diminua l'écart entre le fuyard et lui et avec un cri lui sauta dessus.
-Ça fait bien dix minutes qu'ils sont dehors, remarqua Alby. Qu'est-ce qu'ils font à votre avis?
-Peut-être que Thomas est en train de le tromper. Dit Gally avec un regard vers Newt. Le garçon à la peau mate le fusilla du regard et Poêle-à-frire se racla la gorge, gêné. Mais si le garçon au cheveux mi-long entendit la remarque désobligeante, il ne la releva pas.
-Je vais quand même lui envoyer un message pour être sûr que tout va bien. Dit Alby en dégainant son téléphone.
Après avoir envoyé le SMS, il posa l'appareil sur la table et tout le monde guetta un vibrement, un écran qui s'allume soudainement, bref, n'importe quoi qui pourrait leur indiquer que tout se passait bien. Mais les minutes s'écoulèrent et rien ne se passa. Newt finit par se lever et régla sa note personnelle avant de prendre ses affaires sans un mot et de s'en aller. Personne ne fit un commentaire à table. Personne n'essaya de le retenir. Gally en profita pour piocher dans les sushis de Minho et dans les brochettes de Thomas.
-Oh! Elles sont toutes froides, maintenant! Se plaint-il.
-Nan mais Gally, rigola Poêle-à-frire, sérieux? Tu es au courant qu'ils vont revenir?
-Oui mais... On chai jamais! Dit Gally la bouche pleine.
Il croqua dans le boeuf caramélisé. Au même moment, le smartphone d'Alby s'illumina.
- "Je suis avec l'autre face de plonk de mes deux. Il a essayé de se casser, ce tocard! Vous pouvez prendre nos affaires et payer svp? On vous remboursera" lut Alby.
-Tu vois, dit Alby en prenant les plats des deux absents pour lui. Au final, j'avais bien fait de goûter ce qu'il y avait dans leurs assiettes.
Les deux garçons en face levèrent les yeux au ciel et attendirent que le troisième ait englouti les trois menus avant de lever le camps.
-J'en ai marre. Dit soudainement Thomas.
Minho sursauta. Cela faisait presque dix minutes qu'ils étaient assis sur ce banc, dans ce parc, à regarder les gens défiler, en silence.
Il allait lui demander de quoi il parlait lorsque son ami reprit:
-J'en ai marre. C'est tout. On a fait mumuse pendant deux ans. Mais là, je ne peux plus. Pourtant, crois-moi, j'ai essayé. De tout mon coeur, de toute la volonté que j'avais en stock... J'ai vraiment fait de mon mieux.
-Ton...
-On s'est engueulé à cause de ça. Coupa Thomas. Parce que je me disais que lui dire la vérité serait moins douloureuse s'il l'avait entendu de la bouche de Gally ou si je l'avais largué par message. J'ai voulu y aller en douceur, vraiment. Je savais qu'il allait avoir mal. Mais il aime pour deux. Et moi, je ne l'aime pas... Plus, corrigea-t-il, comme petit copain.
Minho laissa un temps s'écouler, au cas où il aurait voulu rajouter quelque chose.
-Et comment ça va se passer, maintenant? Pourquoi t'enfuir comme ça? Tu n'es pas du genre à fuir devant les problèmes, au contraire! T'es le mec le plus suicidaire que j'ai rencontré!
-J'en sais rien. Avoua Thomas. J'en sais rien et ça me saoule. Parce que merde! C'est quand même Newt! C'est pas rien, putain!
Minho le regardait, la tête penchée, se tordant les mains. Il l'entendit renifler.
-Je sais pas ce que je vais faire, sanglota Thomas. De toute façon, on s'est déjà trop éloigné pour revenir en arrière.
-Non, non, non! Attends! Tu peux pas lâcher l'affaire comme ça! Il est où le Thomas que je connais? Celui qui aime le danger, qui se jette de son plein gré dans la gueule du loup pour sauver les autres? Il est où le cinglé qui me sert de pote? Tu ne crois quand même pas qu'un petit incident peut tout changer, hein?
Thomas leva les yeux au ciel.
-J'en ai assez de jouer la comédie. De faire comme si tout allait bien et tout. C'est pas vrai. Tout ça c'est que... C'est une illusion! On était peut-être trop proches l'un de l'autre? Peut-être qu'on avait juste besoin de... d'expérimenter et d'essayer des trucs...
-Attends, attends... Tu veux dire que... Tu aurais fait tout ce chemin, avec lui, à tes côtés, que vous auriez vécu parfaitement pendant deux ans et que paf! D'un coup, tu te rends compte que c'est pas ce que tu veux? Tu te fous de ma gueule?
Il prit Thomas par les épaules et le força à le regarder dans les yeux.
-Tu te fous de moi, hein? Tu déconne!
-Mais je...
-Putain! T'es vraiment qu'une merde! Tu penses vraiment qu'à ta poire! Tu sais qu'il est presque en sucre en poudre mais non! Faut encore que "Monsieur Sa Majesté" se remette en question! T'as vraiment aucun respect, Thomas. Ni pour toi, ni pour Newt, ni pour nous. Tes amis.
Minho se leva et s'en alla, furieux.
Thomas resta longtemps sur le banc à la peinture verte écaillée. Il le savait, de toute manière. Il n'aurait jamais dû sortir avec lui. Sortir avec son meilleur ami est toujours une bêtise. Surtout quand le reste du groupe approuve, valide et célèbre leur amour. Il a ouvert les yeux et là... Tout le monde s'est retourné contre lui. En revanche, si Newt s'en était aperçu le premier, personne n'aurait bronché. Ils se seraient contentés d'accepter et de hocher la tête, tristement. Pourquoi? Parce que "Newt est fragile" par ci, "il faut prendre soin de lui, il n'est pas très coriace" par là... Alors que si. Si, il l'était! Il était tout sauf le péri gars inoffensif qu'il prétendait être. Mais ça, les autres étaient trop aveugles pour le remarquer. La nuit commençait à tomber et il n'avait pas de veste et par conséquent n'avait pas son portefeuille. Il se leva et s'étira. Hors de question de rentrer chez lui. Il y avait Newt et ils allaient encore se lancer des assiettes et il n'en avait plus la force. Il quitta le parc, sous les regards des pigeons et déambula dans les rues du centre-ville. L'heure avançait, le ciel s'obscurcit et les premières étoiles apparurent. Les rues se vidèrent peu à peu et bientôt, il n'y eut plus plus personne. Encore une fois, il se retrouvait seul.
Son téléphone sonna. Il le laissa sonner, suspendant sa respiration jusqu'à ce que les vibrations s'arrêtèrent. Et quand ce fut le cas, il regretta de ne pas avoir décroché.
Il se promena dans les allées désertes et sombres et finit par retourner au parc public. Il n'avait nul part où aller, personne pour l'accueillir l'histoire d'une nuit. Il s'allongea dans l'herbe sèche et contempla le ciel étoilé.
-Hé! Hé!
Thomas ouvrit les yeux. Il n'avait pas voulu s'endormir! Il se redressa sur les coudes. Un fonctionnaire, muni d'un balai à feuilles le regardait s'il était un animal sauvage en plein milieu de la ville. Le jour se levait et la ville se réveillait.
-On vous a jamais dit d'aller à l'hôtel pour dormir? Grogna l'homme en faisant demi-tour pour retourner à son travail.
Thomas chercha son téléphone dans sa poche mais il ne le trouva pas. Alors, en plus de s'endormir dans un parc, au milieu de crottes de chien, on lui avait volé son portable. Là, il n'avait pas trop le choix, il devait aller voir quelqu'un. Et la première personne qui lui venait en tête s'appelait Newt. Et il était hors de question d'aller le voir. Il restait le reste de sa bande mais visiblement, Minho était trop furax pour ne serait-ce que lui répondre à l'interphone. Encore endormi, des courbatures partout, il se traîna jusqu'à l'appartement d'Alby.
-Thomas? Qu'est-ce que tu fais ici? On a essayé de t'appeler une bonne centaine de fois, avec des messages et tout! Tout le monde étai inquiet!
-Non, je me suis juste fait voler mon portable. Répliqua Thomas en se laissant tomber sur le canapé beaucoup plus confortable de son ami.
-Où est-ce que tu as passé la nuit? Pas dehors tout seul quand même? Parce que c'est Gally qui a pris tes affaires et... attends, tu dors, là?
Il avait suffit au jeune homme de fermer les yeux pour s'endormir.
Il se réveilla en sursaut et tomba du canapé en cuir.
-Putain! Arrête de faire peur comme ça, Tom! S'exclama Alby derrière les fourneaux. J'ai failli faire une crise cardiaque!
Thomas se releva et s'épousseta avant de s'étirer.
-Ça fait combien de temps...
-Que tu squatte mon canapé? Que tu m'empêche de mater la télé et accessoirement l'euro 2016? Je dirais au moins... Toute la journée? Du coup, comme les autres étaient en train de flipper leur race, et je minimise à peine, j'ai dû appeler Minho et Newt au moins trois fois. Les deux autres, c'est à peine s'ils ont calé que tu avais disparu.
Il égoutta les spaghettis et les remis dans la casserole.
-Ah et comme Sa Majesté avait besoin de repos, je leur ai dit que je les appellerai quand t'aurais émergé. Et parce que je suis une âme charitable, t'as intérêt à bouger tes fesses si tu veux manger.
Thomas s'asseya au bar américain.
-Je ne t'en demandais pas tant. Dit Thomas. C'est gentil à toi, merci.
Après avoir renversé le pot de bolognaise dans la casserole et avoir mélangé le tout, il posa le plat sur le bar.
-Ouais et ben la prochaine fois, même si tu te fais voler ton téléphone, tu te démmerde pour nous dire que tu es en vie. Mange.
Le brun se servit et dévora son assiette, s'apercevant qu'il n'avait pas mangé depuis presque une journée. Et étrangement, il n'en avait pas ressenti le besoin jusqu'à se retrouver devant ses spaghettis.
-Je sais, c'est pas aussi bon que Poêle, mais c'est déjà ça. Dit Alby en l'imitant.
-Non, c'est parfait, merci.
Après ce repas conclut par un yaourt aux fruits, Alby sortit deux bières de son congel, en tendit une à Thomas et l'invita sur le canapé.
-Heureusement que tu dors pas beaucoup, parce que sinon, je t'aurais tué si j'avais pas pu voir ce match là.
-Désolé, Alby. Vraiment, je te...
La sonnette retentit, interrompant Thomas. Alby se leva en rouspetant et arriva dans le salon en faisant une drôle de tête. Minho et Newt venaient tout juste d'arriver et visiblement, Alby n'était pas prêt de voir son match.
-Vous pouviez pas arriver à un autre moment? Gueula-t-il. Ça vient de commencer, les gars! Sérieux!
-Excuse-nous, Alby.
-Ouais ben c'est pas avec des excuses que je vais pouvoir regarder le Portugal détruire la Pologne... Faites vite, au moins...
Il coupa le son et se laissa tomber sur son canapé.
-Qui lance les hostilités? Demanda l'hôte en buvant une gorgée de bière en fixant l'écran sans son.
Comme personne ne réagissait il posa sa bière et regarda Thomas.
-T'as pas quelque chose à dire, toi?
-La seule chose que j'ai à dire, c'est que je ne dois rien à personne.
-Ah bon, vraiment? Riposta Minho. Des excuses, voire des explications, c'est trop demandé?
-C'est toi qui m'a traîné dehors, hier. C'est toi le fautif dans l'histoire. Tu sais où j'ai passé la nuit? Dehors. Dans un putain de parc de merde!
-Et tu crois que c'est de ma faute si tu n'es pas capable de rentrer chez toi? Arrête de rejeter la faute sur tout le monde, Thomas. Pour une fois, admets tes erreurs, bordel!
Thomas se leva, furieux et s'approcha de Newt.
-Tu le savais, hein? Depuis tout ce temps, tu le voyais aussi bien que moi que ça n'allait pas. Mais tu as laissé le temps couler en espérant que, peut-être, je pourrais revenir sur ma décision. Et pire encore. Tu savais depuis le début que cette histoire ne mènerait à rien et que s'il se passait quelque chose, tout le monde se retournerait contre moi et toi, tu serais en sécurité avec tes amis pendant que je serais seul. C'est ça?
Newt soutint son regard sombre pendant de longues secondes.
-C'est bien ce que je pensais.
Il se tourna vers Alby, le remercia encore de son hospitalité et claqua la porte. Il fila chez Gally récupérer ses affaires et rentra à l'appartement qu'il partageait avec Newt.
-Alors là, mon gars, si tu crois que je vais rester ici, tu te trompes.
Il fit ses valises, laissa ses clés sur la commode de l'entrée et claqua la porte. Il ne pouvait pas quitter la ville, mais il pouvait au moins prendre un nouvel appartement. Il retourna chez Gally qui lui avait dit qu'il était le bienvenu et s'installa dans une chambre réservé à un colocataire en déplacement.
-Tu sais quoi? Dit-il à Gally. On va faire comme si je ne connaissais pas les autres. Tu peux toujours les recevoir, faire des soirées poker, comme d'habitude mais je sortirais à chaque fois. D'ailleurs, tu veux aller en boîte?
Gally, un peu surpris bégaya une réponse et se vit entraîner jusqu'au club du coin.
-Attends Thomas... C'est comme ça que se passe la rupture? Tu fais la fête?
-Non, on ne fait pas que la fête. On va se bourrer la gueule et danser comme si c'était le dernier jour sur Terre.
Thomas pénétra dans le bâtiment et se dirigea directement vers le bar. Il commanda deux shots de vodka et en tendit un à Gally. Celui-ci refusa, prétextant être le Sam de la soirée. Son copain haussa les épaules et but les deux shots.
Une demi-heure plus tard, le brun chantait à tue-tête en gesticulant ridiculeusement sur les dernières musiques à la mode. Gally le fit s'asseoir, un peu inquiet de son état.
-Tu sais, dit l'alcoolisé, en fait, je crois que j'ai jamais été gay. Enfin, je veux dire, c'est vrai, quoi! Newt et moi, on s'est bien éclaté et tout, mais faut bien essayer des trucs dans la vie, non?
-Arrête Thomas, tu dis n'importe quoi...
-Non! Soutint Thomas en vacillant. C'est vrai! Ou alors je suis pas fait pour les relations à long terme! Parce que... Enfin... Teresa aussi c'était cool, quoi... Et Brenda, je t'en parle même pas? Tu veux que je t'en parle? Elle était...
-Tu peux pas dire des trucs pareils, Tom. C'est l'alcool qui fait ça. Allez, ça suffit, on rentre.
Gally et lui sortirent, le blond traînant son compatriote qui divaguait.
-Tu sais quoi Gally? Ben Newt et moi, c'est fini! Mais pour de vrai, tu vois? Aucun regret! J'en ai... ma claque de faire semblant. Je peux pas continuer avec lui, parce qu'il fait trop son fragile et... Derrière, il est tout sauf ça. J'en ai plein la soucoupe volante de ses délires. Et si Minho et les autres le suivent. Soit! Pas de problème!
Il éclata de rire et essaya de marcher tout seul. Mais le sol faisait des vagues sous ses pieds et il tomba sous le regard exaspéré de Gally. Son rire hystérique redoubla.
-Allez, Tom. Arrête de dire des conneries. On sait tous, qu'au fond, tu l'aimes plus que tu t'aime toi. Et ton ego est déjà pas mal développé. Relève -toi!
Gally le souleva et le traina jusqu'a la voiture.
-T'es trop con, putain.
-Je sais, mais même bourré, je sais ce que je dis. Newt et moi, c'est pas une histoire qui se termine bien comme Blanche-Neige ou la Belle au bois dormant. D'ailleurs, tu savais que quand elles étaient endormies, ben, elles se sont fait violer?
Gally l'attacha.
-Nan, mais ce que je veux dire, reprit Thomas, c'est que nous, c'est plus Tristan et Iseult ou Roméo ou Juliette ou... ou... Titanic! A la fin, y en a toujours un des deux qui crève, si c'est pas les deux...
Gally le ramena chez lui, écoutant d'une oreille les paroles de son ami saoul. Il l'allongea et lui dit avant d'éteindre la lumière:
-Ecoute-moi bien, tronche de cake. Si tu crois que tu vas t'en sortir comme ça, tu te fourre le doigt dans l'oeil. On a tous vu ce qui s'est passé quand on était à la fac. Maintenant on est grand, arrête de jouer au petit con et grandis! Comme tout le monde! Que tu sois shooté ou pas, cette conversation n'est pas fini. Elle fait que commencer.
Hi! Hallo! Bonjour! Hòlá! Aloa! Guten tag!
C'est moi! Je vous ai manqué? Bon, ça fait que deux jours que je n'ai pas posté et j'avais ce truc dans mes brouillons depuis pas mal de temps et j'ai un peu poussé la chose... C'est vrai quoi, on parle que du parfait NewtMas, tout beau, tout rose mais il n'y a jamais de disputes ou de ruptures. Ou si, mais à la fin, ils se rabibochent et font des bébés.
Ouais, je sais, c'est décalé cette bonne humeur par rapport au thème sinistre que je propose aujourd'hui et j'en suis désolée.
Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire...
Dois-je encore vous rappeler de commenter et de voter? Parce qu'au bout du 15ème post, je pense que vous êtes indépendants... Non?
Bisoux 😘
PS: Nina9313, prépare-toi à du spammage de qualité! J'ai chauffé mes pouces!
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