Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Partie I : Amis d'enfance

Notes de l'auteur:
Je suis dans un très mauvais, mauvais mood.
Je m'excuse pour cette absence mais j'ai trop de choses à gérer. Et plus le temps passe et plus je commence à perdre la main sur toutes mes histoires. Je n'ai plus d'inspiration, plus de fois pour écrire, je n'arrive plus à retranscrire les émotions des persos.

Le live action One piece est sortie sur Netflix et j'attendais ça depuis tellement longtemps, je suis vraiment heureuse du rendu. C'est pas meilleur que le manga original mais ça reste vraiment bien, on ressent l'esprit de One piece. J'ai craque pour le Zoro et étonnement pour le Luffy qui a vraiment bien joué le rôle. Sanji aussi incroyable. Un gros coup de coeur et un grand respect pour toute la production et les acteurs de ce live-action. Je suis une fan incontesté de One piece vraiment.

Pour l'occasion, j'ai décidé d'écrire une histoire sur Nami et Luffy: Vous avez tous connu la mini fiction que j'ai écrite «  mon ami d'enfance » bah voici une autre Version portant seulement le même titre. J'ai changer les couvertures alors il est normal que vous soyez perdu, j'aime beaucoup la couverture de Luffy qui tient le visage de Nami et je me suis dit que cette couverture était deux fois plus adaptée pour cette histoire.

J'espère que mon histoire vous plaira et je vous remercie pour les messages.

~~~

Mots: 15 020
Pages: 59 pages
Temps de lectures:

NAMI

Le thermomètre affiche vingt degrés, l'air du matin est frais sur ma peau. Je dévale la pente et traverse le centre ville en train pour rejoindre l'école.
En sortant de la gare je sprint pour rejoindre le lycée.

Je suis en retard.

Quand je découvre le portail fermé, je fais le tour pour sauter au dessus du mur. Ni vue, ni connue ^^

Dans les couloirs, je cours sans manquer de faire une grimace à la classe de Ussop et Sanji et quand j'arrive à la mienne, je toque et ouvre la porte en haletant.

Toute la classe me regarde avec surprise, Mihawk sensei fronce des sourcils et commence à me sermonner mais ce qui m'intrigue le plus c'est la personne qui se tient en face de lui mais de dos à moi.
Il est légèrement plus grand que moi et il a les cheveux noirs. Il n'est pas de la classe...
— Sumimasei  sensei ! J'ai rater mon train parce que j'ai aider une femme à monter sa poussette.

Il se tient l'arrête du nez car il sait que je mens mais s'abstient de me rembarrer parce que je suis sa chouchoute^^

— Tu tombes bien, je présentai un nouvel élève à la classe. Il revient du Nouveau-Monde...
— Je te présente...

Il se retourne doucement et j'écarquille des yeux lorsque je découvre son visage.

— ... Monkey-D-Luffy. Finit le professeur en même temps que moi.
— Nami ! Sourit-il de toutes ses dents. Shishi, ça fait longtemps !

Mes larmes me montent aux yeux et je ramène ma main à mon visage qui cache une partie sauf mes yeux.
Toute la classe s'exclame de surprise lorsque je cours à lui pour le serrer dans mes bras.

— Monkey-D-Luffy ? Je me disais que son nom me disait quelque chose. Chuchote une des filles. ♥
— C'est pas vrai, il est vraiment de retour. Chuchote une autre. Je ne l'ai même pas reconnu, il a prit des muscles ^^ trop mignon ! ♥ ♥
— Il est trop canon ! Kyaaaa ♥ ♥ il est plus musclé qu'a l'époque !

Je dois l'admettre, Luffy est super sexy.
Son expression un peu plus renfrogné qu'a l'époque ne fait que renforcer son sex-apeal.
Il est beau comme un prince dans son uniforme de lycéen. Lorsqu'il m'a prit dans ses bras... Ce n'était pas les petits bras tout fin de Luffy que j'ai connu au collège mais des épaules plus larges, des pectoraux imposants et des abdos taillés dans le roc que l'on pouvait remarquer à travers sa chemise blanche et moulante.

En un mot, il est ultra foutu.

Monkey-D-Luffy est le petit-fils de Monkey-D-Garp, une légende de la marine et son père est Monkey-D-Garp, le fondateur de la multinationale japonaise Amazu. Une chaine de distribution de commerce en ligne. Portgas-D-Ace et Sabo Outlook sont les grand-frère de Luffy qui ont été adopté par les Monkey-D.

Lorsque j'étais petite je passais très souvent chez eux, c'était mes voisins de la maisons juste à côté.
Luffy avait la fenêtre de sa chambre juste en face de la mienne et c'est comme ça que nous sommes devenu amis pour la vie. Il y avait aussi son grand-frère Portgas-D-Ace, trois ans d'écart avec moi et Luffy... Il était ténébreux, totalement inaccessible. Sa bouche avait toujours une moue moqueuse et je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder.
C'était une de ces bouches que l'on avait envie d'embrasser, pour la consoler, pour qu'elle se départisse de cette moue, ou peut-être pas entièrement...
En tout cas, qu'on a envie de dominer.
De posséder.
C'était exactement ce qui se passait avec Ace. J'avais envie de le posséder.

Luffy, lui... était mon ami. Monkey-D-Luffy aimait trop s'amuser pour se laisser embarrasser par quoi que ce soit.
J'aurais parié que Ace avait plus de succès que Luffy au lycée, que les filles le préféraient. J'aurais parié que, sans le foot-américain , Ace serait passé inaperçu. S'il n'avait pas été un dieu du ballon rond, il aurait juste été un type dans son coin sauf si il s'agit de ses amis.

J'aimais que Ace préférait être seul à s'entraîner avec Sabo au foot comme un fou furieux du sport. J'aimais qu'il ne sois pas comme les autres garçons de son âge.

J'aime me dire que, si Ace avait été dans mon bahut, il aurait participé au club d'astronomie avec moi au lieu de jouer au foot et qu'il m'aurait remarqué.

Sabo, c'était mon fidèle chevalier servant, nous n'étions pas aussi proche qu'avec Luffy mais je gardais bon souvenir qu'il me défendait souvent lorsque je m'embrouillai avec l'un d'entre eux.
C'était aussi celui qui me donnait souvent de bons conseils quand ça n'allait pas.

13 ans

La première fois que mon cœur a été brisé, c'était dans notre quartier.

Je rentrais du bar de Makino avec Luffy, comme d'habitude, marchant ensemble. Shanks nous avait appris à pêcher et nous avions passé la soirée à siroter des verres de jus de pomme chez Makino. Zoro était également là, mais étant donné qu'il n'habitait pas dans notre rue, nous nous sommes séparés plus tôt.

— Et si nous allions finalement au parc ? Sourit Luffy tout en prenant ma main. — Hein ? Pourquoi ? Et puis je voulais voir Ace et Sabo.

En réalité, c'était surtout Ace que je souhaitais voir, et je savais que Luffy en était conscient, mais il faisait comme si de rien n'était.

Cependant, je ne me doutais pas que la suite des événements serait encore plus douloureuse, et j'ai insisté, alors que Luffy voulait seulement me protéger... Comme il le faisait toujours.

J'ai jeté un regard par-dessus l'épaule de Luffy, et c'est à ce moment-là que j'ai fait la découverte dévastatrice. Il était là, avec Izuka, son unique amie qui, soit dit en passant, n'était plus vraiment considérée comme telle, étant donné que je les voyais s'embrasser sur le porche des Monkey-D.

— Nami... Chuchota Luffy d'une petite voix, en prenant ma main. Ne pleure pas, je déteste te voir triste.

J'ai mordu ma lèvre inférieure en essayant de le suivre, mais mes larmes devenaient incontrôlables.

Ma gorge se serrait, mais j'ai réussi à articuler.

— Mais je l'aime.

Et puis je me suis effondrée sur le sol, me mettant à pleurer comme un bébé.

Luffy s'est agenouillé et a pris mon visage entre ses mains, plongeant son regard droit dans le mien. À ce moment précis, j'ai senti toute la sincérité dans ses yeux lorsqu'il a dit :

— Arrête de pleurer ! Tu n'es même pas jolie quand tu pleures ! Si Ace ne te veut pas et ne veut pas te marier plus tard, alors tant pis ! Je te marierai, et nous aurons dix enfants !

J'ai esquissé un petit rire sans réaliser que Luffy venait de me demander en mariage à ce moment-là. Nous étions si naïfs, si innocents. Je ne savais même pas s'il était sérieux.

— Je ne veux pas ! Je veux Ace ! ai-je répondu en reprenant à pleurer.

Puis je me suis levée et ai traversé la route pour m'enfuir, sans remarquer qu'une voiture arrivait à toute vitesse en ma direction.

— NAMI !!!!!!

À son cri d'horreur, j'ai jeté un regard en arrière, réalisant que le pire était sur le point de m'arriver.

Et j'ai fermé les yeux...

[...]

Au moment de mon réveil, l'odeur familière de l'hôpital s'est immiscée dans mes narines, une fragrance que je désirais sincèrement ne plus jamais avoir à sentir depuis la perte de Belmer. Lorsque j'ai doucement ouvert les yeux, ma mémoire encore floue, j'ai sollicité Genzo et Nojiko pour obtenir des explications sur ce qui s'était passé. Ils m'ont simplement informée que j'avais été renversée par une voiture et que Luffy avait passé deux jours entiers à mon chevet, négligeant à la fois la nourriture et le sommeil. Son départ précipité était visiblement imposé par l'intervention de son père, d'après Nojiko.

Zoro, quant à lui, avait veillé sur moi jusqu'à ma sortie de l'hôpital, et même si je ressentais une pointe de déception de ne pas avoir vu Luffy par la suite, je comprenais que ma frôlée avec la mort l'avait traumatisé. C'était une réaction humaine.

Même Ace et Sabo avaient pris le temps de venir me rendre visite, agrémentant leur visite de bouquets de fleurs. Mes émotions envers Ace demeuraient complexes, et je préférais maintenir une certaine distance, même si chaque soir, dans le silence, je lançais une prière au ciel, espérant qu'un jour, il puisse me rendre cet amour en retour.

16 ans

La nouvelle s'était répandue dans tout le lycée, et toutes les filles se sont précipitées dans notre classe pour découvrir le Luffy revenu après trois ans. Après notre brève accolade, je n'ai même pas eu le temps de discuter avec lui, car dès la sonnerie, tout le monde s'est attroupé autour de lui.

Zoro m'a rejoint près du distributeur alors que j'observais Luffy, qui riait avec tout le monde dans la cour.

Son sourire éclatant, tel un rayon de soleil, n'avait pas changé, et sa joie de vivre contagieuse avait toujours été le remède à toutes mes peines depuis mon enfance. Je ne pense pas que cela ait changé en moi.

— C'est chouette de voir tout le groupe réuni. Tiens, dit Zoro en me tendant une canette.

— Ah, merci. Oui, c'est vrai... Et moi qui avais prévu de réviser tout le week-end. Tous mes plans sont tombés à l'eau.

— Oh, et pourquoi donc ?

— Arrête, tu le sais très bien. Si Luffy n'a pas changé, il va vouloir qu'on fête ça toute la semaine.

 
— Ai-je bien entendu faire la fête toute la semaine ?! ^^ S'ajoute Franky en me faisant crier de surprise lorsqu'il me soulève du sol. 


— Comptez sur moi pour les bières ! Crie Ussop avec un sourire fière. 


— Oublie pas le rhum et le Sake ! S'exclame Zoro avec un petit sourire en coin.

— Compte sur moi !  J'ai toujours réussi à passer inaperçu pour l'alcool. 

— Encore avec ta fausse carte d'identité ? Demandé-je en arquant un sourcil. J'arrive pas à croire que des gens arrivent encore à croire à tes pipos !

— Je n'ai pas un long nez pour rien, Nami.

— Naaaaami-Swaaaaaan compte sur moi pour préparer de bons repas. Qu'est-ce t'as à me regarder avec cet air con l'herbe desséchée ? Apparaît Sanji sortit de nulle part.

— Moi te reluquer ? Reluquer qui et quoi ? Un mec qui se prend tellement de râteaux par les femmes qu'il pourrait ouvrir un jardiland ? Non, pas mon trip.

— Pardon ?!


Sanji prend un temps avant de reprendre son calme et de s'approcher de lui jusqu'à coller son front. 


— Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je pourrais pas me foutre plus de ce que tu penses. Alors agis comme un gentil panda et avale un bon kilo de bambou, ferme là pour l'amour d'Oda-sama et calme toi avant que je m'énerve !

— Ne me dis jamais d'me calmer, en fait ne m'dit rien du tout. En fait chaque fois que tu l'ouvres ça me donne envie de t'enfoncer mon poings tellement loin dans ton derche que je pourrais faire r'ssortir mon doigt d'honneur par ta bouche.

— On dit que c'est pas les meilleurs amis mais les meilleurs ennemis qui se connaissent le mieux ^^ Team ZoSan. Coeur ♥️ S'ajoute Franky.

— Bromance ( avec l'accent anglais) Commente Ussop en se faisant prendre par le col.

— Retire le Romance ! Menace le vert.


— Aaaarrh pardoooon !!!! Au secours ! Je vais mourir !

— Enleve aussi le bro !!! S'ajoute Sanji en tirant le col arrière de Ussop.

— Vous battez pas pour moi !

— Shishishishi, Rit Luffy les bras sur les épaules de Sanji et Franky. C'est bon de revenir à la maison ! Zoooorooooo !!

Luffy court vers Zoro et l'étreint, bien que Zoro ait du mal à retirer sa tête pour respirer.

C'est remarquable de voir à quel point Luffy demeure un pilier pour nous tous, malgré ses années d'absence.

— Luffy !!! Ça fait un moment ! J'attendais que tu aies fini avec les autres pour te rejoindre.

— Mais c'est que tu as pris de la masse musculaire ! S'exclame Franky. Pas étonnant que tu fasses autant d'effet à toutes les filles du lycée.

— Ah oui ? Tu penses ?

— Je ne sais pas, demande à Nami. C'est une fille, elle saura te dire. ^^ Neeh Naaamiiii.

— Euh... ouais, c'est vrai que tu es plus...

Luffy rit avec Franky et pose son regard sur moi, comme s'il attendait ma réponse.

— Plus quoi ?

— Plus viril, j'arrive à dire en rougissant, en cachant mon visage avec les mains.

— En gros, plus sexy, résume Usopp, avant que je ne lui fasse une bosse sur la tête.

— On fait quoi ce soir ? Dîner chez moi ? Rit Luffy en changeant de sujet.

— Aaaaaye !! Crient Usopp et Franky en chœur.

Pendant qu'il rit avec Usopp, j'observe avec curiosité le nouveau garçon qui se tient devant moi. Je n'aurais jamais imaginé que vivre loin de lui provoquerait autant de changements. Le petit gabarit que je connaissais est devenu imposant, et son visage a gagné en maturité. Luffy a pris beaucoup de masse musculaire, même s'il n'atteint pas la carrure d'Eustass Kidd, c'est tout de même impressionnant.

Ce qui attire le plus mon attention, c'est sa cicatrice, devenue beaucoup plus visible qu'auparavant. Je n'ai jamais su comment il l'avait eue.

Nos regards se croisent, et je sens qu'il n'est pas à l'aise quand il remarque que je suis concentrée sur sa cicatrice.

A-t-il honte ? Est-ce que cela le complexe ?

Aucune idée. Mais il se positionne de manière à me montrer son autre profil et reprend son rire avec Usopp comme si de rien n'était.

— Comment vont Ace et Sabo ? je demande, malgré ce qui s'était passé la dernière fois que j'avais vu son grand-frère.

Son sourire disparaît, et il devine dans mes yeux. Je peux voir dans ses yeux qu'il sait que j'ai toujours attendu Ace et que je l'aime toujours. Il me sourit malgré lui et s'apprête à me répondre, mais une voix l'interrompt...

Une voix que je connais que trop bien.

— Hé, la morveuse ! Pas de raccourcissement de jupe, c'est interdit par le règlement.

Je me retourne et enfin, je le découvre.

— Ace !!! m'écrié-je en courant vers lui alors qu'il me tend les bras.

— Salut, princesse ! Woah, doucement !

Nous tombons ensemble par terre et rions de tout cœur.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu n'as pas changé !

Il ne dit rien, se contente de me fixer, scrutant tout mon visage sans la moindre gêne.

Sa réaction me fait rougir comme une pivoine, mais je maintiens mon regard.

— Ace ?

— Hein ? Heu, oui... Tu as changé depuis la dernière fois. Et tes cheveux...

Il prend une mèche de cheveux et la laisse tomber.

— Ils sont jolis, mais je crois que je te préférais avec les cheveux courts.

— Je m'en fiche, dis-je en lui tendant la main pour l'aider à se relever, sans lui montrer que je suis vexée.

Ace salue tout le monde, tandis que je reste scotchée à le regarder sans rien manquer de ses détails. Il a laissé pousser ses cheveux et les a attachés en un petit chignon. Ace est toujours Ace, imposant, incroyablement beau.

Il est magnifique dans son jean slim noir et son t-shirt oversize blanc. Il porte des Vans noires et blanches, et son odeur est un mélange d'encens et d'iris (bois d'argent).

Ses cheveux sont impeccablement ondulés, et son bronzage fait ressortir ses taches de rousseur que je comptais lorsque j'étais plus jeune. Je sens sous mes mains à quel point il a pris de la masse musculaire.

Mon cœur bat toujours aussi rapidement, comme si j'attendais ce moment depuis longtemps. Rien n'a changé en moi. Il me fait toujours cet effet.

Je n'ose même pas imaginer à quoi doit ressembler Sabo si ces deux-là ont autant changé.

— Je suis surveillant maintenant, alors tu ferais mieux d'écouter ce que je te dis, princesse.

— C'est pas vrai !

À la cantine, Luffy et Ace nous ont expliqué qu'ils avaient négocié avec leur père pour revenir ici à Logue Town. Ace a obtenu un emploi grâce à Sengoku en attendant de trouver un poste permanent, Sabo est en déplacement et ne rentrera que ce soir, travaillant en tant que bras droit du père de Luffy. Quant à Luffy, il voulait simplement nous retrouver, alors il les a suivis et a loué un loft en centre-ville. J'ai regretté de ne plus pouvoir vivre à côté de chez moi, car la maison est désormais occupée par quelqu'un d'autre.

J'ai appris qu'Ace sortait toujours avec Izuka, et j'ai été déçue, mais cela m'a moins fait souffrir que la première fois où je l'ai su. Ce qui m'attriste, c'est d'apprendre que leur relation semble sérieuse et qu'elle dure.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens un nouveau regard chez lui quand il pose les yeux sur moi, et Oda-Sama sait à quel point je donnerais tout pour lui.

Ace a toujours été l'homme de mes rêves, et quand j'étais petite, je m'imaginais être en couple avec lui. J'ai toujours eu envie de savoir ce que cela ferait si nous étions ensemble. Comment il réagirait avec moi, comment il me traiterait.

7 ans

Luffy et Zoro jouaient au catch sur le matelas de papi Garp, et moi, j'étais là pour commenter leur "combat". Nous étions jeunes et insouciants, alors nous essayions de reproduire les prises de catch de Rey Mysterio pour Luffy et John Cena pour Zoro. Ils se prenaient au jeu comme s'ils étaient dans la WWE.

Les choses ont commencé à dégénérer lorsque Zoro a donné un coup de poing réel au visage de Luffy. Ce dernier a sauté sur lui pour se venger. Mais lorsque je me suis interposée pour les arrêter, Luffy a malencontreusement donné un coup sur ma joue, ce qui m'a fait saigner de la bouche. J'ai pleuré comme jamais je ne l'avais fait. Je m'en souviens encore parce que c'était l'un des jours les plus marquants de ma vie. Personne ne m'avait jamais frappée jusqu'à ce que Luffy le fasse, et surtout, c'est ce jour-là qu'Ace s'est occupé de moi.

Zoro et Luffy étaient très inquiets et se sentaient coupables. Zoro voulait m'emmener à l'hôpital, et Luffy criait de panique tout en cherchant une trousse de secours. J'avais pleuré si fort qu'Ace m'avait entendue et était venu en trombe.

Il m'avait pris dans ses bras, m'avait bercée comme un petit enfant, et m'avait gentiment tapoté le dos pour me calmer.

— Ma petite princesse, tu es vraiment courageuse ! sourit Ace en ébouriffant mes cheveux. Pour ça, je t'offre une excellente sucette à l'orange, comme tu les aimes !

— Nami n'aime pas les bonbons à l'orange, sauf si ce sont des fruits ! Elle préfère les bonbons au citron !

— Tais-toi ! avais-je crié en reprenant un visage angélique. Merci, Ace ! ^^

Luffy m'avait tiré la langue, et Zoro avait soupiré de soulagement.

— Elle est tellement mignonne, ma petite princesse !

— Arrête de m'appeler princesse ! Je ne suis pas une princesse !

— Ah bon, et tu es quoi ?

J'ai regardé les garçons, et nous avons ri et crié en chœur.

— Une pirate. 

16 ans

— C'est vrai qu'ils sont beaux, commente Luffy en attrapant une mèche de mes cheveux pour la regarder de plus près.

— C'est un changement depuis le collège, où j'avais toujours les cheveux courts.

— Oui, mais les deux te vont bien.

— Merci... Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu venais ?

— Je voulais te faire la surprise avec Ace.

— Eh bien, c'est une réussite, et je suis vraiment heureuse, lui dis-je en l'entourant de mes bras. Tu ne peux pas imaginer à quel point...

Nous restons ainsi un moment, nous regardant dans les yeux, sans savoir combien de temps s'est écoulé.

— Luffy ! Tu viens nous chercher ce soir ? lance une fille en passant près de nous dans les couloirs, accompagnée de son amie.

Luffy s'écarte doucement de moi, éclate de rire à plein poumon, puis répond à ma grande surprise.

— Shishishi, ouais, tu peux compter sur moi !

Les deux filles sont les plus belles du lycée, tout comme notre amie Vivi Nefertari. La première qui a interpellé Luffy se nomme Rebecca. Elle est cheerleader, tout comme sa copine Shirahoshi, qui lui tient le bras. Toutes les deux ont des cheveux roses. Rebecca a un style plus garçon manqué, avec des yeux marrons, tandis que Shirahoshi est plus féminine et pleurnicharde, avec des yeux bleus. Leur beauté est renversante, et de nombreux garçons tueraient pour être leur petit ami. Le pire, c'est qu'elles sont toutes les deux tombées sous le charme de Luffy depuis l'école primaire, mais il ne les a jamais remarquées. C'est typique  Luffy, il ne prête pas attention à ce genre de choses. Je me demande si, de ce côté-là, il a évolué depuis l'époque. Je me souviens du petit garçon fan de voitures, de sports, de jeux vidéo, de pirates, de basket et de robots, mais il ne s'intéressait pas du tout à l'amour et n'y pensait même pas.

Luffy a toujours séduit de nombreuses filles depuis notre enfance, bien plus que son frère Ace, bien que ce dernier soit objectivement plus beau que lui. Cependant, il est indéniable que le charme de Luffy prévaut toujours. Il est constamment entouré de personnes, contrairement à Ace, qui préfère rester en retrait.

Ace est du genre introverti, mais pas totalement. Il ne dit pas non pour faire la fête ou sortir, mais il se moque de l'opinion des autres.

Luffy est semblable, mais un peu plus ouvert à la discussion.

Alors que je le regarde rire avec les filles, je réalise que finalement, il n'a pas tant changé depuis le collège. Il reste ce garçon adorable, égoïste, joyeux et protecteur envers les personnes qu'il aime. Il est toujours mon Luffy, mon meilleur ami.

— Je voulais te remercier pour ton message d'avant-hier. Tu ne peux pas imaginer à quel point il m'a été bénéfique.

Pourtant, de quoi peuvent-elles bien parler ? Lorsque j'ai essayé de lui envoyer des messages sur les réseaux sociaux, il ne m'a jamais répondu !

— C'est normal. Tu sais que je serai toujours là pour toi, peu importe les circonstances. De plus, je t'ai promis cette agréable promenade au bord de la plage. — D'accord, à ce soir ! Bisous !

Pardon ? Une promenade sur la plage ? Je suis furieuse. Une vague de chaleur m'envahit. Depuis quand Luffy s'intéresse-t-il aux filles ?

Ma consternation s'accroît lorsque je vois Shirahoshi embrasser Luffy sur la joue, ce qui ne fait que raviver ma colère. Rebecca s'approche à son tour et lui offre également un baiser sur l'autre joue.

Puis, elles s'éloignent en courant, comme des fillettes de six ans. C'est incroyable.

À cet instant, je suis véritablement exaspérée, et il le remarque quand il se retourne pour me faire face, semblant m'ignorer comme si je n'existais pas.

Cette différence d'âge de trois ans entre nous... Est-ce qu'elle nous a vraiment éloignés à ce point qu'il me remplace par d'autres filles ?

— Pourquoi tu fais cette tête  Nami ?

Il est vraiment stupide !

— Tu es qu'un crétin !

Je pivote sur mes talons pour m'en aller, et cette fois-ci, c'est lui qui plisse les sourcils, exprimant sa propre colère.

— Attends, ne t'en va pas. Dis-moi ce qui se passe ?

Sa voix se fait plus douce.

— Rien.

— Nami, s'il te plaît, dis-moi, sinon...

— Sinon quoi ?

— Sinon, tu vas me mettre en colère, et je vais devoir faire quelque chose que tu as toujours détesté.

— Tu n'oserais pas quand même ? Ne sommes-nous pas un peu trop vieux pour ça ?

Je grimace et m'apprête à partir, mais il enroule son bras autour de ma taille sans difficulté, puis il dépose plusieurs baisers sur mon cou, ce qui me fait éclater de rire au point de me débattre.

En réalité, j'ai toujours dit à Luffy que c'était quelque chose que je n'aimais pas, alors que, en vérité, j'ai toujours adoré ça.

— D'accord, tu vas me le dire maintenant ?

— D'accord, mais lâche-moi d'abord, et je te dirai.

Il s'exécute puis croise les bras.

— Suis-je toujours ta meilleure amie ?

Il arque un sourcil et répond :

— Bien sûr. Le fait que trois ans se soient écoulés depuis notre dernière rencontre ne change rien à cela.

— Alors pourquoi n'as-tu jamais répondu au message que j'ai envoyé il y a un mois, et pourquoi as-tu répondu à celui de Shirahoshi ? Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de balade sur la plage ? Serait-il possible que tu sois devenu un véritable séducteur maintenant que tu sais que tu plais aux filles ?

Je remarque un sourire qui se dessine sur son visage, ce qui aggrave ce que je ressens au fond de moi et que je retiens avec peine pour ne pas me disputer avec lui.

— S'il te plaît, Nami, tu pourrais au moins essayer de cacher ta jalousie. Depuis quand t'intéresses-tu à mes sentiments ? Tu m'as agacé en me bombardant de questions sur Ace, c'est pourquoi j'ai arrêté de te répondre. En plus, j'étais très occupé à faire les cartons pour le déménagement, alors j'ai fini par oublier.

Sa confession me fait mal, car je ne suis pas fière de mon comportement en posant plusieurs questions sur Ace sans réellement m'inquiéter de ses nouvelles. Pourtant, ma colère persiste, alimentée par les mots de Shirahoshi qui résonnent dans ma tête.

« merci pour ton message avant-hier, t'imagines pas comme il m'a aider. »
« Ah c'est  normal. Tu sais bien que je serai toujours là  quoi qu'il arrive et puis je t'ai promis cette promenade au bord de la plage. »

— Pourtant, tu avais le temps de répondre à ses messages.

— Arrête d'agir comme une gamine ! Cesse de tout ramener à toi, bon sang ! Je viens de te dire que tu ne te préoccupais pas de moi, alors tes commentaires du genre, tu peux te les mettre où je pense. Tu parviens toujours à retourner la situation pour ne parler que de toi. Grandis un peu !

Je ris à gorge déployée.

— Moi, une gamine ? Et toi, tu as bien réfléchi à ta propre attitude ?

— Eh bien, au moins, j'assume qui je suis ! Je ne cherche pas à te prouver que j'ai changé et que je suis devenu plus mature. Et puis, Don Juan, sérieusement, Nami ? Ces filles, on les connaît depuis le collège, alors déstresse un peu !

— Je ne vais pas me calmer tant que tu n'auras pas répondu à ma prochaine question ! Ce soir, nous avons prévu une soirée en ton honneur, je te le rappelle. Alors je ne comprends pas pourquoi tu prévois de passer du temps avec Shiraoshi et Rebecca ce soir ! Ne prétends pas qu'elles viennent, car c'est quelque chose que nous faisons entre nous !

Il soupire et se tient la tête, manifestant son agacement.

— J'ai prévu un after ce soir.

— Tu ne comptes pas passer toute la soirée avec nous ?

— Sanji travaille demain au Baratie, alors il prévoit de rentrer tôt, Usopp doit se rendre tôt à Syrup Village car il passera tout le week-end avec Kaya, Robin et Koala ont des projets au Studio Ghibli tôt le matin, et pour Franky et Zoro, je ne sais pas. Je n'avais pas prévu que tu voudrais rester avec moi, et puis, tu peux très bien rester avec Ace et Izuka. Je suis sûr que tu apprécieras de passer du temps avec eux. Tu taimes toujours mon frère, non ?

— Va te faire foutre!

C'est la première dispute que nous ayons jamais eue, et cela me brise le cœur...

Je m'enfuis rapidement pour éviter qu'il ne remarque à quel point je suis au bord des larmes.

Non pas parce qu'Ace est toujours avec Izuka, mais parce que c'est le jour de nos retrouvailles, et nous sommes déjà en train de nous disputer après dix ans d'amitié et trois ans de séparation.

— Eh, ehh, eeeh !

Il saisit ma main et me tire de toutes ses forces pour me ramener dans ses bras.

— Excuse-moi, j'ai été trop loin. Nous venons tout juste de nous retrouver, et ça devrait être tout sauf platonique.

— Je déteste quand on se dispute ! pleuré-je en relevant la tête. Pardonne-moi, je te promets que je ferai des efforts...

Il sourit et rapproche son front du mien en secouant la tête de gauche à droite.

— Pareil pour moi, ma meilleure amie ! Shishi. Mettons ça de côté et profitons simplement.

Il m'embrasse sur la joue et me serre dans ses bras.

— J'ai une idée, me dit-il en prenant ma main.

— Mmh ??

[...]

Nous avons tous les deux séché les cours de l'après-midi.

Pas une seconde de répit : nous avons traîné dans différentes attractions de la fête foraine avec Luffy. L'Ouragan, le Bateau pirate, les Rondins, le Train fantôme, la Grande Roue, la Pieuvre, le Gravitron et la Chenille.

C'est formidable de le retrouver. C'est incroyable de voir que notre lien n'a jamais été rompu, et que c'est toujours aussi amusant avec lui. J'ai l'impression de revivre mon enfance.

Je me sens comme si j'avais retrouvé une part de moi-même.

Cela me rend nostalgique et évoque de merveilleux souvenirs.

11 ans

J'étais triste parce qu'Oncle Genzo m'avait grondée, et comme à mon habitude, je me suis rendue chez Luffy en espérant trouver du réconfort, ainsi qu'Ace, car sa simple présence suffisait à me rendre heureuse. À cette époque, Ace n'était pas encore en couple avec Izuka... Luffy était seul à la maison, car Sabo et Ace étaient partis en classe de découverte, le laissant avec Dadan, sa "nourrice bandit," qui s'occupait de lui en l'absence de son grand-père Garp.

Cependant, personne ne se trouvait à la maison lorsque j'ai frappé à la porte. Alors, discrètement, je suis retournée chez moi et me suis réfugiée dans ma chambre.

J'ai pris mes écouteurs et lancé une playlist sur ma tablette pour qu'elle défile. Ensuite, je me suis allongée et j'ai fermé les yeux, espérant trouver le sommeil.

Un sourire s'est dessiné sur mon visage quand son odeur de linge a chatouillé mes narines et que j'ai ressenti une pression au-dessus de ma tête.

J'ai ouvert les yeux et je l'ai regardé.

Il m'a souri de son sourire éclatant.

Luffy était mon rayon de soleil.

Il m'a arraché un sourire, car il était le seul à pouvoir le faire aussi bien, même lorsque j'étais triste.

— Bonjour, belle Nami. Shishishi.

— Bonjour, Luffy. J'ai sonné chez toi, mais il n'y avait personne.

— Normal ! J'étais parti avec Dadan faire les courses. Pourquoi me cherchais-tu ?

— Je me suis disputée avec Genzo, alors je voulais que tu me remontes le moral.

— Tu as bien fait, car c'est ce que je compte faire.

— Et comment comptes-tu t'y prendre, crétin ?

— C'est simple. Je te rappelle que je suis la troisième personne, avec Zoro, à te connaître par cœur !

Il a retiré mes écouteurs et s'est levé du lit. Puis, il a pris son téléphone et l'a posé sur le lit.

https://youtu.be/IHknoSQZibU


Quand les premières notes de la chanson ont envahi la chambre, mes yeux se sont illuminés. Il m'a regardé avec un large sourire, pointant d'abord son index vers lui-même, puis vers moi. (Tu as compris ? J'ai compris. Pas besoin de mots pour se comprendre.)

J'ai hoché la tête avec un sourire aussi large que le sien, prenant sa main tendue pour m'inviter à danser.

Nous avons dansé en parfaite synchronie pendant toute la chanson, car nous avions élaboré une chorégraphie que nous seuls connaissions, à l'exception de Zoro (bien que Zoro ne danse jamais, il a bien trop de fierté pour ce genre de choses en société, surtout en présence de Sanji).

Ensuite, nous avons enchaîné avec l'une de mes chansons préférées : "Put Your Head on My Shoulder" de Paul Anka.

https://youtu.be/kvazBqAlx58

Luffy et Zoro savaient à quel point j'adorais les musiques anciennes. C'étaient ces chansons qui parvenaient à me remonter le moral quand tout allait mal.

Épuisés, nous nous sommes effondrés sur le lit en riant, puis nous avons continué avec nos écouteurs dans les oreilles, dos au lit.

Finalement, je me suis endormie dans ses bras, et lui aussi...

[...]

UUn jour, toujours cette même année, j'ai rejoint tous les garçons à la fête foraine en compagnie de Robin, Kaya, Pudding et Koala. Ace avait brillamment remporté le concours de tir, gagnant ainsi une petite peluche qu'il m'a offerte et que j'ai précieusement conservée. J'étais tellement heureuse que je ne tenais plus en place avec les filles lorsque les garçons avaient le dos tourné.

Luffy avait perdu contre Ace, et je me souviens qu'il ronchonnait beaucoup, se montrant de mauvaise foi sur le déroulement des jeux. Je ne comprenais pas pourquoi il prenait tout cela autant à cœur.

Les filles pensaient que Luffy était amoureux de moi, c'est pourquoi il voulait absolument gagner contre son frère et m'offrir une peluche à ma place. Pourtant, je savais que c'était faux.

Lorsque Luffy criait à tout le monde à l'école primaire que j'étais sa fiancée, c'était pour rire. Au début, je le prenais mal, car j'étais follement amoureuse d'Ace à l'époque. Cependant, Luffy s'amusait tellement de mes réactions que je ne répondais plus, le laissant prétendre que j'étais vraiment sa fiancée.

Je pense surtout qu'il faisait cela pour que les filles le laissent tranquille, car oui... Il plaisait toujours aux filles, de la primaire au lycée.

Notre lien avec Luffy était bien trop fort pour envisager une histoire d'amour. Rien ne valait la peine de briser cette amitié solide et sincère, pas même l'amour. J'admets que mes yeux étaient souvent rivés sur Ace, alors je n'avais jamais envisagé quoi que ce soit avec Luffy.

N'étant pas une grande fan des attractions d'horreur, j'ai eu une peur bleue lorsque nous en avons fait une.

Ace se moquait de moi avec Sabo, puis ils ont poursuivi un homme déguisé en abeille zombie. Robin et Koala semblaient fascinées et ne montraient aucune peur, contrairement à moi et Ussop, qui jouait les chevaliers servants devant Kaya. Zoro s'était perdu. Sanji, tel un gentleman, rassurait sa Pudding, tandis que Franky demandait les numéros de téléphone de toutes les zombies et des infirmières défigurées. Et moi ?

J'avançais seule, terrifiée, jusqu'à ce que Luffy arrive et prenne ma main pour me rassurer, me disant :

— Arrête d'avoir peur, tant que je suis là, rien ne peut t'arriver.

Ce jour-là, nous nous sommes regardés, et toutes les peurs se sont évaporées. Alors, main dans la main, nous avons quitté l'attraction.

Encore une fois, Luffy avait été là pour moi, et je n'ai aucun doute qu'il le sera toujours.

16 ans

Mon ventre menaçait d'exploser après avoir englouti un assortiment de gaufres, barbes à papa et pommes d'amour...

Nous avions presque fait le tour de toutes les attractions, et l'heure était déjà venue de rentrer. Luffy a pris un moment pour saluer Genzo, et les deux ont engagé une discussion en sirotant un chocolat chaud pour Luffy et une tasse de thé pour Genzo.

Mon oncle chérit Luffy et Zoro, les considérant comme ses propres fils. Il sait qu'il peut compter sur eux, car ils ont maintes fois prouvé qu'ils prenaient soin de moi, en particulier Luffy.

Profitant de l'occasion, j'ai revêtu une robe noire moulante qui mettait en valeur mes courbes.

Lorsque je les ai rejoints, Luffy a presque recraché son chocolat en me voyant.

— Tu ne peux pas sortir comme ça, Nami ! Dis-lui, Genzo !

— Pourquoi pas ? Ma fille plaît à beaucoup d'hommes, tu devrais aussi te dépêcher !

— Me dépêcher ? Demande Luffy, perplexe. C'est là que je lui rétorque :

— Tais-toi, Genzo ! C'est Ace que j'aime !

— "C'est Ace que j'aime", imite Luffy avec une grimace.

— Imites-moi mieux que ça, crétin ! Criai-je en lui tapant gentiment l'épaule.

— Tu penses sans cesse à Ace ! Change de sujet, bon sang ! Trouve-toi un petit ami, ça nous ferait du bien à tous !

Genzo se racle la gorge et chuchote à Luffy, pensant que je ne l'entends pas.

— Pour être honnête, Luffy, je ne veux personne d'autre que toi comme petit ami pour ma nièce.

Je rougis intensément.

— Arrête, Genzo ! Tu me mets mal à l'aise ! Et toi, que reproches-tu à ma robe ?

Luffy scrute ma poitrine puis mes hanches.

— Tu n'as jamais vu une femme ou quoi ? Tu ne disais rien quand je portais des robes au collège, Luffy !

— C'était différent, idiote ! Tu n'avais pas ce corps à l'époque !

— C'est qui que tu traites de baka ?! C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! N'échange pas les rôles, le baka ici c'est toi ! Pas moi ! 


— Tu es vexée ?

— Je vais vous laisser régler ça entre vous, dit mon oncle en s'éclipsant dans le salon tout en sirotant sa tasse.

— Oui, tu pourrais au moins me faire un compliment, surtout que j'ai fait cet effort pour toi. N'oublie pas que nous célébrons ton retour ce soir.

Il soupire, se lève, et s'approche de moi, plongeant son regard dans le mien.

— Tu le fais pour Ace, avoue ?


— Non et puis je ne savais même pas que Ace serait là ce soir ! Je l'ai vraiment fait pour toi. 


Il arque un sourcil et s'appuie sur le plan de travail. 


— T'es sûre ? 


— Mais puisque je te le dis ! 


— Permet moi d'en douter mais tu l'aimes toujours ? 


— Depuis quand tu t'intéresses à ce que je peux ressentir envers ton frère ? Tu ne voulais jamais qu'on en parle. 


— T'as raison je m'en tape. De toute façon j'ai bien vu tout à l'heure que tu le regardais comme si tu voulais le bouffer.

Mes joues s'empourprent de plus belle et je lui tape l'épaule avant qu'il n'éclate de rire en reprenant progressivement son sérieux. 


— T'es belle Nami, t'as toujours été belle. 


— Merci...

J'enfile une paire de Vans noires à semelle épaisse avant de saluer Genzo avec Luffy et partir.

— On a de bons souvenirs ici, hein ? s'exclame Luffy en regardant sa vieille maison. Tu n'es même pas allé voir ma chambre tout à l'heure.

— Tu ne t'es pas non plus invité.

— Je suis un crétin, mais parfois, je suis aussi poli. Je savais que tu te changeais, alors j'ai discuté avec Genzo.

— Pas de souci, tu reviendras de toute façon.

— C'est sûr.

Je suis surpris de constater que j'habite à seulement quinze minutes de chez lui, en plein centre-ville, dans un immeuble de trente étages avec trois ascenseurs à disposition.

Alors que nous attendons l'ascenseur ensemble, l'une de ses voisines sort en s'exclamant de joie en le voyant. Je pense la reconnaître, c'est la sœur de Trafalgar Law, un ami proche d'Ace et de Luffy, apparemment.

— Luffy ! crie-t-elle dans son uniforme de collégienne, en ouvrant les bras pour le saluer.

— Lamy ! répond-il avec un grand sourire.

— Tu es vraiment classe dans ton uniforme de lycéen !

— Shishishi, merci. C'était mon premier jour aujourd'hui. Comment va Law ?

— Il se porte bien, il est à la maison ! D'ailleurs, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où nous trouver.

Elle me regarde d'un air méfiant puis demande :

— C'est qui, elle ?

— Bonjour, je suis Nami, la meilleure amie de Luffy !

— Ah, ouf ! Je pensais que tu étais sa petite amie, au temps pour moi. Enchantée, moi c'est Lamy, la future petite amie de Luffy !

— Enchantée, et moi, je serai sa future femme, souris-je, tandis que Luffy lève les yeux au ciel.

— Pardon ? C'est vrai, Luffy !

— Elle raconte n'importe quoi, elle en pince pour mon frère, soupire Luffy.

— Je plaisante !

Cette collégienne ne mâche pas ses mots, et dans ses yeux, je peux voir toute l'admiration qu'elle voue à Luffy, me rappelant la fille qui aimait Ace.

— J'étais triste aujourd'hui parce que mon frère a englouti mon sandwich, mais en te voyant, ma mélancolie s'est dissipée ! Ta joie est tellement contagieuse, sourit-elle.

— Shishi, Law et les sandwichs, c'est une histoire d'amour, tu sais. Et il est essentiel d'être heureux et de garder la joie en soi. Ma meilleure amie m'a enseigné que si tu es souvent triste, tu risques d'attraper rapidement des cheveux blancs, plaisante-t-il. Il se tourne vers moi pour un clin d'œil, puis se remet à rire tout en ébouriffant les cheveux de la collégienne.

— Pas grave. Parce que quand tu seras toute ridée avec des cheveux blancs, moi, je serai toute jeune et fraîche, et je prendrai soin de toi. L'année prochaine, je serai dans ton école, alors sois patiente, car je serai ta future petite amie, plaisante-t-elle.

— Geeh ? Aucune raison ne vaut la peine de m'embrouiller avec ton grand-frère, alors je décline, s'exclame-t-il en riant.

— J'ai rien entendu ! crie-t-elle en courant vers la sortie. Et enchantée, Nami !

Je lui adresse simplement un sourire avant de pénétrer dans l'ascenseur. Luffy consulte son téléphone tandis que j'en profite pour me recoiffer devant le miroir.

— Elle était mignonne quand même.

— Qui ? Lamy ?

— À ton avis.

— Ouais, je l'apprécie beaucoup. Elle voulait me préparer des bentos chaque matin, mais j'ai décliné.

— Quoi ?! Toi, décliner ?

— Évidemment ! Je crois qu'elle m'aime vraiment, cette gosse ! Je peux comprendre que l'amour, ça fait mal, surtout quand tu donnes de faux espoirs, réplique-t-il.

— Alors, la légende disait vrai ?

— Quelle légende ?

— Celle qui disait que finalement tu n'avais pas vécu dans une grotte et que tu pouvais comprendre l'amour ?

— Je t'emmerde, Nami.

— Merci.

Je me sens gênée lorsque j'entre chez lui, et il le remarque en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule. Il habite dans un immense loft. Je ne suis pas surprise de voir que tout y est grand et spacieux, leur famille n'ayant jamais eu de soucis d'argent. Le salon nous offre une vue magnifique sur la ville, la plage et l'horizon.

— Pourquoi es-tu gênée ?

— Je ne suis pas gênée.

— Tu mens.

— Ce n'est pas bien de me connaître si bien, Monkey D.

— Je suis le seul à te connaître vraiment par cœur, Nami.

— Ah oui ? Je le regarde alors qu'il s'appuie sur le dossier du grand canapé marron au milieu du salon.

— Je ne demande qu'à voir ça.

À ma grande surprise, il change de sujet.

— Tu te sens gênée parce que tu es seule avec un homme ? me taquine-t-il.

Je m'approche de lui, comme pour lui montrer que sa question ne m'atteint pas.

— Ah, vraiment ? Toi, un homme ? je rétorque avec un sourire malicieux.

— Tu aimerais peut-être que je te montre ce qu'est un homme ? me lance-t-il, rapprochant son visage du mien au point où je sens son souffle sur ma peau.

Mes yeux se fixent sur ses lèvres un instant, mais je les ramène immédiatement vers ses yeux. Après tout, il n'est pas Ace, c'est mon meilleur ami, mon ami d'enfance.

Oda-Sama pardonnez-moi moi pour ce faux pas mais mon meilleur ami est devenu si craquant.

— Bah vas y Luffy, montre moi c'est quoi un homme.

Il se redresse et s'approche de moi. Mes joues rougissent rapidement, et mon cœur bat la chamade. Plus il s'approche, plus nos lèvres sont sur le point de se toucher.

Je pose mes mains sur sa poitrine, qui est devenue plus robuste depuis notre enfance, pour l'arrêter, mais il est bien plus fort que moi. Il continue à avancer jusqu'à ce que je bute contre le mur.

J'avale difficilement ma salive, anxieuse.

— Tu... Tu fais quoi ? je parviens à balbutier.

Il me regarde d'un air taquin et me défie.

— Bah, je te montre ce qu'est un homme. Quoi, tu as peur maintenant ?

Ce jeu ambigu est complètement inédit entre nous. Nous avons grandi, nous avons changé, et pourtant, d'une certaine manière, nous sommes toujours les mêmes. Le plus surprenant, c'est que ce jeu ne me déplaît pas du tout. Au contraire, il me donne envie de voir jusqu'où il peut aller, car je sais qu'il ne franchira jamais la limite de l'amitié.

— Bah, vas-y, Luffy, montre-moi ce qu'est un homme.

Il approche son visage encore plus près du mien, pose sa main sur ma joue, et son pouce caresse doucement mes lèvres.

— Pour te le montrer, dois-je t'embrasser ? demande-t-il d'une voix douce.

Mes yeux s'élargissent de surprise, mais il ne tient pas compte de ma réaction. Sa main descend jusqu'à mon cou, et il demande :

Mes yeux s'agrandissent et il continue sans y prêter attention.
Il descends sa main à mon cou et demande: 

— Te sucer le cou ?

Une bouffée de chaleur m'envahît tout le corps et je lutte pour pas fermer les yeux et montrer que son contact sur ma peau me rend folle.
Je ne veux pas qu'il voit l'effet qu'il me procure.

Il descend en caressant ma clavicule, mon épaule et ...

Il attrape ma hanche et la caresse sans quitter mes yeux, son souffle que je sens sur ma peau n'aide pas cet chaleur en moi à s'évacuer.

Et d'un coup j'ai très chaud.

— Ou te coller à moi pour que tu puisses ressentir ce qu'un homme peut aussi ressentir quand une femme est trop poche de lui.

Mes joues sont cramoisies et je me mords la lèvre inférieure.
Je reste ce qui me paraît être une temps infini à le regarder.
Mais mon attention se porte sur sa cicatrice.

— Dis, tu l'as eu comment ta cicatrice ?

Il détourne rapidement son regard du mien et recule pour me montrer son dos.

Je prévois de contraindre Luffy à m'expliquer, mais notre conversation est interrompue par le son de la porte d'entrée qui s'ouvre, et c'est à ce moment-là que Sabo fait son apparition, affichant un sourire immense.

— Naaaaaamiiiii !!!!

— Saaaaboooo !!!!!

Je m'élance dans ses bras, et il me soulève en retour, nous tournant dans un tourbillon d'affection.

— Tes cheveux sont magnifiques ! Ils sont devenus tellement longs ! Qu'est-ce qui est arrivé à la navigatrice des Pirates du Chapeau de Paille ?

Je m'éloigne un peu de lui, souriant tout en me tournant sur moi-même pour qu'il puisse mieux m'examiner.

— Je ne sais pas, à vous de me le dire, Monsieur Outlook. Quoi d'autre a changé chez moi ?

— Tu es encore plus ravissante que dans mes souvenirs, Nami. Haha, tu ne peux pas imaginer à quel point ça fait du bien de te revoir !

Je ris de bon cœur, puis le prends dans mes bras. Après nous être séparés, je l'observe attentivement. Il a des cheveux mi-longs et blonds, ainsi qu'une cicatrice autour de son œil gauche. Il est aussi bien bâti qu'Ace et son costume de luxe semble coûter une fortune, ce qui lui confère une élégance indéniable.

— Tu es toujours aussi séduisant, Sabo.

— Dommage que tu préfères Ace, n'est-ce pas ? plaisante Sabo en me faisant un clin d'œil, auquel je réponds par une tape amicale sur l'épaule.

— Arrête ! Ne me mets pas mal à l'aise !

— Je suis cent fois plus beau qu'Ace, pourtant je ne comprends toujours pas pourquoi tu as choisi Ace parmi nous trois. N'est-ce pas, Luffy ?

Luffy, la tête baissée, la relève pour nous regarder et répond :

— C'est vrai, Nami. Pourquoi as-tu choisi Ace ? Sabo est incontestablement plus séduisant !

Il m'adresse un sourire, exposant sa dentition, puis s'éclipse dans la cuisine sans que je comprenne vraiment ce qui se passe.

— Quoi qu'il en soit, Nami, je veux tout savoir. As-tu eu un petit-ami récemment ? Est-ce que tu as des problèmes à l'école ?

— Je n'ai pas eu de petit-ami, et personne n'ose m'embêter... Personne n'oserait, avec Zoro et Sanji dans les parages.

— Oh, j'ai tellement hâte de les revoir.

La sonnette retentit, et Sabo hausse un sourcil en souriant.

— En parlant du loup.

Luffy sort de la cuisine, un poulet à la main, et se précipite pour ouvrir la porte et accueillir nos amis. Nous sommes assaillis par une myriade de questions, comme pourquoi Luffy et moi avons séché les cours et pourquoi nous ne les avons pas invités.

Luffy est trop préoccupé à jouer au carte avec Franky Zoro et Ussop. Alors que moi j'échange avec Sabo pendant que Sanji prépare à manger avec l'aide de Robin. J'ai apprit que Koala ne serait pas là ce soir et qu'un rapprochement s'était créé au fil du temps entre Sabo et elle et Ace est dehors avec sa petite-amie je ne sais où.

La soirée se finit en beauté dans les coups de 23h et tout le monde rentre sauf Zoro qui décide bizarrement de rester avec Luffy.

Mais comme je suis une fouineuse j'ai posé plein de questions à Sanji pour connaître la raison pour laquelle Zoro avait voulu rester avec Luffy. J'ai apprit que Luffy l'avait invité à une soirée à la plage avec Sabo.

Et au fond, je me sens rejeté parce que nous avons toujours fais les 400 coups ensemble alors je ne comprends pas pourquoi les garçons n'ont pas juger bon de m'inviter.

Je fais quelques recherches sur les réseaux pour voir sur quelle plage se trouve la soirée et lorsque je trouve, je vois que Bon Clay mon ami gay est là-bas grâce à sa story.

Je lui envoie un message « elle a l'air trop fun la soirée ! La chance »

Je ne suis pas étonné de voir qu'il répond rapidement à mon message «  Tu veux venir ? Ma bichette »

Un sourire se dessine sur mon visage quand je lis le message, c'était trop prévisible.

— Qu'est-ce qui te fait sourire ? Me demande une voix que je reconnaitrai entre mille.

Je lève les yeux de mon téléphone et découvre un Luffy appuyé sur l'embrasure de la porte qui mêne au salon. Mon sourire part immédiatement.
Il ne m'a pas invité alors je l'ai dans la gorge, j'essaye autant que je peux de contenir ma jalousie mais c'est très dur.

— Ça ne se voit pas ? J'enfile mes baskets.

Luffy arque un sourcil, intrigué.

— Tu souriais à ton téléphone comme si tu attendais un message important. C'est qui ?

— En quoi ça t'intéresse ?

— Tout ce qui te concerne m'intéresse, Nami.

— Arrête.

— Bon, sauf quand ça concerne mon frère.

— Occupe-toi de tes affaires, Luffy.

— Houla, je rêve ou tu es encore fâchée ?

— Non.

— Tu pourrais faire mieux quand tu mens.

— Laisse tomber, dis-je en finissant de chausser ma basket.

— Hey, Nami.

Il me retient par le bras, et je me retourne, agacée.

— Quoi ?

— On va pas encore se disputer, si ?

— Lâche-moi déjà.

Il regarde mon bras, hésitant, puis le lâche brusquement comme s'il s'était brûlé.

— Je te raccompagne en voiture ?

Je ris et recule.

— T'as le permis, même ?

— Oui, je l'ai eu il y a cinq mois.

Je fronce les sourcils.

— Pourquoi je ne suis pas au courant ? Tu aurais pu me le dire par message. C'est vexant, et ne me sors pas le truc du "Je voulais te faire la surprise".

Il rit, sans remarquer que je suis sérieuse.

— Arrête, je voulais vraiment te faire la surprise et t'impressionner, Nami.

— M'impressionner ? Mais pourquoi faire ?

— Parce que tu disais que tu ne me verrais jamais conduire une voiture, que j'étais trop inconscient. Alors, je voulais te le montrer.

— Oh, écoute, je suis contente pour toi. Félicitations.

Il arque un sourcil, perplexe.

— Nami, c'est quoi ton problème ce soir ? Si tu en as un, arrête de tergiverser et dis-le moi directement. Je déteste ça.

— Je peux savoir ce qui se passe ? intervient une nouvelle voix, celle de Zoro.

— Elle est bizarre, répond Luffy.

Je lui lance un regard noir.

— Elle boude souvent ? demande-t-il à Zoro.

— Pas dans mes souvenirs. Mais Nami, on va te raccompagner, il est tard.

— Non, merci.

Zoro rit sarcastiquement avant de reprendre son sérieux. Il me prend par le bras sous le regard médusé de Luffy, qui fixe sa main sans comprendre.

— Allez, arrête de dire des bêtises.

— Je peux savoir c'est quoi votre problème ?

Cette fois, c'est Zoro qui s'approche de moi, les bras croisés.

— Le problème ? Le problème, c'est que tu portes une robe qui pourrait provoquer les hormones de pleins de gars dans la rue.

— J'en ai rien à faire.

Luffy et Zoro se regardent, puis me fixent ensemble.


[...]

Je soupirai d'exaspération en ouvrant la fenêtre de la jeep de Luffy, qui me lança un regard dans le rétroviseur.

— Tu es insupportable, dit-il.

— Toi-même, répliquai-je.

Il sourit avant de reporter son attention sur la route. Voilà ce qui s'était passé : ils m'avaient portée de force jusqu'à la voiture et m'avaient conduite chez Genzo.

J'étais très étonnée de voir que Luffy se débrouillait vraiment bien au volant. Je crois que je ne l'avais jamais vu aussi sérieux de ma vie. D'abord sceptique, en le voyant si bien gérer la situation, j'avais fini par lui faire confiance.

— Bon, tu m'ouvres ? demandai-je d'une voix lasse une fois garés devant ma maison.

— Arrête de faire la tête, ce serait plus agréable, sourit Luffy en me regardant dans le rétroviseur intérieur.

Je ne répondis pas et sortis de la voiture.

Je sentis deux regards perçants me brûler le dos alors que je m'avançais vers ma porte. Je me retournai et les vis toujours là.

— Quoi ?! m'exclamai-je.

— On s'assure simplement que tu rentres bien chez toi, répondit Zoro.

— Je n'ai pas six ans !

— Et alors ? intervint Luffy.

— Dégagez avant que je ne me fâche !

Luffy me lança un dernier sourire, puis la voiture démarra et s'éloigna.

[...]

Je n'avais que faire de ce qu'il pensait, alors je suis quand même venue en Uber. Il y avait un peu de monde, mais ce n'était pas une soirée de l'ampleur de Projet X. Un grand feu de camp était allumé et la musique résonnait incroyablement fort, les basses faisant vibrer l'air. Presque tout le monde tenait un verre d'alcool à la main.

L'air était frais et la musique n'était pas aussi puissante que les vagues qui allaient et venaient. Je respirai profondément en fermant les yeux, puis les rouvris.

C'est alors que je découvris Bon Clay, souriant, qui dansait comme une ballerine. Il tourna sur lui-même avant de me prendre dans ses bras.

— Ma coquinette ! Tu es vraiment venue !

Il me prit la main et me tira vers la soirée.

— Les garçons te mangent du regard ce soir. Je sens qu'on va bien s'amuser !

Les gens de la fête avaient tous l'air d'avoir une vingtaine d'années, plus âgés que moi. Certaines filles me dévisageaient tandis que les garçons avaient les yeux rivés sur moi.

— Nami ! cria Ace furieux en quittant son groupe d'amis et sa petite amie. Qu'est-ce que tu fais là ?!

— Nami ! se réjouit Marco en posant ses deux mains sur mes épaules. Bon dieu, mais tu es ravissante !

— Hey ! cria Ace en frappant les manches de Marco pour qu'il me lâche. Je peux savoir ce que tu fiches ici ? Et c'est quoi cette tenue ?!

Je rougis en voyant les regards des gens autour de nous, jamais je n'avais été aussi gênée de ma vie.

— Elle a 16 ans, merde ! cria Ace à Marco et Bon Clay qui tentaient de négocier pour que je reste.

— T'arrête un peu ?! chuchotai-je vivement en m'approchant de lui. Tu me fous la honte !

— C'est qui ? demanda Izuka en entourant ses bras autour des épaules d'Ace.

— Toi t'es qui ? demandai-je à mon tour, bien que je savais très bien qui elle était.

— Je suis la petite amie d'Ace et toi, t'es qui ?

— C'est la meilleure amie de mon petit frère.

— Ah, c'est Nami !

Je me mordis la lèvre pour contenir ma colère et ma tristesse en voyant son bras autour des épaules d'Ace.

— Mais laisse-la s'amuser, tenta Izuka avec un sourire bienveillant. Je suis sûre qu'elle ne manque pas de maturité pour faire n'importe quoi.

Je fronçai les sourcils et la regardai, ne voulant pas de sa gentillesse même si elle semblait sincère.

— Oui, tiens, tu devrais écouter ta petite amie, dis-je avant qu'il ne me lance un regard sévère.

— Hors de question. Ce n'est pas elle qui manque de maturité, ce sont les mecs de cette soirée !

— Et qu'est-ce que ça peut te foutre ?! criai-je à mon tour, attirant tous les regards.

Je fus encore plus horrifiée en voyant Luffy un peu plus loin, en train d'embrasser Jewelry Bonney, et Zoro en train de boire avec une jolie fille aux cheveux roses.

Toutes les filles ont les cheveux roses ce soir ?!

J'avais l'impression de vivre un cauchemar dont je voulais absolument me réveiller. Venir ici avait été la pire idée possible, et je le regrettais déjà. Mais il était hors de question de faire marche arrière avec la honte que me faisait Ace.

— Je te raccompagne.

— Arrête, Ace. Si il faut, je me porte garant pour la surveiller, proposa Marco.

— Ouais, c'est ça, allez, on rentre, Nami.

— T'es qu'un rabat-joie ! Pour une fois que je peux sortir ma Nami ! Tu m'empêches ce plaisir ! pleura Bon Clay. Désolé, Nami, de t'avoir fait venir...

Ace me prit le bras de force, mais je rassemblai toute ma force pour lui échapper.

— Je fais ce que je veux, ok ?! T'as pas à me dire ce que je dois faire !

Tout le monde s'exclama avec un « ohhh », surtout la bande d'Ace qui se rapprochait.

— Nami, t'as intérêt à me suivre. On rentre, alors fais ce que je te dis.

Au fond, cela me faisait plaisir de voir à quel point Ace se souciait de moi plus que de sa petite amie, mais ça ne fonctionnait pas ce soir, alors je lui répondis :

— Je viens de te dire que je fais ce que je veux et que t'as pas à me dire ce que je dois faire ! Tu devrais retourner à tes occupations, comme te préoccuper de ta petite amie plutôt que de moi !

Les exclamations furent plus fortes et Ace regarda Izuka avec gêne avant de replonger son regard menaçant sur moi.

— T'as gagné, fais ce que tu veux ! Mais ne compte pas sur moi pour t'aider !

— Bon vent !

Les amis d'Ace éclatèrent de rire tandis que Bon Clay sautait de joie en me serrant dans ses bras.

— Et toi, Marco, ramène-toi ! cria Ace en voyant Marco s'approcher de moi.

— Je peux savoir ce qui se passe ? demanda Zoro pour la deuxième fois aujourd'hui.

Et voilà, un deuxième combat à mener. Je soufflai d'exaspération tandis que Bon Clay criait à mes côtés.

— Oh non, pas encore un enquiquineur !

— Ah, tu tombes bien. Tu peux faire rentrer ta petite amie, s'il te plaît ?

— Ce n'est pas ma petite amie, rectifia Zoro en reposant son regard sur moi. D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais là ?

— Je l'ai invitée, répondit Bon Clay à ma place.

— Genzo est au courant.

Je baissai la tête et me mordis les lèvres.

— C'est bien ce que je me disais. On rentre.

— Sage décision. Je suis de tout cœur avec toi, revint Ace à la conversation en laissant sa chère petite amie.

— Vous me foutez la honte !

— Luffy ! Viens voir ! cria Zoro derrière lui, mais il ne l'entendait pas, trop préoccupé à embrasser l'autre. LUFFY !

Cette fois-ci, Luffy souffle et je me cache derrière Bon Clay en lui serrant la main.

— Quoi ?! Crie-t-il en se levant et en arrivant en marchant avec un air souler suivit de Bonney. T'as intérêt à avoir une bonne raison pour me déran...Nami ?!

Je roule des yeux.

— Qu'est-ce qu'elle fout là ?

Là cette fois, Luffy me dévisage avec un air plus menaçant que celui de Ace actuellement.
— Nami t'es aussi ? Venu ?! S'exclame Sabo en me portant dans ses bras. Mais c'est super on est tous réunis comme quand on était petit !
— Y a rien de super. Dit Ace et Luffy à l'unisson.

Sabo me prend la main et fronce lui aussi des sourcils.

— Depuis quand vous êtes devenu des rabats-joies ?

Je n'avais qu'une envie à cet instant : embrasser les joues de Sabo pour le remercier de son soutien. Mais je me contentai de lui serrer la main plus fermement, espérant qu'il comprenne le message. Et apparemment, c'était le cas, car il fit de même sans détourner le regard de ses deux frères.

— Tu es le frère le plus sensé de nous trois, et tu oses dire ça ? s'exclama Ace en croisant les bras. Elle a 16 ans, bon sang !

— Et tu penses que Luffy et Zoro ne le savent pas ? rétorqua Sabo.

— Peu m'importe ce que tu penses, déclara Luffy. Elle rentre, et c'est tout.

— Elle ne rentrera pas.

Luffy le fixa du regard, puis se tourna vers moi.

— Pour une fois, Nami, fais ce que je te demande.

— Je ne veux pas, répliquai-je. Retournez avec les filles et laissez-moi tranquille !

— Bon sang, Clay, pourquoi tu l'as invitée ? s'exaspéra Ace.

— Je ne pensais pas que ça créerait autant d'embrouilles ! Je ne vois pas où est le problème, répondit Clay.

— Alors, on va se disputer parce que vous ne voulez pas que Nami reste ? intervint Sabo. Soyez raisonnables, les gars. Et puis, je me porte garant pour la surveiller.

— Moi, je suis d'accord ! ajouta Marco en levant la main. Je m'assurerai aussi qu'elle ne manque de rien ce soir.

— Merci, Marco, lui souris-je.

— Non, toi, tu restes avec moi, déclara Ace à Marco, qui sembla ne pas comprendre immédiatement sa demande.

Je parierais qu'il avait dit ça par crainte que Marco essaie de me draguer, mais je n'en étais pas sûre.

— Après tout, c'est vrai qu'elle a aussi le droit de s'amuser, dit simplement Zoro en retournant à sa place.

— Comme tu veux, conclut Luffy en partant rejoindre Bonney qui l'attendait allongée sur une serviette.

Ace partit avec Izuka et le reste de ses amis dans leur coin, et Sabo me sourit de toutes ses dents.

— J'accepte trois verres parce que je sais que tu tiens bien l'alcool, commença-t-il. Mais tu dois respecter trois règles.

— D'accord, lesquelles ?

— Premièrement : seulement trois verres ce soir, dit-il en levant un doigt. Deuxièmement : tu n'acceptes le verre de personne, et troisièmement : tu ne suis personne. Et si quelqu'un t'embête, tu cries mon prénom à tue-tête.

— D'accord, soupirai-je en roulant des yeux.

— Parfait.

— Merci beaucoup, Sabo...

— Tu es top ! s'écria Bon Clay à Sabo avant de m'entraîner vers le feu de camp.

Ce qui m'ennuyait maintenant, c'était que je me sentais observée par tout le monde à chaque fois que j'apparaissais dans leur champ de vision. J'avais vraiment honte, et bien que cela ne se voie pas, j'étais furieuse contre les garçons pour tout : ne pas m'avoir invitée, se mêler de ma vie alors qu'ils n'étaient pas en position de me faire la morale, et surtout m'avoir humiliée devant tout le monde.

— J'avais oublié à quel point toi et les trois frères étiez proches, murmura Bon Clay en soupirant avant de me tendre un verre d'alcool et de s'asseoir à côté de moi. Ça n'a pas été facile. Heureusement que Sabo était là.

— Comme tu dis.

— Allez, oublie.

— Non, je suis trop énervée contre eux. Regarde comment j'ai plombé l'ambiance à mon arrivée. Ce n'est pas toi qui te fais dévisager parce que ces crétins me prennent encore pour une gamine de six ans.

— Ne le prends pas comme ça. Je dirais plutôt qu'ils savent que tu es attirante et qu'ils ont la flemme de devoir garder un œil sur toi toutes les trois secondes. C'est mignon. Quelle fille de l'île ne rêverait pas d'être à ta place, surtout avec Roronoa Zoro, Sabo Outlook, Monkey D. Luffy et Portgas D. Ace ? Tu as des amis en or !

— Avec eux, je vais finir vieille fille.

— Ou peut-être finir avec l'un d'entre eux. ^^ D'ailleurs, ça m'arrangerait que tu choisisses Zoro, j'ai toujours craqué pour Luffy, mais il est totalement hétéro.

— Zoro et moi ? Impossible. Tu n'as pas vu à quel point nos caractères ne collent pas ?

— Mouais. Pourtant, j'aurais juré qu'il s'était passé quelque chose entre vous depuis le départ de Luffy.

Je souris en regardant Zoro sourire au loin avec Perona, puis je contemplai l'horizon.

— Disons que Luffy est mon meilleur ami, et que nous étions inséparables quand nous étions petits. C'était impensable de vivre sans lui, alors quand j'ai appris qu'il partait, ça m'a vraiment touchée. Luffy est comme une partie de moi, c'est ma moitié. On pense souvent que les âmes sœurs sont des couples, mais moi, je n'y crois pas. Pour moi, une âme sœur peut aussi bien être un ami, et c'est le cas pour nous deux. Un jour, j'ai eu un accident de voiture, et Luffy m'a emmenée à l'hôpital. Je n'ai pas eu de ses nouvelles pendant au moins un mois. Je pensais qu'il ne voulait plus me parler ou qu'il était traumatisé parce que j'avais failli mourir sous ses yeux, mais il est revenu me voir et m'a avoué qu'il devait partir vivre à Wano avec son père et les autres. J'étais terrifiée à l'idée de ne plus avoir Luffy à mes côtés avec les deux autres, et finalement, c'est Zoro qui m'a soutenue jusqu'à ce que je commence à m'habituer à vivre sans eux. Je les aime, mais parfois, ça devient étouffant.

— Je comprends. Et pourquoi Luffy n'est-il pas venu te voir après l'accident ?

— Je n'ai pas osé lui demander parce que je ne voulais pas entendre que je l'avais réellement traumatisé. Et quand il m'a dit qu'il déménageait, j'ai vrillé, mais je ne me suis pas sentie en droit d'éprouver de la colère.

— Il faisait quoi pendant ce mois ? Tu habitais juste à côté de chez lui, non ?

— J'ai appris qu'il dormait chez Dadan au Mont Corvo sur l'île de Fushia. Je suppose qu'il aimait bien aller là-bas pour se détendre et retrouver sa tante la bandit.

— Je vois. Je comprends un peu mieux.

— Heyyy !!! s'écria Bon Clay après avoir reçu une balle sur la tête, renversant de la bière sur sa chemise. OH NON, MA CHEMISE ROSE !!!

— Ah, pardon, j'ai vraiment pas fait exprès.

— Fait chier !

— Il y a un robinet au fond avec des toilettes publiques. Tu as juste à suivre le chemin. Normalement, ça part à l'eau, dit l'homme à la peau brune avec un tatouage en forme de feuilles autour de son œil gauche et de longs cheveux blancs avec une tresse sur le côté.


— Génial ! Apprendre que je vais devoir me taper le chemin de sable et l'autre chemin ! Tu aurais pu faire attent...

Bon Clay s'immobilisa, scrutant attentivement le visage de l'homme apparu à mes côtés pour ramasser la balle de volley. Je ne savais pas si c'était la peur ou l'admiration qui émanait de ses yeux, mais probablement un mélange des deux.

— Tout compte fait, ce n'est pas grave. Je reviens tout de suite, Nami.

Il partit, me laissant seule avec l'inconnu.

— Tu vas attendre toute seule ?

Je hochai la tête. Il soupira avant de se tourner vers ses amis qui l'attendaient au terrain de volley.

— Tu te grouilles ?! cria l'un d'entre eux, aux cheveux roses et à la mâchoire imposante.

— Jouez sans moi, Katakuri ! Je reviens après ! répondit-il en lui lançant la balle.

— Ok ! Ne te fais pas prier si nous gagnons contre votre équipe.

— Ne me sous-estime pas ! Je n'ai pas besoin de King pour gagner ! répliqua un autre, plus corpulent, portant des lunettes.

— J'arrêterai de te sous-estimer quand tu arrêteras de chanter, Queen, répliqua Katakuri en renvoyant la balle.

L'inconnu, que Katakuri avait appelé King, s'installa à côté de moi. Une odeur de parfum subtil chatouilla mes narines. Je profitai de cet instant pour l'observer. Il portait un simple t-shirt oversize noir et un short noir en polyester de la marque Nike. Malgré sa tenue décontractée, sa carrure laissait deviner une force impressionnante. Il était d'une beauté renversante, et je m'étonnai de ne pas l'avoir croisé auparavant à Logue-Town, bien que son visage me semblait familier.

— Tu n'es pas obligé...

— Je ne vais pas laisser une fille seule alors que son pote l'a abandonnée à cause de moi. Et puis, j'ai entendu l'embrouille avec les quatre autres mecs.

— Ah...

— L'un d'eux est ton petit-ami ?

Je ris, et il me regarda avec incompréhension.

— Regarde Ace, il est collé à sa petite-amie. Mon meilleur ami Luffy roule des pelles à l'autre comme s'ils allaient s'envoyer en l'air ! Zoro flirte avec une fille et Sabo boit des verres avec Ivankov et Hack. Aucun des garçons n'est mon petit-ami.

— C'est pour ça que Luffy et Ace me lancent des regards quand tu as le dos tourné ? demanda le bel inconnu avec un sourire qui ferait craquer toutes les filles.

— Ce n'est pas vrai ?

— Regarde par toi-même.

Je me retournai brusquement et vis Ace qui me dévisageait avant de détourner la tête pour se concentrer sur Izuka. Luffy, quant à lui, me fixait droit dans les yeux, les sourcils froncés.

— Tu vois ?

— Désolée, fais comme s'ils n'étaient pas là.

— C'est déjà ce que je fais, sinon je ne serais pas assis à côté de toi. Personne ne m'intimide ici, pas même Luffy, Ace et Sabo. Au fait, moi c'est Alber, mais on m'appelle King sur l'île.

— King ?

— King l'incendie, ouais, je suis pompier à Logue-Town. Disons que j'ai fait des exploits pour cette ville.

— Si ! Je sais qui tu es ! Ça me revient ! Je me disais bien que ton visage me disait quelque chose ! dis-je avec un grand sourire. Je m'appelle Nami, ravie de faire ta connaissance !

— Idem. T'as quel âge ?

— Pourquoi tu me demandes ?

— Parce que ce serait embêtant qu'une fille aussi intéressante que toi ait l'âge de Monkey-D et Roronoa.

Je rougis et répondis d'une petite voix.

— J'ai 16 ans...

— C'est donc bien embêtant ça. Je te raccompagnerai chez toi ce soir si tu veux.

— Vraiment ?! Merci ! souris-je. Et toi, tu as l'âge de Sabo et Ace ?

— Oui...

— Nami, on rentre, dit une voix que je reconnus comme celle de Ace.

— Laisse-moi tranquille, nom d'un Oda. Tu passais un bon moment avec Izuka à l'instant, alors pourquoi n'y retournerais-tu pas ? Fiche-moi la paix !

— T'as tes règles ? Tu veux que je fasse quoi pour que tu m'obéisses gentiment, Nami ?

— Rien ! Tu as entendu Sabo tout à l'heure, il fait attention à moi.

— Tu fais vraiment chier ! cria Ace en attirant une fois de plus tous les regards sur nous.

— Tu vas pas recommencer ! Et puis, King va me déposer, alors laisse-moi et va t'amuser comme tout le monde.

— C'est quoi ton problème ce soir ?! Il est hors de question que tu rentres avec un mec que tu connais à peine.

— Tu es son petit-ami ? demanda King en se levant pour lui faire face.

Ace sourit et s'approcha, levant la tête car King était plus grand que lui.

— Ace ! cria Izuka en arrivant pour le retenir par sa chemise en lin.

Mais il ne broncha pas et continua de fixer King dans les yeux.

— C'est ma petite sœur.

Rien de pire que d'entendre cela de la part de celui qu'on a toujours aimé.

Petite sœur ?

Se rend-il compte que ses paroles me brisent ? Je me mordis la lèvre, espérant contenir mes larmes. C'était difficile. Je tentai de me concentrer sur autre chose pour calmer mes émotions, mais tout menaçait de déborder et de me faire éclater en sanglots devant tout le monde. Et je ne voulais pas que cela arrive.

J'inspirai et expirai plusieurs fois, essayant de créer un vide dans mon esprit. Autour de moi, tout devint silencieux.

— Nami ? demanda une voix lointaine, avec un bruit sourd en arrière-fond. Oï, Nami.

J'ouvris les yeux et remarquai Ace qui me regardait, inquiet, avec tous les autres.

— Je ne suis pas ta petite sœur, alors arrête de dire des conneries.

Il se mordit la lèvre et recula. Je ne savais pas à quoi il pensait à cet instant, mais il semblait aussi mal en point que moi. Son regard était différent, indéchiffrable. Il scrutait mes jambes, mes hanches, montait à mon ventre, ma poitrine, mes épaules, mes cheveux... mes yeux.

Dans ses yeux, je lisais « Bien sûr que tu ne l'es pas », mais les mots qui sortaient de sa bouche disaient le contraire. Je ne comprenais pas. Plus rien n'était cohérent.

King glissa ses mains dans ses poches et lança, narquois :

— Une petite sœur ? On ne dévore pas sa petite sœur des yeux comme ça.

Les traits d'Ace se durcirent instantanément. Sans un mot, il décocha un coup de poing à King, qui riposta aussitôt. Ace bondit sur King, le projetant à terre, tandis que je hurlais pour qu'ils arrêtent. En un clin d'œil, une foule se forma autour de nous. Sabo et Queen se précipitèrent pour séparer les combattants.

Luffy arriva, le visage perplexe. Il se tourna vers moi :

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

Personne ne répondit. Un silence lourd s'installa, seulement interrompu par le grondement lointain des vagues. Finalement, Sabo et Queen parvinrent à séparer les deux adversaires. Ace, fulminant, se tourna vers Luffy :

— Fais rentrer Nami !

Luffy haussa un sourcil :

— Pourquoi ?

— Elle veut rentrer avec King !

— Quoi ?! s'exclamèrent Luffy et Sabo en chœur.

— Évidemment que c'est non ! intervint Sabo.

J'intervins, furieuse :

— Arrête, Ace ! Ce n'est pas ce qui s'est passé. J'ai juste dit que King me raccompagnerait parce que tu as décidé subitement que je devais rentrer !

Sabo, les sourcils froncés, demanda à Ace :

— Pourquoi as-tu voulu qu'elle rentre d'un coup ?

Ace, enragé :

— Parce que pendant que tu bavardais avec Ivankov, Nami était avec King.

La colère me submergea :

— Quoi ?! Non seulement tu me forces à rentrer, tu me couvres de honte devant tout le monde, et maintenant tu dis que je suis avec King ?

Izuka, visiblement peinée, tenta d'intervenir :

— Ace...

Ignorant ses supplications, Ace s'approcha de moi et me saisit brutalement par le bras. Je criais pour qu'il me lâche, mais il me traîna sans ménagement. Dépassée par la rage, je saisis un verre sur la table et le lançai à sa tête.

Un silence abasourdi s'abattit sur l'assemblée. Ace se retourna lentement, un regard incrédule sur son visage. Luffy, avec un bras passé autour des épaules de Shirahoshi, nous observait, impassible.

— Va te faire foutre ! crachai-je.

Sabo se tapa le front d'exaspération. Sans réfléchir, je me mis à courir. Ace me poursuivit, mais je zigzaguai entre les invités. Finalement, il me fit tomber. Je me relevai aussi vite que possible, mais il m'attrapa et me hissa sur son épaule comme un vulgaire sac de patates.

Mais au lieu de me conduire vers le parking, il se dirigea vers la plage. La panique m'envahit. J'appelai Luffy et Sabo à l'aide, mais personne ne bougea. Ils se contentaient de regarder.

Ace me lança dans l'eau glacée. À la surface, je repris mon souffle, tremblante de rage et de froid. Je le vis s'éloigner, rejoignant les autres sans un regard en arrière.

— Ça t'apprendra à ne pas vouloir m'écouter ! lança-t-il.

Furieuse, je lui balançai de l'eau. Il ne réagit pas. Ma colère prit le dessus. J'enlevai ma robe trempée, la roulai en boule et la lançai de toutes mes forces sur lui. Il se retourna, ses yeux s'écarquillant en me voyant en sous-vêtements.

— Elle est en sous-vêtements ! s'exclama Shirahoshi, la main devant la bouche.

— Wah, matez ça ! Elle est magnifique ! cria Apoo.

— Elle a du caractère, j'aime ça ! ajouta Kidd, levant son verre.

Rouge de honte, je regrettai immédiatement mon impulsivité. Ace restait figé, ses yeux rivés sur moi. Il réalisait que je n'étais plus l'enfant qu'il avait connue, mais une jeune femme.

Un t-shirt vola vers moi. Je l'enfilai rapidement sans regarder qui me l'avait lancé. Il m'allait comme une robe. En sentant son odeur, je compris que c'était celui de Luffy, maintenant torse nu, ses muscles saillants sous le regard admiratif des filles présentes sur la plage.

— C'est bon, je la conduis à la maison. Rassure-toi, Ace, dit Luffy en tentant de dissiper l'inquiétude de son frère.

— Pour qu'un autre incident comme celui-ci se reproduise ? répliqua Luffy, le visage assombri par la colère, tout en poussant l'épaule d'Ace en passant. Je m'en occupe. Je suis son meilleur ami.

Luffy me rejoignit et prit ma main. Je tremblais de froid, mes longs cheveux mouillés n'aidant en rien à apaiser mes frissons.

— Tu fais toujours à ta tête, souffla-t-il alors qu'Ace s'éloignait pour rejoindre les autres.

— Tu es énervé toi aussi ? demandai-je timidement.

— Ça ne se voit pas ?

Il me tendit la main, mais je refusai de la prendre.

— Tu devrais retourner à la fête, les deux filles avec qui tu flirtes nous dévisagent, Don Juan.

Cette fois, ce fut moi qui, d'un coup d'épaule, passai devant Luffy pour rejoindre la terre ferme.

— Je peux savoir ce qui te dérange ? Nami, je te parle. Oï !

Je l'ignorai et continuai de marcher sur le sable. Zoro me rejoignit sans un mot, déposant son gilet noir sur mes épaules. Je l'enfilai et le fermai rapidement, grelottante.

— Je veux rentrer... dis-je en regardant tous les autres retourner à leurs occupations.

Sous le regard attentif de Luffy, Zoro mit un bras autour de mes épaules, me rapprochant de lui pour me réchauffer de sa chaleur corporelle.

— On y va ? demanda Zoro à Luffy, qui sortit de ses pensées.

— Ouais.

En marchant, quelqu'un cria mon prénom. Je me retournai et aperçus King et Bon Clay.

— Ma petite nouille, j'ai appris ce qui s'est passé. Il vaut mieux que tu rentres. On rattrapera ça plus tard, murmura Bon Clay à mon oreille pour que Luffy n'entende pas. La tension est trop palpable.

— Oui, dis-je en hochant la tête. Profite de la soirée et merci encore.

Il me fit un clin d'œil puis retourna à la fête. Mon attention se porta alors sur King.

— Je venais m'assurer que tout allait bien pour toi.

— On y va ? intervint Luffy, visiblement agacé.

King sourit face à la réaction de Luffy et s'approcha de moi pour m'embrasser le front. Zoro détourna la tête, gêné, tandis que je restai figée, les joues en feu.

— J'espère qu'on pourra se revoir, dit King.

— Avec plaisir, répondis-je, troublée.

Il repartit comme si de rien n'était, me laissant avec la colère de Luffy qui claqua la portière en montant dans sa jeep. Le trajet se déroula dans un silence de mort. Luffy alluma la musique, et Zoro le devança en mettant le chauffage.

— J'allais le faire, grogna Luffy.

— T'aurais dû commencer par ça, elle tremble de froid, répliqua Zoro.

Luffy ne dit rien, se concentrant uniquement sur la route.

Après dix minutes, Luffy brisa le silence.

— On peut savoir ce qui se trame dans ta petite tête ?

— Je n'ai pas envie d'en parler.

— Et moi je veux que tu en parles.

— C'est incroyable, tu n'as toujours pas travaillé sur ton égoïsme après trois ans ?

— Non, mais je sais aussi que mon égoïsme m'a toujours bien aidé à te comprendre, répondit Luffy avec un sourire en coin.

Zoro lâcha un petit rire.

— Pourquoi tu ris ? demandai-je, irritée.

— Il n'a pas tort, dit Zoro.

Luffy suivit Zoro en riant, puis reprit son sérieux en me regardant dans le rétroviseur intérieur.

— Pourquoi vous ne m'avez pas invité ?

Zoro lança un regard à Luffy, l'incitant à répondre.

— Pour garder un œil sur toi toute la soirée ? Non merci, je préfère avoir l'esprit tranquille et profiter de la fête.

— Profiter en flirtant ? Je ne t'ai jamais demandé de jouer les baby-sitters, et ça vaut aussi pour ton grand frère. Pourquoi moi je ne pourrais pas profiter et côtoyer d'autres gens ?

Luffy éclata de rire.

— Côtoyer d'autres mecs ? Fais ce que tu veux, je m'en fiche. Mais je pense que tu n'as pas idée de ce que pourraient te faire ces gars à ce genre de soirée, surtout à une fille comme toi.

— Une fille comme moi ?!

— Luffy ne sait pas s'exprimer, souffla Zoro, agacé par la situation. Ce qu'il veut dire, c'est que... nous savons que tu plais à beaucoup de mecs maintenant, et il faut gérer ceux qui rôdent autour de toi.

— Oh, c'est mignon. J'ai compris, avec vous, je suis vouée à mener une vie seule. Vous faites fuir tous les mecs qui voudraient s'approcher de moi.

— T'étais pas en transe sur mon frère ? demanda Luffy. Alors ça ne changerait rien.

— Et toi, ça te convient ?

— De quoi ?

— Que je vive un amour non réciproque, à attendre toute ma vie qu'il veuille enfin ne plus me considérer comme une petite sœur.

Luffy rit et répond :

— Je pense que ce soir, mon frère a bien compris que tu n'étais plus une petite fille. Moi aussi, d'ailleurs, marmonne-t-il, la fin de sa phrase se perdant dans le bruit ambiant.

— J'ai pas entendu. Tu peux répéter ?

— Rien, dit-il plus fort, coupant court à la discussion.

Luffy se gare devant chez moi et, avec Zoro, ils s'assurent que je rentre bien. Une fois la porte fermée derrière moi, j'entends la voiture démarrer et s'éloigner dans la nuit.

Silencieusement, je me dirige vers la salle de bain. L'eau chaude de la douche apaise mes muscles tendus et me permet de repenser à la soirée tumultueuse que je viens de vivre. Les événements défilent dans mon esprit, me laissant à la fois pensive et troublée.

[...]

LUFFY

Luffy s'approche de Zoro avec une expression curieuse.

— Vous êtes proches avec Nami.

Zoro lève un sourcil.

— Ce n'est pas une question ça.

— Non, tu te doutes bien. Il y a un truc entre vous ?

Zoro soupire légèrement.

— Luffy, je ne suis pas ton ennemi. Et désolé pour toi, mais Nami n'a jamais été mon style. Je te l'accorde, elle est superbe, mais elle est loin de me faire ressentir ce genre de choses.

— Quel genre de choses ?

— Tu sais, ce truc où je ne suis pas compétent, répond Zoro avec un rire.

Luffy secoue la tête, comprenant.

— Autant pour moi alors.

— Ce ne sont pas mes affaires, mais je ne sais pas comment tu comptes la séduire en agissant aussi indifféremment. Et d'ailleurs, tu ne te sens pas menacé ?

— Menacé par quoi ?

— Ton frère. Tu ne trouves pas que ton frère semble s'intéresser à elle ?

— Ah, lui. Oui, sûrement.

Ce qui est bien avec Zoro, c'est qu'il n'est pas très bavard et qu'il se fiche des histoires tant qu'elles n'impactent pas notre relation. Il laisse tomber le sujet et se contente simplement d'attendre que nous arrivions chez lui. Une fois chez lui, je saisis mon téléphone, prêt à envoyer un message à Nami, mais une autre idée me traverse l'esprit.

Je n'ai jamais aimé finir une journée en mauvais termes, surtout avec Nami. Je sais qu'elle non plus n'apprécie pas cela, car dans ces moments-là, elle devient insomniaque et ne dort pas de la nuit, surtout lorsque cela nous concerne tous les deux.

[...]

NAMI

Une fois mes cheveux séchés, je me suis changée en pyjama : un short court en coton gris clair et un simple débardeur noir que j'avais préparé avant de prendre ma douche.

En entrant discrètement dans ma chambre, j'ai été surprise de trouver Luffy allongé sur mon lit, les mains derrière la tête, fixant le plafond.

Je chuchotai en fermant la porte derrière moi sans faire de bruit :

— Tu m'as fait peur. Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Genzo n'est pas là ? a-t-il demandé.

— Non, il est parti pour une semaine à un séminaire de pêche.

— Oh, tu es toute seule alors. Mais pourquoi tu chuchotes ?

Un sourire m'a échappé.

— C'est une habitude, je suppose.

— Je me doutais bien que Genzo ne t'aurait jamais laissée sortir aussi tard.

— Pas vraiment, tant que je suis avec toi, il a totalement confiance.

Un sourire de fierté a illuminé son visage.

— Tu fais quoi ici ? Pourquoi tu es revenu ? Tu sais que je suis encore fâchée.

— Allonge-toi, a-t-il dit en faisant de la place pour moi.

J'ai obéi et me suis allongée à côté de lui, posant ma tête sur son bras comme un oreiller. Il a gémi de douleur et a grimacé :

— Bouboule, c'est à cause des mandarines ? Même ta tête est lourde.

Je lui ai donné un coup de poing dans les côtes et il a ri en gémissant, puis il est redevenu sérieux.

— Itaï, là, j'ai frôlé la mort. C'était pour rire, pourquoi es-tu si agressive ?

— Tu ne fais que me rappeler mes mauvais côtés. Comment est-ce possible ?

Un grand sourire est apparu sur son visage et il s'est rapproché de moi en passant son autre bras autour de moi.

— Quoi ? Tu trouves ça injuste ? Parce que tu sais aussi tous mes mauvais côtés.

J'ai ri et je l'ai serré encore plus fort alors qu'il reniflait mes cheveux et exclamait :

— Tu sens toujours aussi bon !!

— Arrête, je ne peux plus respirer ! a-t-il dit.

— Dit Luffy.

— Mmh ?

— Tu aimes quelqu'un ? Enfin, je veux dire, j'ai vu que tu as embrassé Bonney puis que tu étais proche de Shirahoshi...

— Tu veux t'entraîner pour Ace et savoir comment on embrasse ? a-t-il répondu en plaisantant.

— Tu dis n'importe quoi ! Arrête de tout ramener à lui.

— Alors cesse de t'inquiéter pour mes relations avec les filles. Je ne suis plus le petit garçon que tu as connu.

Sa révélation m'a laissée sans voix.

— Moi, je préférais le petit garçon Luffy.

— Pas au point de l'aimer comme mon frère, a-t-il murmuré sans que je comprenne un mot.

— Tu peux arrêter de marmonner et dire à voix haute ce que tu penses.

— Je disais qu'il faudrait que tu acceptes le nouveau Luffy.

— Oh...

Luffy a sorti son téléphone de sa poche et a mis une de nos chansons préférées.

https://youtu.be/GxldQ9eX2wo

Alors que la mélodie s'écoule, une douce vague d'émotion me submerge, emplissant mon cœur de désirs et de rêves.

— Luffy, murmurai-je doucement, je veux être avec toi pour toujours.

Je lève les yeux et le contemple, le visage serein dans son sommeil, ses lèvres dessinant un sourire apaisé. Mon étreinte se resserre instinctivement autour de lui, comme si je voulais le retenir dans cet instant de quiétude éternelle.

Reposant ma tête sur son torse, je ressens chaque battement de son cœur comme une promesse de sécurité, chaque souffle comme un lien indéfectible entre nos âmes. Dans ce silence empli de musique, je me sens en harmonie avec lui, comme si nos destinées étaient tissées ensemble par les fils invisibles de l'amour et de l'amitié.

À suivre....

NDA:

C'était pas évident d'écrire cette histoire mais elle me rend nostalgique des histoires que je lisais sur skyblog et fanfiction.fr sur LuNa.
Cette histoire est inspirée de la série: L'été où je suis devenue jolie et d'une fiction que j'avais lu.

J'espère qu'elle vous a plu.

Xoxo CapitaineMai

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro